Elle est cette chose parfaite
Elle est cette chose parfaite que je pourrais admirer durant des heures. Ses cheveux bruns et ondulés, sa peau sans presqu'aucune imperfection, ses yeux marron clair qui pétillent, son nez, sa bouche que j'aime embrasser, son cou aussi, ses épaules, ses seins, son ventre... Tout. Si je le pouvais, je l'exposerai pour en vanter la beauté. Mais, elle est humaine, et je ne peux pas faire ça.
Je l'observe tandis qu'elle dessine sur un bout de feuille. Elle me jette quelques regards et me sourit. Ce regard et ce sourire me font chariver.
On ne m'a jamais autant sourit qu'elle ne le fait, et on ne m'a jamais autant regardé aussi gentiment. C'est ce que j'aime chez elle. Cette intention si pure qu'elle me porte.
Je ne veux pas que ça s'arrête. Je ne peux pas me passer d'elle.
Elle s'arrête de dessiner et pose son regard sur la bouteille de whisky à mes cotés. Elle soupire légèrement et se lève jusqu'au buffet où elle se prend un verre. Puis, son corps arrive près du mien. Elle m'embrasse la nuque, tout doucement, et ce geste me chamboule le coeur.
Elle ouvre la bouteille et se sert puis en verse dans mon verre presque vide.
- Si on disait que c'est le dernier pour aujourd'hui, tu serais d'accord ?
Sa voix est douce, elle me regarde dans les yeux, d'une douceur inégalée. Je réfléchis, il est vingt-heure.
- S'il te plait...
Je crois que c'est mon quatrième verre, j'en sais trop rien. Mais ses yeux pétillants de larmes cette fois-ci me dissuadent, je hoche la tête.
- Merci.
Elle colle ses lèvres aux miennes et m'embrasse doucement, me prenant par la nuque et y laissant parcourir ses ongles. Une érection se forme entre mes jambes, il m'en faut peu avec elle. Mais, elle se décolle bien vite, prend la bouteille et va la ranger dans le bar.
Elle sait très bien que si je le souhaite, j'irai la reprendre pour me servir à nouveau. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.
Je me lève pour lui prendre sa main de libre lorsqu'elle est prête à se rasseoir à sa place, elle me jette un regard interrogateur, je lui souris gentiment.
- Viens, on sera mieux sur le canapé.
Elle me suit, doucement. Je m'installe et la prend contre moi, son dos contre mon torse. J'aime la savoir près de moi, tout le temps, parce qu'elle me rassure. Je ne me sens plus jamais seul.
Ma main caresse ses cheveux tandis que nous buvons notre verre, doucement, sans se presser.
- Demain, mes amis viennent pour une soirée, dis-je.
- Ah...
- Je compte sur toi pour être gentille.
- Je serais gentille, je te promets.
- Bien. T'as intérêt et tu le sais.
Malgré le fait que je sois fou amoureux d'elle, je ne peux m'empêcher de vouloir un contrôle absolu sur la situation, et de sévir si ce n'est pas le cas. Il faut qu'elle comprenne. Je hais qu'on perturbe mes plans.
Son corps se met à trembloter. Ça ne me fait pas plaisir de la voir dans cet état.
- Chhhht... Ma belle Lucy... Tout ira bien. Tu veux tout comme moi que tout se passe bien, alors tout se passera bien.
- Je peux aller prendre l'air...?
Je pose ma main sur son buste.
- Non, reste avec moi.
- Mais... J'ai besoin...
- Non.
Elle lâche un soupir et ma main se dirige sur sa gorge, sans la serrer.
- Pardon ! Je suis désolée !
- C'est bien.
Je lui embrasse la tête tout en gardant ma main sur sa gorge. Son poul s'accélère, elle a peur, et une légère lueur de sadisme s'installe en moi. Je serre la machoire pour essayer de controler ma pulsion. Elle ne me voit pas, je gère totalement la situation. Je pose mon verre sur la table basse avant de faire de même avec le sien. Elle est silencieuse, mais son corps parle bien pour elle, elle est terrifiée à l'idée que je serre et que je lui fasse mal.
J'ai chaud.
J'aime ça.
Mes doigts exercent une légère pression sur sa peau, sans lui faire mal, et elle éclate directement en sanglots. Elle ne se débat pas, pourtant, bercée par la peur qui la tourmente.
- Lucy... Arrête de pleurer.
Sa poitrine s'abaisse et se lève avec rapidité.
- Allez, ça suffit, je ne t'ai pas fait mal.
Elle dirige doucement sa main sur la mienne qui la tient et la caresse doucement du bout des doigts. J'arrête d'exercer la pression qui l'a fait pleuré. Doucement, elle se calme.
Elle est si pure. Je suis sûr que si elle le voulait, elle m'aurait déjà fait mal. Mais, j'aurais sans aucun doute renchérit avec une force doublant la sienne. C'est peut être ce qui l'arrête.
Elle ne dit rien, et j'aime ce silence, au point que mes yeux se ferment.
Lorsque je les réouvre, elle n'est plus là. Je fronce les sourcils. Mes yeux se baissent sur la table basse, les verres sont vides. Je me lève rapidement, en colère.
- Lucy !!
Elle ne répond pas.
Je fouille toute la maison, elle n'y est pas. Des sueurs froides me prennent. Je fouille dans mes poches pour vérifier que les clefs y sont encore, je contraste que oui, elle n'a pas pu partir, la porte est verrouillée.
Elle est dans le jardin.
Je traverse l'herbe, rapidement. Elle est assise sur le banc et regarde le vide.
- Lucy.
Son regard se pose sur moi, puis sur le sol.
- Pas un cri dehors Lucy, pas un seul, sinon je te fracasse, dis-je en murmurant.
Elle ne répond pas, j'espere qu'elle a compris. Je lui prends le bras et la tire jusqu'à la maison. Elle ne proteste pas. L'alcool fait effet sur elle, elle n'est pas vraiment dans un état où elle peut se débattre.
- Je t'ai dit de ne pas sortir.
- J'avais...Besoin d'air...
- Je t'ai dit de rester avec moi.
- Pardon...
- C'est de ta faute si je me suis réveillé...J'avais besoin de toi moi... T'es qu'une égoïste Lucy... Et t'as bu mon verre.
- Je...Tu...Tu dormais...Je suis désolée ! Je vais te resservir si tu veux...Je vais te resservir...
- Non, chhhht...
Je la pose contre le dossier du canapé, face à lui, dos à moi. Elle ne bouge pas.
- T'as besoin de comprendre Lucy.
J'enlève ma ceinture. Elle se redresse rapidement.
- Je t'en prie... J'ai compris ! Je suis désolée ! J'aurais pas dû !
Un coup de ceinture dans le dos la fait se repencher sur le dossier du canapé, elle hurle, mais je dois le faire, parce que j'aime avoir le contrôle.
Elle finira par se calmer.
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