tombée si bas qu'on revient au point de départ

ils sont trop pressés,
pas de sourire aux lèvres, ce soir
on allumera pas la console

je reste sur les marches en bois du manoir
celui qui m'a vu grandir
là où les problèmes semblaient être insurmontables,

l'air est tellement étouffant

je repense à ce que je me disais
quand je m'asseyais là
pour essayer de l'oublier
pour essayer de me convaincre
que c'était joué d'avance
que j'avais aucune chance :

il faudrait vraiment pas t'approcher des mecs
tu risquerais de te briser

j'aurai dû m'écouter, sans doutes
restée cachée sous la couette
oublier que je suis certainement le problème
et juste imaginer un monde
où les garçons ne peuvent pas voir mes défauts

puis je remarque
le bois de la grange a vieillit
mais impression de ressentir la même chose

peut-être que la prochaine fois
la cheminée sera allumée
et que tout ce qui restera
ce sera des cendres de tout ce que j'ai gâché

et on pourra pas revenir en arrière pour faire mieux,
seulement au point de départ
où je recommencerai la même histoire

encore