Chapitre 2
« Je veux toutes les infos disponibles, okay ? On a trop tardé et ils ont surement de l'avance maintenant. Allez, allez ! », cria Louis et ses coéquipiers disparurent aussitôt, bien conscients que rien n'amener de valable serait un coup dur. Pour tout le monde. Louis parcourut sa messagerie, toujours debout : rien d'important à lire ou à revoir pour le moment. Il allait attraper son manteau et quitter ses locaux, mais un de ses portables sonna : celui pour le Président. Louis hésita...longuement, mais finissant par répondre.
« Oui ? », il était assez pressé : une de ses clientes avait mystérieusement disparue et il devait être sur le coup. À tout coup. Mais l'appel de la voix d'Harry avait toujours eu trop d'effet sur lui...il était à sa merci la plupart du temps.
« Louis ? Tu me manques... », c'était clair comme message ; et même si Louis avait aussi très envie de voir Harry, son boulot l'attendait.
« Tu me manques aussi, mais j'ai une affaire très urgente à régler, donc... »
« Je peux t'aider en quoi que ce soit ? S'il te plait, ne refuse pas cette fois-ci ». Il n'allait pas mentir : Louis adorait vraiment quand Harry avait cette voix suppliante. Et ça lui donnait inévitablement envie de lui faire toutes sortes de choses pas très catholiques. D'ailleurs, pour être totalement honnête, tout chez Harry plaisait (ou plutôt presque tout) à Louis.
« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, tu le sais très bien. De toute façon, tu ne peux rien de là où tu es. C'est mon job, je sais ce que je fais et je trouverai une solution comme d'habitude ». Il sourit, bien conscient que son interlocuteur ne pouvait le voir, mais qu'il le sentirait malgré tout. Et ce fut le cas. Malgré tout ce qui pouvait les séparer, Harry et Louis semblaient se transmettre leurs émotions, leurs sentiments sans forcément se voir ou se parler. Ce qui était pratique vu leurs entrevues restreintes depuis que Louis avait quitté son boulot à la Maison Blanche. Louis détestait cette partie-là.
« Et si on était des âmes soeurs ? », et quelle parfaite manière de briser un silence : cette réflexion que Louis tentait de repousser le plus possible, depuis le tout début. Et formulée par Harry, ça devenait vraiment réel et assez effrayant. Il n'était certainement pas prêt à en parler avec lui pour le moment.
« Je dois vraiment y aller, Harry. On se parle plus tard, okay ? », mais le bouclé se doutait bien que ce ne serait pas Louis qui rappellerai en premier. Comme trop souvent, et tout ce qu'il voulait, c'était comprendre pourquoi. Pourquoi Louis semblait moins tenir à lui qu'Harry ne tenait au beau châtain.
« D'accord, je te laisse. Bon courage, mais j'ai confiance : tu vas réussir. Comme toujours » et il raccrocha. Louis soupira tristement et rangea son portable, après l'avoir éteint, dans son coffre fort au fond de son bureau. Après tout, on n'était jamais assez prudent.
*
« Non, répétez-lui bien mes mots exacts : le Président n'a pas le temps de réparer ses conneries. Que même moi je ne veux plus l'aider... Oui, dites-le lui bien... Sincèrement, après tout ce qu'on a fait pour eux... Non, je ne veux plus en parler : la décision est déjà prise. Ses problèmes, leurs problèmes, c'est à eux seuls de les régler, qu'ils apprennent à se débrouiller... Bien. Au revoir ». Zayn raccrocha et soupira, rayant ensuite un nom sur son carnet. Il ferma les yeux et tenta de zapper ce coup de fil exaspérant de ses pensées. Cette famille ne leur apportait que des problèmes, et il en avait déjà bien assez avec le couple présidentiel.
La Première Dame passait son temps à s'occuper de leur fille, d'à peine 8 ans. Elle ne voulait faire que cela de ses journées et ne soutenait plus que de loin son mari. Ce dernier, depuis quelques semaines, semblait être coincé entre deux mondes, deux réalités et hésitait à rester d'un seul coté. Mais il n'en avait pas parlé à son fidèle conseiller : celui-ci avait simplement deviné. Après tout, c'était son boulot d'anticiper, de prévenir toutes sortes de choses et le Président était son meilleur ami, alors il savait tout de lui. Quasiment du moins.
Il ne s'était rendu compte qu'assez tard de la liaison entretenue entre Harry et Louis. Mais il avait bien remarqué qu'il s'était encore plus détaché de sa femme depuis l'arrivée de cet homme. C'était un échange de regards amoureux pendant une réunion privée que Zayn avait compris ce qui se passait. Il ne défendait pas son ami et président, mais il ne le condamnait pas non plus : il était conscient que ce n'était pas que sexuel entre eux. Il le sentait dès qu'il les voyait tous les deux. Et il empêcherait tout ce qui pourrait leur nuire, quoi que ce soit, ou qui que ce soit.
*
Harry faisait les cent pas dans le bureau ovale, son bureau, arrivant toujours à peine à se rendre compte qu'il était ici depuis 2 ans. Il n'arrivait pas à y croire et se souvenait souvent du soir où il avait obtenu cet extraordinaire rôle, un soir qu'il n'oublierait jamais. C'était à ce moment-là qu'il avait finalement cédé à cette tentation, une douce et sublime tentation au joli nom de Louis. Ils se tournaient autour depuis que l'homme avait intégré ses services et leur attirance avait été immédiate. Et leur rencontre avait été un des plus beaux jours de sa vie; et pourtant, cette journée avait mal commencée.
« Non, non, pas de journaliste ! Dégagez d'ici ! MAINTENANT ! », une horde de curieux, professionnels ou pas, était rassemblée. Et la sécurité était légèrement débordée.
« J'ai une solution pour le sénateur », s'exclama quelqu'un : un homme d'une trentaine d'années se tenait bien droit et avait vraiment l'air sérieux avec sa proposition. Il fut amené par la sécurité à l'intérieur où Harry faisait les cent pas, tentant de trouver quelque chose leur permettant de sortir de ce pétrin. Il croisa le regard de Louis et le temps s'arrêta un instant. Cliché, mais néanmoins véridique.
« Monsieur, ce mec prétend pouvoir aider. Qu'est ce qu'on en fait ? », et Louis se retourna vers lui, semblant exaspéré mais restant calme.
« Cessez de me traiter comme un objet, monsieur et allez plutôt me chercher tous les documents pouvant aider pour l'affaire ». Harry rigola nerveusement et Louis se tourna de nouveau vers lui, même s'il regrettait déjà d'être venu ici. Mais il n'aurait pas pu savoir à quoi s'attendre, et il était venu, plein d'espoir. Mais il ne regrettait pas pour l'affaire : il savait bien qu'il s'en sortirait facilement...c'était ce grand et bel homme aux douces lèvres, aux fossettes trop prononcées et au regard vert, le vrai problème...
« Si c'était aussi facile, le problème serait déjà réglé depuis longtemps , vous ne croyez pas ? (Il se détourna de ses yeux trop bleus et recommença ses cent pas) Vous pouvez le raccompagner à l'extérieur de la propriété ». Mais Louis ,e partirait pas aussi facilement : il avait un ticket d'entrée intéressant qui se présentait, lui qui savait que cet homme deviendrait prochainement président.
« Si je peux me permettre, j'ai sous la main un excellent avocat : (Harry lui fit de nouveau face et il sentit ses pensées se réchauffer) moi. Je peux m'occuper de ce cas : affaire intéressante ; enjeux importants... Je suis tout à vous ». Les deux « s'affrontèrent » du regard, se doutant bien de ce qui se passait. Pourtant, Louis tentait de ne pas montrer son envie, son besoin d'étendre ses services à tout domaine alors qu'Harry essayait de ne pas s'approcher trop près, mais c'était indépendant de sa volonté.
« Vous pensez vraiment pouvoir régler ce merdier ? », et Louis reprit espoir, mais resta neutre, conservant sa carapace.
« J'en suis certain. (Après un court silence) On ne peut pas vous laisser passer à coté de la présidence, n'est-ce pas ? », les deux se fixant toujours.
Zayn apparut à ce moment-là et il se posta près de Louis.
« Commencez immédiatement alors », Louis acquiesça, et après un dernier regard à Harry, il s'éclipsa.
« C'est Louis Tomlinson. Je n'ai presque entendu que du positif à son sujet. Un des meilleurs élèves de Stanford, avocat exceptionnel et loin d'être modeste (il eut un petit rire et Harry sourit, regardant toujours vers la porte), il a surtout beaucoup d'ambition. Même si l'on ignore pour l'instant ce qu'il veut, il faudra le découvrir et freiner tout ça ».
« Je t'adore, Zayn, mais tu ne vois que le pire chez les gens... »
« Pas du tout : j'ai cité quelques-unes de ses qualités aussi. Je veux juste le meilleur pour toi, pour ta famille. Et on doit se méfier de tout le monde, Harry ». Ce dernier acquiesça, mais se doutant qu'avec Louis, ils n'auraient pas ce genre de problèmes.
Harry fit entrer dans son bureau Madame Dobrev. C'était une jolie jeune femme qui semblait avoir fait un effort considérable pour se rendre ici, elle qui adorait manifester en sweat partout dans les rues de Washington depuis des semaines.
Ils se serrèrent la main et s'installèrent immédiatement face à face sur les canapés disposés au centre de la pièce.
« J'ai été assez surprise quand on m'a contacté pour cette entrevue. Je me suis surprise à penser : « fais attention, Nina, peut-être qu'il veut juste te draguer... ». Wow, j'ai vraiment dit ça ? (Harry acquiesça, tentant de ne pas rire) Je suis désolée : je n'ai vraiment pas de filtre parfois ».
« Ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas. Président mais homme avant tout, je vous le rappelle. (Elle sourit, assez nerveuse) Et ne pensez pas que je sois venu vers vous pour cette raison : je veux aider votre cause. Je veux ce que vous voulez. »
« Vous voulez dire... Est-ce que vous êtes en train d'affirmer votre soutien à la cause des homosexuels ? », elle n'en revenait franchement pas.
« Oui et je suis extrêmement sérieux à propos de ce sujet. (Un moment) Mais avant de faire passer cette loi pour le pays entier, j'aimerai avoir l'aval de la plupart des États. Et je ne veux pas faire ça tout seul, je ne peux pas d'ailleurs, j'ai beaucoup d'autres affaires en cours. Donc, je compte sur vous pour faire le tour des États avec votre équipe et faire passer le message ».
Harry était effectivement très sérieux et Nina l'admirait sans vraiment s'en rendre compte.
« Votre voix est encore plus belle en réalité. (Elle eut un petit rire et il l'imita) Je n'ai vraiment aucune retenue... Donc...oui, j'accepte évidemment. Je serai l'ambassadrice de cette cause dans le pays », dit-elle en souriant. Harry sourit de même et se leva rapidement.
« Je flirterai certainement avec vous si vous n'étiez pas marié, et si je n'étais pas lesbienne », et cette fois, Harry rigola sincèrement, et Nina sourit de plus belle, fière d'elle. Les deux se séparèrent rapidement après ce court échange, Harry ayant d'autres obligations importantes.
*
« Emma avait pas mal d'ennemis : à l'école ; à la maison et dans toute la ville, en fait... La faute à ce blog où elle dénonçait tous les travers de tout le monde, une bonne fouilleuse de merde... »
« Tu t'égares, Jade. Cette fille n'est pas parfaite, mais on doit à tout prix la retrouver, compris ? », intervint Niall, qui jetait un oeil aux photos de l'adolescente en même temps. Liam, sur l'ordinateur, pianotait sans fin et restait silencieux, alors que les deux autres se disputaient gentiment autour de lui, se poursuivant l'un l'autre. Ils échangèrent leur nourriture, se faisant même gouter entre eux. Et Liam leva les yeux au ciel quand il assista au spectacle donné, se reconcentrant ensuite bien vite sur son écran.
« Alors ? Vous avez quelque chose ? », demanda un Louis quelque peu sur les nerfs en entrant. Les trois autres le regardèrent, légèrement suspicieux. Quand il parlait de cette manière, c'était soit qu'il avait eu un problème personnel ou qu'il n'avait pas mangé. Oui, il pouvait être exécrable quand il n'avait pas mangé. Mais il restait assez fin et musclé pour un homme qui mangeait toujours à sa faim, surement grâce au sport en chambre.
« Tu veux mon restant de nouilles ? Je sais que tu les adore... », lança Jade, mais elle se prit juste un regard noir de la part de son boss.
« D'abord les infos », et Niall lui fit un topo rapide de la situation et il soupira de soulagement. Ses partenaires le fixèrent, attendant plus d'informations.
« Je sais où elle est : ni enlevée, ni torturée, ni attaquée par un fou... Elle avait besoin d'air et a juste foutu le camp, mais je ne pense pas qu'elle soit partie définitivement. Je sais où on peut la trouver : je mange, et on y va ? »
Il s'assit et se servit un peu partout, en marmonnant qu'il les rembourserait bientôt, mais qu'il était affamé et avait besoin de tout ce qu'il y avait. Niall approuva mais cacha quand même une partie de sa nourriture, Liam restait silencieux et Jade se rapprocha du châtain.
« C'est le sexe qui te creuse de cette manière ? », Louis était habitué à ce genre de réflexions, mais là...il grogna et continua de manger. « Fille ou mec ? Au moins, cette précision... S'il te plait » rajouta t-elle, souriant timidement. Niall faisait semblant de ne pas trop prêter attention à la conversation mais était intéressé par quelques détails juteux inédits.
« Jade...laisse-moi manger. S'il te plait », mais elle voulait savoir. Curieuse et inquiète qu'elle était.
« Louis, ce n'est pas bon de garder tout ça pour toi : tu peux exploser, si si, je l'ai vu, lu. C'est la réalité. Ca te ronge, non ? Tu dois faire partager tes problèmes si tu veux t'en sortir. Tu ne trouvera pas toutes les solutions seul, malgré tout ton talent pour aider les autres ».
« Je ne suis pas en couple. Mais je ne suis pas libre non plus. C'est très compliqué. (Après un moment, remarquant les regards rivés sur lui, même celui de Liam) C'est un homme. Contente, Jade ? »
« Pas entièrement... Peut-être que si on le rencontrait... On pourrait vraiment vous aider », proposa t'elle, très gentiment et toujours inquiète pour Louis.
« Ca ne servirait à rien. En plus, vous le connaissez déjà... Et vous ne pouvez rien, ni vous, ni moi. Maintenant, on se remet au boulot, okay ? », il se leva et alla jeter à la poubelle les sacs et plats vides. Il prit un grand coup d'eau, toujours les regards fixés sur lui.
« Il y a autre chose ? », Niall, qui avait toujours eu cette idée, voulait en être certain.
« Est-ce que c'est le Président ? », et Louis s'étouffa avec sa gorgée d'eau, toussant fortement et Jade vint lui taper inutilement dans le dos, mais il se remit bien vite.
« Comment... Tu le savais ? », et les 3 ne purent que le fixer, clairement stupéfaits par la révélation et son absence de négation.
« Donc c'est vrai ? Tu couches avec le Président ? Comment c'est possible... », Liam était visiblement choqué et cherchait une réponse à des images qui lui venaient.
« Ce n'est vraiment pas le moment de t'expliquer comment marche le sexe entre mecs, Liam. (Niall rigola) Mais...oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas que ça... », il l'aimait. Il le savait mais ne lui avait encore jamais dit et Harry non plus n'avait rien dit.
« Mais il a une femme, Louis.. ; », et le châtain donna un coup dans la porte en face de lui, sans se retourner vers Liam. Les faisant sursauter.
« Je suis au courant, figure-toi. Ca fait 2 ans que je la supporte, que je suis toujours dans un coin...que je dois rester silencieux, que je dois accepter toute cette merde. Se cacher aux yeux du monde, c'est...insupportable. Je ne le souhaite à personne. À votre avis, pourquoi j'ai quitté la Maison Blanche ? », et il se retourna vers eux.
« Je ne pouvais plus supporter l'idée de les voir ensemble près de moi, tout simplement. Je déteste tout ce truc, ces mensonges... Ils ne s'aiment plus depuis longtemps mais je dois rester dans le coin sombre »
« Tu es amoureux de lui », et c'était la seule véritable conclusion de la conversation et Louis acquiesça, ne regardant aucun d'eux. Puis il sembla se rappeler qu'ils avaient des choses importantes à faire. Relevant la tête, il attrapa son manteau et leur fit signe de le suivre.
*
Author's note :
So, quelles sont vos impressions ? Suis-je trop focalisée sur leurs vies personnelles et sentiments, et dois-je plus axé cette histoire sur le coté politique ou pas ? Cela vous intéresserait-il de plus voir le déroulement des affaires traitées par Louis et ses partenaires ? Quelque chose manque t'il à cette histoire ? Je suis un peu perdu, je dois avouer. Donc, vos avis seront les bienvenus.
Mercii.
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