Chapitre 5 : Le début des vacances
Le soleil de juillet inondait la Cité Académique d’une lumière aveuglante, annonçant la fin des cours et le début tant attendu des vacances d’été. Les élèves de la classe 1-7, où Shemed Kamijou passait ses journées à prétendre être un lycéen ordinaire, étaient agités. Tsukuyomi Komoe, leur petite professeure aux airs d’enfant, peinait à maintenir un semblant de discipline.
— « Écoutez-moi bien, vous tous ! Vos devoirs d’été ne sont pas une option ! Vous devez... Shemed ! Arrête de parler et écoute-moi ! »
Shemed, avachi sur sa chaise au fond de la classe, faisait mine de prêter attention, mais son regard se tournait constamment vers ses amis, Hotoharu et Pierce, qui étouffaient des rires.
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Pierce, le séducteur improbable
Pierce, toujours aussi excentrique, fixait la professeure avec une intensité exagérée.
— « Sérieusement, Shemed, tu ne trouves pas que Komoe-sensei est adorable ? » chuchota-t-il, ses yeux brillants de malice.
— « T’as un problème, Pierce. Elle a littéralement l’air d’avoir dix ans, » répondit Hotoharu, un sourire en coin.
Shemed haussa les épaules, amusé.
— « Laisse-le rêver. Qui sait, peut-être qu’un jour, Komoe-sensei tombera sous le charme de son obsession malsaine. »
Pierce éclata de rire, attirant l’attention de Fukiyose Seiri, la représentante de classe, qui se tenait près du bureau.
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La malchance de Shemed
Fukiyose n’hésita pas une seconde avant de marcher vers le fond de la classe. Elle agrippa les oreilles de Shemed, tirant dessus avec force.
— « Kamijou ! Si tu as tant d’énergie pour bavarder, utilise-la pour écouter le cours ou, mieux encore, pour prendre des notes ! »
Shemed grimaça, tentant en vain de se libérer de son emprise. Mais alors qu’il levait les yeux, il se retrouva nez à nez avec la poitrine généreuse de Fukiyose. Il resta immobile, feignant l’innocence, mais ses yeux trahirent une certaine malice.
— « Arrête de mater ! Espèce de… de pervers ! » cria Fukiyose, son visage rouge de colère.
Hotoharu et Pierce, hilare, l’encouragèrent bruyamment.
— « Shemed, t’es vraiment sans espoir ! » s’exclama Hotoharu.
Profitant de la distraction, Shemed se dégagea et bondit hors de la classe. Fukiyose, furieuse, se lança à sa poursuite, tandis que ses amis applaudissaient sa fuite héroïque.
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Un rappel inattendu
Après avoir semé Fukiyose, Shemed retourna discrètement dans la classe pour récupérer ses affaires. Alors qu’il ramassait son sac, il sentit une petite main attraper sa manche.
— « Kamijou-kun, » dit Komoe-sensei d’une voix douce mais ferme.
Il se retourna, tentant un sourire innocent.
— « Oui, sensei ? »
— « N’oublie pas tes devoirs de vacances. Je sais que tu as tendance à procrastiner, mais cette fois, je veux que tu les fasses sérieusement. »
Shemed hocha la tête avec un sourire faussement enthousiaste.
— « Promis, sensei. Je les ferai… peut-être. »
Komoe le regarda, sceptique, mais le laissa partir.
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Une rencontre inattendue
Une fois chez lui, Shemed posa son sac dans un coin et se laissa tomber sur le canapé. Après une journée comme celle-ci, il méritait bien un peu de repos. Mais une sensation étrange attira son attention.
Il se dirigea vers son balcon, attiré par une intuition qu’il ne pouvait expliquer. Lorsqu’il ouvrit la porte coulissante, il resta figé sur place.
Assise sur la rambarde, pieds nus, se trouvait une jeune fille en robe blanche. Ses cheveux argentés brillaient sous la lumière du soleil couchant, et ses yeux bleus semblaient sonder son âme.
Index.
— « Qu’est-ce que… ? » commença-t-il, avant de se reprendre. Il afficha une expression d’inquiétude feinte.
— « Hé, tu ne devrais pas rester là. Tu pourrais tomber ! »
Il s’approcha d’elle, tendant les bras comme pour l’aider à descendre. Mais à mesure qu’il s’avançait, une autre idée traversa son esprit. Il savait que c’était déplacé, mais sa nature ancienne et ses instincts prenaient parfois le dessus.
— « Allez, viens par là… » murmura-t-il, son sourire trahissant une lueur de malice.
Mais avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, Index lui décocha une gifle sonore, suivie d’une morsure sur la main qu’il avait tendue.
— « Aïe ! Mais pourquoi tu m’attaques ?! » s’écria-t-il, reculant précipitamment.
— « Parce que tu es un pervers ! » répondit Index, ses yeux flamboyants de colère.
Shemed se frotta la joue en grimaçant, mais il ne pouvait s’empêcher de sourire.
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Un souvenir troublant
Alors qu’il observait Index, une image surgit dans son esprit. Une silhouette familière, sombre et imposante, se superposa à celle de la jeune fille.
Malakh.
L’ancienne entité démoniaque qu’il avait été semblait murmurer à travers ses souvenirs. Index, avec sa pureté et sa détermination, représentait tout ce que Shemed avait perdu, tout ce qu’il ne pouvait atteindre.
Son visage rougit légèrement, un mélange de confusion et de fascination.
— « Qu’est-ce que c’est que ce bordel… » murmura-t-il, les yeux fixés sur elle.
Index, toujours méfiante, croisa les bras.
— « Pourquoi tu me regardes comme ça ? »
Shemed secoua la tête, tentant de reprendre contenance.
— « Rien, rien… juste… » Il détourna les yeux, se grattant l’arrière de la tête d’un geste exagéré.
— « Peut-être que je suis… un peu amoureux. »
Index le regarda, perplexe, avant de soupirer.
— « T’es vraiment bizarre. »
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Le début d’une nouvelle dynamique
Alors que la nuit tombait sur la Cité Académique, Shemed et Index se retrouvèrent à partager un repas improvisé, discutant de tout et de rien. Shemed sentait que leur rencontre n’était que le début d’une relation complexe, mêlant secrets, rivalités et peut-être même quelque chose de plus profond.
Mais pour l’instant, il se contenta de profiter de l’instant, ignorant les ombres qui semblaient déjà se rassembler autour d’eux.
Le fardeau de la vérité
Shemed observait Index du coin de l’œil, un mélange d’amusement et de curiosité traversant son esprit. Elle était encore méfiante à son égard, mais sa faim insatiable semblait prendre le dessus. Assise sur le canapé de son appartement, elle dévorait sans retenue le reste du dîner qu’il avait préparé.
— « Tu sais, » commença-t-il, sa voix calme mais porteuse d’une certaine gravité, « je connais déjà tout ce qui concerne ton monde. La science, la magie, et même les miracles. »
Index leva les yeux, une mèche argentée tombant devant son visage.
— « Comment tu pourrais savoir ça ? C’est impossible. Tu n’es même pas un mage. »
Shemed haussa les épaules, un sourire énigmatique aux lèvres.
— « Disons que j’ai mes sources. Et crois-moi, ce que tu traverses n’a rien de nouveau pour moi. »
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Les vérités cachées
Il s’installa face à elle, son regard devenant plus sérieux.
— « Tu sais pourquoi tes souvenirs sont constamment effacés, n’est-ce pas ? » demanda-t-il doucement.
Index hocha la tête, hésitante.
— « Oui... c’est pour me protéger. Les 103 000 grimoires que je mémorise sont trop dangereux. Si je les conserve trop longtemps, ils pourraient détruire mon esprit. »
Shemed poussa un léger soupir.
— « C’est la version officielle, n’est-ce pas ? Celle qu’on t’a racontée. »
Le ton de sa voix fit frissonner Index. Elle posa ses baguettes sur la table, le regardant avec suspicion.
— « Qu’est-ce que tu veux dire ? »
Shemed se pencha en avant, les coudes sur ses genoux.
— « Et si je te disais que ce n’est pas vrai ? Que cet effacement de mémoire n’a jamais été nécessaire pour te sauver ? Que tout ça... n’a été qu’un prétexte pour te rendre manipulable ? »
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Un mensonge pour une vérité
Index bondit sur ses pieds, furieuse.
— « Arrête de dire des bêtises ! Pourquoi quelqu’un voudrait me manipuler ? Nécessarius m’a protégée toute ma vie ! »
Shemed haussa un sourcil, feignant l’ignorance.
— « Peut-être as-tu raison, » dit-il avec un ton détaché. « Peut-être que je ne fais que spéculer. Après tout, je ne connais que ce que tout le monde sait. »
Mais en vérité, Shemed en savait bien plus. Il connaissait la vérité derrière les effacements de mémoire : un mécanisme cruel orchestré par Lola Stuart, l’archevêque de Necessarius, pour maintenir Index sous contrôle. Ce n’était pas une question de vie ou de mort, mais une question de pouvoir.
Il devait prouver cette vérité, non seulement à Index, mais aussi à ceux qui la poursuivaient : Styil Magnus et Kanzaki Kaori. Leur loyauté envers Lola était fondée sur des mensonges.
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Un plan audacieux
Shemed se redressa, une idée formant dans son esprit.
— « Index, viens avec moi. »
— « Où ça ? » demanda-t-elle, toujours méfiante.
— « À l’hôpital. Il y a quelqu’un que je dois voir. »
Index fronça les sourcils.
— « Pourquoi un hôpital ? Je vais bien, et je ne veux pas te suivre. »
Il lui tendit la main, son regard se faisant plus doux.
— « Fais-moi confiance, juste cette fois. Je veux t’aider. »
Elle hésita, mais finit par attraper sa main avec une certaine réticence.
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L’analyse d’un esprit
En chemin, Shemed réfléchissait à son plan. Il savait que pour exposer les mensonges de Lola Stuart, il devait analyser le cerveau d’Index avec une technologie avancée. Il avait déjà prévu de rencontrer Heaven Canceller, le mystérieux médecin de la Cité Académique, capable de miracles grâce à la science.
Heaven Canceller serait le premier pas pour confirmer ses soupçons : les 103 000 grimoires enregistrés dans l’esprit d’Index ne représentaient aucune menace pour sa santé. Cet effacement de mémoire n’avait jamais eu pour but de la protéger, mais plutôt de la priver de souvenirs précieux et de la transformer en un outil docile.
Shemed serra les dents en y repensant. Il savait ce que cela signifiait d’être réduit à un simple instrument de destruction. En tant qu’ancien démon, il avait lui-même manipulé et détruit des vies.
Mais cette fois, les choses seraient différentes.
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Un attachement inattendu
Index marchait à ses côtés, son regard fixant le sol. Malgré sa méfiance initiale, elle ressentait une certaine chaleur dans les paroles de Shemed.
— « Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? » demanda-t-elle soudain.
Shemed ne répondit pas immédiatement. Il détourna les yeux, cherchant ses mots.
— « Parce que… j’ai déjà fait trop de mal. Et peut-être que cette fois, j’ai une chance de réparer quelque chose. »
Il posa doucement sa main sur sa tête, un geste qui surprit Index. Elle le mordit presque par réflexe, mais cette fois, il ne recula pas.
— « Hé, doucement ! » s’exclama-t-il en riant.
Mais au fond de lui, il sentait quelque chose d’étrange. Il s’attachait à cette fille. Et ce n’était pas seulement parce qu’elle ressemblait à une certaine personne de son passé.
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Les ombres du passé
Shemed savait que cette rencontre avec Heaven Canceller serait seulement la première étape. Aleister Crowley, le maître de la Cité Académique, avait probablement déjà tout prévu. Cette manipulation de Lola Stuart, cette organisation d’un « futur affrontement » entre Shemed et Index… tout cela ne pouvait être une simple coïncidence.
Mais pour l’instant, il se concentra sur la prochaine étape. Ils approchaient de l’hôpital, et avec un peu de chance, Heaven Canceller leur fournirait les réponses qu’ils cherchaient.
Shemed serra doucement la main d’Index, son regard fixé droit devant lui.
— « Ne t’inquiète pas, Index. Cette fois, personne ne te forcera à oublier. Je te le promets. »
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