Chapitre 4

« Comme disait Jehanne D'arc en grimpant au bûcher : l'essentiel, c'est d'être cru. »

Frédéric Dard

Le loup autour de lui avait disparu, tout comme l'étrange couleur de ses yeux. La colère avait cédé sa place à la surprise. Et Michael n'était pas le seul dans cet état. Oanelle, ainsi que le reste des amis de son frère, tous affichaient des airs déconcertés. Cela me donnait l'impression que mes visions n'étaient pas totalement fausses.

Mais en quoi auraient-elles pu être réelles ?

Alors lorsque mon portable se mit à chanter Chick Chick de Wang Rong Rollin, je décrochais immédiatement. Mon sauveur, ou plutôt ma sauveuse s'avéra être ma grand-mère.

— « Hella, où es-tu ? Je suis devant ton campus. »

— Mamie, j'arrive de suite.

Ne laissant pas le temps aux groupes de faire ou dire quoi que ce soit, je courus jusqu'aux dortoirs, indiquant tout de même à ma grand-mère que je devais prendre mes affaires avant de la rejoindre.

En rentrant dans ma chambre, je vis Strix qui était toujours habillée d'un short et d'un débardeur. Elle avait retiré ses baskets, ce qui laissait véhiculer une légère odeur pas vraiment très agréable. Mais petite nouveauté, lorsqu'elle posa son regard sur moi, une aura verdoyante se mit à l'envelopper. Une odeur végétale se faisait sentir, des flagrances fleuries et la terre tout juste labourées, me faisant oublier la senteur « Pieds qui pus ».

— Hell, tout va bien ?

— Au poil. Je suis victime d'hallucinations, mais tout va bien.

— Ce bonbon, qu'est-ce que c'était ? Franchement, si tu dois faire une rechute je préfère que tu ailles à l'hôpital.

— Eh bien en sachant que je te vois enveloppée de feuilles et que j'ai vu des loups, je suppose que pour l'instant ce n'est rien de bien méchant.

Bien sûr, c'était du sarcasme. Il paraissait évident que ce qu'il se passait n'avait rien de normal. Ça pouvait même être grave, voire très grave.

— Attends, comme une aura ?

— Je sais, c'est stupide.

— Ta grand-mère arrive quand ?

— Ah oui, merci de me le rappeler. Je prends mon linge sale, elle est déjà là.

— OK, dis-lui que je prends une douche et que j'arrive.

— Quoi ? Je sais que ma grand-mère t'apprécie et je ne veux pas paraitre méchante, mais j'aimerais bien passer mon week-end avec elle...

— Hell, si tu ne le fais pas, je lui dis que tu as accepté un bonbon venant d'un inconnu.

— D'accord, j'ai compris.

Prenant mon sac de linge sale, je le plaçai dans un autre sac avec un ou deux bouquins alors que comme promis, Strix entra dans la salle de bain. L'eau se faisait entendre.

Je supposais que mon amie voulait rester avec moi le temps que mes symptômes disparaissent. Et je lui en étais reconnaissante. Si ma grand-mère apprenait ce qu'il m'arrivait, elle en ferait toute une histoire. Ce qui aurait peut-être été légitime d'ailleurs.

« Ouais bah je préfère crever avec mon secret plutôt que de vivre en laissant tout le monde savoir qu'à mon âge j'ai accepté le bonbon d'un inconnu. »

Sortant du bâtiment, je vis ma grand-mère qui m'attendait au milieu de la place, près de la grande fontaine du campus.

— Hella, comment vas-tu ?

— Comme promis, j'ai du linge sale. Ah, et Strix veut qu'on l'attende.

— Elle vient passer son week-end à la maison ?

— Oui, je pense qu'elle ne veut pas être seule. Enfin, je suppose.

— Annette, salua Strix.

Elle avait été vraiment rapide. Même son sac était fait.

— Toi aussi tu m'apportes ton linge sale ? se moqua ma grand-mère.

— En quelque sorte.

Nous allions tous en voiture. Mais dès que les portes furent fermées, moi à l'avant avec ma grand-mère et Strix à l'arrière, mon amie n'eut à sortir qu'une phrase pour annoncer la couleur de l'ambiance qui allait suivre.

— Annette, Hella a les symptômes.

***

La radio était une invention géniale. Surtout lorsque personne ne parlait sur un trajet d'environ cinq heures. Bien sûr, j'avais tenté d'aborder des sujets bateaux. Cela s'était avéré vital alors que les forêts avaient commencé à saturer la musique. Seulement, mes interventions n'avaient pas abouti à grand-chose.

« Merci Strix d'avoir bousillé l'ambiance dès le début du trajet. »

Alors quand le panneau du petit village de Strange Forest apparut, je lâchai un soupir bienheureux. Quelques villageois nous saluèrent de sourires et de signes de la main. Mais moi, tout ce que je voyais c'était des hommes et des femmes qui étaient parfois enveloppés d'aura à l'apparence d'élément de la nature qui me donnait l'impression de voir les odeurs.

Peut-être que le coupable ne se trouvait pas être le bonbon. Il y avait tant d'autres possibilités pouvant expliquer tout ça. Par exemple un début de maladie neurodégénérative, une crise psychotique, ou encore des migraines.

Ces visions continuèrent jusqu'à notre arrivée devant une maison de bois ancienne et pourtant très jolie.

Je m'empressai de sortir de la voiture avec mon sac. Ici, les gens ne fermaient pas leurs portes à clé. D'ailleurs, la plupart ne possédaient même pas de serrure. Après tout, les voleurs n'existaient pas dans ce village. On s'y sentait en sécurité. Les seules violences à signaler étaient des disputes emplies d'insultes, souvent suivies de rires de réconciliation.

— Hella, attends ta vieille grand-mère.

Mais ne l'écoutant pas, j'entrai dans la maison, allant poser mon linge sur la pile dans la corbeille située dans une petite pièce à part. Puis je montai les escaliers, direction ma chambre. Plusieurs peluches, des bocaux de bonbons et de jolies teintes violettes partout, je lançais mon sac sur mon lit pour prendre une sucette mauve pâle.

Sucette à la violette. J'adorais les sucettes à la violette. Et au cassis aussi.

Je n'eus malheureusement pas le temps de profiter de ma chambre. Strix frappa à ma porte déjà grande ouverte.

— Ta grand-mère et moi voudrions te parler.

— Tu lui as dit, n'est-ce pas ? Concernant le bonbon...

— Non, mais il vaut mieux que tu lui dises ce que tu vois, Hella.

— Je vais finir à l'hôpital pour une désintox. Tu sais que je déteste les hôpitaux en plus.

— Je ne connais pas beaucoup de personnes qui aiment les hôpitaux. Mais non, tu n'iras pas à l'hôpital. Alors, viens.

Ma sucette en bouche, je suivis mon amie jusque dans le salon. Ma grand-mère était assise sur le canapé, devant une cheminée éteinte.

— Hella, raconte-moi ce que tu vois.

— Euh...

— Bon, assis-toi.

Je m'assis.

— Tu vas me regarder et tu vas me décrire ce que tu vois, Hella. D'accord ?

Question stupide, mais qui prit tout son sens lorsque tout autour de ma grand-mère se mit à apparaitre la même aura verdoyante que j'avais pu observer sur Strix.

— Des feuilles et une énergie verte, accompagnées d'une odeur de forêt et de fleurs, énumérai-je non sans avoir l'impression de lire la carte d'un restaurant étoilé.

L'aura disparut, laissant sa place au sourire satisfait de ma grand-mère. Alors je décidais de tout avouer. Tant pis pour l'hôpital, au point où j'en étais...

— J'ai mangé un bonbon et il est possible qu'il s'agisse d'une drogue qui agit toujours sur moi.

— Ce n'était pas une drogue, mais un Radix Fonti.

— Une racine de fontaine ? traduisis-je en devinant le latin des mots.

— Racine de source, me corrigea Strix.

— Ce n'est pas important. Tu as absorbé un radix, Hella. Et c'est un problème.

— C'est quoi ? Une nouvelle drogue ? Un truc confectionné par le gouvernement pour rendre la population folle ?

Strix lâcha un soupir exaspéré, comme si ma question était stupide ? Mais l'était-elle réellement ? J'avais mangé un bonbon, et c'était en partie de ma faute, je plaidais coupable. Mais ce bonbon me faisait voir et ressentir des choses qui n'avaient rien de normal.

— Ce n'est pas une drogue, reprit ma grand-mère. Le radix fons renferme les pouvoirs d'un sorcier. Par le biais de ce sortilège, il lègue volontairement toute sa puissance ou une partie à un être vivant pour en faire son descendant.

— Et je suppose que c'est à ce moment-là que vous me dîtes « Tu es une sorcière, Hella » ?

— Tu penses que nous blaguons ?

Strix semblait vexée. Mais était-ce de ma faute ?

— J'ai pris une drogue et j'ai des hallucinations. Et pourtant tout ce que vous trouvez à me dire c'est que j'ai mangé les pouvoirs d'un sorcier. J'ai surtout l'impression que vous vous moquez de moi alors que j'ai de sérieux problèmes de santé. Si ça se trouve, j'ai une tumeur au cerveau.

Alors ma grand-mère tendit sa main. La paume ouverte, quelque chose d'étrange se produisit. Elle murmura quelques mots et alors une fleur apparue de nulle part pour ensuite faner et disparaitre en cendre.

— Que...

— Ne panique pas, Hella.

— Est-ce que c'est réel ?

Alors Strix murmura aussi avant de frapper dans ses mains. Enveloppée de son aura verdoyante, les plantes dans la pièce se mirent à grossir et se répandre.

— Strix, cela suffit. Finis, prononça la vieille femme.

Un mot. Un seul mot et toute la magie disparut. Me levant brusquement, ma grand-mère leva les mains vers moi.

— N'aie pas peur, Hella. Je souhaitais seulement que tu voies et que tu comprennes que tout ceci est réel, que je ne te mens pas.

— Avoir peur ? Mais vous vous foutez de moi ! C'est trop cool ! Et vous dites que je peux aussi faire ce genre de truc ?

— Avec de l'entrainement.

— Ne rêve pas trop, intervint Strix. Il te faudrait être au moins aussi puissante que moi, et ça ne risque pas d'arriver.

— J'ai regardé tous les Harry Potter et je les ai lus. Et avec L'apprenti sorcier, Charmed, les sorcières d'Eastwick et compagnie, je suis parée pour devenir la meilleure de toutes les sorcières.

— Mais avant cela, je dois voir ta fiche d'identification et ton sorcier référent. Ce n'est pas normal que tu aies été changée en sorcière et que celui qui t'a créé t'ait lâché dans la nature en te laissant ignorante de ce qui allait t'arriver.

— Ma quoi ?

— Ta fiche d'identification. Toutes les sorcières en ont une pour être identifiées auprès du Convent.

— Je ne comprends rien.

— Annette, Hella a mangé un bonbon venant d'un inconnu qu'elle n'a jamais vu. Elle ne sait pas de quoi vous parlez.

— Bon, commençons par autre chose alors. Hella, est-ce que tu as fait un rêve avec la personne qui te donnait le bonbon.

— Maintenant que tu en parles, oui.

— Il a dû te donner son nom et celui de la descendance de sa magie.

— Je ne sais plus. Je crois que c'était Jelal-quelque-chose. Ou Jillian ?

— Jalil ?

— Oui, c'est ça.

Les deux femmes se regardèrent un instant avec cette expression qui voulait clairement dire que j'aurai dû me taire.

— Jalil Katz ? continua de me demander ma grand-mère.

— Annette, il est mort hier.

— Qui est cet homme ?

— Ce n'est pas important.

La vieille femme se leva pour aller prendre le téléphone, composant un numéro.

— Voisin Annette, descendance La Voisin. Oui, j'appelle au sujet du nouveau-né Hella Doux, descendance... Laga.

Le ton employé ne me disait rien de bon et je me tournai vers Strix pour savoir ce qu'il se passait.

— La descendance Laga est l'une des plus puissantes et anciennes, Hella. Et Jalil, le dernier de cette descendance, a été ensorcelée il y a quelques mois. Il allait mourir, c'était certain. Mais apparemment, il est tombé sur toi et t'a livré ses pouvoirs pour pouvoir conserver la descendance.

— Pourquoi a-t-il été ensorcelé ?

— Il a détruit un coven à lui seul.

— Un coven ?

— Les sorcières sont divisées en plusieurs covens qui sont souvent liés par une seule descendance. Des genres de clans si tu préfères. Et nous sommes toutes sous la gouvernance du Convent, composé des plus puissants sorciers du monde. Jalil en faisait partie.

Ma grand-mère raccrocha, m'empêchant de questionner davantage mon amie sur ce monde auquel je m'apprêtais à appartenir.

Il était d'ailleurs étrange que je m'y habitue aussi vite. Enfin pas tant que ça. C'était plutôt soulageant de savoir que je n'étais pas folle, ni droguée. Et en bonus, ayant fait partie d'un monde ennuyeux et sans surprise, voilà que l'on m'offrait la chance de devenir sorcière. Peut-être que l'école Beauxbâtons existait vraiment et que j'allais l'intégrer ?

— Jalil ayant été un sorcier perdu, tu n'es reliée à aucun coven et tu ne possèdes aucun sorcier référent, Hella. Je me suis donc proposée pour ce rôle. Strix, reste avec elle le temps que j'aille avertir les autres de son arrivée dans notre coven.

Et elle sortit.

— Son coven ?

— Ta grand-mère possède le titre de Mage. Le Mage du Coven des Forêts étranges. Tous les habitants en font partie. Nous sommes l'un des plus gros Coven du monde.

— Je vais intégrer une école pour sorcier ? Est-ce que Poudlard existe ?

— Non et non. Et pourquoi est-ce que tu me demandes ça d'ailleurs ?

— Parce que ce serait trop top.

D'un haussement d'épaules, elle chassa mon commentaire sans pour autant être en désaccord avec mon avis.

— Je n'ai pas voulu en parler alors que ta grand-mère était là, mais lorsque nous étions au campus, tu m'as dit avoir vu des loups.

— Ah oui, j'ai vu un gars enveloppé par une sorte d'aura qui ressemblait à un loup.

— Un loup-garou.

— Attends, ça aussi ça existe ?

— Beaucoup de créatures existent.

— Les vampires aussi ?

— Oui.

— Et les centaures ?

— Aussi.

— Les banshees ?

— Très rares, mais oui.

— Les dragons aussi ?

— Non, ils n'existent plus. Les anges n'existent pas, mais les démons si. Tout comme les lutins, les fées, les fantômes et bien d'autres.

— Trop génial.

— Mais ne te mêle pas à eux. Les êtres des forêts se cachent et évitent de se faire remarquer, mais concernant les loups-garous ou les vampires, ils sont sauvages et indisciplinés. Ne t'en approche pas. Je sais que tu es amie avec Oanelle. Mais elle et sa famille sont une meute, Hella. Alors, ne t'en approche plus.

— Tu savais qu'ils étaient des loups-garous.

— Mais ils ne savent pas que je suis une sorcière. Et tu devrais faire en sorte de demeurer anonyme toi aussi.

— Et s'ils savent ce que je suis ?

— Tu es déjà morte.

***

Les vieilleries décoraient la pièce déjà ancienne. Elles s'accumulaient ici, mais ne donnaient jamais l'impression d'être en désordre. Tout avait une place, tout était à sa place.

Les statuettes, les étrangetés venues de pays éloignés. Les meubles de fer et de bois. Et le bureau de béton, conçu par un architecte italien que Hunter avait pour ami plus ou moins proche. L'homme se trouvait assis à son fauteuil, derrière son bureau. Il réfléchissait.

Michael, tête basse, mais crocs révélés, se tenait aux côtés de quelques autres individus.

— Michael, es-tu certain que de ce que tu...

— Oui, le coupa Michael.

Hunter émit un grognement menaçant, forçant Michael à baisser les yeux alors qu'il reculait d'un pas. Jamais on ne lui coupait la parole. Jamais. Mais la situation était déjà suffisamment problématique pour que l'homme s'emporte sur son jeune frère.

— Je savais qu'il y avait une sorcière dans votre université. Elle est la petite-fille d'Annette Voisin, Mage de la descendance des Voisin. C'était évident qu'elle serait une sorcière elle aussi.

Pourtant Hunter n'avait jamais soupçonné qu'Hella serait une sorcière, même s'il avait été persuadé que cette dernière les mènerait à la sorcière dans ce campus.

Elle était Hella Doux, la fille de Malaurie et Aurélien Doux. Cent pour cent sorcière pur sang. Des informations qu'il avait pu avoir grâce à Oanelle. Il avait bien fait de l'envoyer espionner cette jeune femme lorsqu'il avait su qu'elle était la petite-fille d'Annette. Le Coven de cette dernière lui posait problème.

Entre les différentes espèces du surnaturel qui peuplaient ce monde, la plupart préféraient rester entre elles. Les conflits étaient réels. Mais entre les loups-garous et les sorcières, la haine était ancestrale.

Alors qu'un village entier de cette espèce vermine vivre à quelques heures d'ici, non loin de son territoire, lui posait un sérieux problème. Il aurait pu préparer une attaque pour toutes les égorger, les mettre en pièces. Rien n'aurait été plus simple. Mais si les humains tombaient sur la boucherie, cela aurait fait les gros titres. Et chaque créature de ce monde savait qu'il n'était pas bon de se dévoiler à l'humanité. L'histoire de la chasse aux sorcières était une preuve historique qui avait partiellement affecté les loups-garous même si les sorcières furent les plus massacrées.

— Hunter, intervint Oanelle qui était restée silencieuse jusqu'à présent.

Chacun se tourna vers la rousse qui s'approchait du bureau de Hunter. Elle posa ses mains dessus.

— Hella ne semblait pas être au courant de sa nature. Je pense qu'elle a été transformée à son insu.

— C'est impossible, réfuta Michael. Les sorcières sont organisées. Elles transforment des humains pour en faire leurs successeurs. Jamais elles n'en feraient aux hasards pour les lâcher dans la nature.

— Ma mission était de l'espionner pour voir si elle était une sorcière ou bien si elle en connaissait en dehors du village, ce qui aurait pu être une menace. Alors je sais ce que je dis. Elle était terrifiée.

— Toutes les sorcières devraient l'être en face de loups-garous.

— Non, Michael. Je connais suffisamment Hella pour savoir que cette terreur venait de l'ignorance.

— Tu as juste mal fait ton boulot, Oanelle ! continua de s'emporter Michael.

— Je suis la meilleure espionne de la meute, enfoiré ! Vous m'avez forcé à me faire passer pour une putain de harceleuse et maintenant vous vous moquez de mes talents ?

— Oanelle, personne ne remet en question tes capacités, intervint Hunter.

Elle sembla se calmer.

— Hunter, je te dis que Hella a été transformée récemment. Elle n'était pas une sorcière il y a quelques jours. Et cela ne vient pas de sa grand-mère. Ce qui signifie qu'une autre sorcière est en ville.

— Pourquoi en ville ? ne pouvait s'empêcher de douter Michael.

— Parce qu'elle est restée en ville depuis son retour de France et qu'il ne faut que quelques heures, voire minutes, pour devenir une sorcière. Il est donc impossible que ce soit une sorcière française qui l'ait initiée.

Hunter chassa Oanelle d'un geste de la main. La femme recula, allant s'appuyer contre un mur.

Ses doigts dessinèrent aux hasards sur son bureau, rencontrant une statuette dont il s'empara. Une sorcière était à l'université. Et si Oanelle avait raison, il n'y en avait pas seulement une, mais au moins deux, Hella étant devenue une sorcière récemment, mais la sorcellerie discrète ayant été perçue bien avant sur le campus.

Mais les sorcières ne pouvant s'empêcher d'être attirées les unes aux autres, Hella devait connaitre cette deuxième.

— Je veux cette femme ici au plus vite, ordonna-t-il.

Chacun sortit du bureau, l'ordre ayant été donné.

Hella Doux, qui était-elle vraiment ?

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