Filament - Dialogue pour roman fantastique
1/Apprenti
2/Commandant
3/Marchand
3— Voici la pierre, messer. Observez là tant sur vous voudrez. Mais elle est si précieuse... vous n'oseriez même pas rêver de somme si folle.
2— Enfin nous la trouvons...
1— Il y a un problème, messer.
2— tt tt... Laissez nous, apprenti.
Combien ?
3— Combien me donnerez vous ?
2— Trois cent...
3— C'est une plaisanterie de fort mauvais goût. Ayant au moins la décence de rajouter le terme "million" derrière.
2— Vous êtes dur en affaire ! Trois million... En réunissant l'argent des bannerets et en augmentant les impôts, ainsi que la taxe, nous pourrions réunir cette somme en un... non, deux mois.
3— Je crains que vous ne m'ayez mal compris, messer. C'est trois cent millions.
1— Messer, je vous en prie, laissez moi parler... il y a un problème...
2— Suffit.
1— C'est urgent ! Et permettrai de sauver votre argent !
2— Soit. Nous t'écoutons.
1— La pierre est creuse, messer. A mon grand regret.
2— Vous mentez. VOUS DEVEZ MENTIR !
Il est rigoureusement impossible qu'elle le soit. Pas après tous nos sacrifices...
1— Veuillez sortir, lord Stone. Le commandant et moi même devons discuter en privé.
3— Ma pierre n'est pas creuse.
2— Sortez, marchand.
1— Je vous le dis : elle est creuse. Il n'y a pas le moindre soupçon de vie là-dedans.
2— Comment le savez vous ? Ce marchand me paraissait digne de confiance.
1— Ce n'est pas la confiance qui nous ferait gagner la guerre.
2— Expliquez vous. Vite.
1— Il faudrait être fou pour acheter une pierre à une somme pareille sans avoir la clé pour l'ouvrir. Le marchand l'a déjà vendue. Je sais à quoi elle ressemble, vous me l'avez montré. Sur le registre des ventes, un dessin. Identique.
Et la pierre est creuse. Soit il l'a déverrouillée pour ses bénéfices, et nous sommes perdus... soit il l'a délivré pour une somme exorbitante — encore plus que celle-ci — à la garde de Thrômn. Et nous sommes perdus.
2— Prions alors qu'ils ne soient assez fous pour lâcher la bête sur la ville... ou sur le royaume tout entier.
1— Les querelles des seigneurs ne m'importent guère. Mais la survie du peuple est importante. Il est perdu avec la bête à leurs mains.
2— Nous aussi, d'ailleurs.
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