Chapitre 3


Kuroko frappa doucement, mais fermement à la porte de son colocataire. Il attendit un instant et frappa de nouveau. Cependant, seul le silence lui répondit. Peut-être dormait-il ? Il ouvrit lentement la porte et passa la tête pour regarder à l'intérieur. Il n'y avait personne.

- Cherches-tu quelque chose, Tetsuya ?

Ce dernier sursauta en poussant un cri peu viril. Akashi avait l'air ravi d'avoir réussi à faire peur au petit fantôme réputé impassible. Il retint même un petit rire. Le bleuté se reprit en se rappelant pourquoi il était devant cette chambre.

- Oui, Seijūrō. Je te cherchais.

- Ah oui ? Et puis-je en connaître la raison ?

- Je voudrais qu'on parle, s'il te plaît.

- Bien. Préfères-tu que l'on discute dans ma chambre ou dans le salon ?

- Euh, eh bien, je n'ai pas de préférence. Comme tu voudras.

- Peut-être serons-nous plus à l'aise dans le salon, dans ce cas, devant une tasse de thé.

- D'accord, oui, si tu veux.

Akashi leur prépara à chacun une tasse de thé et ils s'installèrent sur le sofa. Kuroko ne savait pas comment entamer la conversation, le sujet était assez délicat. Ce fut le rouge aux joues qu'il commença à parler.

- Seijūrō, qu'est-ce que tu aimes chez moi ?

- Tout.

- Tu n'es pas très précis.

- Au contraire, je ne pourrais l'être plus. Il n'y a rien que je n'aime pas chez toi. Même cette façon que tu as de rougir est adorable. Mais pourquoi me demandes-tu cela ?

- Eh bien, nous sommes ensemble depuis plusieurs mois, maintenant.

- Oui, en effet. Bientôt 6 mois. Désires-tu que nous fêtions ce demi-anniversaire ? Demanda le roux, visiblement amusé par la tournure de la conversation.

- Non ! Enfin si, si tu veux. Mais ce n'est pas de ça dont je veux te parler. Je me demandais si quelque chose dans mon physique te dégoûtait.

En prononçant ces derniers mots, il regarda le sol qu'il trouva d'un coup très intéressant.

- Puis-je savoir ce qui t'a amené à penser cela ?

- Eh bien, ça fait presque 6 mois que nous sortons ensemble. Nous vivons même ensemble, que ce soit à l'internat ou ici. Même quand tu rentres au manoir, je suis avec toi, étant donné que ton père est mon tuteur. Malgré cela, tu ne me touches pas. J'ai l'impression que tu ne me désires pas. Et ça fait mal.

Sur ces dernières paroles, une larme traîtresse coula le long de sa joue. Akashi n'en revenait pas. Lui qui ne voulait pas brusquer leur relation, qui voulait laisser du temps au bleuté pour s'habituer à sa nouvelle vie, il était abasourdi d'entendre que son amour pensait qu'il ne le désirait pas, alors qu'il en brûlait d'envie. Il se rapprocha, essuya la larme avec son pouce et le prit tendrement dans ses bras. Il l'embrassa amoureusement, puis s'approcha de son oreille.

- Je suis désolé de savoir que c'est mon comportement qui t'a poussé à croire tout cela. Je ne voulais surtout pas te faire mal. Je voulais seulement te laisser du temps. Il t'est arrivé beaucoup de choses en peu de temps et je ne voulais pas te brusquer. Si je m'étais écouté, il y a bien longtemps que je t'aurais fait mien. Si seulement tu savais à quel point je brûle littéralement de désir pour toi. Si seulement tu savais tout ce que je rêve de te faire, jamais tu ne croirais que ton corps me dégoûte. Au contraire, tout en toi m'attire irrésistiblement.

Cette tirade avait rassuré Kuroko. Son petit ami ne le trouvait pas repoussant. Il l'aimait et le désirait, tout comme lui l'aimait et avait envie de son corps. Il chercha et trouva ses lèvres si tentatrices. Il l'embrassa avec fougue, y mettant toute son envie de lui. Le roux répondit au baiser avec passion, enfonçant d'office sa langue dans l'antre chaud et humide de Tetsuya. Il lui fouilla la bouche, lui aspira la langue et la salive, lui mordilla les lèvres. Le bleuté gémit de douleur et de plaisir. Il s'accrochait aux épaules de Seijūrō comme un naufragé à sa bouée. Des mains se firent baladeuses et des vêtements volèrent dans le salon. Le petit passeur se retrouva vite nu, alors que le rouge était en boxer. Ce dernier s'allongea au-dessus de son (futur) amant. Il couvrit le cou à la peau pâle de baisers humides, laissant quelques suçons bien voyants au passage. Il mordilla la clavicule de sa victime plus que consentante et gémissante. Ses doigts titillaient les tétons durcis par le désir. Les mains furent remplacées par une langue joueuse. Elle tortura délicieusement les mamelons sensibles du petit fantôme qui glissa ses doigts dans les cheveux rouge feu.

Akashi continua son chemin descendant. L'une de ses mains agrippa le membre dur et humide de Kuroko et y imprima un mouvement de va-et-vient, pendant que sa langue jouait avec son nombril. Le passeur gémissait allègrement quand il sentit trois doigts passer ses lèvres. Il les lécha avec beaucoup de sensualité, comme s'il s'agissait du sexe de son amant. Une fois suffisamment lubrifiés, ils sortirent de l'antre buccal pour venir masser l'anneau de chair que représentait son intimité. Il n'était que plaisir et gémissements. La bouche du roux abandonna le nombril du bleuté pour aller embrasser sa verge, avant de la lécher sur toute sa longueur. Il enfonça un premier doigt au moment où il engloutit le membre. Après quelques allers-retours, il fit pénétrer un deuxième doigt. Il commença à faire aller et venir ses appendices, tout en les écartant dans un mouvement de ciseaux. Quand il sentit les chairs plus souples, il entra un troisième et dernier doigt. Il se mit alors à rechercher la prostate de son amant.

- Ahhhh ! Sei ! Encore !

Le susnommé sourit et caressa encore et encore cette petite glande qui faisait tant de bien à son amour. Il arrêta la fellation et regarda le spectacle qui s'offrait à lui. Ce petit corps fragile à la peau laiteuse allait et venait sur ses doigts, recherchant encore et encore cette douce friction qui l'électrisait. Dans un ultime contact de sa prostate avec les doigts d'Akashi, le corps de Kuroko se raidit et il jouit dans un cri de plaisir. Cette vision hautement érotique eut raison de la résistance du roux qui retira ses doigts et s'enfonça d'un coup dans cet anneau de chair, profitant de l'état post-orgasmique de son partenaire qui lui relaxait le corps. Il commença par de lents mouvements, recherchant ce point si sensible chez son homme.

- Oui ! Plus fort !

«Encore trouvée» se dit-il fièrement. Il plaça les jambes de Tetsuya sur ses épaules et garda le même angle, accélérant ses mouvements et touchant chaque fois cette petite boule de nerfs. Le petit fantôme voyait des étoiles. Il n'était que plaisir pur et criait sans cesse à son amant d'aller plus vite et plus fort. Amant qui se faisait un plaisir d'exaucer ses vœux. L'appartement entier était rempli des cris de plaisir de l'uke et des gémissements du seme. Les deux amoureux firent ainsi l'amour pendant de longues minutes au bout desquelles Seijūrō se libéra à l'intérieur de Tetsuya, dans un râle rauque. En se sentant rempli par le sperme chaud de l'homme qu'il aimait, Kuroko se déversa entre leurs torses en un ultime cri de plaisir ressemblant étrangement au prénom de l'autre.

Akashi attrapa la boîte de mouchoirs sur la table basse, en prit quelques-uns et essuya son amant.

- C'était... wouah ! Encore mieux que tout ce que j'ai pu imaginer. Je t'en prie, Seijūrō, ne te retiens plus jamais de me faire l'amour.

- J'en prends bonne note, crois-moi. Et je t'interdis de revenir sur tes paroles. En attendant, si nous allions prendre une douche ?

- Oui, c'est une bonne idée.

Ils filèrent tous les deux sous la douche où ils ne purent se retenir de remettre le couvert.

Ils passèrent le samedi le plus coquin de leur vie et autant dire que Kuroko eut beaucoup de mal à marcher le lendemain. Ce fut fatigué et boitant encore un peu que le passeur arriva au lycée le lundi matin, alors que l'équipe de basket retrouva un capitaine d'extrêmement bonne humeur qu'ils eurent du mal à reconnaître.

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