Chapitre 4


Liam était enfermé depuis des jours chez lui. Avec pour seule compagnie une cargaison de bière. Louis avait souhaité qu'ils prennent tous un petit congé et Liam détestait cette notion.
Il préférait rester occupé par le boulot: rester devant un ordinateur toute la journée et pirater. Au lieu de penser à cette atroce envie de... Non, ne pas penser au mot, pas ce mot qui restait toujours bloqué quelque part dans son esprit.
Jade essaya de l'appeler mais il ne répondit pas. Il était capable de tout seul, pouvant s'attaquer à n'importe qui, alors l'amener à lui...serait l'une des pires idées possibles. Alors il resterai seul chez lui ces quelques jours. Sauf si Louis l'appelait en urgence.

*

Jade n'était pas coupable. Louis le savait bien, il en était même certain.
Mais les accusations étaient sérieuses et très graves. Et ce serait bien vite le bordel. Il avait cru qu'en donnant aux autres un congé, il serait le seul à s'en occuper, ne voulant pas impliquer toute son équipe là-dedans.
Tous avaient déjà leurs problèmes personnels, surtout Liam...

La jeune femme avait vraiment l'air paniquée et c'était assez étrange comme vision. Elle qui était la plus sérieuse possible la plupart du temps.
Louis avait empêché les flics d'embarquer son employée ce soir-là; mais il n'était pas pourvu de super pouvoirs: il ne pourrait pas juste les empêcher de faire leur boulot à chaque fois. Même s'il pouvait essayer de demander une faveur à son ami-ennemi haut placé...
Louis préférait éviter de le croiser et encore moins devoir se rendre chez lui; mais on était forcé pour faire le bien parfois.

"J'aurai du me douter que c'était toi. Tu es le seul à ne pas avoir d'heure de sommeil normales", l'accueillit tout aussi gentiment son cher ami-ennemi.

"Misha. (Suivi d'un petit mouvement de tête) Tu me devais un service depuis pas mal de temps. J'en aurai besoin maintenant." Misha soupira mais l'imita d'un signe de main à continuer, lui adossé contre le chambranle de la porte.
Et Louis se rendit compte qu'il avait presque oublié le son de cette voix, mais il se reprit bien vite.

"Une de mes employées est accusée de choses affreuses et j'aimerai avoir accès au dossier lié à cette affaire. Toutes les "preuves" qu'ils semblent détenir, témoignages..."

"Elle est accusée de quoi exactement?", Louis aurait dû l'envoyer bouler, mais il avait vraiment besoin de ces infos alors il se força à rester poli.

"Terrorisme. Une bombe a explosée à Seattle il y a quelques semaines. Et elle est apparemment leur principale suspecte donc j'aimerai jeter un œil au dossier."
Misha ferma les yeux, espérant probablement que cette apparition soit une illusion d'optique, mais Louis était toujours là.

"Toujours là? Mince...moi qui croyais que ce n'était qu'un cauchemar..."

"Très drôle. Comme toujours. Je peux l'avoir ou pas? Je ne te demanderai pas si ce n'était pas vital pour moi, tu t'en doutes."

"Okay, mais seulement si tu acceptes un rencard." Louis soupira et eut un petit rire sans joie.

"Encore une plaisanterie? Tu fais fort en pleine nuit."

"Tu sais bien à quel point je suis toujours en forme, non? (Louis leva les yeux au ciel mais adopta ensuite une expression sérieuse) Mais ma proposition est sérieuse, Louis. Très sérieuse."

"Tu as toujours été bipolaire..."

"Et toi, trop têtu, mais ça me convient. C'est un oui ou pas?"

"Sérieusement, Misha... C'est la pire idée que tu ai eue...et il y en a eu des tas... Tu n'as personne en ce moment?"

"Non. Pas quelqu'un d'exclusif en tout cas. Ça te coûterai si cher d'accepter?"
Louis faillit répondre par un "oui" retentissant mais il devait avoir accès à ce dossier.

"Je serai tenté de te faire une liste des raisons me poussant à ne pas vouloir accepter, ce serait vraiment..."

"Tu n'as personne aussi, alors où est le problème? Tu veux m'entendre te supplier? Tu sais que j'en suis capable."
Oui, Louis savait de quoi l'homme était capable et il était au courant de pas mal de choses sur lui, et pas que des bonnes choses. Misha était tout à fait le genre de type à tout tenter pour obtenir ce qu'il voulait.

"Justement. Ne le fais pas. Trouve quelque chose d'autre." Misha se rapprocha de lui, ses yeux aussi bleus que ceux de Louis s'accrochant aux siens.

"C'est la seule chose que je veux. Un seul rencard. Après tout ce temps, peut-être que tu me manques un peu finalement?"
Louis eut un léger rire, loin d'être réellement amusé.

"Dois-je te rappeler que c'est toi qui a rompu? Alors c'est trop tard maintenant. Trouve autre chose."

"Tu es toujours obsédé par Lui, n'est-ce pas? Tu ne l'aura jamais, Louis, alors passe à autre chose et accepte."
Sauf que le châtain avait, en partie du moins, celui qu'il voulait. Mais il n'allait pas le crier sur les toits, sachant que Misha avait le pouvoir de faire à peu près tout ce qu'il voulait. Et donc de pouvoir détruire la vie de Louis s'il le désirait vraiment. Non pas que l'homme ne lutterai pas.
Mais les vies d'Harry et Louis devaient rester aussi intactes que possible.

"Je n'ai jamais été obsédé par lui. Et je ne bosse plus pour lui, je te rappelle."

"La tentation devenait trop forte? J'imagine que oui... Louis, laisse-moi t'emmener dans un petit resto chic et discret et ensuite, tu repartira libre."

"Qu'est-ce que tu veux vraiment de moi?"
Misha se rapprocha encore et vint doucement mordiller le cou de Louis,
celui-ci restant figé. Habitué à ce genre de comportement...

"Je mentirai si je disais que je ne veux pas de sexe; mais je ne t'obligerai jamais, tu le sais. (Louis n'en était pas entièrement convaincu) Un dîner en souvenir de notre passé commun, si tu préfères le voir de cette manière. C'est tout!"
Et il leva les mains en l'air en signe de paix. Louis soutint son regard quelques longues secondes avant de donner sa réponse:
"C'est d'accord. Mais tu tentes la moindre chose et je peux te promettre que tu le regrettera. Compris?"

"Tu es devenu plus dominant, on dirait... Ça me plait beaucoup."
Son sourire était toujours à tomber, mais Louis s'était promis de ne pas retomber dans ce piège. Plus d'une fois.

"Le dossier. (Il tendit la main et Misha sourit encore plus avant de disparaître plusieurs minutes à l'intérieur. Il revint avec et le lui déposa) Merci. Passe une bonne nuit."
Oui, Louis aimait rester poli en toute circonstance, même à face à un enfoiré de premier ordre.
Il s'apprêtait à quitter le palier de la maison.

"Tu devrai peut-être encore plus t'éloigner de Lui. Des affaires pas nettes font peu à peu surface et..."

"Comment ça?", demanda sans attendre Louis et l'autre homme parut fier d'avoir suscité de nouveau son intérêt.

"Disons juste que notre cher président est sur un terrain glissant et que nos enquêteurs font d'intéressantes découvertes. Et qu'il risque de perdre plus qu'un caleçon... Donc reste loin de lui ou tu te fera aussi éclaboussé, crois-moi."
Peu importe ce qu'ils avaient sur Harry, Louis ne le laisserai pas se faire enterrer par ces criminels prétendant être juges de l'humanité.
Il acquiesça juste et quitta rapidement la propriété.

*

"Pourquoi tu ne répondais pas? J'étais inquiet!", Louis soupira et faillit raccrocher au nez du Président, mais il lui restait encore un peu de tact.

"J'étais occupé. Ça t'arrive souvent aussi, non?"
Il y eut un long silence, Louis se jurant de ne pas craquer en premier.

"Avec quelqu'un? Tu as quelqu'un d'autre, Louis?", le ton était plus qu'accusateur et le châtain faillit vraiment laisser tomber à ce moment-là.

"Même si c'était le cas, cela ne te regarderai pas. (Il espérait bien sûr que l'homme lui assure que si, qu'il lui appartenait à lui seul mais Louis n'était pas aussi naïf et se doutait que cela n'arriverai jamais) Si?"

"Bien sûr que non. Ça ne me concerne pas. (Sa voix était beaucoup moins assurée d'un coup, remarqua Louis et le peu d'espoir qu'il avait s'en retrouva un peu plus fort) Donc tu as quelqu'un..."

Louis n'était pas d'humeur à parler, vraiment pas... Le son de la voix d'Harry avait toujours un effet très positif sur lui, si vous voyez où je veux en arriver.
Alors il glissa sa main libre sous le tissu de son caleçon et commença à se caresser lentement, très lentement, mais imaginer Harry le faire pour lui l'aida encore plus.
Il commença à gémir et Harry resta silencieux, bloqué un instant avant de réagir.

"Qu'est-ce que tu fais, Louis?", ce dernier se caressa plus rapidement, profitant d'entendre de nouveau sa voix.

"Il se pourrait que je me fasse du bien grâce au son de ta voix...", il entendit le bruit de quelque chose tombant par terre et il étouffa un petit rire. Apparemment, il avait réussi à déstabiliser son président préféré.

"Arrête tout de suite de te toucher. J'arrive." Comment ça "il arrivait"? Louis se stoppa net sous la surprise.

"Quoi? Non, non! Harry, tu ne peux pas venir!", un grognement lui répondit et il n'allait pas mentir: c'était plus qu'excitant. Harry le faisait-il exprès?

"Hors de question que je te laisse jouir sans moi. Sauf si tu as quelqu'un d'autre prêt à t'aider à proximité..."

"Ta jalousie m'excite presque autant maintenant... Putain...", il avait reprit son mouvement et ses gémissements plus hachés décidèrent totalement Harry.

"Tu es chez toi ou au bureau?"

"Au bureau... Viens vite, s'il te plaît..." Et Harry arriva peu de temps après.
Louis réunit leurs lèvres dès qu'il le vit et c'est aussi lui qui allongea Harry sur son bureau. Il adorait le déshabiller, et particulièrement lui enlever sa cravate...C'était un geste très sexy...et Harry semblait énormément apprécier.
Louis léchait tout le corps du bouclé, comme un véritable assoiffé et Harry l'observait, ou plutôt l'admirait faire.
Il n'arrivait plus à former de véritables mots et Louis souriait, assez fier de lui.
Le bouclé réunit leurs bouches et pendant très longtemps, ils ne firent que s'embrasser. Ça semblait leur suffire. Ils s'embrassaient comme si la fin du monde était imminente et peut-être était-ce le cas...

Le téléphone d'Harry sonna. Plusieurs fois. Et ils durent se détacher à contrecœur, toujours nus l'un contre l'autre.

"Oui? Non, je suis occupé... Dites-leur d'attendre demain... Je croyais que c'était réglé?... Quoi?... J'arrive."

"Qu'est-ce qu'il se passe encore?" demanda un Louis tentant de ne pas paraître triste. Mais Harry se releva, poussant doucement son amant. Parce-que c'était tout ce qu'ils étaient l'un pour l'autre après tout...

"Une affaire urgente. Je dois vraiment y aller." Il tenta de lui donner un dernier baiser mais Louis recula juste et se rhabilla sans un regard pour Harry.

"Tu es vexé...?"

"Oui. On n'a rien eu le temps de faire, mais je comprends..."

"Peut-être que si tu bossais encore pour moi, tu pourrai m'accompagner et on aurait fini cela dans mon bureau."

"Tu sais très bien pourquoi je suis parti, Harry." Ce dernier se retourna, de nouveau habillé lui aussi.

"Non. Tu as juste démissionné. Sans me l'annoncer face à face. Et sans donner aucune raison." Louis était clairement fatigué.

"Tu as dit que c'était urgent, non? Alors vas-y. Je ne dois plus interférer entre ton travail et toi. Je l'ai déjà trop fait. (Voyant qu'Harry ne bougeait pas) Qu'est-ce que tu attends? C'est important, non? Alors vas-y."

Harry brûlait d'envie de poser une question depuis pas mal de temps...une interrogation qui le rendait parfois fou. Et il se prenait la tête pour à peu près tout à cause de cela... Il devait savoir. Il le devait.

"Louis, est-ce que... Qu'est-ce que tu fais?", le beau châtain avait attrapé sa sacoche et semblait prêt à quitter son bureau.

"Ça se voit, non? Je rentre chez moi. J'ai aussi des choses à faire."

"Comme me tromper?", Louis fit les gros yeux, pas certain d'avoir bien compris. Ils s'affrontèrent du regard plusieurs minutes et Louis décida d'être le plus mature.

"On se verra surement bientôt. Rentre bien." Mais la main d'Harry le retint et il n'avait pas vraiment cœur à le repousser.

"Dis-moi, Louis. S'il te plait."

"Te dire quoi? Pourquoi je ne voulais plus bosser pour toi? Ou si je te trompe? Je te rappelle que c'est toi qui a une femme, Harry." Ce dernier faillit répliquer mais Louis était déjà à la porte. Et cette fois-ci, l'homme ne fit pas mine de le rattraper.


*


"Tu penses à ça maintenant? Harry, l'heure est grave. Demain, toutes les télés du monde entier seront braquées sur toi!"

"Pourquoi cette dégoûtante rumeur n'a pas disparue? Pourquoi elle est encore fiable?" Zayn secoua la tête: il l'avait déjà dit et répété, mais tout ce à quoi semblait penser Harry était sa relation avec Louis. Et ce n'était pourtant pas le meilleur moment pour y penser. Du point de vue de son ami et conseiller en tout cas.

"Elle est journaliste, Harry. Et reconnue par ses pairs. Tout le monde veut y croire. Tu as une réputation de..."

"D'homme à femmes? Tu sais bien que c'est faux! C'est ridicule! Je ne peux pas la laisser détruire tout ce que j'ai construit, tout ce qu'on a construit! Il faut la faire taire."

"Et que proposes-tu? Tu veux que je la fasse supprimer?" Non. Bien sur que non! Harry ne pensait pas à ce genre de solution.

"Non. Zayn, je veux que tu trouves un moyen efficace et sans douleur pour arrêter ces rumeurs."

"Ils disent avoir des preuves, Harry. Ils auraient une vidéo." Là, ça coupa net le Président. Comment...comment était-ce possible?

"Si tu veux que je puisse correctement faire mon job, j'aimerai savoir la vérité. Haz..." Après tout, peut-être qu'il ne le jugerai pas lui...

"Une fois. C'est arrivé une seule fois. J'étais mal à cause de...Tu-Sais-Qui et j'ai fait cette connerie une fois. Je ne mérite pas de payer pour ça."

"Apparemment, elle pense autrement. Mais je trouverai. Comme toujours. P.S: Louis est beaucoup plus canon que Voldy." Harry eut un petit rire légèrement amusé.

Une fois de plus, Zayn quitta le bureau ovale avec un plan en tête. Et Harry en était déjà soulagé.


*


"Je m'ennuie. Il n'y a pas la moindre chose que je puisse faire? (Sa secrétaire secoua négativement la tête et Selena eut un léger soupir) D'accord... Faites venir ma fille, s'il vous plait." La jeune femme quitta la pièce et revint bien vite avec l'adorable fillette.

"Ma chérie! (La petite courut dans ses bras et Selena referma ses bras autour d'elle. Elle ne le faisait pas assez souvent. Selena inspira une bouffée d'oxygène dans les longs cheveux bouclés de sa petite et recula pour admirer son beau visage) Ça va?"

"Oui, mman'! Demain, je retourne à l'école! Je suis contente."

"Tant mieux, ma belle. (Après une pause) Tu sais à quel point tu comptes pour moi, pas vrai?", elle lui caressait les cheveux d'une main distraite, le regard perdu dans les jolis yeux verts de sa fille.

"Oui, oui! Mais maman...tu ne veux pas quitter papa, hein?", Selena fut surprise par cette interrogation. Si elle avait déjà penser à la quitter? Oui, bien sur, mais elle ne le ferai pas. Pour d'évidentes raisons. Mais elle y pensait parfois un peu trop et tout ce qu'elle désirait, c'était s'en sortir. Elle était une simple prisonnière ici et cela la bloquait réellement. Mais il restait leur fille. Leur petite fille. Trop jeune pour subir plus que ce qu'elle avait déjà à supporter.

"Maman?", Selena sortit de ses pensées et tenta de sourire sincèrement à son enfant.

"Non. Non, non, ne t'inquiètes pas. Papa et moi restons ensemble, d'accord? Ça te va?" La petite secoua vigoureusement la tête, mais elle sembla se rappeler de quelque chose. Selena lui caressa la joue et l'installa confortablement sur ses cuisses.

"Est-ce que c'est normal d'avoir une maman et deux papas?"

Selena se figea net. Elle n'avait jamais été du genre calme et raisonnable, mais elle faisait d'énormes efforts pour sa fille. Mais sa question était...irritante. Au minimum, irritante.

"Pourquoi cette question, ma chérie?", la petite ne pouvait pas être au courant, n'est-ce pas? Selena était effrayée à présent.

"Louis. Louis est bien mon autre papa, non?" et sa mère faillit la gifler. Vraiment. Elle se retint sans savoir comment. Peut-être avait-elle encore une morale après tout...

"Tu n'as pas équitation, mon ange?", la petite réfléchit et acquiesça, mais elle voulait une réponse à sa question.

"Alors? C'est normal? J'aime beaucoup Lou' et...", Selena lui envoya une claque retentissante. Elle ne pleura pas, resta seulement tétanisée. La femme ne regrettait même pas: elle aimait sa fille; mais là, elle allait trop loin.

"Va à l'équitation. Allez, maintenant." Et la petite disparut aussitôt.


*


Zayn trouvait cette solution moins risquée. Harry était contre toute solution radicale ou immorale, donc il était obligé. Et tenter cela avec une pauvre journaliste désespérée, ce serait vraiment...mais il pouvait essayer, non?

Perrie Edwards, jeune journaliste aux dents longues, était assez mignonne dans le genre fausse blonde à la voix trop agaçante. Zayn n'était pas vraiment prêt. Mais il le ferait pour Harry, son Président et ami.





*


AUTHOR'S NOTE:



Voilà un new chapiitre, j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moii.

Pour ceux quii connaissent et aiment la série "Scandal", de laquelle je m'inspire pour cette fiction, avez-vous reconnu quels personnages sont liés à ceux de la série? :)

Lisez, commentez, aimez, votez et donnez-moii vos pronostics si vous en avez déjà :)

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