Chapitre 7 : L'attaque imprévue

Shemed et Index arrivèrent devant l’appartement, la nuit tombant sur la Cité Académique. Shemed sortit ses clés, mais son regard s’arrêta immédiatement sur un détail inhabituel.

— « Un parchemin... » murmura-t-il, plissant les yeux.

Index, qui se tenait derrière lui, reconnut immédiatement l’objet.
— « C’est un parchemin de confinement. Une méthode magique pour piéger les cibles. »

Shemed n’eut pas le temps de réagir davantage. L’air crépita soudain, et une boule de feu traversa la porte, se dirigeant droit vers Index. Elle resta figée, mais Shemed bondit devant elle, levant la main. Le feu disparut dans une étincelle, dissipé par Imagine Breaker, mais l’impact le projeta en arrière.

— « Shemed ! » s’écria Index en se précipitant vers lui.

La fumée se dissipa, révélant Styil Magnus, une cigarette aux lèvres et un regard glacé.
— « Index, c’est fini. Tu dois venir avec moi. Tes souvenirs doivent être effacés. »

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La confrontation

Index se releva, faisant face à Styil, son regard rempli d’une colère qu’elle avait contenue trop longtemps.

— « Non ! Je refuse ! Je sais la vérité maintenant. Tu as toujours prétendu être mon ami, mais tu n’es qu’un pantin manipulé par Lola Stuart et Necessarius. Comment as-tu pu accepter tout ça sans poser de questions ? »

Styil serra les poings, sa voix grondant.
— « Ne dis pas n’importe quoi ! Tu ne comprends pas ce qui est en jeu. C’est pour te protéger qu’on fait ça ! »

— « Me protéger ? » hurla Index, ses yeux brillants de rage. « Vous m’avez utilisée, effacée, transformée en outil pour votre organisation ! Vous avez détruit tout ce qui faisait de moi une personne ! »

Styil perdit patience, sa voix s’élevant à son tour.
— « Tu n’as pas le choix, Index ! C’est notre devoir ! Innocentius ! »

Un cercle magique se dessina au sol, et la silhouette enflammée d’Innocentius commença à émerger. Mais rien ne se passa. Le cercle vacilla et disparut, laissant Styil perplexe.

Une voix rauque et moqueuse retentit derrière lui.
— « Ton petit spectacle ne marchera pas ici. »

Shemed, encore à terre, se redressa lentement, un sourire arrogant sur le visage.

— « Pendant que je te distrayais, j’ai étendu Imagine Breaker à tout l’appartement. Ta magie est inutile ici. »

Styil grinça des dents et recula d’un pas, mais Shemed se redressa complètement, avançant vers lui d’un pas lent et menaçant.

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Un combat inégal

Styil tenta de frapper Shemed avec son poing, mais le garçon bloqua facilement l’attaque et riposta avec une précision brutale. Chaque coup de Shemed était calculé, visant des points sensibles. Styil tomba rapidement en désavantage, son souffle court, alors que Shemed semblait invincible.

— « Tu crois vraiment que tu peux me battre au corps à corps, prêtre de pacotille ? » lança Shemed avec un rictus cruel.

Il frappa Styil dans l’abdomen, le pliant en deux, puis enchaîna avec un coup aux jambes, le mettant à genoux. Styil grimaça de douleur, réalisant qu’il n’avait aucune chance.

Shemed se pencha vers lui, son regard brillant d’une lueur sinistre.

— « Tu sais ce que je fais à ceux qui me défient et perdent ? » murmura-t-il.

Styil, malgré la douleur, parvint à lever les yeux. Mais ce qu’il vit dans le regard de Shemed le glaça. C’était comme s’il voyait Lola Stuart elle-même, la froideur, la cruauté et le mépris incarnés.

Shemed s’apprêta à porter un dernier coup, visant un point particulièrement douloureux, mais Index s’interposa.

— « Arrête, Shemed ! » cria-t-elle, les bras tendus.

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Le dilemme

Shemed s’arrêta net, surpris par l’intervention d’Index. Il se redressa, le regard sombre.

— « Pourquoi ? » demanda-t-il d’une voix froide. « Tu viens de lui dire tout ce que tu pensais. Pourquoi le protéger ? »

Index le fixa, les poings serrés.
— « Parce qu’il mérite de savoir la vérité, même s’il a été manipulé. Ce n’est pas en le détruisant que tu changeras quoi que ce soit. »

Shemed haussa un sourcil, puis esquissa un sourire amusé.
— « Tu as peut-être raison. Mais il n’a rien voulu entendre quand tu lui as crié cette vérité. Peut-être qu’il faut lui faire comprendre autrement. »

Il se tourna vers Styil, inconscient sur le sol, et ricana.
— « J’ai une idée, et crois-moi, ce n’est pas du tout catholique. »

Index fronça les sourcils.
— « Qu’est-ce que tu veux dire ? »

— « Je vais l’utiliser comme otage. » répondit Shemed calmement. « Kanzaki viendra pour le sauver, et à ce moment-là, je leur ferai comprendre à tous les deux qu’ils ne sont que des pions dans un jeu bien plus grand. Si tu veux partir, c’est maintenant. »

Index le fixa, les lèvres tremblantes. Elle savait que Shemed avait raison sur Necessarius, mais elle n’était pas certaine de vouloir suivre ses méthodes.

Après un moment de silence, elle croisa les bras et déclara :
— « Je reste. Mais si tu fais ça, c’est moi qui leur parlerai. Pas toi. »

Shemed éclata de rire, son regard brillant d’une lueur malicieuse.
— « Marché conclu, petite sœur. Voyons comment tout ça va se terminer. »

La lettre qui change tout

Dans un appartement faiblement éclairé, Kanzaki Kaori, membre éminente de Necessarius, reçut une lettre inhabituelle. L’écriture était fine et nette, mais les mots résonnaient avec une menace glaçante.

> Styil Magnus est mon otage. Si tu tiens à lui, viens à l’adresse indiquée à minuit. Si tu tardes, il mourra.
Signé : Le Garçon-Démon Exterminateur d’illusions.

Kanzaki fronça les sourcils, son instinct d’épéiste et de protectrice s’éveillant instantanément. Elle serra la lettre entre ses doigts, se levant d’un bond.

— « Shemed... » murmura-t-elle, ses yeux brillant d’une colère froide.

Sans perdre une seconde, elle enfila son manteau et saisit son sabre.

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L’affrontement attendu

L’horloge sonna minuit lorsqu’elle arriva à l’adresse indiquée. Le quartier semblait étrangement calme, comme si le temps lui-même retenait son souffle. Kanzaki s’approcha prudemment de la porte, sa main sur la garde de son sabre. Elle n’avait pas peur, mais une certaine appréhension pesait sur ses épaules.

Elle entra, découvrant une scène qui fit monter sa tension d’un cran.

Styil Magnus était attaché par des chaînes renforcées, son regard fixé sur le sol. Shemed, assis nonchalamment sur une chaise, jouait avec un stylo, un sourire provocateur aux lèvres. Index était à côté de lui, son visage exprimant une certaine nervosité.

— « Tu es en retard, Kanzaki. » lança Shemed, son ton moqueur résonnant dans la pièce.

Kanzaki dégaina son sabre immédiatement.
— « Shemed ! Libère-les tout de suite ou je te ferai regretter d’avoir croisé ma route ! »

Shemed haussa un sourcil, puis se leva lentement, son sourire s’élargissant.
— « Toi aussi, hein ? Toujours prête à attaquer sans poser de questions. Est-ce vraiment le comportement d’une sainte ? »

Furieuse, Kanzaki bondit vers lui, son sabre brillant dans la lumière tamisée. Mais au dernier moment, Index se plaça entre eux.

— « Arrête, Kanzaki ! Tu ne comprends pas ! » cria Index.

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La vérité révélée

Kanzaki s’arrêta de justesse, son sabre s’immobilisant à quelques centimètres d’Index.

— « Écarte-toi, Index ! Il t’a clairement manipulée. »

Mais Index secoua la tête avec détermination.
— « Non, tu te trompes. Écoute-moi ! »

Elle tendit un dossier épais qu’elle tenait contre elle. Kanzaki hésita, jetant un regard méfiant à Shemed, puis elle prit les documents et les parcourut rapidement.

Ce qu’elle lut laissa son visage se figer. Les analyses, les preuves, tout était là. Les souvenirs d’Index n’avaient jamais eu besoin d’être effacés. Les 108 grimoires ne représentaient pas une menace pour elle. Tout n’avait été qu’une manipulation de Necessarius, orchestrée par Lola Stuart, pour transformer Index en une arme docile.

Kanzaki releva les yeux, troublée.
— « Ça ne peut pas être vrai... » murmura-t-elle.

Styil, qui avait repris ses esprits, ajouta faiblement :
— « Elle... elle dit la vérité. Il m’a montré tout ça. »

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Shemed prend du recul

Shemed, observant la scène avec un calme feint, se leva de sa chaise. Il s’approcha de Styil et d’un geste rapide, libéra les chaînes qui le retenaient.

— « Voilà. Ton ami est libre. » déclara-t-il, son ton sarcastique.

Styil tituba en arrière, toujours sous le choc de ce qu’il avait appris. Kanzaki, quant à elle, rangea son sabre, mais son regard restait méfiant.

— « Pourquoi as-tu fait tout ça, Shemed ? » demanda-t-elle, une pointe d’accusation dans la voix.

Shemed croisa les bras et pencha légèrement la tête.
— « Pour vous ouvrir les yeux. Vous deux êtes des marionnettes, et vous avez sacrifié des années de votre vie pour une cause qui n’en vaut pas la peine. Mais ce n’est pas mon problème. »

Il se détourna, marchant vers la porte, mais s’arrêta un instant.
— « Si vous voulez continuer à croire en Necessarius, c’est votre choix. Mais Index mérite mieux que ça. Alors, faites ce que vous voulez de ces preuves. »

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Un moment de réflexion

Shemed quitta la pièce, laissant Index, Kanzaki, et Styil seuls avec leurs pensées.

Index regarda Kanzaki, les yeux remplis de larmes.
— « Alors, que vas-tu faire maintenant ? » demanda-t-elle d’une voix tremblante.

Kanzaki ne répondit pas tout de suite, fixant les documents dans ses mains. Elle savait que ce qu’elle venait de lire allait à l’encontre de tout ce qu’elle avait cru jusqu’à présent. Mais elle n’était pas encore prête à abandonner complètement sa foi en Necessarius.

Styil, encore groggy, s’appuya contre un mur.
— « Peut-être qu’il a raison. Peut-être qu’on doit tout revoir... »

Kanzaki ferma les yeux, prenant une profonde inspiration.
— « Je dois réfléchir. Mais une chose est sûre, Index : tu ne seras plus jamais seule. »

Index hocha la tête, mais un doute persistait dans son cœur. Tout ce qu’elle avait vécu jusqu’ici semblait remis en question, et elle ne savait pas encore comment y faire face.

Shemed marchait sous les lumières tamisées de la ville, les mains dans les poches, perdu dans ses pensées. Il avait calculé toutes les éventualités. D’après lui, Index n’était plus obligée de rester dans la Cité Académique. Mais cela signifiait qu’il fallait envisager une séparation. L’Angleterre restait dangereuse tant que Lola Stuart contrôlait Necessarius, et si Styil et Kanzaki partaient en mission, Index ne serait pas en sécurité.

Cependant, une question le hantait : voulait-elle rester avec lui ?

Il se passa une main sur le visage, fatigué. Sa réputation d’ancien démon, bien que secrète pour la plupart, suffisait à susciter des doutes et des méfiances. Qui pourrait vouloir rester avec quelqu’un comme lui ?

— « Peut-être que je devrais lui laisser le choix, » murmura-t-il pour lui-même.

C’est alors qu’un bruit sourd résonna derrière lui, venant de l’appartement. Le genre de bruit qui annonçait une situation critique. Shemed tourna les talons et courut en direction du bâtiment.

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La pire situation imaginable

À peine avait-il franchi la porte qu’il comprit la gravité de la situation. Le mode John's Pen avait été activé. Index se tenait là, mais elle n’était plus elle-même. Ses yeux brillaient d’une lueur surnaturelle, et sa voix semblait résonner avec une puissance divine.

— « Intrus détectés. Anomalies identifiées. Destruction requise. »

Styil, déjà sur place, se tourna vers Shemed avec un mélange de panique et de colère.
— « On ne peut pas la laisser comme ça ! Étends Imagine Breaker sur tout le périmètre pour qu’elle ne puisse pas utiliser ses attaques ! »

Shemed serra les dents et secoua la tête.
— « Mauvaise idée. Si je fais ça, je serai trop affaibli, et Kanzaki perdrait l’accès au Stigma. Vous avez besoin de vos capacités pour la distraire pendant que j’interviens. »

Kanzaki le regarda avec suspicion.
— « Et toi, tu comptes faire quoi exactement ? »

Le regard sombre de Shemed la fit reculer d’un pas.
— « Ce qu’il faut. Mais ne vous mettez pas en travers de mon chemin. »

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Un combat acharné

Styil et Kanzaki échangèrent un regard avant d’acquiescer. Ils n’avaient pas d’autre choix.

Index, sous le contrôle du John's Pen, incantait déjà un sort puissant. Un cercle magique apparut sous ses pieds, illuminant la pièce d’une lumière aveuglante.

— « Faites diversion ! » cria Shemed, activant Imagine Breaker sur son corps entier.

Kanzaki s’élança, son sabre traçant des arcs lumineux dans l’air, tandis que Styil invoquait des flammes pour détourner l’attention d’Index. Mais leur adversaire était redoutable.

— « Vous êtes insignifiants, » déclara Index, sa voix dénuée d’émotion.

D’un geste, elle libéra un souffle du dragon, une attaque dévastatrice qui fendit l’air en direction de Shemed. Avec un réflexe inhumain, il leva la main, Imagine Breaker déviant l’attaque dans les airs. Mais le souffle alla frapper le ciel, détruisant le Tree Diagram, le superordinateur orbital.

— « Génial, » marmonna Shemed entre ses dents. « Il ne manquait plus que ça. »

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L’approche dangereuse

Shemed continua d’avancer, même si chaque pas semblait peser une tonne. La chaleur des flammes de Styil, les éclats lumineux du Stigma de Kanzaki, tout se mêlait au chaos ambiant.

— « Pourquoi est-ce que je fais ça ? » murmura-t-il en esquivant de justesse un autre sort.

Il connaissait la réponse, même s’il refusait de l’admettre. Index comptait pour lui. Plus qu’il ne l’aurait voulu.

Elle était encore plus redoutable au corps à corps, et il savait que le moindre contact pourrait lui être fatal, même avec Imagine Breaker. Mais il n’avait pas le choix.

Quand il fut suffisamment proche, il tendit les bras et l’entoura d’un câlin.

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Le calme après la tempête

La réaction fut immédiate. Imagine Breaker enveloppait Shemed comme une barrière invisible, annulant les effets des plumes d’anges qui menaçaient d’effacer la mémoire d’Index. Peu à peu, la lumière dans ses yeux s’éteignit, et son corps se détendit dans les bras de Shemed.

— « C’est fini, » murmura-t-il, son souffle court.

Styil et Kanzaki, haletants, observèrent la scène avec incrédulité. Ils avaient vu Shemed dans des situations extrêmes, mais cette fois, il avait risqué sa vie d’une manière presque suicidaire.

Shemed, toujours en tenant Index, se tourna vers eux.
— « Prenez-la. Elle est en sécurité maintenant. »

Mais alors qu’il faisait mine de la déposer, le corps endormi d’Index s’accrocha inconsciemment à lui, comme si elle refusait de le quitter.

Shemed resta figé, surpris par ce geste inattendu. Kanzaki croisa les bras, un sourire en coin.
— « On dirait qu’elle te fait confiance, finalement. »

Styil, quant à lui, grogna.
— « Je n’aime pas ça, mais elle a raison. Tu ferais mieux de la garder près de toi pour le moment. »

Shemed leva les yeux au ciel, exaspéré.
— « C’est exactement ce que je voulais éviter... » murmura-t-il.

Mais au fond de lui, il savait qu’il n’avait pas vraiment le choix.

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