Flashback [17]

4 ans plus tôt

Samedi 14 novembre 2012

20:24

Je descends les escaliers et me dirige vers la cuisine où je salue mes parents.

Moi: Je rentre pas tard, promis.

J'allais tourner les talons mais la voix grave de mon père me retint.

Papa: Je trouve que tu sors un peu trop en ce moment jeune fille.

Je lève les yeux au ciel et lui fait face.

Moi: C'est bon c'est pas comme si je foutais rien en cours non plus.

Il fronce les sourcils et pose son journal sur le comptoir.

Papa: Fais attention à ton langage, je suis pas un de tes voyous d'amis moi.

Je souffle d'exaspération et me tourne vers ma mère en espérant qu'elle me sorte de cette situation. Elle me sourit tristement et pose sa main sur l'épaule de mon père.

Maman: Chéri, laisse là un peu. J'ai vu son bulletin, ses notes sont excellentes.

Moi: Mais oui j'ai bossé comme une folle pendant tout le trimestre.

Il soupire et se masse les tempes.

Papa: Avant 00:00, je te veux à la maison.

Je souris discrètement et me dépêche de sortir rapidement avant qu'il ne change d'avis. Une fois dehors, je me dirige comme d'habitude vers la station de métro où Aténa m'attends. Ce soir on a une soirée chez un mec de notre classe. Je lui souris en lui embrassant la joue et m'assois à ses côtés. Elle était en train de fumer. Je fronce les sourcils et la fixe durement. Elle m'ignore en plus cette salope.

Moi: Aténa.

J'essaye de rester calme mais le fait de la voir fumer m'énerve. Elle se tourne vers moi et me souris innocemment.

Aténa: Ouuuuui?

Moi: Depuis quand tu fumes toi?

Elle lève les yeux au ciel et écrase le mégot au sol.

Aténa: C'est rare, seulement quand je suis stressée.

On pénètre dans le wagon du fond et je la bombarde de questions. Elle lâche un petit rire nerveux et se mord la lèvre.

Aténa: Normalement ce soir Mo' doit me faire sa déclaration.

J'écarquille les yeux et lui saute limite dessus.

Moi: Sérieux? Comment tu sais?

Aténa: Il l'a dit à Yassine qui l'a dit à son frère et qui me l'a dit.

Le téléphone arabe a encore frappé.

Je souris et la prend dans mes bras, j'suis trop contente pour elle, elle mérite un mec comme Sneaz. Et lui aussi il mérite une meuf comme Aténa. Le couple parfait. Une fois arrivées devant la grande maison, on tombe sur quelques personnes dans le jardin en train de fumer des spliff. Je lève les yeux au ciel et me dirige vers le salon où j'aperçois toute la petite bande. Je les tchèque un par un peu et m'assois à côté de Sneaz. Même Doums est là. Je remarque Sneaz et Aténa qui se lancent des regards pour savoir qui ira voir l'autre en premier. Je soupire et me penche à l'oreille du basané.

Moi: Vas la voir, elle attend que ça.

Il me souris et inspire un bon coup avant d'aller lui prendre la main et l'emmener dans un coin tranquille. C'est trop mignon.

Théo: Tu veux boire ce soir?

Moi: Mh nan pas trop.

Benjamin: Tiens c'est un fond de verre, j'ai la flemme de le finir.

Il me tend son verre que je renifle. De l'Absolut vodka à la vanille. Je le remercie et discute avec Doums avant que mon portable ne vibre.

De Jules le testicule:
Rejoins moi dans le jardin

Je fronce les sourcils et me lève. Je balaye le jardin du regard mais ne le trouve pas. Soudain j'aperçois une petite cabane dans un coin isolé. Il est sûrement dedans. Je pénètre à l'intérieur et distingue une silhouette grâce à la lumière de la lune.

Moi: Jules?

Jules: Alya.

Il allume une petite lampe de chevet et je peux enfin le voir. Il est encore plus beau que d'habitude mais ses yeux sont injectés de sang. Il a fumé, mais pas qu'un jokes.

Jules: Viens à côté de moi.

Je soupire et m'assois sur une boîte juste à sa gauche. Il sent l'alcool à plein nez.

Jules: Tu sais que t'es belle Alya.

On se connaît depuis trois mois maintenant mais c'est pas la première fois qu'il me le dit.

Jules: Je t'ai repérée dès le premier jour de cours. T'étais grave bonne.

Je fronce les sourcils et retire sa main de mon genoux.

Moi: T'es vraiment con.

Il rit légèrement et s'approche encore plus de moi. Je peux même sentir son souffle dans ma nuque. Ses mains se posent sur ma taille et remontent doucement vers ma poitrine. Je suis terrorisée mais je peux rien faire, je suis paralysée. Il plaque ses lèvres sur les miennes alors que mes mains se mettent à trembler. Je ne réponds pas à son baiser.

Jules: Embrasse moi putain.

Je ne bouge toujours pas, ce qui le fait grogner. Il me pousse brusquement sur le petit canapé et se place au dessus de moi. Il commence à retirer mon haut tout en m'embrassant. Je tente de chercher une source, une personne, une pensée qui pourrait me donner la force de le repousser mais rien. Mes larmes se mélangent aux baisers.

Jules: Ta gueule putain, arrêtes de chialer.

Soudain le visage de Ken apparaît, il me manque tellement. Je serre les poings et le repousse.

Moi: Bouges putain, je veux pas.

Il sourît méchamment et se remet au dessus de moi. Je lui donne des coups de pieds, des coups de poings, je lui mord la lèvre mais il ne semble ne rien sentir. Je cris le plus fort possible mais il plaque sa main sur ma bouche. Je lui mord et il pousse un cri en agitant sa main.

Jules: Salope.

Il lève la main et me met une énorme claque. Je pleure encore plus. Il déboutonne mon jean et s'apprête à le retirer. Je vais me faire violer. J'aurais dû écouter mon père, j'aurais pas dû sortir ce soir. Je ferme les yeux et me résigne à abandonner, je suis pas aussi forte que lui. Soudain, j'ouvre les yeux et me rends compte qu'il n'est plus sur moi. Je me relève rapidement et aperçois Ken au dessus de Jules en train de lui mettre des droites. Je remet rapidement mon haut et ajuste mon jean avant d'accourir vers eux.

Moi: KEN, TU VAS LE TUER.

Il ne s'arrête toujours pas. Il me jette un bref regard et remet une droite à l'autre fils de pute. Je le saisis par le bras et le tire vers moi.

Ken: Lâches moi putain.

Jules se révèle lentement et fourre sa main dans sa poche. Il en sort un couteau qu'il pointe vers Ken. J'écarquille les yeux et me recule.

Jules: Si t'étais pas arrivé j'aurais baisé ta pute comme une chienne.

La respiration de Ken se fait forte, il me regarde vite fait avant de lui sauter dessus. Le seul truc que je trouve à faire c'est d'hurler. Je hurle tellement fort que les gars sont arrivés. Ils séparent Ken et Jules. Je me précipite sur Ken et j'aperçois une énorme trace de sang sur son t-shirt blanc.

J'ai senti ma tête vriller et ensuite plus rien.

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