Le ciel gris observe fixement la personne à capuche. Celle-ci avance sans broncher, malgré le vent de face et les inégalités du terrain.

Le terrain vague est recouvert d'immondices,  passant du matelas déchiré au bouteilles de boissons gazeuses vides. Des canettes de bière jonchent le sol ; des cigarettes, des revues et des détritus lui tiennent compagnie. 

Nous sommes en 2024. La pollution est forte dans cette partie de la ville. La personne passe. Soudain, elle s'agenouille. Le ciel, intrigué, se penche un peu plus pour tenter d'apercevoir ce qu'elle fait et se couvre de nuages noirs et menaçant.

La personne à capuche enfonce ses doigts dans la terre souillée et dure, creuse, creuse encore, pendant ce qui parut durer des heures. Enfin, lorsque ses mains furent totalement  immergées, elle déposa quelque chose au fond, puis recouvrit de poussière, murmura quelque chose et fit couler ses larmes dans le trou. La terre absorba aussitôt le liquide.

Une brusque rafale souleva la capuche de la personne, qui se releva brusquement. Des cheveux mi-longs flottaient devant ses yeux, et le jeune homme rabattit sa capuche avant de repartir et traverser le terrain vague, la tête baissée et les mains dans les poches.

Plus tard, un oiseau vînt picorer l'endroit où il s'était agenouillé. Son bec frappait la terre, inlassablement. La mélodie du pic pic incessant de l'oiseau intéressa le ciel, qui, pour l'accompagner, rugit de concert. Les éclairs, bientôt, se joignirent à eux, et le tonnerre, inévitablement, fit rouler le tambour et déchaîna la tempête.