Septième tour
Pendant que les trois Mange-la-mort partaient en mission vers la bibliothèque, leur maître penseur, Tom Jedusor, se dirigeait vers les Serres où Minerva et Neville étaient toujours enfermés et se débattaient, avec beaucoup de style cependant, contre des plantes carnivores. Tom était à peine arrivé devant la porte qu'il vit avec stupeur, la porte s'ouvrir et laisser passer une Minerva McGonagall folle de rage qui pointait sa baguette en direction de ladite porte en hurlant :
— Londubat ! Comment as-tu pu oser ? Me trahir d'une telle manière, ça ne m'étonne même pas de toi tellement tu es un crétin sans cervelle ! Tu ferais mieux d'avoir une bonne assurance parce que je ne suis pas sûre d'être aussi clémente la prochaine fois !
Jedusor, en bon Préfet-en-chef, étouffa un cri de surprise avant de très professionnellement essayer d'aller calmer la situation. Tout problème a une solution, il suffit de trouver la lumière et de s'en servir pour faire le bien. Mais un Neville Londubat sortit lui aussi de la Serre avec un sourire mauvais et l'air d'avoir passé trois jours dans la serre si on comptait le nombre de feuilles qu'il avait dans ses cheveux devenus hirsutes.
— Tu n'avais qu'à pas m'attaquer dans la Grande Salle tout à l'heure, tu m'as cherché, McGonagall, me voilà !
Tom vit le Serpentard lever sa baguette en direction de son amie, il ne pouvait pas laisser les choses se passer d'une telle manière. Avant même que les deux ne le remarquent, il s'interposa, lançant un sort de bouclier entre les deux ennemis. Il cria, essayant de les raisonner :
— Du calme, vous deux ! La violence ne mène à rien, baissez vos baguettes immédiatement !
— Dégage, sale ami des Poufsouffles, tu ne vaux pas mieux qu'eux à toujours essayer de faire ton intéressant !
— Comment peux-tu dire ça ? Tu devrais avoir honte ! s'écria Minerva en se rapprochant de Tom qui lui lança un regard calme.
— Non, Minerva, laisse-le. Tu sais très bien qu'il est simplement jaloux car il ne parvient pas à avoir de bons amis comme moi. Vous devriez discuter paisiblement tous les deux, je ne crois pas que votre retenue est finie. Peut-être, Londubat, que tu mérites une autre retenue pour comprendre à quel point tu te trompes de chemin... J'ai l'impression que tu t'enfonces de plus en plus dans les méandres sombres de la magie noire.
— Arrête tes discours à la noix, Jedusor ! Je ne discuterais pas avec elle, elle est insupportable !
— Alors attends-toi à recevoir une convocation pour une retenue, tu ne me laisses pas le choix, Neville.
— Bien, j'en ai rien à faire de toute façon !
Et Neville s'en alla en un élégant mouvement de cape. Minerva soupira, véritablement énervée. Tom se tourna vers elle avec un regard inquiet, il lui tapota l'épaule et lui demanda gentiment :
— Que s'est-il passé ?
— On était en retenue parce que le Professeur Lestrange m'avait surprise en train d'essayer de lui faire comprendre qu'il ne devait pas embêter Diggory et ... Il a ... Enfin, on s'était dit qu'on survivrait mieux en s'entraidait pour une fois et ...
—Quelle excellente initiative !
— Mais il n'a pas respecté l'accord et m'a envoyé un géranium dentu dans la figure. Heureusement, j'ai pu réagir suffisamment rapidement pour ne pas être blessée mais j'étais si énervée qu'il ose, de cette manière, me poignarder dans le dos ...
— Merci Merlin, tu n'as rien. Votre retenue est terminée au moins ?
Minerva hocha la tête en remettant bien sa cravate. Au moins, il avait attendu la fin de leur travail pour agir. Ils avaient dû se débattre pour rempoter des Agonysia et des Bittercrescent, deux espèces très dangereuses. L'écossaise en gardait la marque d'une morsure au doigt mais Tom ne le remarqua pas, sinon, il lui aurait dit d'aller directement à l'infirmerie alors que Minerva avait juste besoin de manger un petit peu avant d'aller finir tous ses devoirs. Ils marchèrent en direction du château tous les deux, discutant du grand projet de groupe de soutien aux Poufsouffle. Minerva était très enthousiasmée par cette idée, elle lui dit qu'elle essaierait de participer mais qu'elle était déjà occupée par beaucoup de choses. Elle lui parla de son projet à elle, de réussir à devenir un animagus avant la fin de l'année. Il lui dit qu'il la soutiendrait autant qu'il pourrait. Arrivés dans le Hall, ils se regardèrent en souriant et Minerva dit :
— En tout cas, merci beaucoup Tom pour m'avoir défendue. Tu es un excellent Préfet-en-Chef !
— Oui, on me l'a déjà dit, répondit-il en souriant avec modestie. Mais j'ai une partenaire toute aussi excellente, ajouta-t-il en la désignant.
— Oh, tu sais ... Je ne sais pas si je mérite ce rôle. J'ai un peu de mal à rester calme quand je suis confrontée à des personnes comme Londubat. Heureusement que tu es là quand même !
— Ne dis pas n'importe quoi, Londubat m'énerve aussi beaucoup. C'était très courageux de ta part de l'affronter aussi directement. Je pense qu'il y est plus sensible qu'à mes discours ...
— Tes discours sont très efficaces et ils ont le mérite de ne pas te mettre dans des situations difficiles comme moi.
— Tu t'en sors toujours très bien, crois-moi.
Et derrière eux, brisant ce doux instant plein de compliments qui serait décrit par un doux rose pâle si l'on devait associer une couleur à une scène, arriva en courant Peter Pettigrow, les cheveux humides de transpiration collés sur son front pourtant déjà un peu dégarni. Il était essoufflé et il lui fallut bien deux minutes avant de réussir à s'exprimer :
— Drago est en train de faire la pire erreur de sa vie ! S'il vous plaît, aidez-moi à l'arrêter !
Alarmés, les deux préfets-en chef échangèrent un regard et hochèrent la tête pour confirmer qu'ils allaient intervenir. Peter soupira de soulagement et tous les trois se mirent en route vers la bibliothèque où il se passait encore des choses incroyables alors que pourtant, le lieu est censé être calme et paisible. Il faut dire que le bibliothécaire était pour le moins papillonnant et peu regardant sur les bavardages. Lui-même était quelqu'un d'assez particulier et seule sa fille parvenait à vraiment le comprendre quand il partait un peu trop loin.
A la Bibliothèque, Drago Malefoy avait embarqué Cédric Diggory dans son grand plan pour conquérir Hermione Granger, celle qui toujours ravivait la flamme de son cœur. Il lui expliqua avec force détail ce qu'il avait prévu. Attentif, Diggory hochait la tête, toujours en essayant d'être tout à fait positif. Tom serait fier de lui, pensa-t-il.
— Alors, tu vois, elle est à cette table, il faut que discrètement, on s'approche d'elle, par exemple, en faisant semblant de chercher un livre sur les potions à effet long dans l'étagère à côté d'elle.
—Tu t'intéresses à ce genre de potion ?
— Absolument pas, je m'intéresse uniquement à cette déesse vivante. Alors à ce moment là, on fait comme si Peeves nous attaquait et on se met à faire comme si j'étais vraiment blessé et toi, tu fais comme si tu t'inquiétais. Elle va réagir et elle va venir à mon secours. Alors là, je ferais comme si je tombais dans les pommes et tu crieras qu'il faut me faire du bouche-à-bouche mais tu en es incapable car tu ... Tu ... On va dire que tu paniques tellement que tu fais une crise d'angoisse et tu te mets à sangloter, comme si tu perdais tes moyens. Tu vois ce que je veux dire ?
— Oui, je crois que je vois à peu près, je connais plutôt bien les ...
— Et alors, le coupa Drago, totalement emporté dans son élan, elle va être obligée de me faire du bouche-à-bouche et je l'embrasserai enfin ! Elle comprendra que je suis l'amour de sa vie et qu'elle ne peut que m'épouser, c'est son destin.
— D'accord.
Pour dire vrai, Cédric n'avait pas tout compris, il avait un peu l'impression que Drago allait à sa perte, ce qui était certainement le cas. Après que Peter soit parti en courant, il s'était inquiété pour son ami aux cheveux blonds et brillants tels des gallions dans un coffre-fort à Gringotts. Mais Drago avait tellement d'espoir dans les yeux qu'il ne pouvait pas le décevoir. Le Malefoy le prit par la manche et le traîna jusqu'à l'étagère sur les livres de potions à long effet.
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