Chapitre 3

« Tu n'avais pas le droit de débarquer de la sorte ! Tu préviens et je te fais tranquillement rentrer tout simplement. Là, on aurait dit une petite tornade ! Tu ne peux pas refaire ça ! »

« Et pourquoi pas ? J'ai bien le droit d'avoir des explications. Et si je ne viens pas vers toi, tu ne me dirai rien. »

« C'est moi, le président ! Et seulement moi, Selena. Tu ne peux pas tout exiger de ma part, ni de leur part à eux. C'est pour moi qu'ils travaillent, pas pour toi. »

« Et comme d'habitude, tu veux avoir le dernier mot... », les mains d'Harry vinrent claquer sur le bureau et Selena se stoppa net.

« Tu vas te taire immédiatement. Mon job, je m'en occupe. Tout seul. Si j'ai besoin de toi ou si je dois te faire part d'informations, je te le ferai savoir. Mais cette affaire, je m'en occupe seul. » Selena se rapprocha de lui, cherchant son regard.

« Harry, je veux seulement aider. Tu le sais bien, et pourtant, tu continues d'agir comme si j'étais ton ennemie. Et je ne peux plus supporter ça. » Harry parut se ressaisir d'un coup et la regarda, les mains toujours posées sur son bureau.

« Oui, tu as raison : je suis désolé. Mais je peux m'occuper de cette histoire seul. Je ne veux pas t'impliquer dedans. »

« C'est déjà fait. Une femme prétend avoir une liaison avec mon mari, Harry. Je ne peux pas rester les bras croisés. Surtout que je te sais innocent. »

« Tu ne la crois pas ? », c'était un Harry stupéfait qui lui faisait à présent face. Et elle aimait assez le voir aussi vulnérable.

« Bien sur que non. Je sais bien que ce n'est pas ton amante. Mais je sais que tu as quelqu'un. (Silence où ils se fixèrent juste) Et je m'en fiche. Du moment que ça ne remonte pas à la surface. »

Harry hésitait à reprendre la parole et Selena savourait cette petite victoire, elle qui avait si peu au final. Pas même un amant pour le moment, mais elle avait confiance en l'avenir. Pourquoi son mari serait le seul à s'amuser dans le bureau ovale ?

« Selena, je... Tu es certaine que tu y es indifférente ? », qu'espérait-il ? Encore une lutte ? Selena en avait plus qu'assez de combattre.

« Louis et toi pouvez faire tout ce que vous voulez. Du moment que vous nettoyiez tout derrière vous. » Nouvelle tête stupéfaite de l'homme.

« Occupe-toi de cette affaire. Sinon, je serai obligée de m'en occuper. Et ça ne risque pas d'être joli à voir. Je vais déjeuner avec des amies ce midi et j'aimerai n'avoir qu'un garde du corps cette fois. La dernière fois, c'était insupportable. »

Il finit par acquiescer et elle quitta le bureau, un sourire satisfait aux lèvres.

*

« Rappelez-nous les faits, s'il vous plait. Je comprends que cela doit être difficile pour vous, mais nous devons tout reprendre depuis le début. Cela nous aidera pour plaider contre lui, d'accord ? », Louis apaisait beaucoup de monde avec sa voix si spéciale et son accent anglais très prononcé, mais la jeune femme était encore sous le choc.

« On peut ouvrir les fenêtres, s'il vous plait ? Je me sens trop enfermée... », Louis acquiesça et Niall les ouvrit toutes. Ils étaient tous les 4 face à la jeune femme et peut-être était-elle trop entourée...

« Liam, Niall, vous pouvez sortir ? On est un peu trop, je pense. » Les deux hommes s'exécutèrent sans un mot.

« Vous êtes prête ? On pourrait faire cela dans quelques jours si vous préférez. Mais le plus tôt sera le mieux, Emma. Vous devez avoir beaucoup de pression... »

« Vous pouvez gérer la presse, non ? Je sais que vous êtes l'un des meilleurs et j'ai besoin de tout ce que vous pourriez m'apporter. (Louis acquiesça, souriant gentiment) Je veux que cette ordure paye. Et j'ai confiance en votre équipe pour lui donner ce qu'il mérite. »

« Évidemment. Écrivez tout ce dont vous vous souvenez et après, on fera tout pour le condamner à la plus large peine. » Emma hocha la tête et accepta le stylo et bloc.

*

« La célèbre Emma Watson, connue pour son rôle d'Hermione dans la saga « Harry Potter », dit avoir été abusée sexuellement alors qu'elle était sortie sans garde du corps à ses cotés. Courageuse ou stupide ? Beaucoup se posent la question. Et se demandent surtout si ce n'est pas pour faire parler d'elle que cette histoire a été révélée. Nous en saurons plus dans les prochains jours. Restez sur notre chaine pour... », Harry changea de chaine, clairement dégouté par ces allusions faites par la presse.

Il s'arrêta sur une chaine où Louis parlait : son beau visage restait dur et sans sentiments, mais Harry sentait qu'il bouillonnait à l'intérieur. Il défendait sa cliente, Miss Watson, et affirmait que son agresseur paierai bien le prix fort.

Zayn entra dans son bureau à ce moment-là et faillit se moquer à voix haute de la tête de son ami devant l'écran.

« Je vois que vous bossez dur, Monsieur Le Président. (Harry se retourna et sourit à son ami et conseiller) J'ai quelqu'un pour régler l'affaire en cours. Ca vous intéresse ? »

« Évidemment. Qui ? », Zayn montra la télévision du doigt : Louis était toujours à l'écran. Harry se releva entièrement.

« Hors de question qu'il s'occupe de cette affaire. Qu'est-ce qui te prend ? »

« Louis te connait mieux que personne, non ? Il sait bien que tu n'as rien fait avec elle et il réussit toujours : il va la trainer dans la boue en douceur, sans que ça n'éclabousse aucun de nous. Ce serait parfait, non ? »

Harry passa une main dans ses boucles, réfléchissant et Zayn pensait que c'était gagné.

« Non. Je ne peux pas lui demander une chose pareille. Demande à quelqu'un d'autre. (Zayn s'apprêtait à l'interrompre) Tu travailles pour moi, oui ou non ? Alors quand je dis non, c'est non. Je ne veux pas le mêler à cette histoire. » Son conseiller acquiesça et quitta le bureau.

*

« Vous avez un mot sur cette affaire ? Le président a t'il une liaison avec Mme Edwards ? Et si oui, depuis quand ? » ; « Nous avons déjà des preuves alors on a juste besoin d'une confirmation. Et ayant travaillé pour lui, vous devez en savoir pas mal, non ? » et cela continuait. Louis ne comprenait pas tout, mais l'essentiel avait été lâché : qu'est-ce que c'était cette histoire ?

Il ne répondit à personne et lutta juste un peu pour rentrer dans l'immeuble et monter jusqu'à son bureau.

« Quelqu'un peut m'expliquer ce que j'ai raté ? » demanda t'il en voyant les trois installés dans la grande salle. « Je n'avais pas mon portable. »

« Perrie Edwards affirme avoir une liaison avec le président. On se doute que c'est faux ; mais la moitié du pays n'a pas l'air aussi sure... »

« Son conseiller a appelé : il veut que tu prennes l'affaire », ajouta Jade. Petit silence.

« L'affaire ? », Louis tentait de ne pas y croire. Mais cela arrivait : son propre...comment le qualifier ? En tout cas, Harry était dans la merde.

« Oui, c'est officiel. Tu sera l'avocat du président. »

« Merde... Je ne sais pas si... » ; d'un coup, il doutait... Aucun des trois ne l'avait jamais vu de cette manière-là. Niall s'approcha de lui : « Louis, on doit le faire. Tu dois accepter. Tu le connais mieux que quiconque, non ? Il ne t'aurai pas... Je ne crois pas, en tout cas. »

« Ce sont ses affaires, pas les miennes. Je dois m'assurer qu'il est innocent. Mais on doit avoir accès à tout ce qu'on pourra obtenir d'eux. »

« Edwards affirme qu'il y a des caméras de surveillance qui les auraient filmées dans le bureau ovale... Elle dit vrai ? Il y en a ? » Un nouveau silence. Assez étrange.

« Oui. Mais elles sont souvent désactivées... »

« Vous le faites souvent dans son bureau ? », Liam parlait peu, mais quand il le faisait... Disons juste qu'il n'était pas très doué avec les gens. Ni très délicat, avec rien.

« Je ne vais pas répondre à cette question. (Niall se retint de rire, mais se calma directement en voyant le regard noir de Louis sur lui) Okay, alors demandez à Zayn de nous transférer les vidéos de surveillance. Non, seulement sur ma boite mail en fin de compte. »

Ils acquiescèrent et Louis resta sur place, totalement figé un moment. Seul l'un d'entre eux osa couper Louis dans sa léthargie : « Tu l'aimes, c'est ça ? ». Dieu ce qu'elle était curieuse ! Louis ne répondit pas et quitta rapidement le bureau.

*

« Mr Tomlinson demande à entrer, monsieur. » La secrétaire avait l'air mal à l'aise : elle détestait déranger le président en plein petit ouragan médiatique.

Harry se retourna vers la porte et accepta l'invité. Il essayait de paraitre calme, mais cette affaire tournerai surement mal.

Louis entra rapidement et les deux restèrent à distance respectable, se regardant yeux dans les yeux.

« Tu l'as fait ? » et le silence devint encore plus insupportable.

Tout ce que voulait Harry, c'était se jeter sur Louis et lui enlever tous ses vêtements. Et ne vivre que pour entendre ses gémissements et sentir sa peau contre la sienne.

« Je répète une deuxième et dernière fois : est-ce que tu as couché avec cette femme ? Si tu ne me réponds pas, je partirai. » Harry le connaissait assez pour savoir qu'il ne mentait pas : il partirai s'il n'obtenait pas ce qu'il voulait.

« Tu crois vraiment que j'aurai pu le faire ? », mais l'homme savait que ça ne lui suffirait pas.

« Ce n'est pas une vraie réponse, Harry. Dis-moi juste si tu l'as fait ou pas. J'hésite à accepter ce cas, vu notre petite histoire... »

« Notre petite histoire ? Ne me fais pas croire que ça ne compte pas pour toi, s'il te plait. » Harry était beaucoup trop faible face à ce beau châtain.

« Tu n'as toujours pas répondu. » Il s'avança et réduit de moitié leur distance. Louis avait toujours son air dur. 

« Et si je l'ai fait ? (Harry remarqua bien Louis se tendre et se retenir d'agir) D'ailleurs, pourquoi aurai-tu cette affaire ? »

« Zayn a appelé mon bureau. Il veut que je te défende ; mais sincèrement, ça ne me dit pas trop. » Harry combla l'écart entre eux et posa ses grandes et belles mains sur les généreuses hanches de Louis, qu'il aimait tant.

Ce dernier hésitait entre s'en aller et laisser Harry aller plus loin. Il détestait l'effet qu'Harry avait sur lui.

« Tu te rappelles la première fois qu'on a fait l'amour ? (Louis resta silencieux, toujours prisonnier des mains et du regard émeraude) Okay, ne dis rien, mais je sais que tu t'en souviens. Moi, je me rappelle de tes adorables et excitants gémissements ; à quel point tu t'accrochais à moi et... »

« Le passé. Tu me parles du passé là. Si ce qui est dit est vrai, tout cela deviendra du passé, okay ? Alors, rassure-moi. »

Mais Harry en avait assez de parler et cela faisait des semaines que Louis et lui ne s'étaient pas vus ; alors il s'avança et l'embrassa avec tout l'amour qu'il put lui donner.

Louis faillit le repousser ; mais au fond, il savait qu'il était la seule personne d'Harry.

« Toi et moi, c'est vrai. C'est la chose la plus réelle que je vis. Tu m'entends bien ? », Louis acquiesça et réunit leurs bouches, plaquant son amant sur le canapé. Ils s'embrassèrent à en perdre haleine et Louis grogna quand Harry détacha leurs lèvres.

« Les caméras sont de nouveau opérationnelles, Louis » Celui-ci haussa les épaules et se jeta de nouveau sur son homme, prêt à le dévêtir, mais la porte les coupa net. Ils se détachèrent vite et Louis eut juste le temps de voir un petit être courir vers lui et s'accrocher à sa jambe.

« PAPA ! Tu es revenu ! », les deux hommes se regardèrent un instant, déçus mais heureux. Louis se baissa et prit la petite fille dans ses bras.

« Tu es de plus en plus jolie, ma chérie. Mais je te l'ai déjà dit, mon ange : je ne suis pas ton papa. »

« Si, si ! Vous êtes tous les deux mes papas ! », et les deux échangèrent un regard gêné. Louis déposa un baiser sur le front de l'enfant et la remit au sol. Il lui sourit gentiment et après un mouvement de tête, il allait partir quand la petite cria : « Ne pars pas ! Embrasse encore papa ! ».

Louis se pinça les lèvres et quitta le bureau. Un gout assez amer dans la bouche. Il se dégoûtait.

AUTHOR'S NOTE:

Que pensez-vous de la relation Larry?

Voulez-vous des flashback ou vous ne trouvez pas cela nécessaire?

Selena est-elle si indifférente à leur relation?

Louis est-il amoureux d'Harry? Et si oui, pensez-vous qu'ils vont bientôt se l'avouer?

Si vous avez une suggestion, une idée, ou juste une envie de commenter, faites-vous plaisir. Ca fait toujours plaisir de communiquer avec ceux qui lisent, suivent et aiment mes histoires.
Et bien sur, je vous invite à aller jeter un coup d'oeil à mes autres travaux si ce n'est pas déjà fait.

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