Chapitre 17 : Le Fou, le Vide et le Mort
« LieberPaps du wirst glücklich sein
Cher Papa, tu vas être heureux,
Morgenist ein groBert Tag.
Demain est un grand jour.
DerTag für unsere Hochzeit zu zweit.
Le jour de notre mariage à nous deux.
ImGrunde werden nämlich, das ist es, was du warsest seit languem, was du seit meiner geburt gekömpft nat
Car au fond, c'est ce que tu attends depuis longtemps, c'est le pourquoi tu t'es battu depuis ma naissance.
Abermorgen, hier wird mein Haus werden.
Mais demain, ici deviendra ma maison.
DieseHohe Mauern werden meine ewidge Gefängnis werden.
Ces grands murs deviendront mon éternelle prison
Ichnöchte dich sagen dass ich dich liebe.
Alors je voudrais te dire que je t'aime.
Vorallem aber vergiss mich nicht.
Ne m'oublie pas.
TschüssPaps. »
Au revoir Papa.
Je glissai le papier sur le devant de la petite table en bois pour être sûr de ne pas l'oublier et me dirigeai vers le placard pour y admirer la beauté de la robe de mariée, jamais encore je n'avais vu une telle robe, si blanche mais surtout si imposante. Ma mère portait si souvent la même robe que la voir dans une autre tenue était devenu un privilège, et bien souvent, lorsqu'elle sortait à des fêtes et en mettait une bien plus élégante, on passait son temps à lui dire qu'elle était sublime. Suivant la coutume de ma mère, j'avais à moi aussi une robe attribuée : ma robe grise avec des lacets à l'avant et de longues manches.
Même lorsque mon père m'avait proposé de reprendre la robe pourpre que m'a mère portait lors des grandes occasions, j'avais refusé,souhaitant arriver dans ma nouvelle maison avec cette même robe et que lorsque je doive la changer tout le monde m'envie du regard.
Pourtant,ma famille était loin d'être pauvre, juste simple. Mon père était un des penseurs favoris du roi. J'ai donc très vite compris que je serais mariée assez rapidement à une connaissance, le fils vieil ami de mon père qui avait huit enfants et dont un habitat en France et avait une quarantaine d'années. Je refermai d'un coup le placard et m'affalai sur mon lit avant d'y glisser le chauffe-pied. J'avais soufflé sur la bougie qui se consumait sous mes yeux, celle-ci dégageait une légère odeur de lavande que j'inspirai avant de m'endormir attiré vers les doux bras de Morphée.
*
Des doigts froids et rugueux m'enlacèrent, des doigts que jamais je n'avais sentis sur ma peau. Je sursautai en ouvrant les yeux, si fort que ma tête retomba et cogna quelque chose de dur. Non, cela ne pouvait pas être ma tête de lit ; celle-ci était faite d'un bois si bien poli que même après avoir passé des heures à le caresser aucune écharde n'était venu se posait dessus. Ma tête trembla si fort que je laissai échapper un cri. Le lit était petit sûrement un lit d'un peu moins d'une place, le genre de lit qu'arrive à s'offrir les paysans les plus riches et domestiques des nobles. Je battis si rapidement des paupières que mes pupilles n'eurent pas le temps de distinguer quoique que ce soit et que mes yeux se remplirent larme. Je n'étais pas dans ma chambre :trop petite dont la tête de lit était un mur en pierre. Abasourdie,je me levai attrapai la première chose que je pus entre mes mains doigts et traversai la minuscule pièce avant d'errer dans les couloirs cherchant ma chambre à tâtons dans l'obscurité.
*
J'ouvris une seconde fois les yeux.
Un rêve ? Sûrement. Pourtant, les gouttes de sueur perlaient sur mon front. Je sortis de mon lit rapidement, essayant d'oublier les images que j'avais aperçues dans la nuit. Au loin, le soleil, doucement se levait amenant avec lui quelques rayons de couleur mauve, adoucissant le noir et la peur pour laisser place à la lumière.
J'observai ce spectacle encore quelques minutes, le temps d'imprimer ses images sous mes paupières pour effacer celle qui avaient pris place dans la nuit. Je frottai mes yeux admirai cette pièce : je ne l'avais jamais vu, j'en étais sûr ; elle était assez grande, avait un petit bureau en bois près de la fenêtre où était écris une lettre.
Une femme assez ronde entra dans la pièce, elle était blonde avait un visage de poupée et des yeux bleues très clairs.
-Alors prête ? Un petit sourire anxieux se dessinait sur le coin de ses lèvres. Je ne répondis pas : « Comment me connaissait-elle ? »
-Net'inquiète pas dit-elle en posant ces mains contre mon visage. Je la repoussai.
-Je suis désolée...Mais je.... enfin...Je ne vous connais pas.Balbutie-je.
-Mademoiselle...qu'avez-vous ? Répondit-elle en s'avançant étonnée.
-Je vous en prie, je ne sais pas qui vous êtes, laissez-moi. La femme resta figée avant qu'une larme coule le long de son visage.
-Je vais aller m'occuper de cuisiner, je vous enverrais Mathilde vous verrais elle est adorable malgré qu'elle ne parle pas allemand annonça-t-elle d'une toute petite voix en franchissant le seuil de la porte. Je baissai les yeux, au moins elle ne mentait pas quelques minutes plus tard une femme assez âgée arriva dans la pièce, elle me fit m'asseoir en face d'une coiffeuse avant de prendre une brosse et de ses mains tremblantes lentement me peigner.Elle était grande et fine, le visage creusé par les rides. Ses habits étaient simples, sûrement une domestique de passage.J'acceptai de me faire coiffer sans vraiment savoir pourquoi.
Devant mon propre reflet, j'eus la certitude de ce que j'avançais.
J'avais tout oublié. Même mon propre portrait ne m'évoquait rien tout comme les boucles rousses que Mathilde peignaient avec ses mains frêles. Elle me fit un énorme chignon et laissa dépasser quelques mèches le long de mes joues avant de me serrer la taille grâce à un corset et de m'habiller d'une belle robe blanche,saupoudrant de la poudre sur mon visage. Je restai figé sur mon reflet lorsque Mathilde me montra le résultat en me désignant de nouveau la coiffeuse ; cette robe, ce corset trop serré, ce chignon haut : j'allais me marier. Mon sang ne fit qu'un touret je repoussai ses mains frêles en me dirigeant vers la porte apeurée. « Qu'était-il en train de se passer ? »La vielle femme m'observa de loin m'enfoncer dans les couloirs sans avoir la force de me rattraper. J'avançai dévalant ces couloirs inconnus avant d'arriver dans ce qui me semblait être un salon où planait une forte odeur d'alcool. Des mains s'agrippèrent à mes bras et se resserrèrent brutalement. La femme noire prononça quelques bribes de mot avant que les yeux pleins de larmes elle nem'agrippe et avec une force incroyable m'emmène dans le sens inverse. Mes pieds congelés sur le sol froid n'arrivaient plus à tenir le rythme, elle retraversa les couloirs pour me ramener vers mon point de départ mais à la place d'entrer dans la chambre elle tourna légèrement à droite et ne se stoppa pas loin du porte ouverte ou de loin on pouvait apercevoir et entendre les bruits et l'agitation qui tournait autour. La femme s'arrêta et se mit à pleurer en répétant des mots incompréhensibles. J'en profitai pour me défaire de son emprise et m'avançai moi aussi vers la petite pièce, sur mon passage, les gens m'empêchèrent de passer et je dus me battre pour entrer enfin dans la petite pièce d'à peine dix mètres carré une foule en larme me bloqua le passage, les yeux rougis, les mains tremblantes m'attrapant par le bras me murmurant des mots me tirant dans tous les sens ou s'agenouillant à mes pieds. Je m'arrêtai le cœur lourd en sentant une odeur de putréfaction et baissai les yeux ; là devant mes pieds, se trouvait un cadavre.
Mon regard resta bloqué ; terrifié par ce corps allongé sur un maigre lit à la vue de tous. Je fus prise de vertige. Ma respirations'accéléra brutalement, serrée dans le corset, je ne pus qu'avaler quelques rares bouffées d'air et mes jambes se raidir d'un coup ; j'allais m'évanouir, ou moi aussi peut-être mourir tout comme ce pauvre homme. Essayant de ne pas tomber,j'attrapai le mur de pierre froid avant d'être parcourus d'un frisson glacial et d'images troublantes. C'était bien ici où je m'étais réveillé la nuit dernière. Je me relevai et observai du mieux que je pus la pièce, rien ne diverger d'apparent de ce que j'aurais pu voir, tout était semblable. Je me résolus à partir,à fuir mais, une femme attira mon attention : elle était blonde, c'était celle qui était repartit le visage triste après que je l'aie repoussé. Elle fit quelques prières en allemands et assise à côté du mort se mit à lui parler.
-Maître,vous qui aviez été si généreux pourquoi êtes-vous si vite parti? Que vais-je devenir, elle se tourna vers moi et continua d'une voix basse et que vais-je faire de Mademoiselle Hoël ?
Vous allez manquer à votre si bonne Finette vous savez ? Sur ceux,elle le recouvrit d'un fin drap.
Je traversai la pièce livide, étouffée par ce corset serré sur ma taille trop grasse et avança doucement. A chaque battement de paupière je m'apercevais allongé sur le lit à côté du cadavre.Maintenant j'en étais certaine, je n'avais rien à faire ici,pire encore il était dangereux pour moi d'y rester. « Qu'allais-je devenir si ce même fou qui lui avait ôté la vie s'en prenait à moi ? »
*
J'étais dehors. Enfin. La brise explora mon visage amenant avec elle une fraîcheur glaçante. Je me rendis compte que je n'étais pas tout à fait « dehors » plutôt dans les jardins ; ils étaient grands et quatre : le premier était un potager, le deuxième et le troisième se complétaient tandis que le dernier était mon préféré ; un recueil de roses sans aucun ordre précis. Je traversai les jardins défleuris d'hiver continuant à les explorer grelottante. La rosée du matin avait trempé l'épaisse robe et fait glisser mon chignon le long de mes épaules.
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