Mon petit traintrain quotidien a tellement changé et en si peu de temps. Cette petite bombe est arrivée du jour au lendemain et à tout chamboulé. Moi qui me refusais catégoriquement à inviter du monde dans mon appartement, je me retrouve à devoir prêter mon lit, réfléchir a une liste de courses et faire de la place dans les placards de ma salle de bain. L'eau froide coule sur mon corps mais elle ne suffit plus à calmer mes ardeurs, la vue de son cul m'a rendu dingue! Comment veut-elle que je sois professionnel face à un corps aussi appétissant?
En savonnant mes cheveux, j'ai la sensation que quelque chose m'échappe et cela me tracasse, hormis le fait que ma tignasse brune commence à être trop longe.
Ma mère était particulièrement insistante lors du déjeuner sur le fait qu'elle avait envie de me voir casé, et cela n'arrive qu'à une période de l'année. La pire de toute, après celle de la mort de Raphaël, celle de son anniversaire. Cela me revient maintenant c'est la semaine prochaine...
Merde je savais bien que les emmerdes allaient revenir au galop. Tout commençait à devenir beaucoup trop parfait. Le diable vient récupérer son dû après notre pacte abject.
Chaque foutue année, depuis que mon petit frère a quitté ce monde de merde, ma mère a décidé d'organiser un repas de charité le jour de son anniversaire. Ma présence est évidement requise. Ce truc est médiatisé comme pas possible, la crème du pays fait le déplacement, que voulez-vous ma mère a des contacts, et une force de persuasion effrayante.
Il me faut un costume, ou la peste cela me fera une bonne excuse pour ne pas y aller.
Alors que mon corps commence seulement à se détendre sous le jet puissant de la douche, la sonnerie de la porte me sort de mes pensées. Je me débats avec ma serviette et sort rapidement en manquant de métayer de tout mon long dans le couloir.
J'approche enfin la porte quand Caroline me percute de plein fouet, machinalement je lâche un juron mais le contact des douces mains de ma jolie bombe sur ma peau humide m'empêche d'en dire plus. Moi qui pensais avoir calmé mon érection c'est carrément loupé, revoilà ma queue au garde à vous. Instinctivement je la saisis par la taille pour l'empêcher de tomber mais j'ai comme l'impression qu'elle a déjà retrouvé sa stabilité toute seule, dans mes bras.
- Ça va? Je ne suis pas sur de réellement lui adresser la question étant donné la bataille qui fait rage en moi. Désolé, je ne voulais pas...
- Ne t'inquiète pas, m'interromps-t-elle avec la voix légèrement rauque, c'est moi, je n'ai pas fait attention.
Elle me sourit pour cacher sa gêne.
- Ce n'est rien, ma douce, j'ai l'habitude que les femmes me tombent dans les bras, la taquinais-je avec un clin d'œil.
Clin d'oeil qu'elle réprimande d'une petite tape sur l'épaule.
- Peut-être, mais pas avec moi. Elle continue à vouloir me tenir tête, alors que nous savons tous qu'elle est complètement à ma merci.
À en juger par les frissons qui parcours son corps quand je déplace mes mains sur ses hanches, elle crierait mon nom à la seconde où je lui assénerais mon premier coup de langue.
J'esquisse un sourire rien qu'en pensant à sa réaction si elle savait à quoi je pense... Elle rougirait probablement et cacherait son visage derrière ses épaisses mèches brunes. Caroline m'observe les sourcils froncés cherchant à discerner ce que je cache. Ses mains parcourent mon corps lentement, sa respiration est saccadée. Elle doit sentir les battements frénétiques de mon cœur car elle s'y attarde du bout des doigts comme si elle avait peur de se brûler. Elle a raison il n'y a rien de bon là dedans, elle y perdrait ses ailes d'anges. Mais n'est-ce pas mon but premier? Lui brûler les ailes comme son frère à brûler celles de Raphaël?
Ma belle reprend son exploration et s'attarde sur les grains de beauté qui forment la constellation du capricorne, mon frère avait la même. Elle l'effleure de la pulpe de son index me faisant frissonner.
Caroline relève la tête et semble lire l'impact de ses actes dans mes yeux, elle rapproche son corps contre moi et le désir que je lis dans ses prunelles me rends fou. Je serre et desserre la mâchoire pour tenter de me contrôler mais quand je sens son souffle chaud s'accélérer sur mon torse je ne réponds plus de rien.
Je parcours sa colonne vertébrale de ma main, laissant une traînée brûlante sur son corps. Ses joues rosissent et instinctivement elle mordille sa lèvre inférieure, je jure perdre les pédales, ce sont mes dents qui devraient être à cet endroit et à bien d'autres encore et pourtant elle veut qu'on reste professionnel? J'agrippe ses cheveux brusquement la forçant à me regarder, ce n'est absolument pas professionnel ce que nous faisons alors si elle décide de m'arrêter je veux qu'elle voit le bien et le mal qu'elle provoque en moi. Sa bouche forme un O de surprise mais ne fait rien au contraire elle semble impatiente de connaître la suite.
Je me refuse à l'embrasser directement, je veux la torturer comme elle me torture. J'embrasse son coups, suce et mord la peau blanche qu'elle m'offre, elle aura des marques mais cela lui apprendra à me pousser à bout sexuellement, je ne suis pas un jouet qu'elle peut allumer et éteindre quand elle le souhaite. Elle a attisé un feu bien trop important pour l'étouffer avec un simple « restons professionnel ».
Elle gémit mon nom ce qui me fait grogner comme un animal sauvage, elle va m'achever...
Ses mains lâchent ma serviette qu'elles avaient agrippées quelques instants auparavant et viennent me griffer le dos. Je raffermis ma poigne dans ses cheveux pour me clamer et attrape ses fesses de l'autre pour coller son bassin au miens. Je bande tellement que c'en est presque douloureux.
Je suis prêt à la porter jusqu'au plan de travail histoire de terminer ce qu'on avait commencé l'autre soir mais le livreur de pizza recommence à sonner en insistant bien sur le bouton.
- Fais chier! Je crache en m'éloignant d'elle.
Je maudis la terre entière, je ne réussirais donc jamais à la baiser c'est ça? Je tire nerveusement sur la racine de mes cheveux, pour les remettre en ordre? Calmer ma frustration? Franchement, je ne sais plus, je perds complètement la tête avec cette fille. Et c'est mauvais...
- Je... Hum, commençais-je en resserrant tant bien que mal ma serviette autour de mes hanches. Je crois que je devrais ouvrir. Je lui demande la permission, non mais t'es con ou quoi bordel t'es chez toi ouvre cette porte paye et reprends où tu en étais au lieu de perdre du temps!
Je lui jette un dernier coup d'œil, son cou est parsemé de marques rouges et violettes, sa respiration toujours saccadée et ses cheveux sont en bataille, ma bataille.
Alors que j'ouvre cette maudite porte je l'entend courir se réfugier à la salle de bain, elle aussi à besoin d'une douche froide à ce que je vois. A peine ai-je tourné la poignée qu'une petite brune me saute au coup. Ce n'est clairement pas le livreur de pizza.
-Hello hello mon Gaby! Me crie Lola dans les oreille.
Je suis réellement tenté de l'attraper par le colle de sa veste et de la jeter dehors mais le raclement de gorge de Caroline dans mon dos m'indique que cette option n'est plus envisageable. Maintenant c'est sûr je ne baiserai pas ce soir...
Je devrais faire Les présentations mais Lola s'en charge à ma place:
- Salut, moi c'est Lola, entame-t-elle gaiment.
- Enchantée, je m'appelle Caroline. Ma belle est glaciale, mais c'est qu'elle est jalouse à présent... Parfait!
Je renifle la bonne odeur de la pizza quand Lola s'exclame avec le ton plus sérieux que je lui connaisse:
- Gaby, tu ne m'avais pas dit que tu étais de nouveau brancher plan à trois !
Caroline et moi avoir réagi en même temps elle en criant « Pardon? », et moi avec un "Quoi?" beaucoup moins distingué.
- Mais t'es pas bien, Princesse ! Elle est complètement folle ma parole, premièrement je ne la toucherais jamais et deuxièmement, comme si j'allais partager Caroline, elle est bien trop précieuse pour ça.
- Allez ! Ça pourrait être marrant, insiste-t-elle comme une enfant. En plus, tu es déjà en tenu... Elle me reluque de la tête au pied, c'est vrais que je suis encore en serviette... Je la resserre autour de mes hanches montrant mon opposition ferme.
- Je crois que je devrais vous laisser, crache Caroline en passant à côté de nous.
J'attrape son bras d'instinct et la rapproche.
- Où vas-tu ? C'est quoi cette histoire encore elle n'ira nulle part sans moi.
Elle jette un bref regard à Lola qui se rejoint de la pagaille qu'elle vient de causer.
- Prendre l'aire. Je n'ai plus tellement faim. Elle est énervée, je ne vais pas tarder à suivre ses trace.
- Les rues ne sont pas sûres à cette heure de la nuit, j'enchaîne.
- Pas grave, dit-elle en haussant les épaules nonchalamment, je suis une grande fille, Gabriel. Je peux parfaitement me débrouiller sans toi.
Mais j'en ai rien à foutre qu'elle puisse se débrouiller sans moi! Je ne veux pas qu'elle se débrouille sans moi.
- Peut-être, dis-je rapidement, mais je ne veux pas.
Ma phrase la fait ricaner, Caroline est visiblement bien remontée mais je ne compte pas abandonner si c'est ce qu'elle pense.
- Désolée, mais ce que tu veux m'importe peu, mon coeur. Elle a repris l'un des surnoms que je lui donne et la retourne contre moi. Elle l'a craché comme une insulte et pourtant cela me fait le même effet que si elle avait retiré son débardeur.
- Caroline, je souffle. Il faut mettre un terme à cet affront et rapidement mais comment? Elle est aussi butée qu'un âne!
- Gabriel ? Elle n'a clairement pas envie d'en finir et ça me gonfle, on ne me tient jamais tête et la seule personne qui osait réellement le faire est six pieds sous terre.
Je fulmine, il faut que je garde mon calme, je respire, bombe le torse et prends le ton le plus mielleux qui m'a été donné.
- S'il te plait, ma douce... Reste. Je la regarde avec des yeux de chaton triste, autant mettre toutes les chances de mon côté.
Elle s'apprête à me répondre mais Lola lui coupe la parole. J'aurais du laisser cette putain de porte fermée.
- Gaby ?
Ma belle a profité de l'intervention de Lola pour essayer de se dégager de ma prise mais je ne la lâche pas pour autant.
- Laisse-moi partir, Gabriel.
Il ne me reste alors plus qu'une solution, si elle veut tant sortir, je sortirais avec elle. Dehors, qu'on ne s'y méprenne pas.
- S'il te plait, murmure-t-elle en caressant délicatement ma main.
- Je t'accompagne dans ce cas, lâchais-je en commençant déjà à chercher une solution rapide pour que Lola nous laisse tranquille.
- Pas la peine, ton... invitée a besoin de toi.
Mais c'est pas vrai qu'est ce qui lui prends? Si je dis que je veux l'accompagner c'est parce que j'en ai vraiment envie bordel!
- Lola allait s'en aller de toute manière, grognais-je sans quitter les magnifiques prunelles vertes de Caroline. Tu n'as pas plus à t'enfuir, ma douce.
- Quoi ? s'exclame Lola, choquée. Je viens te voir et tu me fous à la porte, Gab-Gab?
C'est un complot ou quoi? Je commence sérieusement à perdre patiente avec ces deux la, voila pourquoi je n'invite jamais personne chez moi? Ça finit toujours mal.
- Merci d'avoir livré notre pizza, Princesse, j'entame gentiment, mais Caroline et moi avons déjà des projets pour ce soir.
Plus particulièrement, manger, baiser et baiser, alors Lola si tu pouvais dégager rapidement ce serait appreciable, pensais-je en mon fort.
- Ce n'est que partie remise, Gaby... J'espère que Aaron serait plus fêtard que toi. Lola pleurniche mais pour le coup je m'en fiche complètement, elle s'en remettra.
La petite brune ouvre le carton de pizza et se sert une part en souriant.
- Pour le dérangement.
Je hoche la tête et lâche lentement le bras de Caroline, on ne sait jamais si elle decide de s'échapper à nouveau. Je raccompagne Lola sur le palier.
- Fais attention à toi, Princesse. La terreur me gratifie d'un clin d'oeil complice me souhaitant silencieusement une soirée agréable et disparait en trottinant.
À ton tour ma belle...
- C'était quoi ce plan, Caroline ?
- Quel plan ?
Elle fait l'ignorante en plus!
- Arrête de me prendre pour un con, ma douce, grognais-je en me rapprochant d'elle. Lola n'a rien fait de mal. Elle voulait simplement passer un peu de temps avec moi, rien de plus...
- Rien de plus, mon cul, ouais ! s'emport-elle. Ecoute, tu ne me dois rien, Gabriel, mais épargne-moi tes plans cul. C'est tout ce que je te demande.
Je souris. Alors j'avais bien raison, elle est jalouse, ça aura été rapide...
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? soupire-t-elle, une main sur la hanche mettant inconsciemment sa poitrine en valeur.
- C'est dingue à quel point tu es à côté de la plaque, ma douce. Je secoue la tête amusé et vais m'installer dans le canapé avec la pizza.
- De quoi tu parles, Gabriel?
Je ne réponds rien et me cale confortablement dans les coussins en prenant soin de faire tenir la serviette qui m'évite la tenue d'Adam.
- Gabriel, dis-moi! s'impatiente-elle presque en tapant du pied.
J'attrape une part qui sent divinement bon et mâche lentement tout en la regardant droit dans les yeux. Elle me fusille du regard et je dois avouer que cela m'excite.
- Arrête de faire la tête, ma douce, commençais-je calmement. Viens plutôt manger.
Elle semble prête a prendre la porte pour me tenir tête mais le grondement de son ventre a raison de son entêtement. Elle se mord la lèvre inférieure, hésitante alors que j'attrape une deuxième part en faisant attention a ce qu'elle remarque mes muscles qui se tendent sous ce geste. Autant en profiter pour la faire craquer pour moi un peu plus.
La voila qui s'avance enfin et je souris, j'ai gagné, encore.
- Tu n'es qu'un idiot, lâche-t-elle en s'installant.
- Mange au lieu de dire des âneries, je répond amusé.
J'avance le carton vers elle et l'incite à se servir. Je l'observe se regaler, elle lèche la sauce tomate sur son pouce et je ne peux m'empêcher d'imaginer sa jolie bouche sur une toute autre partie de mon corps. Elle se penche pour attraper une seconde part m'offrant la plus belle vue du monde sur ses seins.
- Inutile de te demander si ça te plait, je ricane pour détourner mon attention.
- Tu n'aimes pas ? Elle se redresse et s'arrête de manger.
- J'ai peur de prendre quelques kilos si je continue. Faux archi, faux, je préfère juste me repaitre de l'image qu'elle m'offre.
Elle rit, son rire me transperce jusqu'à l'âme. Je ne fais pas rire les filles, je les fais pleurer, crier mais pas rire. Instinctivement je me rapproche d'elle et passe le pouce sur cette lèvre inférieure qui me fait tant envie.
- Je préfère t'entendre rire plutôt que crier, ma douce, avouais-je.
Elle joint sa main à la mienne et souffle:
- Je ne le ferais pas si tu ne te comportais pas comme un crétin...
- Qui ? Moi ? m'indignais-je. Un crétin ?
Elle hoche la tête, ce moment est bien plus intime que les seances de plotage adolescent que nous avons pu avoir auparavant.
- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, Caroline Emerson ?
Elle frissonne, je sens son pouls s'accélérer en même temps que le mien.
- Gabriel, gémit-elle ce qui provoque exactement le même effet que tout à l'heure.
Je la contemple, elle est beaucoup trop belle, ses yeux brillent d'une lueur que je commence à bien connaitre. Je passe de sa bouche à son cou maintenant bien marqué par mon passage précédent. Ma marque.
J'approche ma bouche de la sienne, son souffle chaud rencontre le mien, je l'embrasse, une légère pression de mes lèvres sur les siennes, un baiser chaste mais plein de promesses. Je pose mes mains sur ses hanches, jouant avec ses points faibles. Son corps réagit parfaitement à mes assauts.
- J'ai envie de toi, ma douce, je lâche la voix enrouée par le désir. Maintenant.
Je glisse mes doigts dans sa chevelure et reprends l'exploration de sa bouche, son coup, sa poitrine. Nous lâchons une plainte à l'unisson, ce qui me pousse à l'embrasser avec véracité. À cet instant je suis le plus heureux et le plus puissant des hommes, j'ai le contrôle sur Caroline Emerson.
- Gabriel... elle prononce mon nom dans un souffle, je continue mon exploration.
- Non... Gabriel.
Je ne rêve pas? Elle vient bien de me dire non? Encore? Je relève la tete incrédule et m'éloigne cherchant à savoir si elle se moque de moi.
- Je..., bredouille-t-elle. Bonne nuit. Elle m'embrasse rapidement et disparait l'épaisse porte de ma chambre.
Je la regarde pantelant, encore frustré et déboussolé. Il se passe un truc chez cette fille qui me dépasse et a cause de ce fichu truc je vais devoir aller reprendre une douche froide.
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