15 Juillet:

Tout les bonnes choses ont une fin. Enfin c'est ce qu'ils disent. Harry n'était pas sûr de savoir qui 'ils' étaient, mais était plutôt sûr qu'ils savaient de quoi ils parlaient. Pendant presque deux semaines, tout avait été aussi parfait que cela aurait pu l'être étant donné les circonstances. Et puis Harry se réveilla un matin pour trouver le règne de perfection à sa fin. Pour commencer, la météo était horrible. Il pleuvait des cordes. Le vent soufflait à travers les fissures dans les murs des cachots jusqu'à ce que ce qu'on aurait dit qu'une horde de banshees était juste devant le château.

Quand il eu récupéré ses habits et ceux de Draco, et leur avoir passer aussi rapidement que possible le sol gelé, il découvrit que le sort d'eau chaude s'était arrêté et pour une quelconque raison ne pouvait être réactivé. Un rapide sort de nettoyage sur eux deux plus tard et ils se dirigeaient vers la Grande Salle pour le petit déjeuner seulement pour découvrir encore plus de problèmes.

Winky était encore une fois retombée dans la bièraubeurre. Apparement l'orage avait ravivé plusieurs mauvais souvenirs et elle avait essayé de noyer son chagrin. Malheureusement, elle avait ensuite essayé de mettre le feu aux cuisines. Dobby assura à tout le monde à plusieurs reprises que c'était une simple erreur. Elle ne savait vraiment pas qu'un feu d'huile se répandrait comme cela si quelqu'un jetait de l'eau dessus. Mais le temps que le feu s'éteigne, la cuisine était déjà un désastre. Le petit déjeuner fut donc simplement composé de fruits frais et de céréales.

Déterminé à avoir une meilleure matinée, Harry persuada Greg et Vince à explorer le château avec lui et Draco. Greg utilisa l'excuse de devoir faire ses devoirs pour y échapper. Il céda après qu'Harry l'ai regardé comme s'il était un animal de zoo particulièrement intéressant et essaya de prendre sa température pour voir s'il était malade. Ainsi donc, les trois Serpentard et le Gryffondor commencèrent leur périple à travers les longs couloirs inexplorés de l'aile nord.

Après trois heures, Harry était plutôt sûr que la seule chose intéressante dans cette aile était le nombre impressionnant de mouton de poussière. Ils avaient décidés de porter Draco chacun leurs tours, quand les couloirs avaient semblé ne jamais en finir. Vince commençait à se plaindre qu'il avait soif et Greg était en train de marmonner quelque chose à propos de préférer McGonagall. Harry soupira et frotta ses pieds alors qu'ils s'arrêtaient pour faire une énième pause.

Draco commença à explorer les placards et les étagères à l'intérieur de ce qui semblait être une immense armoire , éternuant de temps en temps à cause de la poussière. Harry était sur le point de se dire que ce n'était probablement pas une des meilleures idées qu'il ait eu quand son monologue intérieur fut interrompu par les hurlements terrifiés de Draco. Harry fut debout et courait pour rejoindre le petit garçon en moins d'une seconde. Il tourna abruptement pour éviter de s'écraser contre Vince qui arrivait de la salle d'à côté et Greg qui s'était relevé lui aussi.

Harry s'arrêta net sur le seuil de la porte, la première chose qu'il vit le glaçant sur place. Lucius Malfoy se tenait, nu comme le jour de sa naissance, directement en face de Draco. Son visage était crispé en une parodie d'affection alors même qu'il caressait sa bite gorgée de sang et avançait vers Draco.

"Et bien, bonjour mon fils," ronronna Lucius. "Nos parties de jeu m'ont manquées. La bite de papa a été tellement froide et solitaire sans ton joli petit cul si chaud et si serré. Déshabille-toi, fils. Ne me fais pas attendre plus longtemps. Tu sais que je devrais te faire encore plus mal si tu me fais attendre." Draco tremblait comme une feuille. Ses petites dents s'entrechoquaient les unes contre les autres et Harry pouvait voir une flaque se former sous ses pieds.

Harry secoua la tête, se forçant à penser rationnellement. Lucius Malfoy ne pouvait pas être ici. Il ne pouvait simplement pas. Et certainement pas comme ça. Il sortit sa baguette et s'avança. "Riddikulus !" cria-t-il. L'image de Lucius vacilla alors que son attention se posait sur Harry. Il se transforma lentement en une forme sombre, enveloppée dans de lourdes robes en lambeaux. Harry entendit vaguement le cris commencer, mais il n'attendit pas. "Expecto Patronum !"

Un cerf argenté traversa la pièce, tête baissée et les bois en avant. Il transperça le détraqueur et attira son attention. "Riddikulus !" cria encore une fois Harry. Le détraqueur vacilla légèrement. "Riddikulus !" cria-t-il une troisième fois et le détraqueur disparu. Le cerf inclina la tête légèrement et disparut et Harry se précipita au près de Draco.

"Draco?" il entoura ses bras autour du petit garçon. "Poppet, tout va bien. C'était juste un épouvantard. C'était un monstre, et plutôt effrayant, je dois l'avouer, mais il est parti maintenant. Tout va bien maintenant," il ne pouvait s'empêcher de babiller. Et même avec tout ce babillage, il remarqua que Draco ne répondait pas. Il retourna le garçon, cherchant sur son visage un signe quelconque. Il n'y avait rien. C'était comme regarder une ardoise vierge; regarder dans les yeux d'un mort. Et cette analogie l'effraya plus qu'il ne pouvait l'exprimer.

Il prit Draco dans ses bras et força les bras du garçon à s'accrocher autour de son cou. Un regard vers Greg et Vince lui montra qu'il étaient préoccupés eux aussi, et Harry fonça vers la civilisation. Il alla directement vers Dumbledore. Madame Pomfrey était incroyable pour les blessures physiques, mais Harry était certain que quelque chose s'était cassé à l'intérieur de Draco là-bas dans cette armoire de l'aile nord et il ne pensait pas qu'elle pouvait le réparer.

Il bafouilla désespérément chaque foutu noms de bonbons qu'il connaissait, ayant l'air reconnaissant quand les deux Serpentards comprirent ce qu'il faisait et prirent le relais alors qu'il s'accrochait simplement à Draco. Soudainement, la gargouille bougea. Il n'avait pas écouté la liste de mots de passe qui étaient sortis de la bouche des garçons et espérait qu'il n'en aurait pas besoin prochainement. Ignorant le mouvement lent de la statue, il monta l'escalier quatre à quatre et surgit dans le bureau du directeur.

Dumbledore releva la tête, l'air surpris. "Et bien, Harry, les garçons... que me vaut l'honneur de votre visite ?"

Harry ravala ses larmes. "C'était un épouvantard, monsieur," annonça-t-il d'une voix étranglée. "Il s'est transformé en son père...il a essayé de...de..."

"Il allait le violer à nouveau," fourni Greg, plaçant une main réconfortante sur le dos d'Harry. "Harry s'en est débarrassé, mais Draco a été plutôt catatonique depuis. Est-ce que vous pouvez faire quelque chose?"

"Oh, Merlin," Dumbledore se leva et contourna son bureau, s'arrêtant à côté du petit garçon. "Draco ? Mon garçon, pouvez-vous m'entendre ?" essaya-t-il. Draco se contenta de trembler dans les bras d'Harry, regardant Dumbledore sans le voir. Dumbledore soupira et secoua la tête tristement. "Je dois vous demander de ne jamais parler de cela à quiconque, messieurs," avertit-il doucement tandis qu'il sortait sa baguette. "Oubliette !" Draco se crispa pendant un moment puis cligna des yeux rapidement.

"Harry ?" il fronça les sourcils. "Comment on est arrivé ici ?"

Harry se contenta de serrer le garçon fortement contre lui et d'enfouir son visage contre le torse de Draco. Vince frotta les cheveux de Draco et lui sourit. "Tu t'es endormi, trouble-fête va! On a trouvé un passage secret qui nous a mené hors de l'aile."

"Oh," Draco eu l'air déçu d'avoir raté l'excitation d'un passage secret. Il baissa les yeux tout à coup. "Pourquoi mon pantalon est mouillé ?"

Une fois encore, Vince vint à son secours. "Tu as renversé ton jus de citrouille. Pourquoi tu viendrais pas avec moi et je t'aiderais à prendre ta douche et te changer. On pourra rejoindre Greg et Harry dans la salle commune."

Draco acquiesça joyeusement et se pencha pour embrasser Harry sur la joue. "Je te verrais tout à l'heure, Harry," dit-il gaiement avant de se tortiller pour descendre et de prendre la main de Vince. Alors que Vince le mena hors de la pièce, ils purent entendre sa voix fluette demander "Vince, je ne crois pas qu'on ai eu du jus de citrouille, si ?"

Greg reconduisit Harry dans la salle commune; légèrement inquiet qu'Harry réagissait presque aussi mal que Draco. Il pressa le Gryffondor dans un fauteuil et alla piocher dans son stock personnel de chocolat. Il revint la main pleine de chocogrenouillles et en balança plusieurs sur les genoux d'Harry. Le garçon au cheveux noirs se contenta de le regarder, confus. "Pour le détraqueur," Greg indiqua le chocolat d'un coup de menton. Harry sembla sortir de sa transe et commença à ouvrir le chocolat.

Ils restèrent assis en silence, Harry mâchant lentement la confiserie et Greg le regardant furtivement du coin de l'oeil.

"Greg ?" Le Serpentard failli sursauter.

"Ouais ?"

"Est-ce que tu penses que je suis sale d'aimer Draco ?" vint une petite voix, une voix que Greg n'avait jamais entendu sortir de la bouche d'Harry.

"Non," il fronça les sourcils.

"Même s'il a cinq ans ?"

Greg soupira. Il n'était pas le plus intelligent des hommes, mais il pouvait additionner deux et deux. "Harry, à l'inverse de Lucius Malfoy, tu semble capable d'aimer sans l'accompagnement de ta queue," dit-il sarcastiquement. "Tu es tombé amoureux d'un garçon de 17 ans. Ouais, peut-être que tu voulais baiser ce Draco de 17 ans, mais quand il a eu cinq ans, tu...et bien, merde, Potter," Greg soupira. "Je peux voir à quel point tu l'aimes encore, même en tant que petit garçon. Mais je peux aussi voir que tu l'aimes d'une façon différente. Que tu veux seulement le protéger et le mettre à l'abris. Tout le monde peut le voir."

Il se pencha, attrapant le regard d'Harry. "Personne ne pense que tu es Lucius Malfoy, Harry," dit-il doucement. "S'ils le pensaient, Draco ne serait pas sous ta garde. Ils ont confiance en toi. J'ai confiance en toi. C'est mon meilleur ami et je n'arrive pas à penser à quelqu'un qui prendrait mieux soin de lui que toi. D'accord, vieux ?"

Harry sourit, reniflant légèrement, et hocha la tête. "Merci Greg."