Quelques minutes plus tard, nous étions désormais quatre. James avait été cherché son ami Steve — ou Steven, je ne savais plus — et nous avait emmenés devant une estrade. Je ne savais pas ce qui m'énervait le plus. Minauder sans arrêt ou admettre le fait que je m'amusais réellement ?

Je sentis le dos de James contre mon épaule alors que j'applaudissais l'homme devant nous, présentant une voiture rutilante. Après une présentation pompeuse et un baiser volé à son assistante, nous pûmes observer avec étonnement la voiture se mettre à flotter.

Je restais quelques instants émerveillée, sortant de mon rôle de jeune femme niaise, un sourire sincère se dessinant sur mes lèvres. Cet homme était absolument génial pour avoir créer une chose pareil.

Un bruit de pot d'échappement explosant me ramena à la réalité alors que la voiture s'écrasait au sol, me faisant sursauter avant de rire. J'entendais l'éclat grave de la voix de James près de mon oreille, frissonnante.

— Qu'est-ce que vous voulez faire maintenant ?

Je me tournais vers lui, tapotant un doigt sur mes lèvres pour suggérer ma réflexion. Charlotte retînt difficilement son rire. Elle connaissait d'avance ma réponse.

— Danser, dis-je.

Un éclat de surprise traversa ses prunelles bleus. Il se refroidit alors qu'on réalisait que son ami avait disparu. Le regard de James passa directement vers le stand de recrutement.

— Attendez-moi près du pilier là-bas, j'arrive.

J'hochais la tête, forçant un rire cristallin et l'embrassant bruyamment sur la joue. J'avais une envie pressante de lui rappeler que même si j'étais une femme, pauvre de moi, je n'étais pas obligée d'obéir à ses ordres.

Alors qu'il partait, Charlotte passa son bras sous le mien et se colla à moi dans une étreinte.

— Alors ? Futur mari ou pas ? demanda-t-elle en ne riant qu'à moitié.

Je levais les yeux au ciel, mais ne pus faire partir mon sourire de mes lèvres. Un serveur passa et je pris un verre que je descendis d'une traite.

— Futur rien du tout, Cha'. Il m'a lancé un défi, je n'allais pas m'avouer vaincu tout de même.

Elle me lança un regard dubitatif, haussant un sourcil alors que son visage prenait un air moqueur.

— En attendant, il m'a l'air fort agréable ton défi Stancie. Tu as l'air d'être très à l'aise.

Je levais les yeux au ciel, sans pouvoir réellement lui donner tort. Charlotte me pinça l'avant-bras, me faisant signifier qu'elle ne me croyait absolument pas. Je me servis un nouveau verre.

— Je veux bien avouer qu'il est agréable à regarder, convins-je.

Elle étouffa un rire, se passant la main dans ses cheveux blancs.

— Et il te manque à cet instant, n'est-ce pas ?

Je riais, remplie d'une nouvelle allégresse, secouant mes boucles et me penchant vers mon amie. Un troisième verre eut le pouvoir de m'achever totalement.

— Ce n'est pas l'amour au premier regard. Même si je sais pas... je m'interrompis pour rire. Il est beau.

Très bien, j'étais officiellement ivre. Elle haussa les épaules.

— Te connaissant, on ne sait jamais.

Je secouais à nouveau la tête. Je croyais en l'amour au premier regard. J'y croyais réellement. Je ne pensais tout simplement pas qu'une telle chose puisse m'arriver. Je n'étais pas faite pour cela. Même si James était beau, je tenais à le connaître si je devais avouer que j'étais amoureuse. De toutes façons, ce n'était sans doute pas le cas à cet instant. Je venais à peine de le rencontrer.

— Bucky ! appelais-je d'une voix stridente avant de me noyer dans mes pensées.

Je le vis enlacer son ami blond et chétif, avant de revenir vers nous. Il passa ses bras autour de nos deux épaules.

— Allons danser.

Je sautillais sur place, jouant mon rôle à la perfection. Je fis semblant de regarder d'un mauvais œil le fait qu'il collait Charlotte à lui. Il la lâcha immédiatement. La blonde me tira la langue en riant.

— Je vous laisse danser les "tourtereaux".

Il me prit la main et m'attira sur la piste de danse. Il me coupa la respiration en me rapprochant de lui, enserrant ma taille d'un de ses bras musclé et prenant ma main libre, l'autre sur son avant-bras.

La musique était entraînante, mais je n'osais pas mener la danse, ne savant pas si Bucky savait danser ou non.

— Arrêtez de réfléchir à tout ce que vous faites, me somma-t-il.

Il me fit décrire un cercle, finissant par me tenir à bout de bras, avant de me ramener contre lui, mon dos collé à son torse et nos bras croisées sur mon ventre. Je sentais ses muscles en dessous de son uniforme. Apparemment, il savait très bien comment faire.

— Je dois encore t'appeler Bucky ? soufflais-je, les joues rougies par mon ivresse.

J'entendis son rire dans le creux de mon oreille, faisant se lever les poils de mon cou.

— Je ne veux te forcer à rien. Regarde ma montre. Il est minuit, le défi est fini.

Je souriais doucement. Je pris ses deux mains, me dégageant de lui, sentant mon cœur s'accélérer. Je les fis se croiser et il suivit le mouvement, faisant passer nos bras respectifs derrière nos têtes avant de nous lâcher.

— J'aime ta montre, dis-je en la voyant réfléchir un éclat de lumière des ampoules au-dessus.

Il éleva haut ma main droite, avant de me faire tourner. La tête me tournait, et je m'agrippais à son épaule qui se secouait sous ses éclats de rire, alors qu'une de ses mains descendait lentement vers ma taille. Il me tint la main à hauteur de clavicule.

— Je te l'offre si tu veux.

Mes yeux devaient sans doute briller d'allégresse due à l'alcool, mais aussi à sa remarque. Il me sourit en voyant mon expression, arrêtant notre danse. Il détacha sa montre et l'attacha à mon poignet.

La musique changea, plus lente. Je plaçais mes mains sur ses épaules, ondulant en rythme. Il suivit le mouvement, mettant ses mains sur les hanches.

— On ne se connaît même pas, dis-je.

Je ne savais même pas pourquoi cette réplique était sorti, mais je n'arrivais pas à retenir mon flot de paroles. Il pencha la tête sur le côté.

— Et alors ?

Une alarme hurlait dans ma tête, me signifiant que vu son comportement, c'était sans doute un joueur. L'alcool la fit taire d'un seul coup.

— En tout cas, merci pour la montre.

Sans m'en rendre compte, nous nous étions considérablement rapprochés. Nos nez se touchaient presque. Ses yeux avaient un éclat étrange.

— Pas de problème, Connie.

Je plaçais mes mains autour de son cou, rejetant ma tête en arrière en riant. Je ne savais même pas pourquoi je riais, mais c'était vraiment, vraiment très drôle. Je me calmais alors que mes yeux plongeaient à nouveau dans les siens, songeurs alors que nous tournions sur la piste.

— Quoi ? demandais-je.

Il secoua la tête, ricanant. Ses mains descendirent sur mes hanches, envoyant de petits électrochocs.

— Rien. J'ai juste réalisé que j'avais tort.

Je haussais un sourcil, surprise qu'il l'admette. Du peu de temps que j'avais passé avec lui, il ne semblait pas être du genre à admettre cela. Mais après tout, j'étais totalement ivre.

— Tu réfléchis beaucoup trop sur ce que tu vas faire, mais au final, tu fais toujours le mauvais choix.

Je levai les yeux au ciel, pouffant de rire, resserrant les doigts sur la nuque de mon compagnon.

— Tais-toi.

Il sourit, envoyant des frissons dans tous mon corps.

— Force-moi à le faire.

Nous arrêtâmes notre danse, progressivement, sans que je ne le réalise vraiment. Je n'avais plus aucune envie de rire, mon sourire ayant déserté mon visage. Bucky ne souriait plus non plus, le visage parfaitement sérieux, les sourcils froncés. Mes yeux baissèrent jusqu'à ses lèvres, avant de replonger dans ses iris.

Il me fit basculer en arrière, et je retenais un petit cri. J'étais à l'horizontale, seulement retenue par ses bras puissants. Il était penché au-dessus de moi, et mon cœur rata un battement.

— James, je crois que je vais faire un mauvais choix.

Avant même que je ne puisse éclairer sa lanterne, ses lèvres étaient sur les miennes. Je fermai les yeux et enfouit mes mains dans ses cheveux. Je les mains descendirent sur sa nuque, m'y agrippant de peur de m'écraser sur le sol. J'avais sans doute fait tomber sa casquette. Je n'en avais rien à faire.

Nous ne dansions plus, mais ses mains dans mon dos et dans mes boucles brunes me donnaient le tournis. J'avais l'impression que les ampoules au-dessus de nous éclataient en étincelles et tombaient sur nos épaules. Je perdais la tête, j'oubliais où je me trouvais, et c'était le meilleur sentiment que j'avais jamais eu.

C'était mon premier baiser, toutes vies confondues. Et alors que les lèvres de Bucky dansaient sur les miennes, j'étais heureuse d'avoir attendu.

Sa main qui était dans mes cheveux remonta lentement vers ma joue, alors que nous nous séparions. Nos fronts étaient collés l'un à l'autre alors que nous cherchions nos souffles.

— Tu vas me briser le cœur, n'est-ce pas ? murmurais-je.

Il sourit, rouvrant les yeux pour me laisser admirer leur teinte bleu.

— Seulement si tu brises le mien d'abord.

𝐀𝐔𝐓𝐇𝐎𝐑'𝐒 𝐍𝐎𝐓𝐄 :

OMFG FDKSKSKLZNX
OKAY CEST OFFICIEL J'ADORE LE COUPLE

OUI JE SAIS ILS S'EMBRASSENT TÔT
MAIS CONNIE EST BOURÉE
ET LA TENSION ENTRE EUX J'EN POUVAIS PLUS FLDKS

j'espère que vous avez aimé ce chapitre ! Chalut !