Maudit renard !
Tom Nook venait de commencer sa journée avec un bon café, qu'il dégustait bien sagement ancré dans sa chaise de bureau. Tout semblait se dérouler pour le mieux, la vie était paisible sur cette île et les affaires allaient de bon train. Si tout se passait comme prévu alors Kéké allait peut-être même donner bientôt un concert sur l'île. Tom émit un petit sourire, il était un grand fan peut-être par son plus grand, mais sûrement son plus riche, et il attendait ce moment avec impatience. Perdu dans ses pensées, il remarqua à peine Marie rentrer. Elle avait ce petit air soucieux qu'il reconnaissait, le même air que quand elle lui avait dit avoir vu le responsable insulaire taper les résidents à coup de filet avec acharnement,Tom Nook ne s'était pas inquiété ça devait n'être qu'une invasion de puce . Ils s'échangèrent les salutations de base, quand entre deux tortillements de gêne Marie se mit enfin à parler.
« Monsieur un habitant a signalé un étrange personnage rôdant sur île »
Tom plissa les yeux, il voyait pas bien qu'elle genre d'étrange personnage pouvait roder sur l'île, à moins que...
« Est ce qu'il porte un costume jaune ? »
Il crut distinguer une voix lointaine : ce n'est pas un costume bon sang !
« Non, il porte un tablier et vend des tableaux à des prix élevés apparemment »
Ses neurones se connectèrent pour faire le lien sur quelque chose qu'il avait mis il y a longtemps dans ses souvenirs à oublier... Un tablier... Un exclu... À la description il savait qui c'était... Rounard... Ce salaud avait osé revenir après tout ce qu'il avait fait,la notion de culot lui était donc inconnu. À cause de cet idiot il avait perdu tout ce qu'il avait et pourtant à l'époque il n'avait pas grand-chose. Cette tête de renard (Tom l'avait toujours appelé comme ça moins parce qu'il avait les cheveux roux que parce que son sourire mesquin inspirait une ruse sans pareil) n'était qu'un sale voleur, et s'il pensait qu'il pouvait arnaquer ses habitants impunément il avait tort. En réalité pas tant que ça car ce que Nook ne savait pas c'est que Rounard avait déjà arnaqué la moitié de l'île, tout le monde était beaucoup trop niais pour se méfier d'un gentil vendeur d'art itinérant surtout quand celui-ci vous prenez pour un membre de sa famille. C'est décidé, il allait de ce pas lui dire deux mots. Il se leva de sa chaise, remercia Marie pour cette information, fini son café et sorti en trombe du bureau des résidents. Il fit le tour de l'île jusqu'à trouver une tête rousse, tête rousse qui en le voyant à son tour ouvrit les bras dans un grand sourire.
« Tom ! »
Ce fut bizarre de le revoir il devait bien se l'avouer. Cela fessait bien des années maintenant et il ressentait la colère de la dernière fois qu'il l'avait vu revenir en lui, s'ajoutant à celle d'aujourd'hui. C'est donc sans aucun scrupule qu'il lâcha d'un ton sec :
« Qu'est ce que tu fais ici ?! »
« Du commerce »
« Arrête ça tout de suite et va t en »
« Tu veux déjà plus de moi alors qu'on vient de se retrouver »
« Ça fait des années que je veux plus de toi »
« Ne dit pas ça »
Toute personne qui aurait tendue l'oreille aurait comparé se dialogue à un couple de divorcé qui venait de se retrouver.
« Part de cette île Rounard »
« Je fais mon business et les gens d'ici aime beaucoup ça »
« Tu n'es qu'un voleur qui vend des contrefaçons, tu penses que je ne le sais pas »
« Qu'est-ce que ce tu vas inventer là, elles sont toutes vrais »
« Absolument pas et ça va pas prendre longtemps avant que les gens ne s'en aperçoivent »
Au même moment, dans le musée pas loin un cri d'agonie de quelqu'un qui venait de dépenser des clochettes pour rien se fit entendre.
« Tu n'es juste pas content car je te pique tes clients et donc ton argent »
« Ça n'a rien avoir avec l'argent »
« Bien sûr que si et ça l'a toujours été »
Il y a bien longtemps ils avaient été associé. Tout se passait pour le mieux, Rounarld avait acheté le local et les premières marchandises ,ce qui été plutôt sympa de sa part, mais tout avait basculer le jour où il apprit que tout ça avait été acquis avec de la fausse monnaie. Tout ce qu'on pouvait laisser à Rounard c'est qu'il était plutôt doué en art manuelle, c'est vrai aussi doué en art qu'en escroquerie. Rounard s'était fait la malle quand on avait découvert le pot aux roses. Nook du donner ses économies pour payer le local et se retrouva à la rue, ce jour la il se jura de plus faire confiance à une tête de renard ni à un artiste trop doué. Il rebâtit tout de zéro tout seul, adopta 2 petits, éleva un empire et même appris à construire des maisons en moins d'un jour.
«Et si on allait discuter dans un endroit plus calme ? »
Sûrement que Rounard ne voulait pas que les résidents entendent leur discussion peu avantageuse pour son gagne-pain.De prime abord Tom aurait refusé, en profitant pour hausser encore plus de la voix pour qu'elle porte jusqu'à l'autre bout de l'île mais il ne fallait pas non plus qu'il ternisse son image.
« Viens mon bateau est accosté à la plage »
« Pardon ?! »
« Tu crois que je suis venu comment ici »
« Par l'hélicoptère comme tout le monde »
« Trop cher »
Tom le suivit donc jusqu'à son bateau et on peut dire que celui-ci n'inspirait pas vraiment la confiance. On aurait dit un vieux débris qu'on avait fabriqué avec ce qu'on trouvait dans une décharge et il savait de quoi il parlait, il avait grandi la-dedans. En tout cas à son goût c'était un mauvais coup de com. Il se décida quand même à entrer et l'intérieur n'était pas mieux, ça manquait d'éclairage pour sur, d'un côté des toiles et de l'autre des objets, apparemment des vrais, bien que le connaissant il ait bien pu les construire à la pâte à modeler. Il suivit Rounard jusque dans l'arrière-boutique, elle possédait le nécessaire pour vivre mais ce n'était pas vraiment glorieux. Dans un coin : des toiles accompagnée de set de peinture. Il aurait au moins pu prendre la peine de cacher les preuves. Rounard l'invita d'un geste à s'asseoir à ce qu'il avait de table.
Tom regarda Rounard préparer le thé, il souriait comme à son habitude. Tout était faux chez lui sauf son sourire, même le sourire qu'il affichait au client n'était pas faux en soi. Dans le temps il lui aurait peut-être trouvé un petit charme, à ce sourire, mais il avait compris il y a des années ce qu'il signifiait.
Tom accepta le thé pensant que même avec toute la bonne volonté du monde il n'arriverait pas à lui en donner du faux, c'était que de l'eau chaud et des herbes. Tom préférait le café ça le secouait dans ses moments de mou mais il s'en contenta. Il en profita pour fixer en détail son homologue, il avait toujours ces mêmes cheveux roux où des petits épis sur les deux coins de son crane leur donnaient la forme d'oreille, rien n'avait vraiment changé. Il ne semblait pas avoir pris le poids des années sauf son style peut-être, apparemment il devait invertir trop d'argent dans les toiles que pour en avoir assez pour des vêtements, ceux-ci étant principalement composés d'un simple tablier bleu. Il en avait procédé un lui aussi à l'époque mais il préférait oublier cette époque.
Personne n'avait parlé depuis tout a l'heure. Surement que Rounard s'amusait au même jeu de contemplation , vu comment son regard était posé sur lui. Ça le gênait un peu . Tom décida qu'il était temps de mettre fin au silence avant que son opposant lui lance une phrase stupide, il n'aurait pas été étonné de l'entendre prononcer un "tu veux que je te dessine comme l'une de mes françaises ? ".
« Alors ?»
« Quoi ?»
« Tu pars quand? »
« Je ne pars pas mon cher »
« Oh que si »
« Tu sais je me disais qu'on pourrait recommencer comme au bon vieux temps , à travailler tout les deux»
Le bon vieux temps ? Ça avait peut-être été vrai pendant un moment, au début de leur partenariat, quand leur premier client était apparu, quand le business commençait à prendre, quand après la fermeture du magasin ils prenaient un verre tous les deux et parlaient pendant des heures. Mais après ça n'avait été que l'enfer, le retour a la galère dans les rues, seul. Il ne savait pas s'il était triste où énervé à ce moment précis mais l'entendre dire ça ce fut vraiment trop, n'avait-il donc pas de conscience de ce qu'il lui avait fait..
« Après ce que tu as fait »
« Ecoute je... »
« Tais toi »
Il ne voulait pas entendre ses excuses, si du moins c'est ce qu'il avait tenté de prononcer, parce qu'il ne les accepterait jamais.Tom ne l'avait pas admis mais cette période avait été très difficile, il avait perdu ce qui avait été son premier ami. Il lui avait fait confiance et il avait été trahi sans états d'âmes.Son cœur se serra il ne voulait pas s'en rappeler, depuis le début il n'avait voulu qu'oublier, et ce n'est pas en se tenant en face de son problème que ça allait s'arranger.
« Si tu ne comptes pas partir on a plus rien a se dire »
Il voulait partir et ce le plus vite possible, rien ne servait d'attendre quelque chose de lui de toute façon.
« Attends »
Tom ne prit même pas la peine de finir son thé ni de remettre sa chaise, qu'il avait expressément bousculée en se relevant précipitamment .Il sortit du bateau, Rounard à sa suite et ses yeux se plissèrent sous la lumière ambiante. Il vit au loin deux petites taches brunes arriver droit sur lui. Il sut direct qui c'était ,mais ce n'était peut-être pas le moment.
Comme il l'avait très bien deviné Méli et Mélo arrivèrent à sa hauteur. Ils étaient ses apprenties, ils n'ont pas de liens de sang mais c'était un peu comme des neveux à qui il apprenait le métier. Il les considérait d'ailleurs comme ses neveux. Ils étaient plutôt doués, bien qu'il ne saisissait toujours pas l'intérêt d'acheter 50 tarentules mais apparemment les petits avaient trouvé un business et il leur fessait confiance. Ceux-ci étaient d'ailleurs concentrés sur un point derrière lui et par point il entendait la personne qu'il essayait de fuir.
« Qui est ce ? »
« Son petit ami »
Il ne le vu pas car il était de dos mais il en était sur, Rounard devait sourire a pleine dent.
« Oh ! »
« Non ! Ce n'est q'une ancienne connaissance »
« Oh... »
Les deux semblaient se regarder et pouvoir faire preuve de télépathie parce qu'ils avaient l'air de s'être mis d'accord sur quelque chose et il n'aimait pas trop ça.
« On pourrait l'inviter à venir à la maison »
« Hors de question »
Il essayait de le fuir c'était pas pour l'inviter chez lui.
« Mais oncle Tom , c'est rare de rencontrer tes anciens amis »
« Qu'est ce que je vous ai toujours dit ? »
« Mélo arrête de répéter tout ce qui dit ton frère ? »
« Frère... »
« Non ! »
« Le capitalisme c'est le bien ?»
« Non ! Au sujet qu'il ne fallait pas faire confiance à une tête de renard »
« Mais je veux pas lui faire confiance je veux l'inviter à boire un thé »
Rounard écoutait la conversation par-dessus l'épaule de Tom. Très peu discrètement d'ailleurs.
« Les petits ont raison et puis si ça peut nous permettre de discuter »
Les deux lui firent des yeux de chien battu, bien qu'à son avis ils ressemblaient plus à un autre animal mais il ne su pas dire lequel. Tom était énervé et ne voulait pas le voir, mais refuser de le confronter comme il l'avait fait n'arrangerait rien et ça ne le ferait pas partir, il devait trouver une solution.
« Tres bien, mais pourquoi êtes vous la ? Vous ne devriez pas être entrain de gérer le magasin? »
« Ah c était pour te demander si on reprenait les œuvres d art »
«Moi vivant jamais »
Il passa le reste de la journée dans le bureau des résidents à penser à ce qui s'était passé. Il fessait semblant de pianoter sur son clavier pendant que Marie pour la troisièmes fois de la journée arrosait ses tulipes. Il devait trouver un deal avec Rounard pour le faire partir, vu qu'il ne comptait pas le faire simplement parce que Tom lui demandait. Ainsi il pourrait le faire sortir à jamais de ses pensées et l'oublier pour toujours, ça lui semblait un bon programme, mais fallait-il encore qu'il accepte un truc que Tom pouvait lui offrir, et pour l'instant tout ce que voulait bien lui offrir Tom c'était son mépris.
C'est ainsi qu'en début de soirée Rounard était assis a sa table, occupé de raconter une aventure avec un client de l'époque où ils étaient confrère. Histoire fort intéressante si seulement il avait pris le temps d'écouter et de la décrire dans son esprit mais Tom était occupé à autre chose. Il était avachi dans sa chaise les bras croisés, d'un point de vue extérieur on aurait dit un petit enfant qui boudait parce qu'il ne pouvait pas sortir de table, en vérité c'était ça, c'était juste que c'était plus un petit enfant. Tom aurait préféré être ailleurs, il avait hâte que cette journée se termine alors dès que Rounard eut fini il cala le plus vite qu'il put la sainte phrase que tant d'enfants redoutent.
« Il se fait tard les enfants il est l'heure d'aller dormir »
« Mais tonton ! »
« tonton ! ...»
« Pas de mais ,le temps c'est de l'argent »
Dans le cas présent c'était plutôt des heures de sommeil mais il ne voyait pas de différence. Les deux petits partirent dans leur chambre fessant un signe et un sourire à Rounard qui leur rendit en retour ce qui ne manqua pas d'embêter encore plus Tom.
« Ils sont mignons »
« Ne t'approche plus d'eux, ta mauvaise influence pourrait leur déteindre dessus »
« Mon talent tu veux dire »
Stupide renard. Tom ne releva cependant pas, il allait commencer a parler du pourquoi il l'avait autoriser a franchir le seuil de sa porte mais Rounard le devança.
«D'ailleurs j'ai réfléchis. Je veux bien partir à une seule condition »
« Tu veux que je t'offre un nouveau bateau ?»
« Quoi ?! Non ! »
« Dommage»
« Non je veux »
« Je donnerais pas une seule clochette »
« Mais enfin je suis pas un homme vénal »
Tom Nook haussa un sourcil. Rounard passa vite a autre chose conscient qu'il n'y croyait pas lui même.
« OK qu'est ce que tu veux? »
Rounard tapota de son index ses lèvres.
« Un baiser»
Tom écarquilla les yeux et tourna sa tête si vite que même son cou ne le vit pas venir, pour cacher le fait que ces joues avaient soudainement pris une teinte rouge. Il était bizarrement plus gêné qu'autre chose. Dans le temps il avait déjà l'habitude que Rounard le taquine avec ce genre de remarque, Tom n'y fessait pas attention prenant ça plus comme s'il voulait ce foutre de lui qu'autre chose. AQinsi quant à l'époque il lui avait dit "j'ai besoin d'un câlin " ou encore "ma main est froide tu ne trouves pas" il avait juste pensé que sa famille lui manquait et qu'il allait devoir investir dans des gants. La différence était que là où avant toutes ces phrases étaient accompagnées d'un sourire en coin cela là ne l'était pas, seuls les yeux du rouquin le fixaient intensément.
« Hors de question ! »
Sa voix était malgré lui tremblante.
« Oh c'est quand même pas si difficile »
Rounard, dont son coude soutenait sa tête posait en biais dans sa main, avait un sourire aux lèvres et un regard perçant qui aurait fait hérisser les poils de Tom s'il en possédait. Il avait vraiment envie de le faire taire, qu'il ferme sa grande bouche et il avait trouvé un moyen, tant pis pour les conséquences. Il se leva d'un coup, lança son bras de l'autre côté de la table où se trouvait Rounard et saisit le haut de son tablier. Il le rapprocha d'un coup sec de lui. Le corps penchait sur la table comme le sien, Rounard affichait une grande émotion de surprise. Leurs têtes n'étaient plus qu'a quelque centimètre maintenant.
« Tout a toujours était difficile avec toi »
Sur ses mots il scella leur lèvre, les yeux du rouquin étaient maintenant devenus d'énormes soucoupes, ce qui plut à Tom qui avait réussi à le prendre au dépourvu. Le contact n'était pas désagréable, ses lèvres étaient chaudes et douces. Avec la même force il le repoussa etporta sa main à ses lèvres. Elles étaient encore chaude du contact, son cœur battait un peu trop vite à son gout, ça n'avait pourtant été qu'un chaste baiser.
« Tu ... »
« Tu as eu ce que tu voulais, pars maintenant »
« Mais... »
« Pars! »
Contre toute attente Rounard parti. Tom alla vite se coucher essayant de plus penser à ce moment et d'oublier à jamais mais son cerveau en avait décidé autrement, il s'amusait à le repasser en boucle et quand il en eut marre il décida d'enfin laisser dormir Tom. La boule au ventre n'avait pas disparu ni le teint légèrement plus rouge que d'habitude.
Le lendemain matin passa comme tous les autres. Tom ne devait plus y penser, l'autre était parti et c'était peut-être la dernière fois qu'il l'eut vu. Pourtant de temps en temps, il portait inconsciemment ses mains à ses lèvres.
Une semaine passa et rien de bien nouveau arriva. Il décida d'aller faire un petit tour de l'île, elle avait bien changé, son représentant insulaire avait tellement posé de fleur en croix partout que avancer sur l'île ressemblait à passer à travers un champ de mine qui dès que vous posiez les pieds sur l'une d'elle revenait presque à votre mort tellement vous aviez l'impression de sentir un regard pessant sur vous . Après moulte difficultés, il descendit vers la plage où avait ultérieurement accosté le bateau de Rounard. Sur laquelle il n'accosterait plus, du moins c'est ce qu'il pensait avant d'arriver à l'endroit où il vit le meme bateau foireux avec devant Rounard qui lui lança sa réplique d'un grand sourire.
« Quoi ? j'ai dit que je partirai j'ai jamais dit que je ne reviendrai pas »
A cette réplique Tom ne pu lancer qu'un :
« Maudit renard »
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Je n'avais jamais posté de texte donc j'espère que cela vous a plu quand même malgré la flopée de fautes qu'il contient.
Merci pour la lecture et que vos taux de navets soient florissants.
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