Chapitre 6

J’ai horriblement mal au bras quand je me réveille. Je savais que ça ferait mal aujourd'hui. J'ai remis mon bandage avant de me coucher, mais quand je l'enlève, je remarque un bleu énorme à l'endroit qui a reçu le choc. Voir ça ne me donne absolument pas envie de retourner là-bas. Mais je dois le faire. Les souvenirs de la veille me reviennent lorsque je jette un coup d'œil à mes vêtements trempés sur la fenêtre. Dylan m'a vraiment embrassée. Je ne comprends pas mieux qu'hier soir pourquoi, mais lorsque je passe mes doigts sur mes lèvres, je réalise qu'elles ont toujours le souvenir de celles du garçon de mes rêves. Parce que oui, je n'ai fait que rêver de lui. Depuis son arrivée il occupe mes pensées. Il fallait vraiment qu'il m'embrasse comme ça. Qu'il me touche comme ça. J'en frissonne encore. J'ai peur de sortir de la chambre et de le croiser dans le salon. Je sais que ça va arriver que je le veuille ou pas. Mais s'il continue de se comporter comme si ce n'était jamais arrivé, et que ça n'avait aucune importance, je jure que je le gifle. Je prends mon courage à deux mains, avant de sortir enfin. Mon cœur bat à une vitesse folle, chaque pas me donne envie de reculer. Et je le vois finalement. Dylan O’Brien. Assis tranquillement sur le canapé, les yeux rivés sur son téléphone. Il ne me voit pas. Je ne sais pas si je devrais me manifester. Dire quelque chose. Non. Je ne dois pas changer mes habitudes pour un simple baiser. Je reprends donc ma route vers la salle de bains mais...

- Bien dormi boucle d'or ? m'interroge Dylan en se levant du canapé.

Que dire ? Que faire ? Je ne peux pas juste rester plantée là. Je croise mes bras nerveusement avant de les laisser tomber à nouveau le long de mon corps. Le sarcasme reste ma seule option quoi qu'il arrive.

- Bien essayé vieillard, mais il faudra réajuster tes lunettes, je suis brune.
- Pile mon type de filles ça tombe bien, plaisante-t-il en pinçant ma joue pour passer à côté de moi sans vraiment me regarder.

Il se verse une tasse de café en silence, s'appuie contre le comptoir et me regarde avec étonnement.

- Fais gaffe mini-short, tu pourrais presque me faire rougir à force de me fixer comme ça.

Je baisse les yeux en jouant avec le bas de mon t-shirt, gênée. Il fait comme si ça ne s'était pas passé. Hier soir, lui et moi, la piscine, le baiser...je n'ai pourtant pas rêvé. Comment peut-il se comporter comme un pareil crétin ? Si je n'avais déjà pas envie d'aller au lycée en me levant, maintenant tout ce que je veux faire c'est rester allongée toute la journée dans mon lit. Ma mère n'en saura rien de toute façon, elle n'est pas au courant de la semaine que j'ai raté, et après l'accident d'hier, l'infirmière sera mon avocate. Je relève la tête en me forçant à sourire.

- Je vais rester ici aujourd'hui. Tu peux sortir si tu veux, je ne vais rien faire de la journée alors tu risques de t'ennuyer.

J'allais retourner dans ma chambre mais il m'arrête en posant sa tasse pour s'approcher de moi. Au début il me regarde droit dans les yeux, nos corps à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Je l'entends respirer calmement, quand moi j'inspire et expire anormalement vite. Et lorsqu'il se penche vers moi, je sens mon cœur rater un battement. Les souvenirs de la veille sont encore frais. Mais cette fois au lieu de m'embrasser, il prend ma main et observe longuement mon bleu avec inquiétude.

- Ça te fait mal ?
- Presque pas.

Je suis tellement déçue que je ne parviens même pas à mentir comme il faut. Même si selon ses dires, je ne sais pas mentir même quand je crois bien le faire. En regardant mon bras, il caresse le dos de ma main avec son pouce. Sûrement sans s'en rendre compte. Mais moi je m'en rends compte. Je sens l'électricité que me procure ce geste. Je sens la chaleur de sa main. Je vois ses lèvres proches des miennes. Je ne peux pas m'empêcher de les regarder, et de vouloir à nouveau sentir leur douceur. Je ne dois pas faire ça. Je m'éloigne de lui d'un coup en me cognant contre le mur derrière moi. Cependant je fais mon possible pour ne pas montrer ma gêne. Je me sens déjà assez ridicule d'avoir pris ce baiser au sérieux. Je masse mon bras délicatement en essayant de ne plus penser à hier soir et m'éclaircis la voix la tête haute.

- Je vais dans ma chambre. Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose.

J'entre précipitamment en refermant la porte derrière moi. Ou en croyant pouvoir le faire, puisque le pied de Dylan vient m'en empêcher. Il me sourit lorsque j'ouvre la porte pour l'écouter. Je n'ai absolument aucune envie de l'écouter !

- Je ne suis pas venu ici pour te laisser te morfondre sur ton sort pendant que je sors m'amuser.
- Pourquoi pas ?
- Parce que je ne fonctionne pas comme ça. Prépare-toi on va s'amuser ensemble.

S'amuser ensemble. C'est la dernière chose que je voudrais faire maintenant. Je voudrais juste rester loin de lui pour oublier que je ressens quelque chose pour cet imbécile arrogant. Il n'aurait vraiment jamais dû m'embrasser.

- Dylan je ne suis pas vraiment d'humeur.
- Ça va être marrant. Tu ne vas pas me laisser tomber mini-short.

Il commence à faire des petits yeux et à faire une bouche digne d'un gosse de six ans qui s'apprête à pleurer à chaudes larmes. J’en ai tellement marre de lui ! Je sens que je vais le regretter mais si je n’accepte pas je sais qu’il va me mener la vie dure.

- Bon d'accord.

Je n'arrive pas à croire que j'ai accepté aussi vite et aussi facilement. Bon sang qu'est-ce qu'il m'a fait pour me rendre aussi vulnérable celui-là ?!

- Cool, je t'attends dans la voiture.

Il commence à partir, mais je le rattrape lorsqu'il atteint la porte d'entrée. J'avais presque oublié quelque chose.

- Dylan attend.

Il se retourne pour me demander ce que je veux, mais avant même que le premier mot ne sorte de sa bouche, je lève ma main pour l'aplatir sur sa joue avec puissance. Il pose sa main à l'endroit touché en riant, toujours aussi imperturbable.

- C'était pourquoi ça ?
- Comme ça. J'en avais envie.

C'est sur ces mots que je pars dans la salle de bains. Il embrasse par pulsion, moi je gifle. Il devra arrêter de me prendre pour une idiote un jour. C'est décidé. Aujourd'hui je me comporte avec lui normalement. Je ne me ferai pas de faux espoirs. On sera juste deux bons amis, qui sortent ensemble sans aucune ambigüité. Je ne veux plus être la bonne poire dont il peut se moquer quand il veut. Je peux aussi jouer. Je remarque mon dé porte-bonheur sur mon bureau, je n'y ai pas touché depuis l'arrivée de Dylan. Comme si sa présence avait effacé l'utilité de l'objet. D'habitude je ne m'en sépare jamais, j'ai même percé un trou dedans pour le porter autour de mon cou. Pourtant je ne l'emmènerai pas non plus aujourd'hui, je ne veux pas que Dylan le voie. Je suis sûre qu'il a jeté le sien il y a longtemps. Je me prépare rapidement pour aller rejoindre Dylan en bas. Il attend dans la voiture comme prévu. Il écoute de la musique. Un autre morceau des années 80. Hors de question que je chante avec lui cette fois, même si j'en meurs d'envie. J'entre simplement dans la voiture en baissant le volume et attache ma ceinture sans même adresser un regard à Dylan qui n'a pas l'air d'être dérangé. Il se contente de démarrer. Si ma mère apprenait que je ne vais pas en cours pour ça elle deviendrait folle. Elle adore Dylan, c'est le fils parfait que madame O’Brien ne cesse de vanter. Ce n'est donc pas vraiment le fait que je sois avec lui le problème. C'est surtout que je sèche les cours pour aller traîner je ne sais où. Je devrais au moins faire semblant d'être malade et rester scotchée au lit. Pourtant quelque chose me dit qu'elle ne m'appellera pas aujourd'hui, elle ne l'a pas fait hier après tout. Je suppose que la présence de Dylan la rassure, elle peut enfin respirer et arrêter de s'en faire pour moi. Si seulement elle savait tout ce qui se passe ici. Je reçois quelques messages préoccupés de Tina sur le trajet, auxquels je réponds en précisant simplement que je suis avec Dylan, que je ne sais pas où on va, mais que je suis en sécurité. Je ne lui ai pas dit qu'on s'était embrassés. Je ne veux pas me précipiter et le crier sur tous les toits. C'était juste un baiser, qui d'ailleurs ne voulait rien dire pour l'un de nous. Alors je pense que ça restera entre lui et moi. J'espère qu'il ne l'a dit à personne de son côté. D'ailleurs c'est bizarre mais il ne téléphone jamais à ses amis. Il a juste appelé sa mère une fois pour lui dire que tout se passait bien. Je me demande si ça aurait un rapport avec ce qu'il m'a dit l'autre soir. Il dit avoir merdé avec ses amis. Je suis peut-être bien la seule amie qu'il lui reste alors. Je comprendrais qu'il ne veuille pas me perdre aussi. Ce qui expliquerait qu'il se fasse autant de soucis pour moi, et qu'il refuse de m'avouer certaines choses sur lui.

- Tu es bien silencieuse mini-short. Ça ne te ressemble pas.
- Normal je viens d'être arrachée de force à mon lit adoré avec lequel j'aurais préféré passer ma journée.

Il soupire en se garant dans un parking que je ne connais pas. D'ailleurs j'étais tellement absorbée par mes pensées, que je n'ai pas fait attention à la route. Il n'y a rien ici. À part une forêt devant nous, il n'y a vraiment personne dans cet endroit, c'est flippant.

- Dylan où est-ce qu'on est ?

Mais le voilà déjà sorti de la voiture. Je me demande si je devrais vraiment faire de même ou rester tranquillement assise sur mon siège. Pourtant il ne me laisse pas vraiment le choix en venant ouvrir ma portière et me sourire.

- Tu viens ?
- J'ai le droit de dire non ?
- Absolument.
- Cool. Dans ce cas non.
- D'accord comme tu veux. C'est ton droit le plus strict de rester ici. On se revoit dans quelques heures.

Il referme la portière, et commence à s'éloigner de la voiture. Il est sérieux ? Il va vraiment me laisser seule ici ? Non il n'oserait pas. J'attends quelques minutes avant de le voir disparaître entre les arbres. Il vient vraiment de m'abandonner au milieu de nulle part.

- Bien joué Avery.

Je grogne en me détachant pour sortir précipitamment. Je dois le retrouver. Je sors mon téléphone pour l'appeler, mais je tombe immédiatement sur son répondeur. J'ai presque envie de jeter l’appareil contre un arbre en entrant dans la forêt.

- Imbécile de vieillard ! commencé-je à crier contre mon téléphone. Dès que je te retrouve je te tue !

Un craquement de branche un peu trop proche me fait sursauter. Je ne suis plus très sûre de vouloir le tuer si je le retrouve, parce que là maintenant j'aurais bien besoin de protection. Après tout ce que j'ai vécu, être seule dans une forêt est terrifiant.

- Bon d'accord en fait si je te retrouve je te prends dans mes bras et je ne te lâche plus jamais de ma vie, bredouillé-je en serrant mon téléphone contre ma poitrine.
- Ça marche, déclare une voix derrière moi qui me fait faire un nouveau bond.

Je me tourne vers l'imbécile qui est mort de rire pour le pousser furieuse. Il m'a vraiment fait peur.

- Espèce de crétin j'ai failli faire une attaque !
- Tu es sensée me faire un câlin pas me frapper.
- J'ai aussi dit que je te tuerais, mais pour ça j'attends qu'on ne soit plus au milieu de nulle part histoire d'être sûre de rentrer chez moi. Alors tu t'es bien amusé c'est bon ? On peut rentrer ?

Il fait mine de réfléchir, puis me retourne pour me pousser vers...absolument rien. À quoi il joue bon sang ?

- Dylan je veux savoir où on va !
- Arrête de râler mini-short. Je t'ai déjà dit que tu étais plus jolie quand tu souriais.

Je suis tellement paniquée à cet instant que son satané compliment il peut se le garder. Je ne sais pas où on va, je suis fatiguée, j'ai peur, et je n'ai qu'une envie c'est lui mettre mon genou dans les bijoux de famille pour m'enfuir en courant. Alors pourquoi je continue de lui faire confiance aveuglément ? Pourquoi j'ai l'impression que je lui confierais ma vie s'il le fallait ? Au fur et à mesure qu'on avance, je commence à entendre des bruits. Des cris ? De la musique ? Oui de la musique, qui devient de plus en plus forte. Et je comprends tout lorsqu'on arrive devant un festival. Un grand festival. Il y a des stands de nourriture, de bijoux, de vêtements, des tentes, et une grande scène plus loin devant laquelle sont regroupées des centaines de personnes. La plupart sont plus âgés que moi, donc de l'âge de Dylan. Mais j'en vois deux ou trois dans un coin qui doivent aussi aller au lycée. C'est quoi ce délire ? Je ne savais pas qu'il y avait un truc pareil ici. Je ne suis même pas sûre que Tina le sache. C'est incroyable. Tout le monde danse, crie, chante...je dirais que c'est le paradis de la liberté. Dylan pose son bras sur mes épaules en m'attirant vers lui en souriant.

- Alors ? Ça te plaît ?

J'essaie de ne pas faire attention à la proximité entre nous et à paraître la plus naturelle possible en hochant la tête.

- Dans ce cas on y va.

Il se sépare de moi en me tendant sa main que je regarde curieuse de savoir ce qu'il fait.

- C'est pour éviter que je te perde mini-short. Je ne vais pas te sauter dessus même si tu en rêves.

Je prends sa main en levant les yeux au ciel, et il me tire avec force jusqu'à l'entrée, sûrement de peur que je me dégonfle au dernier moment. Il y a tellement de gens. Je suis plutôt heureuse qu'il me tienne, il a raison, je me serais perdue facilement. La plupart des filles présentes portent une couronne de fleurs sur la tête et gloussent à chaque fois qu'elles passent à côté de nous. Je suppose que c'est à cause de Dylan. C'est un garçon attirant, ça ne m'étonne même pas qu'il les attire toutes aussi simplement. Ce qui m'étonne, c'est qu'il ne fasse attention à aucune d'elles. Il tient fermement ma main en me guidant à travers la foule. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en me sentant privilégiée. J'ai quelque chose qu'elles convoitent toutes. Enfin...dire que je possède Dylan n'est pas vraiment adéquat. On est amis. Rien de plus. Alors je n'ai pas le droit de me sentir jalouse de ses filles lorsque je les regarde se pavaner devant lui. J'arrêtais tout juste de les fixer, quand Dylan se stoppe devant un stand vendant les fameuses couronnes de fleurs que j'avais remarqué il y a quelques instants. Il regarde attentivement chacune d'entre elles, et après quelques secondes, il en choisit enfin une, faite de fleurs jaunes et mauves. Elle est magnifique. Si j'avais fait le choix moi-même c'est aussi celle que j'aurais prise. Il me la montre en souriant.

- Rassure-moi c'est toujours le jaune ta couleur préférée ? me demande-t-il en posant la couronne sur ma tête.

Je n'arrive pas à croire qu'il s'en souvienne. Toutes ces années je croyais qu'il ne faisait pas vraiment attention quand je lui parlais de moi, mais en réalité il retenait ce que je lui disais. Une fois la couronne bien placée il se met à me regarder avec attention en souriant encore plus.

- Bah voilà. Tu es magnifique comme ça.

Je souris bêtement ça y est. Maintenant que je me sens plus en sécurité je peux enfin le faire. Et il le remarque.

- Tiens il est enfin de retour ce sourire. Tant mieux.

Il me fait un clin d'œil en tendant un billet à la femme tenant le stand. Cette dernière lui rend son argent en riant.

- Tenez et profitez bien les amoureux.

Les amoureux ?! Je n'ai jamais autant rougi je crois. Je lève les mains pour les secouer de gauche à droite en tentant d'articuler.

- Non non...on n'est pas...

Mais Dylan m'interrompt en reprenant ma main et en lui adressant un petit hochement de tête poli.

- Merci. On est là pour ça.

Et il me tire encore une fois, sans me laisser expliquer à la femme qu'on n'est pas ensemble. Et maintenant qu'on est partis je me sens ridicule d'avoir voulu me justifier. Qu'est-ce que ça peut faire qu'une étrangère pense qu'on est un joyeux petit couple ? Si j'avais vraiment des sentiments amicaux pour Dylan, je rirais de cette erreur, je ne serais pas paniquée. Et puis c'est vrai qu'on ressemble à un couple comme ça, main dans la main. Ça me gêne moins que ça me plaît. On fait le tour des lieux pendant je pense une heure, avant de nous installer à une petite table devant un camion de glace. Je n'ai pas pris de petit-déjeuner ce matin mais ça conviendra. Je préfère prendre un simple milkshake à la vanille, quand Dylan choisit de prendre un banana-split gigantesque. Je ne sais pas comment il peut manger tout ça. Rien qu'avec la chantilly qu'il y a sur ce truc, je pourrais faire une crise de cholestérol. Je le regarde le dévorer en me retenant de rire depuis quelques minutes. Il remarque seulement mon air amusé quand il lève la tête avec de la chantilly sur le coin de la bouche. Quel cliché c'est pas vrai ! Je ne vais pas me rabaisser à faire un truc aussi absurde que de l'essuyer moi-même. Alors je me moque sans rien dire, puisque mine de rien, il est vraiment ridicule comme ça.

- Quoi ? J'ai un truc sur le visage c'est ça ?
- C'était inévitable espèce de sauvage. Tu manges ce truc comme si ta vie en dépendait.
- Je meurs de faim !

Quel enfant. Je ris encore plus en posant mon index sur moi à l'endroit où il est tâché.

- Tu devrais t'essuyer je commence à tomber sous ton charme ravageur comme ça.

Il cherche sa serviette partout en riant avant de réaliser qu'elle est sur le sol, dans la terre. Quelle coïncidence de merde ! Il s'apprêtait à se lever pour aller chercher une autre serviette mais je l'en empêche exaspérée.

- Attends, viens-là.

Il me regarde avec étonnement, avant que je ne me penche, ma serviette à la main, pour essuyer la chantilly. Je dois faire tout mon possible pour ne pas regarder ses lèvres en le faisant. Ses lèvres qui embrassent si bien. Même si les souvenirs de la piscine me reviennent, je ne le montre pas. Si seulement il ne me regardait pas si intensément quand je suis si proche de lui. Pendant une fraction de seconde, je finis par ne plus pouvoir résister et jette un coup d'œil rapide à ses lèvres, en le regrettant aussitôt. Il sourit. Idiot. Je m'écarte aussitôt en me rasseyant sur ma chaise en bois. Il m'énerve à être aussi sexy ! Je m'empare de mon milkshake en fixant le sol et recommence à le boire normalement. Il ne dit rien non plus. Il reprend son « dévorage » de banana-split en faisant plus attention. Bon d'accord, je préfère largement être là avec lui, qu’être au lycée.

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