Chapitre 7 - Regard bienveillant.
Samedi 11 Août
Châlet du Lac
22h00
Simon
Autour de la table, Aurore et moi, profitons encore un peu de la fraîcheur du soir en compagnie de Samuel. Tout les autres sont déjà montés se coucher, dont Max à l'instant.
— Sam, maintenant qu'on est qu'entre nous, j'aimerais te parler un peu de mon frère.
— Par rapport à nous?
— Ouais. Je ne veux pas me la jouer frère protecteur mais un peu quand même. Ses dernières relations, c'était plutôt cahotique, et ça le démoralise à chaque fois. Il veut quelqu'un avec qui ça pourrait durer. Je dis pas que ce sera pas le cas avec toi, mais si t'es pas sûr de vouloir t'impliquer dans une éventuelle histoire sérieuse, abstient-toi.
— On a parlé ensemble et pour l'instant, on va tout simplement voir ce qui va passer. Mais je le connais et je sais que ce qu'il veut c'est quelque chose de sérieux, et c'est ce que je souhaite aussi. Je veux quelqu'un dans ma vie. Comme la plupart des gens.
— Tant mieux. Et comment tu te sens là par rapport à lui? Aussi troublé qu'il y a huit ans?
— Bien, j'étais impatient de le revoir, j'espérais aussi qu'il soit libre cette fois. Je t'avouerai que la présence de Justin m'a un petit peu refroidi. Je ne pensais vraiment pas qu'il serait là, surtout que Max m'avait dit qu'il n'avait pas donné suite à son invitation.
— Ouais ça a surpris tout le monde.
— C'était plutôt malaisant au début, de se retrouver tous les trois. Mais j'ai vite été soulagé quand j'ai compris que Justin avait tiré un trait sur le passé, et qu'il était heureux en couple. Je sais pas si on redeviendra ami comme avant mais avec ton frère, j'espere bien qu'on sera plus que ça. Je confirme qu'il me trouble comme avant. Et ça à l'air d'être de même pour lui.
— Super. Ça s'annonce bien...
— Aurore à envie de le caser pour être tranquille alors si tu deviens son mec et que tu l'accapares un peu...
— Je vois. Je vais tout faire pour. Et sinon vous deux, ça dure depuis longtemps ?
— Six mois. Intervient ma chérie.
— Et vous vous êtes rencontré comment ?
— Je suis entré dans sa boutique de vêtements et jouets pour enfants. Je voulais quelques babioles pour amuser les gamins qui séjournent dans notre maison d'hôte. Je refaisais une chambre. Du coup, j'ai fait quelques emplettes tout en discutant avec la charmante vendeuse, de la bâtisse que je tenais avec mon frère. Déjà premier bon contact. Je rentre chez moi et quelques temps plus tard, elle m'appelle.
— Il avait oublié un de ses sacs. Je l'avais alors mis de côté pour lui téléphoner en fin de journée
— Tu l'avais fait exprès ? Interroge Samuel.
— Même pas. Du coup, elle me contacte et me demande de repasser, me disant qu'elle pourrait attendre que je viennes avant de fermer. Je pouvais pas alors elle me propose de passer le lendemain. Ce que je fais, sauf que je viens avec Loris.
— J'ai bugué en les voyant je te dis pas, en plus impossible de les différencier. Habituellement ils ont un look légèrement différent mais pas cette fois-là. Et honnêtement ce que j'ai pensé c'est, pitié qu'un des deux soit célibataire.
— Tu m'étonnes, deux beaux mecs pareils, qui n'en voudrait pas...et donc?
— Bien, j'ai pris la parole, présentant Loris et cassant la gène d'Aurore, puis elle m'a demandé si les travaux avançait bien. Et là, sans vraiment réfléchir j'ai tout déballé " Nickel, on a fini, ça vous direz de venir voir? Je vous offrirai un verre par la même occasion ? Où un dîner ? Notre table d'hôte est super. "
— J'ai dit oui instantanément. J'ai même pas fait semblant d'hésiter ou quoi que ce soit. Donc, il y a eu un verre, puis un plus tard, un dîner, un baiser et voilà où nous en sommes.
— Vous êtes mignons. Et Simon, t'es bien moins timide qu'avant.
— Disons que je réfléchis moins avant de m'adresser à une fille qui me plaît.
— La seule fille à qui il osait parler au début de l'adolescence, c'était Éléa. Elle aussi était super timide avec les garçons, autres que notre groupe. Je pensais même que vous alliez finir par sortir ensemble puisque vous vous ressembliez tellement.
— Ouais, mais je l'ai jamais vue comme une potentielle petite amie.
— Vraiment ? Pourtant elle est très belle? S'étonne ma copine.
— C'est vrai mais je n'ai jamais développé quoi que ce soit d'amoureux pour elle, l'alchimie parfois ça prend, d'autrefois non. Nous deux ça a pris mais amicalement. Rien de plus.
— Comme moi avec Justin. Il est beau mais j'ai jamais eu envie de plus que d'être son pote. Bon, d'ailleurs je vais monter le rejoindre, peut-être pourrons-nous essayer de parler ensemble et de recréer un lien.
— Je te le souhaite. Nous aussi, on va aller se coucher de toute façon. Je réponds.
Samuel nous souhaite une bonne nuit et quitte la table. Ma chérie de lève pour faire de même mais je la retiens.
— Attends ma puce, j'ai un cadeau pour toi.
— En quel honneur ? On à déjà fêter nos six mois. Dit-elle prenant la boîte que je lui rends.
— Comme ça, j'en avais envie. Tout comme toi avec le body que tu compte porter pour moi ce soir...
— Ce collier est magnifique, merci mon chéri, c'est adorable.
Je me lève et demande :
— Tu veux que je te l'attache ?
— Plutôt demain. Là on va aller se coucher et j'aurais trop peur de l'abîmer entre les draps.
— En effet, c'est plus sage. Et puis j'ai follement envie de découvrir mon cadeau...
—Alors filons dans notre chambre et que ça saute...
Elle me prend la main et m'entraîne avec elle. C'est le pas pressé qu'on grimpe l'escalier menant aux chambres, et qu'on traverse le couloir. Aurore ouvre la porte quand je réalise quelque chose :
— Mince, j'ai oublié mon portable sur la table dehors.
— Vas le chercher mais dépêche-toi.
— Promis, dis-je en l'embrassant.
J'emprunte le chemin inverse et descend rapidement. Je me dirige vers la baie vitrée et m'aperçoit qu'un bras la referme. Je la fais coulisser à mon tour et découvre Justin.
— Ah c'est toi Simon.
— Ouais, j'ai oublié mon portable.
— Moi je venais appeller mon mec en toute tranquillité.
—Ah mince, désolé, je fais que passer.
— Oh c'est pas grave.
— C'est dommage qu'il n'est pas pu venir.
— Ouais ça me fait chier.
— Il est pas jaloux de te savoir avec un ex ?
— Disons qu'il ne le sait pas. Je pensais lui dire s'il était venu mais comme c'est pas le cas, je veux éviter qu'il s'angoisse pour rien.
— Je comprends. Loris m'avait pas dit la vraie raison de votre rupture, je l'ai appris qu'aujourd'hui. Je suis sincèrement désolé, ça a dû être très dur pour toi.
— Ouais. Je l'aimais ton frère, j'étais fou de lui. Longtemps je me suis demandé ce que j'avais pu faire ou ne pas faire pour qu'il ne m'aime plus...puis j'ai eu d'autres copains et ça c'est tassé.
— Ça a du te troubler de le revoir ?
— Un peu forcément, je ne l'ai jamais oublié. C'est mon premier mec et aussi ma plus longue relation à ce jour. Mais j'ai avancé, j'ai guéri et si il doit se passer quelque chose entre Samuel et lui, ça arrivera. Je ne veux surtout pas qu'il se prive de bonheur par égard pour moi. Il n'a plus de compte à me rendre.
— C'est super que tu le prennes comme ça. Sans rancoeur aucune.
— Le temps à permis ça.
— Tant mieux.
Je sens mon téléphone vibrer dans ma main et prends connaissance du nouveau message reçu.
Une photo de ma douce, dans un body tout en dentelle blanche, au décolleté très plongeant, m'apparaît. Un message très clair l'accompagne.
" Si tu ramènes pas tes fesses dans les trente secondes chéri, tu ne touchera ni le tissu de cette lingerie, ni ce qu'il y a dessous !"
— Je te laisse appeller ton homme tranquille, ma copine me demande et il vaut mieux pas que je la fasse attendre.
— On se voit demain, bonne nuit Simon.
— A toi aussi Justin.
Sans perdre une seconde, je regagne au pas de course ma chambre. Je trouve ma copine étendue dans les draps, et le regard qu'elle me lance m'achève.
— Ah nous deux Mademoiselle...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top