Chapitre 35
- Je vais te laisser ma chambre, me dit-il doucement.
Une partie de moi trouvait ça adorable qu'il me propose de me laisser sa chambre, mais une autre aurait aimée passer la nuit avec lui. Mais qui sait ce qu'il pourrait arriver ? Rien, comme tout.
Je ne fis qu'hocher la tête. Pendant une seconde, j'eu l'impression qu'il allait m'embrasser et je n'attendrais que ça. Il se mordit doucement la lèvre inférieur, ce qui ne fit que me faire frissonner encore plus. Tout mon corps était en alerte, principalement mon entre-jambe. Ce garçon était l'incarnation même du sex-apeal.
- Viens, je vais te montrer, dit-il en me prenant par la main.
Je le suivais en silence, en essayant de ne pas regarder son fessier de peur qu'il se retrourne pile au même moment. Mes pas n'étaient pas du tout assurés, signe d'une consommation d'alcool un peu trop ... prononcée.
Je le suivis jusqu'à sa chambre, concentrée. Elle était banale, rien de bien fou, surtout parce-que j'avais du mal à me concentrer sur tout ce qui était autour de moi à part lui. J'avais l'impression qu'il irradiait de la chaleur, c'était dingue.
- Je peux te passer des trucs pour dormir ...
Il se dirigea vers une armoire et m'en sortit un t-shirt bleu marine.
- Est-ce que ça te va ? Ou je peux voir si on à pas des trucs de filles qui trainent dans une chambre ?
Des trucs de filles qui trainent. Je ne veux pas savoir à qui appartenaient ces dit trucs, ni pourquoi est-ce qu'ils sont là.
- Merci, ça ira très bien, dis-je en m'avançant pour prendre le t-shirt qu'il me tendait.
Un moment de silence s'installa. Qu'est-ce que je suis supposée faire ? J'ai pas vraiment envie de dormir toute seule, surtout en sachant qu'il est juste en bas ... Si l'alcool ne me donne pas d'excuse pour faire ce que j'ai envie de faire, alors qu'est-ce qui m'en donnera ?
Je passai ma robe au-dessus de moi, le fixant, ce qui me permit de voir l'avant/après de son expression. Il était passé par la surprise, sa bouche c'était entrouverte et son regard ... Je ne regrettais en rien ce que je venais de faire.
- Putain, dit-il doucement en se passant une main dans les cheveux.
J'essayais de cacher mon sourire nerveux, parce-qu'être exposée comme ça devant ses yeux demandait plus qu'un peu d'alcool dans le sang, cela demandait du courage pour moi.
- Tu peux pas me faire ça ...
- Pourquoi pas ?
Est-ce que c'était ma voix ?
Je m'approchai de lui.
- T'es complétement bourrée Tracy ...
- Pas du tout. Adriana est complétement bourrée, moi j'ai juste bu quelques verres avec toi. Tu es bourré toi ?
Il secoua doucement la tête, baissant son regard sur mon corps. A ce moment précis, je regrettais de ne pas faire plus souvent de sport. Les McDo à répétition étaient visibles.
- J'ai pensée à ce moment depuis les vacances Tracy, mais je veux pas que tu le regrettes demain matin.
- Je ne regrette jamais rien avec toi. J'ai envie de continuer ce que nous avons commencé en vacances.
Son regard remonta le long de mon corps, jusqu'à mes yeux, et je verrouillai mes yeux aux siens. Je m'avançai, prête à faire le premier pas après m'être mise littéralement à nu, et passai mes mains dans sa nuque. Il était chaud, ou bien j'étais froide, sûrement la deuxième option vu l'épaisseur de ma robe. Je déposai un doux baiser dans son cou, histoire de voir sa réaction. Celle-ci ne se fit pas attendre : il passa ses mains autour de ma taille, et posai ses lèvres dans mon coup, prêt à me faire un suçon. Je lâchai un petit rire, fière de moi, et le laissa m'emporter jusqu'au lit. Je tombai sur lui, me frottant à lui tellement j'en avais envie. Je ne saurais décrire cette sensation. Cette envie brûlante, me donnant des frissons, se faisant ressentir jusqu'entre mes jambes.
Est-ce que ça allait vraiment arriver ? D'un coup, l'image de nous deux dans ce lit me frappa : ça allait vraiment arriver. Et j'en avais envie. Perdre ma virginité n'avait jamais été particulièrement une envie chez moi, mais je n'avais jamais non-plus eu rien contre ce fait, je voulais juste le faire avec quelqu'un qui me donnait envie de le faire et c'était définitivement le cas avec Travis.
Sa main passa le long de ma cuisse, me donnant de nouveau des frissons. J'avais déjà vu le corps de Travis, non seulement sur la plage mais aussi lors d'une soirée que je ne pourrais pas oublier, pourtant, je le trouvais toujours aussi beau. Un accord parfait, à mon sens : ni trop musclé, ni pas assez, dans un sens où son visage s'accordait parfaitement avec son corps magnifique. Que faisait-il ici avec moi, alors qu'il pourrait être avec une de ces filles magnifiques sur le campus ? Bonne question. Il devait peut-être être à moitié aveugle ? Qui sait ...
Sa bouche capta de nouveau mon attention, ne me permettant de me concentrer que sur celle-ci. Son nom échappa de ma bouche, pour une raison évidente, et je le sentis sourire. Alors que je m'apprêtais à passer au-dessus de lui, car l'envie m'en prenais, j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir dans un fracas pas possible.
- Oh, désolé, dit un voix masculine.
Travis se figea sur moi, attrapant d'un coup sa couette pour me la mettre dessus. Le fait qu'il essaie de cacher ma nudité, me rassura. Il se releva, et ferma la porte d'un coup sec.
- Frappe avant d'entrer espèce de débile !
- Désolé ! s'excusa une voix au loin.
Je resserra la couette sur mon corps, sentant l'envie de me couvrir. Quelle honte ... Tout ce qu'il faut pour bien me couper dans mon élan. Mince alors, il fallait que ça arrive aujourd'hui !
Travis pivota vers moi. Son visage entier criait le sexe : des yeux remplit de désir, une bouche plutôt rouge, des cheveux en bataille, tout ça me donnait envie de me rejeter sur lui.
- Je suis désolé, j'ai pas pensé à fermer la porte à clef ...
- Je suis rentrée après toi, c'est moi qui y ait pas pensé, lâchais-je doucement.
Il soupira, et moi aussi j'aurais bien soupirée : j'étais déçue, déçue de ne pas avoir pu continuer cette activité que je trouvais si bonne.
Il se rapprocha du lit.
- Je ... Tu veux dormir toute seule ?
Comment pouvait-il poser cette question ? Est-ce toute ma gestuelle ne criait pas le contraire ?
- Pas vraiment, non, lâchais-je doucement.
Il sourit, un sourire enfantin, comme si je venais de lui offrir un cadeau.
- Tu vois, ça m'arrange, car je n'aurais pas trop aimé te savoir ici toute seule. Les murs d'une fraternité, ça peut être dangereux pour une fille seule et sans défenses.
- Ah oui, je vois le genre : maison remplie de testostérone, d'hommes aux sexes incontrôlables, prêts à se jeter sur tout ce qui bouge dans la nuit, c'est ça ?
- Un peu, enfin sur tout ce qui bouge et qui possède un vagin, moi je peux me balader tranquillement.
- Ah, oui, excuse moi !
Il retira son pantalon, dévoilant un boxer contenant un érection bien prononcée. Bon dieu, il fallait que j'arrête de regarder. Je tournai mon regard, sans grande discrétion, vers sa commode.
- Tu es toute excusée, dit-il en se glissant sous la couette avec moi.
Son corps était toujours aussi chaud, un vrai radiateur.
- Tu es chaud, dis-je doucement.
- Essaie pas de trouver des excuses pour te rapprocher de moi ma petite, dit-il d'un ton moqueur en se penchant pour éteindre la lumière.
Je souris.
- J'ai pas besoin d'excuses pour ça.
- En effet.
Et il se colla littéralement à moi. Non pas que ça me dérangeais, au contraire. Je m'allongeai, les idées très claires avec la ferme intention de me réveiller sans gueule de bois le lendemain.
- Bonne nuit , dit-il doucement.
Il passa un bras autour de ma taille, et je me retrouvai collée à lui encore plus. Et ça ne me dérangeais toujours pas.
- Bonne nuit, lâchais-je presque dans un soupir.
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