Chapitre 10


« I told the Witch Doctor I was in love with you ; And the Witch Doctor he told me what to do. »

Cartoons (Witch Doctor)


Le retard s'accumulait. Après tout, entre les kidnappings, les monstres et la magie, les études n'avaient pas vraiment été ma priorité ces derniers temps. Mais, livres empilés de chaque côté de mon ordinateur, des écouteurs dans les oreilles pour ne pas être dérangée par le bruit et dissuader les gens de m'approcher, j'étais prête à reprendre le cours de ma vie.

Parce qu'après tout, la sorcellerie, ça ne payait pas.

Le secret de la motivation ? Rester concentrée et focalisée sur mon travail.

— Hell, je te trouve enfin.

Un « boum » retentit alors que Strix arrivait, posant un gros bouquin à en faire trembler la table.

Elle retira mes écouteurs, roulant les yeux.

— Tu travailleras tes cours plus tard. Il y a plus important.

— Non, Strix. Il n'y a pas plus important.

— Si, il y a tes cours de sorcellerie.

— Non, non et non. J'ai eu ma dose de surnaturelle. Maintenant, je m'occupe du normal.

— Tu es au courant que pour redevenir humaine c'est trop tard ? Tu es une sorcière Hell, que tu le veuilles ou non. Et à partir d'aujourd'hui, tes devoirs de sorcière seront les plus importants.

Fermant mon ordinateur portable, je me tournai vers Strix. Mes mains en position de prière, je réfléchissais à une façon de lui expliquer le problème. Calmement, sans m'énerver. Avec Strix ce n'était vraiment pas nécessaire.

— Strix. Lorsque l'on m'a annoncé que j'étais une sorcière, je me voyais déjà maudire les gens, les faire tomber par terre par magie pour avoir la chance de me moquer d'eux en les pointant du doigt. Et pourquoi pas changer mon prof de latin en crapaud. Autant te dire que jusqu'à présent tout ce à quoi j'ai pu goûter c'est aux menaces de loups-garous, à la drogue version sorcière et à la vue du véritable visage d'un vrai vampire. Et ça n'a rien à voir avec la belle gueule de Brad Pitt, crois-moi. Alors si tu veux bien, je vais reprendre ma vie là où les rêves ne seront jamais que des romans pour adolescents en manque d'amour et de frisson, c'est-à-dire un quotidien parmi les humains. La magie, ça attendra. Merci, bye bye baby.

— Tu as réussi à voir le visage de Thérésa ?

— C'est tout ce que tu as retenu ?

— Montre-moi ta marque.

— T'es folle ? On est à la bibliothèque.

— Il n'y a personne. Sinon je n'aurai jamais parlé de sorcellerie.

Mon regard balaya les lieux rapidement. En effet, il n'y avait personne.

Ne me laissant même pas le choix ou le temps de lui montrer, Strix tira sur mon haut pour révéler ma truc de sorcière... Ma marque. Elle posa un doigt dessus.

— Sérieusement Miss Doll ? Tu t'es déjà spécialisée alors même que tu n'as pas rempli ton identité ?

— Spécialisée ?

— Tu n'as pas lu tes livres ?

— Désolé, c'est vrai qu'entre deux enlèvements j'aurai pu prendre le temps d'une lecture. D'ailleurs, tu ne sembles pas plus surprise ou alarmée que ça.

— Hé, pour ma défense... Ouais non, en fait t'as raison. En vrai lorsque je ne t'ai pas vu le lendemain je me suis dit que tu étais partie courir. Au bout du deuxième jour, j'en ai déduit que tu étais morte.

— Sympa.

— Je plaisante Hell. Je t'ai tracé et j'ai vu que tu te trouvais à Sin Hollow. Je ne pensais pas que tu avais été enlevée par des loups-garous.

— Sin Hollow, la ville d'une sorcière qui m'a kidnappée.

— Sérieux ? Mais tu as été kidnappée combien de fois ? Et par une sorcière. Tu as son nom ?

— Ruth Durand.

— Durand... Je ne connais pas de descendance de ce nom. Elle doit être une sorcière isolée. Bon, on s'en fout. Cours de sorcellerie.

Elle posa un jeu de tarot sur mon ordinateur.

— Non, pas les rituels qui ne marchent pas.

— Oh que si, jusqu'à ce que ton identité soit complète.


***


Les cartes n'avaient rien donné. Mon élément ne s'était pas révélé. Mon familier n'était pas venu. Ma divinité ne s'était pas manifestée.

Je commençais vraiment à croire que quelque chose clochait avec moi. Et ma grand-mère avait beau tenter de me rassurer au mieux, je sentais dans sa voix que son avis était le même que le mien. Ce n'était pas normal.

— « Tout va bien. Au moins, tu es spécialisée, ce qui signifie que tu es bien une sorcière. »

— Mamie, je ne sais même pas ce qu'être spécialisée veut dire.

— « Les sorcières peuvent toutes faire la même chose, les nuances se trouvant dans leur puissance et leur identité. Mais il arrive que certaines d'entre nous développent des dons particuliers. D'après ce que Strix me dit, ta marque a révélé un don oraculaire chez toi. »

— Et qu'est-ce que c'est ce truc ?

— « Il s'agit du nom que l'on donne à un don un peu particulier. Un don que tous les nouveau-nés possèdent chez les sorcières, leur permettant notamment de voir la véritable apparence des monstres. Normalement, ce dernier disparait le lendemain de l'ingestion du radix, ou bien au plus tard le jour d'après. Mais que ta marque te révèle possédant ce don, alors c'est que tu le possèdes. »

— Je vois. J'ai de super yeux.

— « Je dois te laisser Hella. Les apparitions de monstres se multiplient et je dois m'occuper de renforcer nos protections au cas où. »

— D'accord. De toute façon, je dois rattraper mes cours.

— « Décroche ton diplôme, Hella. Si la sorcellerie devient un parasite, laisse-la de côté. Elle ne va pas disparaitre, contrairement à tes études. »

— Merci Mamie. Tu es bien la seule à te soucier de ce que je veux.

— « Ton père voulait que tu vives ta vie. »

— Il était un sorcier lui aussi ?

— « Oui. Et même s'il n'était pas ton père biologique, il t'aimait comme sa vraie fille. Il aurait sans doute été triste d'apprendre ce que les Laga t'ont légué. »

— Ou heureux de voir que j'étais enfin comme lui.

Le souvenir de cet homme étira mes lèvres en un sourire nostalgique. Une brève pensée joyeuse qui disparut bien vite alors que ma grand-mère s'apprêtait à me laisser. Après nous être saluées une dernière fois, elle raccrocha tandis que je terminais de manger une pâtisserie. J'avais fini ma boite de choux à la crème.

Trois heures de perdues à cause de Strix et de ses cours pourris en magie. Elle avait, après m'avoir fait passer les rituels, voulu m'apprendre un ou deux sortilèges. Rien n'avait fonctionné, pour changer. Mais par contre de son côté elle s'était donnée à cœur joie dans ses démonstrations. Résultats, mon ego était piétiné, ma bonne humeur s'était fait la malle et la colère avait bousillé tous mes masques de gentille fille. Si quelqu'un m'approchait, en ce moment j'aurai été capable de le massacrer.

Alors marcher pour aller acheter de quoi manger était devenu une bonne idée.

Les parcs étaient beaux et grands, raison pour laquelle je n'y entrais pas. Mais les rues étaient bondées et je m'ennuyais. Et là où j'aurai dû me dire qu'il valait mieux rentrer pour rattraper mes cours, je m'étais arrêtée devant un lieu un peu particulier. Un zoo.

Il aurait pu s'agir d'un musée, d'un cirque ou d'une bibliothèque, j'aurai fait la même erreur. J'y serai rentrée.

Les entrées étaient assez chères, aucun doute là-dessus.

Les enfants étaient nombreux, les cages immenses. La dernière fois où j'avais pu visiter un tel lieu devait remonter à des années. Peut-être lorsque j'étais encore une adolescente boutonneuse vivant en France.

Les premiers animaux étaient des oiseaux dans une serre. Des oiseaux exotiques aux couleurs magnifiques. Je ne résistais pas à l'envie de sortir mon portable pour les prendre en photos. C'était superbe, et déjà le sourire me revenait. Ici, pas de magie, pas de monstres. Juste des humains normaux et des animaux normaux que l'on ne croisait pas partout. Je me sentais normale. Presque normale.

Le plus impressionnant pour moi fut les aquariums. Alors que j'entrais dans une pièce immense. Un aquarium de plusieurs mètres de hauteur nous faisait face, dévoilant une faune aquatique majestueuse et fantastique. Des poissons de toutes espèces, et même des requins.

— Maman, regarde le gros poisson. Il est beau.

Une mère tenait sa fille par la main. Elle s'agenouilla à ses côtés, souriante, à l'écoute. Ses yeux rivés sur les animaux marins ne pouvaient s'empêcher de jeter quelques regards à son enfant qui parlait et commentait ce qu'elle voyait et ce qu'elle voulait.

« — Maman, je crois que je les entends encore.

— Prends un autre muffin. »

Je secouai la tête, effaçant les souvenirs de mon esprit.

Sortant de la pièce, je me retrouvais dehors, le cœur serré. Mes mains se mettaient à trembler. Il fallait que je retrouve mon calme alors que l'adrénaline commençait à se sécréter dans mon corps faisant battre mon cœur avec une puissance presque assourdissante. J'allai m'asseoir à un banc.

— Est-ce que tout va bien ?

— Oui, merci, répondis-je simplement à la personne qui m'abordait.

Mais levant le regard pour observer le nouvel individu, je ne vis personne. Certes, beaucoup de visiteurs étaient présents, mais chacun allait et venait sans véritablement s'arrêter.

— Tu sembles être sur le point de dévorer quelqu'un pourtant. Lorsque ça m'arrive, je n'hésite pas. Enfin, à l'époque je n'hésitais pas. Aujourd'hui, je réfléchis.

Je me retournai lentement, faisant alors face à une scène des plus improbables.

Un lion, derrière des grilles, avait ses yeux rivés sur moi.

— Je deviens folle, ça y est. Hella, les lions ne parlent pas.

Et il repartit, frottant sa grosse tête contre celle d'un autre lion. Non, il ne m'avait pas parlé. Je commençai à perdre l'esprit à cause de ces histoires de sorcières, en venant à croire que des lions pourraient être mes familiers.

— Bien sûr que non, je ne peux pas parler. Je n'ai pas les capacités physiologiques pour parler.

Je me tournai, me retournai. Voilà que je délirais à présent.

— Je ne parle pas. Je communique avec toi, sorcière. Tu ne cesses de m'appeler à toi depuis des jours.

M'asseyant sur le banc, je fis de mon mieux pour ne pas avoir l'air suspecte, ce qui était sans doute trop tard. Alors je pris mon portable, mimant d'avoir une conversation avec quelqu'un à l'autre bout du fil.

— Qui êtes-vous et où êtes-vous ?

— Si je te le disais, si je me montrais, tu ferais tout pour me détruire. J'aurais voulu demeurer cachée encore quelque temps, muette, mais tu semblais être en détresse, Hella.

— Je ne comprends pas. Montrez-vous. Et comment me connaissez-vous ?

Je ne pouvais m'empêcher de parler à voix basse, comme si à tout instant quelqu'un viendrait me pointer du doigt, comprenant que je parlais toute seule et que mon portable était éteint. Entendre des voix n'était pas vraiment quelque chose de socialement bien vu.

— Je voulais juste te rassurer, Hella, te redonner confiance. Tu es une puissante sorcière, choisis par les Laga pour appartenir à leur lignée de Mages maudits. Les ténèbres coulent dans tes veines, la lumière illumine ton esprit. Et si la magie ne semble pas pouvoir se manifester dans tes mains, ce n'est que parce que tu te brides toi-même. Libère-toi de ce qui t'enchaine jusque dans ton âme.

Mais plus mon regard se perdait et moins je comprenais. Je fixai le ciel, me demandant s'il ne s'agissait pas de ma « divinité » qui se manifestait.

— Je ne suis pas un être céleste. Je ne suis pas une déesse.

Je n'y comprenais plus rien. Qui me parlait ?

Et c'est alors que je la vis. À mes côtés, montant sur les pieds de mon banc à l'aide de ses grandes pattes velues, arquées. Elle se stoppa, ne m'approchant pas plus tandis que ses yeux nombreux plongeaient en moi, me livrant un message. J'en blêmissais d'effroi, secouant de la tête négativement.

— Non... Tout, mais pas ça.

— Accepte-le comme tel, accepte-moi comme tel.

Rangeant mon sac dans mon portable, ou mon portable dans mon sac – je ne savais plus trop – mon doigt pointa l'araignée comme pour la menacer.

— Tu n'es pas mon familier. Il n'en est pas question. Alors repars d'où tu viens Arachné.

Oui, donner à l'araignée le nom d'une femme de la mythologie grecque n'était peut-être pas la meilleure des références, mais c'était soit ça soit « Gipsy ».

Et alors un cri retentit, bientôt accompagné de ceux de la foule effrayée. Le temps que je me tourne vers l'objet de terreur qui faisait s'enfuir les visiteurs dans un élan de panique, une nuée sombre accourait droit sur moi. Des araignées, partout.

Sautant sur le banc, je dus supporter la vue de ces animaux passer sous moi pour disparaitre dans les bois, ne revenant jamais. Et je me tournai vers la seule qui demeurait là, si grosse que je ne pouvais qu'être terrifiée.

— Je suis ton familier, Hella. Et dans la sagesse de ce que je représente, je te somme de me faire apparaitre.

— Je ne sais pas utiliser la magie.

— Appelle ton élément, sorcière.

— Je n'en ai pas encore. Je n'arrive pas à l'appeler.

— Parce que tu utilises des rituels non adaptés pour toi. Tu as mangé ton radix fons. Tu es puissante. Alors, déchaine-toi, sorcière !

Et ce hurlement en pensée se mit à rugir férocement les lions, bientôt suivis par une grande majorité des animaux du zoo alors que les araignées grouillantes revenaient pour pénétrer les cages, terrifiant les animaux à proximité. Sous cette pulsion intimidante, je sentis pousser en moi une énergie incontrôlée. Mon regard se posa sur ce qui semblait être une veuve noire, l'araignée qui me parlait. Elle ne me lâchait pas, ne me quittait pas, mais ne m'approchait pas pour autant. D'ailleurs, aucune ne m'approchait, comme consciente de ma peur soudaine. Je n'avais pas spécialement de phobie, mais autant d'araignées aux alentours, la moitié mortelle, le danger imminent me secouait. Et plus j'avais peur, plus mon cœur semblait être sur le point d'exploser.

Le tonnerre éclata et le déluge s'abattit. La pluie était puissante, froide... et si agréable alors que l'énergie venait de sortir. Toute la peur se déversait, me libérait.

Et tandis que chacun avait fui le zoo à cause des araignées, je levais les mains à mon visage, subjuguée. Une aura apparaissait autour de moi. Non, pas une aura. De la magie. Elle était aquatique, avec une odeur marine, fraîche et envoûtante. L'eau semblait m'envelopper, m'illusionner dans une image étrangement attrayante. J'aurais voulu pouvoir me voir dans un miroir, persuadée que cela m'aurait plu.

La pluie commençait à s'arrêter et l'orage à partir, emportant avec lui les araignées.

J'avais un familier et un élément.

L'araignée s'approchait de moi, à présent confiante. Je ne la craignais pas, je ne la craignais plus. Elle se posa sur ma main, grimpant à ma paume que je tournais vers le ciel.

— Fais-moi apparaitre, sorcière.

— Je te somme d'apparaitre, Arachné.

Et une fumée sombre, épaisse, enveloppa l'araignée pour tomber à sol, grandissant de plus en plus. Elle se dissipa, faisant la lumière sur une tout autre vérité. Une femme, vêtue d'une robe rouge et splendide à souhait, jouait avec ses cheveux sombres. Chinoise, déduction faite de ses vêtements et de son visage, elle était magnifique.

— Je suis Arachné, veuve noire, familière de la Sorcière Hella, descendance Laga. Ma voracité vous détruira.


***


La pluie, arrivée en message cataclysmique, s'en allait tel un signe venu délivrer son message dans son passage éphémère. De mauvais augure, sans aucun doute, mais qui pour autant ne se déliait pas d'une touche de poésie proche du genre romantique. Triste et à la fois envahi d'émotions puissantes, indescriptibles.

Un long manteau sombre, imperméable élégant lui tombant aux genoux, l'homme avait conservé ses mains au chaud dans ses poches. Ne craignant ni la pluie ni l'orage et ses ravages, il souriait en voyant la femme-araignée disparaitre. La jeune fille s'éveillait. Il possédait plus de preuves qu'il ne lui fallait. L'aura autour d'elle était puissante, vacillante, s'allumant et s'éteignant tout aussi rapidement. Le tableau aurait été magnifique.

Même les cheveux trempés, la blondeur était perceptible et le bleu demeurait tout aussi captivant. Le danger ne partait pas quant à lui.

Un rayon de soleil perça les nuages, laissant la chaleur revenir petit à petit. Et Logan, dans une esquisse non retenue, sortit ses lunettes de soleil pour protéger ses yeux. Il avait entendu la rumeur, avait été attiré par l'énergie nouvelle.

Hella, sorcière aux origines infernales et au futur apocalyptique. Aujourd'hui, dernière de la descendance Laga. Et ça, ça changeait la donne.

— Que fais-tu ici ?

L'homme se tourna, faisant face à un nouvel arrivant.

— Hunter Macadal, cela faisait bien longtemps.

— Logan Asbieurne, tu ne devrais pas te trouver ici.

— Je ne suis pas venu pour toi, soit rassuré.

— Tu es venu pour elle.

— Tout comme la plupart des créatures commençant à venir. J'en ai croisé quelques-unes, curieuses et attirées par l'appât du gain.

Hunter serrait ses poings, se contenant surement pour dissuader le loup en lui de sauter à la gorge de Logan.

— Tu es différent peut-être ?

— Oh que oui. Hunter, ce n'est que pour une chose que je suis venue, que j'ai quitté les miens et mon pays.

Il s'approcha de Hunter qui reculait le pas, le dos légèrement arrondi par son instinct qui lui rappelait la dangerosité de Logan. Il posa sa main sur l'épaule du loup-garou, se penchant vers son oreille.

— Je suis venu pour détruire tous ceux qui voudraient s'emparer de ce qu'elle possède.

Son regard dans celui de Hunter, Logan retira ses lunettes, faisant blêmir l'homme malgré son effort de conserver son sourire jovial contrairement à l'Alpha qui n'en possédait pas.

— Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

— Je la protège déjà, Logan. Pourquoi vouloir le faire à ton tour ?

— J'ai mes raisons.

— Vous vous connaissez ?

— Elle ? Il est évident que non.

— Alors pourquoi ?

Et Logan replaça ses lunettes sur son visage tandis que le soleil devenait plus insistant et brillant. Hella était partie depuis longtemps du zoo contrairement aux deux hommes.

— Comme je te l'ai dit, Hunter, j'ai mes raisons.


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