chapitre 9
Ce n'est que quelques semaines plus tard, près de l'heure de fermeture que j'aperçois une tête blonde apparaître. Il pleut des cordes ce soir, un vrai déluge. Je crois bien qu'un orage est sur le point d'éclater. La porte s'ouvre sur Nolan, essouffler et complètement tremper, ses cheveux lui collant sur le visage et sur la nuque. Mon cœur débat et je lâche aussitôt ce que je fais pour l'accueillir. Il semble complètement perdu et le souffle court. Plus je me rapproche et plus je constate que ses yeux sont tout rouge et bouffis. Ses si jolis yeux, pétillants. La rage me prend au cœur, incapable de retenir mon sentiment d'inquiétude.
-Dé..désolé d'arriver aussi tard, je sais .. que vous fermez bientôt, je.. je passais dans le coin et la pluie m'as pris par surprise.
Je l'écoute parler et je sais très bien que la pluie n'est pas la raison de ses yeux rouges. Mais je ne vais pas le forcer à parler, l'important c'est qu'il se sente en sécurité ici. Je lui souris et je l'invite à s'approcher.
-Il n'y a pas de soucis, tu es le bienvenue ici. Tu es bien mieux à l'intérieur qu'à l'extérieur sous l'orage.
-Merci...
Il commence à trembler et je réalise alors qu'il dois avoir froid dans ses vêtements tout mouillés.
-Ne bouge pas je reviens je vais te chercher quelque chose de plus chaud, tu peux regarder les nouveaux discs sur la table la en attendant.
Il hoche la tête incertain et je cours à l'arrière chercher une veste du magasin. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est mieux que rien du tout. Je reviens près de lui quelques minutes plus tard et il regarde chacun des discs devant lui. Je souris. Le regarder concentré comme ça, je trouve ça joli, aussi joli que lorsqu'il danse.
-Tient, lui dis-je en lui tendant la veste devant lui. Comme ça tu n'aura plus froid. Il y a une salle de bain juste à côté, tu peux aller te changer si tu veux.
Il regarde la veste un moment sans réagir et tranquillement j'aperçois un léger sourire naître sur ses lèvres. Il s'éloigne vers la salle de bain en jetant un coup d'œil de chaque côté de temps en temps, pour s'assurer que personne ne le suit je suppose, et de nouveau la rage serre mon cœur. Personne ne devrais avoir à surveiller ses arrières comme ça. Personne ne devrais avoir peur comme ça. Je lui laisse tout le temps qu'il faut pour ce changer. Je finis mes tâches et je verrouille la porte du magasin et change le petit panneau de côté pour indiquer que nous sommes fermés. J'attends derrière le comptoir le temps que Nolan sorte de la salle de bain, mais je dois avouer que je commence à trouver cela un peu long et je me demande s'il va bien.
Par simple mesure de sécurité, et aussi parce que je m'inquiète vraiment pour lui, je vais jeter un œil à la salle de bain. La porte est toujours fermée et je crois entendre des bruits étouffés. Je cogne à la porte doucement pour ne pas le faire paniquer plus qu'il faut.
-Nolan, est-ce que tu vas bien?
Je n'obtiens aucune réponse. Je l'appelle à nouveau derrière la porte et je crois entendre une faible réponse, mais je ne comprend pas ce qu'il dis. Et merde! Je ne perds pas de temps et j'ouvre la porte sans attendre sa permission. Je le retrouve par terre rouler en boule, tout tremblant. Sa respiration est saccadée et rapide. Je ne prend pas le temps de réfléchir, je m'installe près de lui au sol et je le prend dans mes bras en lui parlant calmement, le rassurant, lui disant qu'il n'y a pas de danger autour, de respirer doucement, que tout allais bien. Étonnement, il ne ce débat pas. Au contraire, il m'agrippe comme si sa vie en dépendait. Le danseur finis par ce calmer au bout d'une quinzaine de minutes. Son corps est secouer de spasme distant et il finis par s'endormir dans mes bras, comme un bébé.
Je le contemple un moment en souriant et mon téléphone sonne. Je tombe de mon nuage et je vois le nom de mon copain afficher sur l'écran. Je répond en chuchotant pour ne pas réveiller le blondinet.
-Leo ou est-tu? Je commence à m'inquiéter c'est long faire la fermeture, as-tu besoin d'aide? Et pourquoi tu chuchotes?
-Je, c'est une longue histoire, disons que... si tu pouvais venir au magasin me chercher, tu comprendras. On a un passager clandestin.
-Ah d'accord, je me dépêche.
-Okay à plus.
Je raccroche en faisant bien attention de ne pas faire trop de bruit. Je ne sais pas si je devrais le réveiller pour lui demander son adresse pour le reconduire chez lui. Je n'ai pas envie de le laisser retourner là-bas avec son copain qui l'attend probablement à la maison avec une brique et un fanal. Une boule se forme dans ma gorge et à contrecœur, je le réveil doucement. Il grogne en ce collant un peu plus sur moi visiblement bien confortable, et il papillonne enfin des yeux. Il regarde un peu partout l'air confus et remarquant que je le tient dans mes bras, il ce recule mal à l'aise et fixe les dalles de plancher.
-Je suis désolé, je ne voulais pas te réveiller... je crois que tu as fais une crise et tu t'es endormie dans mes bras. Je ne te veux aucun mal tu peux te calmer.
Comme de fais, il commence à ce détendre un peu et il semble moins sur ses gardes. Le jeune danseur ce relève en s'appuyant contre le mur, les jambes encore molle comme du coton. Je me lève à mon tour et je le laisse ce tenir tout seul pour ne pas trop l'envahir. Marc arrive quelque minute plus tard et je lui fais signe que nous sommes dans la salle de bain. Ses yeux s'agrandissent en voyons Nolan à côté de moi, les yeux rougis et cernés.
-Tout ce passe bien ici? Demande-t-il inquiet autant pour moi que pour le danseur.
-Je crois que oui, dis-je, alors que Nolan hoche seulement de la tête, encore trop fatigué pour parler.
-Okay, alors je vous ramènes à la maison. Nolan, est-ce que tu veux que je te déposes chez toi?
Ce dernier manque de retomber au sol pris d'une faiblesse. Je le rattrape juste à temps avant qu'il tombe à genoux. Il recommence à pleurer et à bégayer des choses incompréhensible. Je le tient tout contre moi en lui parlant doucement alors que Marc ce rapproche de lui calmement. Il prend l'une de ses mains et le regarde dans les yeux.
-Est-ce que tu préfères venir dormir chez nous? Dans notre appartement? Tu pourras prendre un bain, et dormir sur le canapé.
Nolan semble de plus en plus confus et je n'aime pas ça. Putain mais qu'est-ce que ce monstre à bien pue lui faire !? Il vaudrait sûrement mieux que je ne sache pas. Je n'ai qu'une envie, c'est de retrouver ce connard et lui casser la gueule.
-Nolan écoute moi, il n'y à pas de danger ici. On est seulement trois. Moi, Leo et toi. La porte est verrouillée. Tu est en sécurité. Est-ce que tu peux serrer ma main si tu comprends ce que je te dis?
Il serre sa main en lâchant un oui, faible.
-Si.. je peux pas dormir chez vous. Désolé..
-Okay, on comprend. Est-ce qu'il y a quelque chose dont tu aimerais nous parler? Tu ne sembles pas très bien aller et on s'inquiète. Tu es le bienvenue ici tu sais, tu peux nous faire confiance nous ne sommes pas là pour te nuire. Au contraire.
Nolan me serre un peu plus fort contre lui et j'essaye de le rassurer le plus possible et démontrant que je suis là moi aussi. Il ouvre la bouche quelque fois comme s'il voulais nous dire quelque chose, mais rien ne sors.
-On insistera pas Nolan, dis-je. Fais juste nous dire ton adresse et nous allons te reconduire chez toi.
Il nous donnes sont adresse et je l'aide à marcher jusqu'à la voiture stationner dehors. La pluie tombe encore énormément. L'eau ruisselle dans la rue formant de petite rivières. Une fois à l'intérieur et au sec, nous conduisons en silence jusqu'à une tour à condos assez luxueuse. On ce stationne le plus près de l'entrée possible et je me fais violence pour ne pas ordonner à Marc de nous conduire tous chez nous à la place. Je serre des dents tellement fort que j'en ai mal à la mâchoire. Il reste encore un moment assis derrière en serrant la veste entre ses doigts.
-Merci pour ce soir... dit-il en souriant nerveusement.
Il ne veux pas rentrer. Ça ce voit dans ses yeux. Je le sais je le sens, et ça me donne envie de crier.
Marc ce retourne vers l'arrière pour lui sourire, ce voulant rassurant.
-Attend avant de partir, est-ce que tu as un téléphone?
-Oui...
-Okay, je vais te laisser nos numéros, si jamais il ce passe quoique ce soit, tu peux nous appeler. N'importe quand.
Marc lui donne nos deux numéros et sans plus de cérémonie, il quitte la voiture en souriant une dernière fois et la portière ce referme dans un claquement des plus lourds. Il marche rapidement pour éviter d'être à nouveau tremper, la tête base.
Je m'en veux... de le laisser partir. C'est avec nous qu'il devrais être, et pas avec ce connard qui risque de lui pèter un câble monstre parce qu'il est rentré tard! On rentre à la maison sans dire un seul mot. En arrivant je me glisse sous les couvertures et je repense à ma soirée. Marc me laisse mon espace, il sait que je bouillonne de colère. Je crois que c'est pareille pour lui, même s'il semble calme. Lorsque je l'ai vue traverser la porte du magasin complètement tremper, les yeux rougis de larmes, mon cœur à manquer trois ou quatre, ou cinq battements. Il s'est passé quelque chose ce soir et je le sais. J'ai pue le serrer dans mes bras pour la première fois, et il s'est agripper à moi. J'aurais tant aimer qu'il reste avec nous pour la nuit, juste pour le savoir en sécurité et avoir une bonne nuit de sommeil. fait chier!
Je m'endors très tard, et je rêve encore a Nolan qui s'éloigne de moi sur la plage.
Courage petit danseur, nous allons te sortir de là, je te le promet.
***
alors, après un petit moment sans écrire, je me remet à la tâche. :3
je suis désolé d'avoir pris autant de temps avant de publier la suite, le cœur n'y étais pas, et l'inspiration non plus
passez une belle soirée :)
bisous
mat
xxx
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