50-''Non, j'aimerai savoir pourquoi tu ne lui as rien dis.''
Je ne bougeai pas, enfin je n’arrivai pas à bouger. Peu à peu, les personnes autour s’en allèrent, Emilie me fit un dernier signe de main et partit. Steve s’approcha de moi, mais je n’arrivais toujours pas à réaliser qu’il était là, devant moi. Quand il fut devant moi, je me jetai dans ses bras. Il me serra contre lui et posa sa tête sur mon épaule. Les larmes se mirent à rouler sur mes joues. Il m’avait tellement manqué, j’ai l’impression de rêver. Je relevai ma tête pour lui faire face. Il me sourit ce qui me fit sourire à mon tour.
-Mon cœur, arrête de pleurer, je vais finir par croire que tu n’es pas contente de me revoir.
Je séchai mes larmes puis il approcha doucement son visage du mien, et posa ses lèvres sur les miennes. Je mis mes bras autour de son cou et lui sur mes hanches. On s’arrêtait juste pour reprendre notre souffle puis on se ré embrassait.
-Tu m’as tellement manqué ! Dis-je.
-Toi aussi.
C’était une ambiance assez bizarre, on était content de se retrouver, mais on ne savait pas trop quoi se dire.
-Je pensais que tu ne rentrais que dans deux semaines.
-Oui normalement, mais il y a eu un petit imprévu, donc on est rentré plus tôt.
-D’accord, et c’est quoi ce petit imprévu ?
-Je vais tout t’expliquer, mais d’abord on peut partir d’ici ?
-On a cas aller chez moi !
-Oui si tu veux. Sourit-il.
Il me prit la main et on partit à la maison.
Une fois chez moi, je remarquai que personne n’était encore là, on monta dans ma chambre et on s’allongea sur mon lit. On se mit face à face et il entrelaça ses doigts aux miens.
-Alors dis moi tout, je veux tout savoir ! Souris-je.
-C’était horrible, je crois que c’était les semaines les plus longues de ma vie, mon père je peux plus me le voir. Il n’a pas changé, je n’arrêtai pas de m’engueuler avec lui. Et puis, un moment ma mère s’est vachement disputée avec lui, et elle a décidé de rentrer à Paris.
-Ah ouais d’accord. Je suis désolé pour toi et ton père mais en même temps je suis contente que tu sois rentré plus tôt.
-T’as pas être désolé, ça a toujours été comme ça avec lui et ça le restera. Moi aussi je suis content d’être rentré et de t’avoir retrouvé.
Il colla son front au mien, et me caressa la joue.
-Et toi c’était comment ici ? Me demanda-t-il.
-Nul !
-Nul ? T’avais Paul je te signale. Ricana-t-il.
-Tu vas pas recommencer, il s’est rien passé entre lui et moi.
-Peut être mais il a des sentiments pour toi.
-Oui et moi je suis amoureuse de toi.
Il sourit et m’embrassa.
-Ta mère est au courant pour mon père, enfin de ce qu’il m’a avoué.
-Non…
-Quoi ? Mais ça va faire un mois et demi, que tu es courant. Faut que ta mère le sache.
-Je sais, mais j’ai pas envie de lui dire. Soufflai-je.
-Et pourquoi ?
-Tu le sais très bien.
-Non je sais pas.
Je soufflai et je me blottis contre lui.
-On peut parler d’autre chose s’il te plait. Dis-je.
-Non, j’aimerai savoir pourquoi tu ne lui as rien dis.
Je sais qu’il insistera jusqu’à ce que je lui dise.
-Parce que j’ai peur qu’elle ait toujours des sentiments pour lui, et qu’elle décide de quitter mon père pour le tien. Avouai-je.
Il me caressa les cheveux et répondit :
-Elle ne quittera pas ton père pour le mien. Il lui a fait trop de mal pour qu’elle se remette avec lui, et puis ils étaient jeunes quand ils se sont mit ensemble. Maintenant, ta mère a une vie de famille et ne va pas tout quitter pour son premier amour.
-Qu’est-ce que tu en sais ? Si un jour on se sépare, que tu trouves une autre fille et une fois que tu as eu des enfants et que tu es marié, tu apprends que j’ai toujours des sentiments pour toi et que je ne t’ai jamais oublié, tu fais quoi ?
-C’est pas pareil, si on sépare on se remettra ensemble quoiqu’il arrive, je le sais. Et je suis sur qu’on ne se séparera pas, on aura des épreuves difficiles mais on arrivera à les surmonter.
-Comment tu sais tout ça ? Comment tu peux en être si sur ?
-Je le sais c’est tout.
Je souris et je l’embrassai.
-Je peux te poser une question qui n’a aucun rapport ? Demandai-je.
-Ouais va-y.
-Pourquoi tu détestes Max ?
Il me regarda surpris, je peux le comprendre, c’est vrai que cette question n’a vraiment rien à voir avec notre sujet.
-Pourquoi tu me poses cette question là, maintenant, tout de suite ?
-Parce que je lui ai parlé, deux trois fois pendant que tu n’étais pas là, et il est super gentil. Je comprends pas ce qu’il t’a fait, enfin ce qu’il vous a fait ?
-Tu lui as parlé ?
-Oui, mais pas longtemps. Tu peux répondre à ma question ou pas ?
Il se releva et s’adossa contre la tête de lit. Je fis pareil.
-Je le déteste c’est tout.
-Et pourquoi ?
-Parce que.
-C’est pas une réponse.
-Pour moi, s’en ai une.
-T’es chiant à jamais rien dire, à toujours tout gardé pour toi. Il y a forcement une raison pour que tu le déteste. En plus, si je me souviens bien, au collège vous vous entendiez bien.
-Oui, c’était au collège.
-Et pourquoi plus au lycée ?
-Tu vas vraiment pas lâcher l’affaire hein ?
-Non, je fais comme toi : j’insiste, jusqu’à obtenir une réponse qui me convienne.
-Très bien, je vais te le dire parce que sinon tu vas me souler jusqu’à la fin de la soirée.
-Merci !
-Max, était un de mes meilleurs amis, il faisait partie de la bande. On s’entendait super bien. Il venait souvent à la maison. Il y avait une bande de garçons qu’on détestait, on pouvait pas les voir. Dès qu’on se voyait, ça partait souvent en cacahouète. Et du jour au lendemain, Max a commencé à trainer avec eux, il nous regardait de haut, il se foutait constamment de notre gueule et on n’a pas accepté. Voilà pourquoi on le déteste.
-Ils sont dans notre lycée, ces garçons.
-Non.
-Donc c’est pour ça que vous en voulait à Max. Et ça c’est produit quand ?
-En troisième.
-Tu te fous de moi ?!
-Heu… Non pourquoi ?
-Ca va faire deux ans que vous lui en voulez pour une histoire de gamins.
-C’est pas une histoire de gamin, t’aurais réagis pareil.
-Oui surement, mais je ne lui en aurais pas voulu pendant tout ce temps. Je veux bien que vous ne soyez plus amis, ce qui est compréhensif mais de là à le détester, c’est un peu trop.
-On peut parler d’autre chose ?
-Tu dis ça, parce que tu sais très bien que j’ai raison.
-Non tu as tord. Bref, tu comptes t’habiller comment pour ce soir ?
-Ouais c’est ça change de sujet. Rigolai-je.
Je ne préfère pas insister, sinon il va s’énerver et on va s’engueuler, et je n’ai pas du tout envie que ça se produise.
-Je veux juste savoir comment tu t’habilles.
-Je sais pas. Dis-je en me dirigeant vers mon armoire.
Il me suivit et se mit à côté de moi.
-Je vais peut être me mettre en robe.
-Non, te mets pas en robe.
-Je peux savoir pourquoi ?
-Parce que j’ai pas envie que les autres garçons te regardent.
-Donc en gros tu veux que je m’habille mal.
-Non, j’ai pas dis ça, je ne veux juste pas que tu sois en robe.
-D’accord, bon bah je vais me mettre en pantalon alors.
Je fouillai dans mon armoire puis Steve prit une robe dans sa main. Je croyais qu’il ne voulait pas que je mette de robe.
-Tu l’as toujours ? Demanda-t-il en me montrant le vêtement.
-Bah oui pourquoi ?
-Tu l’as mets toujours ?
-Oui.
-Elle est pas un peu petite ?
-Je te signale que je ne grandis plus.
-D’accord, mais elle date quand même de la troisième.
-Comment tu sais ça ?
-Parce que tu l’avais mise à une soirée où j’étais invité. Même qu’elle t’allait super bien.
-Je m’en souviens plus.
-Moi oui, même qu’on s’était embrassé ce soir là.
-Quoi ? C’est impossible, on se détestait.
-Ouais enfin on était obligé, c’était le jeu de la bouteille. Je déteste ce jeu même, c’était l’une des premières fois où je jouais à ce jeu.
-Je te promets que je m’en souviens plus.
-Ah ouais ?! Pourtant on ne s’était pas juste fais un smack. Dit-il avec un sourire au coin.
Maintenant qu’il le dit, je commence à me rappeler de cette soirée. Je ne voulais pas y aller sachant que Steve y serait, mais Emilie m’a obligé à venir. Elle avait prit cette robe au hasard dans mon armoire, et on s’était rendu à cette fête. Puis quelqu’un à proposer de faire le jeu de la bouteille, Emilie m’a encore une fois convaincu d’y jouer et quand j’ai vu que Steve y jouait aussi, j’ai croisé les doigts pour ne pas tomber sur lui. Manque de bol, les deux premières personnes désigné étaient lui et moi. On s’est embrassé puis on s’est rassit à nos places.
-Ah ouais, je m’en souviens. C’était même la première fois que je faisais plus qu’un smack à un garçon et il a fallut que ça tombe sur toi.
-Quoi ? C’était la première fois que t’embrassai vraiment un garçon ?!
-Oui…
-Et tu as était déçu pour un premier baiser ?
-Je dois avouer que non. J’ai même était surprise que tu embrasses si bien. Souris-je.
-Je sais, on m’a souvent dit que j’embrassai bien.
-Ca va tu te la pète pas trop ?
-Non ca va.
-Et moi tu as trouvé que j’embrassai bien ou pas ?
-Franchement oui, j’ai aussi été surpris. Bon tu n’étais pas mon premier baiser mais tu étais le meilleur. Sourit-il.
Je me retournai pour lui faire face et je l’embrassai.
-Tu embrasses toujours aussi bien tu sais. Dis-je.
-Toi aussi.
Je pris ensuite un jean noir, un débardeur blanc et une veste. Je ne vais pas me casser la tête à trouver une tenue. Je rentrai dans la salle de bain pour me coiffer et me maquiller. Quand je sortis, Steve avait ouvert la fenêtre et il fumait une cigarette.
-C’est quand tu arrêteras de fumer ? Soupirai-je.
-Je sais pas mais pas tout de suite.
Je soufflai et pris mon sac à main.
-On y va ? Dis-je.
-Ouais ok. Tu peux juste mettre mon téléphone et mon paquet de cigarettes dans ton sac ?
-Oui donne.
Je mis ses affaires dans mon sac et on descendit, ma mère, mon frère et ma sœur étaient là mais je ne les avais pas vu. Je pris discrètement les clés de la voiture et je les tendis à Steve.
On rentra dans la voiture et on partit à la fête.
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