Second tour
Le bellâtre en question était donc James Potter. Il était assis dans le parc et discutait en riant avec son meilleur ami de toujours, Severus Rogue. Tous les deux étaient passionnés par leurs cheveux, ils testaient des soins, se donnaient des conseils, se disaient leurs sorts favoris pour les couper, laver, lisser, boucler, réparer, teindre, ne pas avoir de fourches, empêcher qu'ils soient cassants ou gras. Et le résultat était là, ils avaient des cheveux soyeux et toujours biens rangés et propres.
Une jolie rousse au prénom floral se dirigeait à grands pas vers eux.
— Hé ! Les garçons, vous allez bien ?
— Tiens, Lily 2, elle est où l'autre ?
— ... En cours.
— C'est pratique, non ?
— Plutôt.
Elle n'aimait pas du tout ni l'un, ni l'autre parce qu'elle les trouvait très étranges à toujours s'occuper de leurs cheveux mais elle avait justement un problème de cheveux alors c'était la première chose qui lui était venu en tête. Cependant, et l'un et l'autre avaient toujours été très intéressés par elle. Parce qu'elle était deux et que c'était pratique et parce qu'elle était également très jolie.
— Euh, les gars, je me demandais juste ..., essaya-t-elle, un peu gênée par leurs yeux écarquillés d'intérêt.
—Mais quand Lily 1 est en cours, est-ce que tu ... es aussi en cours ?
— Non, tu vois bien, Potter, je suis là. Je me demandais pour ...
— Mais du coup, c'est toujours elle qui est en cours ?
—Euh, ça dépend. Là, c'est elle... Et pour ...
— Alors vous devez vous faire un résumé de la journée le soir, parce que c'est quand même ...
— On se débrouille très bien, ne t'inquiète pas Serv...erus. J'ai une question de cheveux, enchaîna-t-elle à toute vitesse pour couper court à toutes leurs interrogations et avoir enfin leur attention sur ses paroles.
— Oui ? dit James, très intéressé.
— En ce moment, ils sont un peu plats. Vous sauriez pas comment régler ça, à tout hasard ?
— Ils sont très bien tes cheveux, Lily, affirma Rogue en faisant un sourire qui avait l'intention d'être charmeur.
— Merci Serevus mais vous savez, non ? Pour avoir plus de volume ...
— Bien sur, il y a une potion que tu peux appliquer tous les soirs sur la racine de tes cheveux et masser pendant cinq minutes. Et le matin ils seront nickels, expliqua Potter, le bellâtre.
— Cool. Vous pourriez m'en procurer ? J'en aurais besoin, et pour Lily 1 aussi, du coup, parce qu'on a les mêmes cheveux...
James échangea un regard avec son ami et regarda Lily qui tordait sa bouche en une sorte de sourire. Il hocha la tête.
— Pour toi, on peut t'en faire gratuitement, si tu veux.
— Merci.
Elle essaya d'agrandir son sourire et de ne pas rire car elle les trouvait vraiment bien ridicules. Elle les salua d'un geste de main et tourna les talons en faisant de grands yeux. Ils la désespéraient mais ils étaient utiles finalement.
A l'autre bout du parc, Tom Jedusor et Cédric Diggory étaient assis dans l'herbe et le second pleurait, donc le premier le réconfortait.
— Il ne faut pas écouter Londubat, tu sais comment il est ? Il dit n'importe quoi ...
— Je sais Tom, mais il a raison, je ne suis pas beau !
Cédric avait les joues trempées et il reniflait toutes les trois secondes, ce qui ne l'arrangeait pas vraiment. Loin de se décourager, Tom, l'ami de tous, lui frotta le dos en soupirant :
— La période de l'adolescence est loin d'être la plus simple mais il faut être fort et surtout ne pas céder à la facilité. Pleurer n'est pas la bonne solution Cédric, il faut que tu surmontes ça et que tu prouves à cet idiot fini que tu n'es pas ce qu'il dit.
— Je ne suis pas un rat ?
— Non Cédric, je te promets, tu n'es pas un rat.
Cédric hocha vigoureusement la tête et essaya de répéter qu'il n'était pas un rat pour essayer de s'en convaincre mais c'était déjà beaucoup d'efforts, il prit sa tête dans ses mains et se sentit perdu. Tom soupira, il y avait du boulot, il se dit qu'il demanderait à Minerva de l'aider sur ce coup. Et pendant que Cédric continuait à murmurer : "Je ne suis pas un rat, je ne suis pas rat" passait justement derrière eux deux amis qui avaient une discussion très sérieuse.
— Écoute, Peter, je n'ai pas l'intention de rester célibataire toute ma vie ...
— Mais enfin Drago, sois réaliste, je veux dire, tu es ... euh... affreu...humhum...sement timide !
— Je ne baisserai pas les bras ! Je refuse de me laisser abattre. J'irais lui avouer en face.
— Drago ... Je suis pas ... Pas sûr que ce soit une bonne idée.
— Tu en as une meilleure ? Elle a bien été sympa avec Cédric, non ? Alors elle peut être sympa avec moi !
— Ouais mais ... Je crois qu'elle a eu pitié de lui. Et puis c'est une sorte d'effet de mode de ce préoccuper de Cédric Diggory.
— Tsss ... ça veut dire que les Poufsouffles ont une chance, on doit la saisir Peter, profitons de ce que tu appelles " Effet de mode " !
Peter Pettigrow et Drago Malefoy, avec leur cravate jaune et noire, marchaient d'un bon pas en direction du château. Peter essayait de persuader son ami que ce qu'il allait faire était la plus grosse bêtise de sa vie mais en vain, le blond était prêt, ou en tout cas, il se croyait prêt. Ils pénétrèrent dans le château et se dirigèrent tout de suite vers la bibliothèque.
Entre les rayons, il y avait toujours les mêmes personnes. Sirius et Hermione qui travaillaient avec acharnement; Minerva qui ne perdait pas de temps et prévoyait sa retenue du soir; Ginny qui cherchait toujours les joueurs de son équipe mais qui s'était arrêtée pour feuilleter une centième fois " Le Quidditch à travers les âges ". Et donc, nous pouvons rajouter Peter et Drago qui allèrent se cacher derrière le rayon des gros livres de métamorphoses pour observer avant d'agir. Drago murmura à son ami :
— Elle est avec Black ... Tu crois que cet intello essaye de la draguer à longueur de journée ? Pourquoi ils sont toujours ensemble ?
— Je sais pas ... Ils sont peut-être juste amis ... Tu sais, nous aussi on est toujours ensemble !
— Tu n'essayes pas de me draguer, hein ?
—Non.
— C'est bien ce que je pensais, regarde-le, il lui caresse la main.
— Non, Drago, là, il essaye d'attraper un bout de parchemin et est obligé de pousser sa main pour y arriver.
— Donc il me faut du parchemin !
— Qu'est-ce que ... ? Drago ! Reviens, enfin !
Hermione leva la tête de sa copie, elle plissa les yeux en voyant Peter Pettigrow s'enfuir derrière Drago Malefoy qui se précipitait vers la sortie dans le but ultime d'aller chercher du parchemin pour pouvoir caresser incognito la main de Granger. Elle toussota, un peu étonnée et se remit au travail.
Au même moment, Ginny se rapprochait dangereusement de leur table et Sirius, qui l'avait vu du coin de l'œil, essayait de prévenir Hermione qu'elle ne devait surtout pas paniquer. La rousse s'arrêta encore une fois à leur table.
— Dites, vous sauriez pas où est Potter ?
Hermione faillit s'étouffer avec sa propre salive. Tom disait donc vrai ! Ginny cherchait Potter, sûrement pour aller l'observer, lui et ses cheveux qui sentent bons. Sirius secoua la tête et demanda :
— Non, pourquoi tu le cherches ? Tes cheveux sont très bien.
Hermione hocha précipitamment la tête mais Ginny leva les yeux au ciel.
—Mais pour le prévenir que l'entraînement à été déplacé !
— Tu ne pourrais pas le laisser venir demain ? Ce serait drôle !
— Black, je sais que ce n'est pas l'amour fou entre vous deux mais c'est notre attrapeur, on en a besoin, s'écria Ginny.
—Bah en fait, il pourrait s'entraîner tout seul, il a juste à attraper une petite balle ...
Ginny prit un air offusqué, répliqua que c'était elle la capitaine et qu'il n'avait rien à dire et s'en alla trouver Potter ailleurs. Sirius soupira et Hermione avait l'air pensive.
— Tu vois, elle le défend ...
Sirius acquiesça, vexé de ne pas avoir eu le dernier mot, depuis déjà deux ans, il essayait de faire virer Potter de l'équipe, en vain. Puis Hermione fronça les sourcils.
— Dis Sirius, tu crois qu'elle m'aimerait mieux si je faisais partie de l'équipe ?
— Euh ...
Sirius fit une petite grimace et chercha les bons mots pour lui expliquer qu'elle ne savait pas voler et que ce serait extrêmement compliqué que Ginny apprécie un joueur mauvais, quoique Potter n'était pas extrêmement bon et que ... Mais il haussa juste les épaules, histoire de ne pas briser tous les espoirs de son amie qui, avec un petit sourire, s'était désormais mis en tête d'apprendre à voler correctement.
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