Chapitre 2: N°38 rue Larson Saverne

~ Mon chapitre 2 étant assez long, je l'ai donc divisé en deux parties. Bonne lecture ;) ~

Part 1:                                                                    Arrivée 23:14

Le trajet avait été long, mais son oncle et sa tante n'avaient pas prononcé un mot. Une fois arrivée, elle se pressa de sortir, mais ne put rien distinguer: le village était sombre et vaste, les maisons paraissaient colorées, mais à cette heure-ci on ne distinguait que de rares lumières éclaircissant l'obscurité.

Il y avait quelques minutes, le cadran de la voiture affichait 23 h 14. Devant elle, se dressait le portait d'une maison vieillie : contrairement aux autres, elle était dépourvue de couleur ; un vieux rose pâle, qui aujourd'hui virait au gris. Seule la porte semblait encore être en bon état.

Elle entra, posa son manteau et fit la grimace ; la maison était poussiéreuse et paraissait inhabitée depuis des années. Sa tante s'en excusa et lui expliqua que très récemment, ils avaient été mutés et que, par manque de moyens, ils avaient été logés ici, en attendant. Au fond de la cuisine, une jeune fille était assise. Elle avait les cheveux très longs, et les yeux maquillés d'un noir foncé.

-Je te présente ma fille Lena, l'informa sa tante en la désignant du bout des doigts.

- Salut, je m'appelle Sixtine...Je viens passer quelque temps ici, je suis contente de te rencontrer; mon père m'avait dit que ma tante n'avait pas d'enfant et j'avais peur de me retrouver toute seule !

- Une paumée de plus dans cette maison de plouk ! Murmura Lena en baissant les yeux sur son écran.

Ils passèrent à table assez vite. L'ambiance était lourde et un silence pesant planait dans la cuisine. Elle était fatiguée, et après quelques minutes à trifouiller son repas, demanda à aller se coucher.

Une fois dans son lit, elle ne put s'endormir : comme un mauvais pressentiment, une envie irrésistible de descendre à pas de loup et de partir. Une mise en garde au danger. Elle serra la fine couette entre ses doigts et ferma les yeux, avant de sentir, le sol glisser sous ses pieds et enfin, malgré l'angoisse qui la traversa pendant ce rituel désagréable ; elle put dormir.

                                                                                                        *

- Je vais sortir, annonça sa tante en la levant. Tu resteras avec Ben et Lena, je passerais en fin d'après-midi. Je suppose que tu es fatiguée ?

- Un peu. Je pourrais visiter les alentours ?

-On verra, tu as le temps.... La matinée se passa tranquillement, la musique dans les oreilles : Lena l'ignora une fois de plus, quant à son oncle, il ne posa pas de problème et lui proposa même, de l'accompagner visiter le coin dès qu'il aurait le temps.

En début d'après-midi, elle se retrouva seule dans ce qui semblait être un tas de poussière et de débris : le papier peint se décollait, laissant apparaître le plâtre jauni et l'air était alourdi par la poussière épaisse, visible à l'œil nu dès le premier rayon de soleil. La plupart des pièces étaient vides : la salle de bain paraissait inutilisable et d'ailleurs un petit seau d'eau était déposé à côté : sûrement pour se laver.

Lorsqu'elle retourna dans le salon, sur la table, se trouvait une tasse de café. Son index fit le tour de tasse, qu'elle retira rapidement ; elle était brûlante.

- Vous êtes rentrés ? Demanda-t-elle intriguée par la petite tasse bouillante sous ses doigts. Ils sont partis il y a au moins deux heures, le café aurait bien du refroidir songea-t-elle. Elle jeta un bref coup d'œil : à part ça, rien n'avait bougé, pas même un petit détail.

- Tiens dont ! Je vois qu'on se met à l'aise ! Elle sursauta. Sa tante se tenait derrière elle, appuyée contre le dos de la chaise.

-Non...Je... Enfin c'est pas moi qui ai... Je suis arrivée et c'était déjà servi alors enfin..., j'avoue, c'est bizarre bégaya-t-elle en se tournant vers sa tante.

-Tu as du lait au-dessus des lèvres ! Je ne vais pas te gronder, tu sais. Mais à l'avenir ne me ment plus ! Sixtine passa ses doigts autour de ses lèvres et essaya de cacher son étonnement en sentant le liquide chaud.

-Non, je.. Je ne l'ai pas bu ça doit être quelqu'un qui a commencé à le boire et la laissée ici... Sa tante haussa les épaules en soupirant et la fixa exaspéré.

- On aura eu le droit à tout aujourd'hui ! Après les soirées nocturnes chez les copains, les fantômes ! Je vais descendre les courses, je n'ai pas de temps à perdre ! Pendant que sa tante descendait les courses de la voiture, elle papota avec son oncle, il s'appelait Ben, venait d'Océanie et était un des cousins éloignés de sa tante. C'était une des raisons pour lesquelles sa tante avait coupé toute communication avec le reste de sa famille. Du moins jusqu'à aujourd'hui.

- Et si on s'amusait un peu ? Proposa sa tante en déballant les courses. J'ai faim, mais n'ai pas envie de souper encore une fois devant ce lugubre tableau ! S'exclama-t-elle en désignant le portrait d'une femme aux cheveux jais qui fixait un point lointain. Ils allèrent dans une pizzeria marocaine, recouverte de tapis.

- Mesdames, Messieurs je vous sers ? 

 Un sourire gêné lui monta aux lèvres : devant elle, se tenait le jeune homme du train, qui semblait l'avoir reconnue lui aussi. Sa tante enchaîna.

-Bien, deux quatre-fromages et pour moi et mon mari deux grandes campagnardes, ajoutez à cela une bouteille de Saint-Étienne 2006. Le garçon tourna les talons et se dirigea vers la cuisine en adressant un dernier sourire à Sixtine.


~ Ce chapitre n'est pas un des meilleurs chapitres que j'ai écris, ( mais un des premiers, actuellement ça fait neuf moi!) , je le reconnais mais même après plusieurs modifications, je n'ai pas pu y changer grand chose! J'espère que la deuxième partie qui est un peu plus travaillée saura compenser ;) ~

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