Chapitre 7

Plaquant Caroline contre le mur, un grognement m'échappe. La colère s'est transformée en passion, et je crois que si ma belle décidait de renoncer maintenant je serais dans l'incapacité de m'arrêter. Cette femme me rends complètement fou.

Elle trace une ligne du doigt entre mes abdos tout en regardant où sa main s'arrêtera avec un sourire espiègle.

- Je t'en prie, fais-toi plaisir. Dis-je impatient qu'elle me touche, ce soir je suis tout à toi.

Au lieu de continuer sur sa lancée, la brune passe une main derrière ma nuque et m'embrasse avec fièvre, sa langue s'enroule autour de la mienne, elle sait y faire. Je plaque mes mains sur ses joues, gourmand de sa bouche. Caroline joue, mord, explore et me rends un peu plus dépendant d'elle chaque seconde qui passe.

Elle me contrôle, je suis à sa merci. J'attrape les pans de son chemisier et tire d'un coup sec. Les boutons sautent sans grande résistance, me dévoilant sa voluptueuse poitrine.

- Enfin... soufflé-je.

Je passe un doigt le long de la dentelle noir, descends lentement le long de ses courbes, et sa respiration se bloque lorsque j'effleure son bas ventre. Je relève la tête cherchant la moindre trace d'hésitation dans son regard mais au lieu de ça, ma jolie brune me sourit et glisse lentement sa jupe le long de ses jambes.

Appuyeé sur un coude je l'observe se dévêtir, d'ici j'ai une vue plongeante sur son décolleté. Tout chez elle m'attire absolument tout, mais ses seins, ils m'obsèdent.

Je repose mes lèvres sur les siennes, elle est devenue comme une drogue, et je suis complètement accro. Le simple fait d'effleurer mon sexe contre ses cuisses me rends fou. Je descend lentement une main vers son intimité déjà humide à travers le fin tissu de sa culotte. Je glisse un doigt en elle et son dos se cambre avec un cri de plaisir. Sainte Marie mère de Dieu! Je pourrais jouir rien qu'en entendant ce son. Elle est prête, carrément prête, trempée juste pour moi alors que je l'ai à peine toucher.

Je la soulève brutalement et la dépose sur le plan de travail froid, ses seins sont piles sous mon nez, la plus belle vue du monde. Je fais lentement remonter mes doigts le long de sa cheville jusqu'en haut de sa cuisse et sa peau se couvre de chair de poule. Ça me plaît de savoir le pouvoir que j'ai sur elle, à présent elle pourra dire tout ce qu'elle veut pour sa défense je sais que j'ai le contrôle sur toutes ses terminaisons nerveuses.

- S'il te plaît, Gabriel...

J'embrasse l'intérieur de son genoux puis parcours sa délicate peau de mes lèvres. Soudain animé d'une faim incontrôlé je passe un doigt sur ses dessous imprégnés, ma belle réagit immédiatement en me laissant libre accès a son bouton de chair.

-  Je veux te goûter. Dis-je abruptement. Laisse-moi faire, Caroline. Laisse-moi te donner du plaisir...

J'aimerais lui faire tellement de choses mais la maintenant je ne rêve que de me rassasier d'elle. Ne recervant aucun supplice de sa part je souffle délicatement sur sa chaleur. Mais, au lieu de répondre positivement à mes caresses Caroline se redresse subitement, me forçant à faire de même, le regard perdu, la flamme qui brillait quelques instants plus tôt dans ses prunelles vertes a disparu pour laisser place à...  la peur?

- Je... Je ne peux pas, articule-t-elle en descendant du plan de travail pour ramasser ses affaires.

J'essaye de la retenir, lui demandant pourquoi se met-elle dans cet état, mais rien n'y fait, elle semble déconnectée, partie à des années lumières de cette pièce. Ai-je fait quelque chose de mal? Il ne me semble pas avoir été plus déplacé et brut que d'habitude. Si?

- Je... Ma jolie Caroline essaie de se justifier mais je la coupe avant d'en entendre plus.

- Tu ne peux pas ? Tu viens de le dire. -Les excuses a deux balles, merci, j'ai ma dose. Elle ne sait tout simplement pas ce qu'elle veut...

Mais la panique qui se lit dans ses yeux, je la connais cette panique. Celle qui vous ronge et vous consume jusqu'à l'os...

Caroline pose délicatement ses lèvres sur les miennes et prends la fuite. Mais qu'est-ce qui se passe bon sang? Tout se mélange, j'ai beau me repasser les dix dernières minutes en boucle, rien, je ne vois rien qui aurait pu provoquer ce merdier.

Mes jambes s'activent sans que je leur en donne l'ordre, je me met à courir dans le couloir désert, criant son nom, espérant qu'elle fasse demi-tour. Il me faut des réponses je ne peux pas la laisser comme ça, pas dans cet état. Mais c'est trop tard elle est partie. Mon poing s'écrase sur le métal froid de l'ascenseur. Tout est encore de ma faute.

Mon cerveau me dit de la suivre, de prendre les escaliers et de la chercher mais mon corps en décide autrement et je m'effondre sur la moquette rouge sang du couloir. Je ne comprend plus rien...

***

Le sommeil n'est plus réapparu après les événements de cette nuit, je suis allé courir pour tenter de me vider la tête mais lorsque je suis arrivé au Pont Neuf tout m'est revenu en pleine gueule comme la vague d'eau salée que l'océan te renvoie lorsque tu oses t'aventurer trop loin, elle t'aspire, t'engloutit et te tire vers le bas. Alors j'ai accéléré, encore et encore jusqu'à ce que mes genoux cèdent et que mes démons lâchent prise. Je suis rentré bosser sur le projet que mon père m'a demandé d'étudier à fin de le donner aux stagiaires, mais vu mon humeur massacrante, ils ne s'amuseront pas autant que moi lorsqu'ils verront ce que je leur ait préparé.

Je resserre mon noeud de cravate et quitte mon appartement en silence, et dire qu'il y a à peine quelques heures je tenais Caroline entre les mains, essoufflé et suppliante, contre ce mur... Bordel! Il faut que j'arrête de penser à ça ou je vais devenir dur comme fer! Un soupir m'échappe en claquant la porte, du grand n'importe quoi.

- Nuit mouvementée monsieur Forbes? La voix du concierge me fait sursauter. Mais d'où il sort celui là?

- Pas plus que d'habitude. Marmonnais-je. Il sait très bien que ma nuit n'a pas été simple, ce mec sait tout ce qu'il se passe dans cet immeuble et ses environs. Oh mais...

- Excusez-moi, avez-vous vu comment la jeune femme brune, qui m'a rendu visite cette nuit, est-elle repartie?

- Elle a marché. Il marque une courte pause en me détaillant de la tête aux pieds. Puis elle a passée un coup de téléphone, -il pince les lèvres l'air de réfléchir- et une berline noire est arrivé quelque minutes plus tard, un homme d'âge mûr l'a regardé sévèrement avant de démarrer.

Simple et efficace. Je le remercie rapidement et fonce à ma voiture. Cet homme a raté sa vocation, il aurait excellé dans le métier de détective privé et en plus de ça, le salaire est bien meilleur que celui de concierge.

***

En arrivant dans mon bureau, une pile de papier m'attends avec une petite feuille rose signée Judith me demandant de lui amener tous les documents avant l'arrivée des stagiaires.  C'est son jour de chance, c'est bien la première fois de ma vie que je suis en avance. Je m'empresse de tout signet et de courir jusqu'à son petit bureau situé à l'entré de l'étage.

- Judith vous allez être fière de moi j'ai fais ce que vous m'avez demandé en temps et en heure!

Je m'attend à une pique bien salée signé la jolie blonde mais rien, grand silence. Elle n'a quand même pas osé prendre une pose avant neuf heures. En général elle attend dix heures et va voir la standardiste,
Lucie, il me semble. Mon téléphone sonne alors que ne m'apprête à faire demi-tour.

- Monsieur. La voix rauque de l'agent de sécurité retentit dans l'appareil. Il y a un problème au rez-de-chaussée vous devriez aller calmer les choses, l'une de vos stagiaires est en cause.

Encore une pimbêche qui cherche à se faire remarquer, il fallait bien que cela arrive.

En arrivant en bas tous les regards sont tournés vers deux individus et quelques sacs vulgairement jeter au sol.

- Caroline. Tu as fais ton choix! -Je reconnaîtrais cette voix entre milles. Arthur est là face à la brune qui hante mon esprit depuis hier soir.- J'ai fait le mien. Je ne veux plus te voir, ni même entendre parler de toi. Tu as bien compris ? Ce connard se permet de débarquer ici et de s'en prendre à sa sœur devant tout le monde.

- Art... La petite voix de Caroline me fait comme un électrochoc me forçant à accélérer le pas.

- Est-ce que tu m'as bien compris ? Crache-t-il. Caroline essaie de le calmer en posant sa mains sur son bras mais celui-ci riposte et attrape son poignet en le serrant plus que nécessaire à en juger par la grimace que fait ma belle. - Que les choses soient claires, Caroline. A partir de ce jour, je n'ai plus de sœur. Tu n'es plus rien pour moi. Tu n'es qu'une sale... Je ne laisse pas le temps à ce sale fils de pute de terminer et je lui met la droite qu'il mérite tant.

- Si tu fais encore un pas vers elle, commençais-je alors qu'il titube en arrière. - Je te jure que je ne vais pas avoir de pitié pour ta sale gueule, Emerson.

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, connard !

- Toi, peut-être pas, mais eux si. Je lui montre avec un rapide coup d'œil les deux agents de sécurité qui se sont placés derrière lui pendant l'altercation.

- Le grand Gabriel qui se cache derrière ses sbires... Qui aurait cru ça de toi ?

- Messieurs, veuillez escorter monsieur Emerson hors de ce bâtiment. Riposter c'est s'abaisser à lui donner de l'importance, et je veux qu'il comprenne qu'il n'est rien.

- Je n'en ai pas fini avec toi, lance Arthur en regardant Caroline, qui s'est maintenant légèrement mise en retrait derrière moi.

- Si j'étais toi, je fermerais ma gueule, Emerson. Lançé-je en serrant les dents, il faut que je reste calme.

- Comme il est mignon, le petit Gabriel protège sa petite copine...  Je voudrais riposter sèchement mais le bruit des talons de Caroline s'éloignant me pousse à prendre ses sacs et la suivre.

Je la rattrape sans mal, elle s'est arrêtée comme si elle cherchait une porte de sortie, mais que face à elle, des murs se dressent sans fin.

- Tout va bien ? Elle tourne la tête subitement sortant de sa bulle. Je vois qu'elle essaye de me dire quelque chose mais je la coupe. Il y a trop de regards indiscrets.

Elle baisse les yeux timidement et tends la mains pour attraper ses sacs hors de question qu'elle les récupère maintenant.

- Pas si vite, ma douce. Lançé-je en reculant la main.-Toi et moi, on doit régler quelques petites choses. Si tu vois ce que je veux dire...

- En quoi m'empêcher de prendre mes affaires t'aidera à avoir cette petite conversation ?

- Si j'ai tes sacs, alors je t'ai toi. Et puis, d'après ce que j'ai vu, tu n'as pas d'autre alternative... Elle fronce légèrement les sourcils.

- D'autre alternative ? Mais de quoi tu parles, Gabriel ?

- A moins que tu veuilles dormir sous les ponts ce soir, tu vas venir chez moi. Et ce n'était pas une question, dis-je en prenant déjà la direction de l'ascenseur, la laissant comprendre mes mots.

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