CHAPITRE RÉÉCRIT

Tic tac tic tac... Ploc plic ploc plic... Tap tap tap tap...

Tous ses bruits se mêlaient à tant d'autres et pourtant, Sekai restait calme. Il était minuit passé mais, la jeune fille n'arrivait pas à retrouver le sommeil. Elle se tortillait dans tous les sens essayant de trouver une position confortable. Cela lui avait tracassé l'esprit depuis qu'elle s'était mise au lit. Elle ne supporterait pas l'idée que Kaneki soit blessé encore plus qu'il ne l'est déjà ou pire qu'il meure à cause de l'opération. La brune passa sa main sur son ventre jusqu'à son cœur, son pouls était saccadé. Elle se retourna en grognant, elle n'aimait pas être stressée.

Deux semaines plus tard, Kaneki était toujours à l'hôpital, et Sekai avait toujours ce sentiment de stress en elle.

Celle-ci fut réveillée par le bruit de son téléphone, un samedi matin. Elle passa une main sur son visage tandis que l'autre cherchait son cellulaire. La brune le trouva finalement et l'apporta devant ses yeux. Un message d'Hide illuminait l'écran en faisant une petite mélodie. Elle glissa son doigt sur son iPhone et lu le message d'Hide.

À Sekai de Hide(8h01):
Ça te dit qu'on fasse un truc aujourd'hui?

À Hide de Sekai(8h05):
Ok.

À Sekai de Hide(8h05)
J'arrive chez toi dans 20 minutes.

Elle déposa son cellulaire et se leva. Elle prit son déjeuner rapidement, s'habilla et s'assit sur son canapé et réfléchit. Ce n'était pas le genre d'Hide de se lever aussi tôt un samedi matin et surtout pas de dire qu'il allait arriver chez-elle dans vingt minutes. Peut-être allait-il lui annoncer une grande nouvelle. Sekai jeta un coup d'œil à l'extérieur, la voiture de son oncle était là, c'était plutôt rare. Amon dormait d'habitude seul dans son petit appartement dans le centre-ville.

Amon est le tuteur légal de Sekai et de Yukio depuis que son frère a été emprisonné pour une liste de crimes beaucoup trop longues. Leur mère a tout simplement disparue de la carte après ces évènements. Sekai avait 13 ans à l'époque.

Quelqu'un cogna à la porte et la brune se dépêcha d'aller ouvrir. Son meilleur ami se trouvait sur le porche, les mains dans les poches et le sourire aux lèvres.

-Quel joli sourire que tu m'adresses de si bon matin, Sekai attrapa sa veste. Que me vaut cette bonne humeur?

-J'ai le bon pressentiment que Kaneki sortira aujourd'hui de l'hôpital.

-Tu es voyant, maintenant?

-Non, mais je suis quelqu'un d'optimisme. En faite... je voulais te demander... on devrait faire des courses pour Kaneki. Toute sa nourriture doit maintenant être périmée.

-Ouais... on passera plus tard au super-marché.

Ils marchèrent en silence vers un parc tout prêt. Ils retrouvèrent leurs joies d'enfance et s'amusèrent jusqu'à tard dans l'après-midi. Ils arrêtèrent au magasin pour acheter de la nourriture à Kaneki et laissèrent le sac sur la poignée de son appartement. Puis, comme un gentleman, Hide raccompagna Sekai jusqu'à chez-elle.

-C'est si romantique...

-Imagine pour Lize, ça a été son dernier moment.

Sekai sourit tristement et caressa tendrement l'épaule de son ami.

-Rentre prudemment, Hide.

Il la salua et partit.

Plus tard dans la soirée, le téléphone sonna faisant sursauter Sekai qui écoutait un film. Elle regarda l'heure. 21h33... Mais qui peut bien appeler à cette heure-ci?, pensa-t-elle. La brune se leva et se dirigea vers le téléphone. Elle le prit entre ses mains et dit un vague " Allo " à la personne au bout du fil.

- Allo, Sekai... C'est Kaneki.

Le cœur de la jeune fille rata un battement. Kaneki allait bien, d'après le son de sa voix. Un sourire se dessina sur les lèvres de l'adolescente.

- Kaneki!

Un rire résonna à l'autre bout du fil.

- Oui... C'est bien moi.

Les deux amis discutèrent pendant de longues minutes. Sekai était tellement contente que Kaneki aille bien! Elle sautillait sur place telle une gamine qui voulait avoir une nouvelle poupée. Elle était tellement contente qu'il soit vivant. Tellement contente que s'il était là, à côté d'elle, elle l'aurait embrassé sans hésiter!

À cette pensée «vulgaire», elle se rassied sur le canapé.

- Bon, Sekai... Je dois te laisser, mon téléphone va bientôt lâcher... On essayera de faire quelque chose plus tard.

- Oui. Bisous, Kaneki!

Elle termina son film à l'eau de rose l'esprit ailleurs et alla se coucher de bonne heure.

Dans une autre maison, une personne regardait son téléphone, souriant. C'était bien évidemment le beau Ken Kaneki. Il se disait que Sekai était sûrement folle de joie de le savoir en vie. Et lui aussi il était content de ne pas être passé de l'autre côté. Puis, un reportage à la télévision qu'il avait allumé en rentrant chez-lui attira son attention.

- Les ghouls ne peuvent manger de choses humaines. C'est comme toxique pour eux., dit le présentateur sur l'écran.

Le cœur de Kaneki commença à battre la chamade et son sourire s'effaça d'un coup. Pas possible... Pas possible, se dit-il. Car oui, à l'hôpital, il n'avait pas pût manger les repas que l'infirmière lui apportaient. Le brun ouvrit son frigidaire, hésitant, et mangea tout ce qu'il trouva, depuis en plus rapidement. Dégoûtant... Infecte... Toxique.

Il partit en courant dans sa salle de bain et y vomit tout ce qu'il avait mangé. Il retourna à la cuisine et mangea, encore et encore. Mais, il finissait toujours par vomir.

- Pas possible... Pas possible..., se murmura-t-il.

Il se laissa glisser le long de son mur en regardant une lettre que ses deux meilleurs amis avaient écrit pour lui.

« On a fait les courses pour toi avant que tu ne sortes de l'hôpital! On t'as acheté ton repas favoris! Bon rétablissement! Hide et Sekai. »

Il lâcha le papier et fit cuir sa nourriture préférée. Malheureusement, le goût était toujours le même...

- Pourquoi...?, sanglota-t-il.