05 décembre
Thème : La rumeur se propage
Je fixe le plafond, cherchant comme je le peux un peu de sommeil. Danielle est partit à ses cours du soir et où elle file juste après à son travail. Je n'arrive pas à trouver ce putain de sommeil à la con et ça me fait bien chier, d'ailleurs. J'aimerais tellement qu'il soit là, j'ai l'impression de retomber dans mon adolescence à l'époque où j'étais victime d'insomnies fréquentes. Je suis sûrement trop bousculée par la photo qui se trouve dans ma table de chevet. Je ne savais pas où la mettre autre et maintenant, je n'ai qu'une envie c'est de l'analyser dans ces moindres recoins une nouvelle fois.
Je reste allongée sur le dos, la tête enfoncée dans mon oreiller à fixer mon plafond. Je soupire de manière lasse, tellement que ça m'énerve de galérer à trouver le sommeil. Ça me rappelle des mauvais souvenirs que j'aimerais oublier comme celui auquel j'ai eu le droit à un retour à la charge comme un taureau en rut, dans mon cerveau toute à l'heure dans le bus. Je n'ai pas envie d'en avoir un seconde de cette période-là de ma vie qui revient à la charge. J'avais fais exprès de les enfoncer loin dans mon esprit pour en oublier la douleur qui me tiraillait l'estomac et transformait mes nuits en véritable calvaire. Et il ne m'en faut pas plus pour retomber dans la fin de mon adolescence dont je me serais bien passée...
« Je mâchouille mes céréales, très peu convaincue par ce que j'ai dans la bouche. Je n'avais aucunement envie de me lever ce matin. J'aurais adoré rester dans mon lit, bien enfuie sous la couette et ainsi à l'abri du monde entier mais il a fallut que mon stupide réveil sonne et m'annonce que je devais sortir de mon lit. C'est alors, les déceptions amoureuses et les chagrins d'amour ? Je ne savais pas que c'était aussi douloureux. Alors le fait d'avoir l'impression de s'être faite écraser par un camion n'est imaginaire ou exagérer.
Je soupire lorsque j'ai enfin terminé mon bol et le mets dans le lave-vaisselle juste après l'avoir rincer. Je retourne dans ma chambre, en espérant que l'on m'y oubliât à tout jamais. Je ne veux plus jamais avoir à faire avec ma famille, ces pauvres crétins qui n'y connaissent rien à l'amour. J'ai envoyé plusieurs messages et même appeler un nombre incalculable de fois Lou mais elle n'a jamais daigné me répondre. Elle avait probablement autre chose à faire. Ça ne fait même pas 24 heures que nous ne sommes plus ensembles, mais j'ai déjà une sensation de vide à l'intérieur de mon petit cœur.
-Nora ! Dépêche-toi ou tu vas rater ton bus ! Cria Julia depuis le bas des escaliers.
Je soupire une fois de plus, mécontente de ne pas avoir su me faire oublier. Habituellement, j'y arrive très bien parce qu'ils n'en ont rien à foutre de ma gueule, mais là ils n'ont pas l'air de vouloir m'oublier. Je pose la bretelle de mon sac à dos sur mon épaule droite, prend ma farde dans mes mains, mets mes écouteurs dans les oreilles, choisis une musique sur mon cellulaire, enclenche cette musique, enfourche mon téléphone dans la poche avant droite de mon jeans et sors ensuite de ma chambre en traînant les pieds. J'arrive en haut des escaliers, ma grande sœur se trouvant en bas et me regardant bizarrement. Je descends finalement les quelques marches qui se présentent à moi et lorsque je suis en bas, Julia a un mouvement de recul et de dégoût à mon écart. Je lève les yeux au ciel et soupire d'exaspération. Putain, qu'est-ce que j'ai fais au bon Dieu pour tomber dans cette famille ? Je n'en sais rien, et ça me les casse grandement.
Je passe devant elle et continue mon chemin, sans rien dire ni lui donner un seul regard. Elle ne le mérite pas de toute façon, cette poufiasse. Heureusement, aujourd'hui est le jour où je commence le plus tard de toute ma semaine d'école. Je crois que si j'avais dû me réveiller avant 6 heures, j'aurais été d'une humeur encore plus exécrable que je ne le suis déjà. Je ferme la porte derrière moi. Enfin, non je vais rectifier : je claque la porte derrière moi. Lorsque j'arrive dans la rue, il faut forcément que la pluie commence à venir. Habituellement j'aurais ragé comme une merde, surtout à cause de mes cheveux qui auraient frisés pire qu'un caniche, mais là je m'en fous littéralement. J'ai le cœur trop mal en point que pour détester la pluie.
Je ne mets même pas ma capuche sur mon crâne, de toute façon, mes cheveux vont quand même friser alors ça ne sert à rien de me débattre pour eux. Je n'attends même pas sous l'abri bus après que le bus vienne car je n'ai pas envie de me retrouver coller serrer avec toutes les personnes qui se trouvent dedans. Elles sont mouillées, elles puent, elles serrent les dents et crachent leur venin comme des serpents. C'est bon aujourd'hui, j'aimerais bien m'en passer largement sinon j'en attrape un et l'étripe alors autant mieux ne pas faire de victimes. Alors je suis comme une conne sous la tête, ma capuche qui pend dans mon dos, les bottines trempées, mon jean trempé et mon sac à dos trempé. Sauf que j'ai de la musique dans les oreilles, que j'arrive à entendre en augmentant à peine le son pour couvrir le bruit des voitures et de la pluie alors que si je me trouvais sous ce maudit abri bus, je ne pourrais probablement pas essayer de me calmer et de relativiser les choses avec de la musique. Et puis, un peu de pluie n'a jamais fait de mal à personne, pas vrai ?
Le bus finit par arriver et c'est presque si un sourire ne s'affiche pas sur mon visage. Je dis bien presque parce qu'après je me suis rappelée que je le prenais bonder et qu'il l'était encore plus ce jour-là. Ou alors mon c'est humeur qui a exagéré et multiplié par je-ne-sais quel chiffre le nombre de passagers ? En tout cas, je me retrouve debout à devoir essayer de ne rentrer dans personne et à ne pas trop me faire trimballer dans les sens par les mouvements du bus. J'ai connu mieux comme matin d'après-rupture je crois. Je soupire quelques fois durant le trajet et je manque bien évidemment de crier « Alléluia » lorsque je descends du bus. Putain, je croyais encore un peu que mon arrêt n'allait arriver ! Je marche un peu jusqu'aux grands portails de mon collège –je suis en dernière année et à moi le lycée à la rentrée !- avec quelques autres étudiants.
Mais comme nous commençons plus tard, nous sommes en moins grand nombre. Pratiquement tous les étudiants du collège sont déjà en classe entrain de se faire chier, d'apprendre, de se tourner les pouces, de faire chier le professeur, de poser des questions, d'écouter, de jouer sur leur téléphone le plus discrètement possible, de mâcher un chewing-gum comme une vache qui rumine, d'envoyer des messages papiers ou via leurs cellulaires, regarder par la fenêtre, dormir, parler en classe, faire des exercices, rire, ignorer les remarques des professeurs, fantasmer sur un professeur ou un étudiant –ou tout être humain-, feuilleter leurs livres dans l'espoir d'y trouver quelque chose qui les attirait, mater les autres étudiants ou professeurs, courir sous les ordres et cris du professeur de sport –c'est le même pour pratiquement tout le monde malheureusement car il est plus susceptible d'instruire dans une école militaire que dans un collège comme le nôtre-, baiser dans les toilettes, se donner des rendez-vous, créer des rumeurs, grossir des faits, se raconter leurs vies parfois si peu passionnantes, s'embrasser comme s'ils étaient seuls, se balader dans les couloirs, pisser, boire, manger discrètement, mâchouiller leurs crottes de nez ou les foutre sous le banc avec quelques pâtes à mâcher, se la couler douce à l'étude car ils ont la chance d'avoir leur professeur absent, se moquer des autres, passer pour le cancre ou l'intello de la classe ou encore se balader dans les couloirs. Et il reste encore ceux qui sont chez eux parce qu'ils sont malades, font semblant d'être malade, sèchent simplement ou parce qu'ils ont un rendez-vous qui les empêche d'être là. C'est ça, la vie de collège –et probablement aussi de lycée-, pas très fructueux ni excitant si vous voulez mon avis.
Je sens quelques regards dans mon dos et ne peut m'empêcher de me retourner de temps à autre pour voir qui me fixe comme ça. Mais souvent ceux qui me fixaient ont détourné la tête, trop honteux de se faire prendre la main dans le sac. Quelle bande de guignols quand même ! Je dois avouer que je préfère nettement les Guignols de l'info, que les Guignols de mon école ! Au moins les premiers, ils font vraiment rire, eux ! Je ris amèrement intérieurement alors que je sens peser d'autres regards sur moi. Je regarde derrière, à gauche, à droite et devant moi mais la plupart des gens ont détourné le regard avant de se faire prendre. Mais pourquoi ils me fixent tous ainsi comme ça ? Auparavant je passais presque totalement inaperçu et on ne voulait pas vraiment me faire du mal. Ils avaient rapidement comprit qu'on ne pouvait pas vraiment me faire chier car je mords, je griffe, j'arrache sans problème mais j'ai aussi une bonne répartie. Et surtout, surtout, une meilleure amie sacrément barge et super-méga protectrice. Plus protectrice qu'elle, tu crèves, c'est impossible.
J'essaye de ne plus y prêter attention. Je redresse mon sac sur mon épaule et pousse les portes du collège. Quand je pense quand septembre, je quitterais enfin ce bâtiment merdique, ces professeurs merdiques, ces étudiants merdiques, ces salles merdiques, ces toilettes merdiques, ce matériel sportif merdique, ces casiers merdiques pour... Et bien pour en retrouver d'autres que je devrais supporter pendant 2 ans ! Ce n'est pas génial ça ? Si, hein ? Je crois que je ferrais mieux de faire taire mon sarcasme sinon je vais m'attirer quelques problèmes et pics, puis ma meilleure amie me demandera probablement quelle mouche m'a piqué ou encore si j'ai mes règles ! Et comme elle n'est pas si discrète que ça, je pense qu'il vaudrait mieux que je me calme. Mais c'est dur, car c'est un peu ma dernière barrière de défense pour protéger mon cœur de ces propres faiblesses. Je me suis déjà fait avoir en accordant ma confiance trop facilement à quelqu'un qui n'en valait pas la peine, alors j'ai préféré faire comme si je n'en avais rien à foutre du reste du monde et garder la plupart de mes secrets pour moi. C'est pourquoi même ma meilleure amie ne sait pas que je suis lesbienne et encore moins que j'ai été en couple avec la tant désirée Lou Julliard.
Je me rends jusqu'à mon casier où je découvre l'enfer, où je découvre la raison de tous ces regards posés sur moi et fuyants. Une feuille avec marquer « SALE GUINE ! » est scotché à mon casier. Je n'en reviens pas, putain ! Comment ça se fait que ça se trouve ici... Ils se sont peut-être trompés de casier, ou du moins je l'espère jusqu'aux plus profonds de mes entrailles. Mais ce serait une coïncidence et un hasard un peu trop fort que pour ce soit réellement destiné à une autre personne qu'à la mienne. J'arrache la feuille de papier que je froisse en une boule informe que je jette ensuite à terre de toutes mes forces. J'ouvre mon casier et tout un tas de petits papiers avec de l'encre dessus tombent et volent autour de moi. J'en ramasse une petite poignée que je lis avec effroi en jetant chacun des petits papiers à terre après l'avoir lu : « Pétasse ! », « Grognasse ! », « Lesbishe ! », « Lesbo ! », « Crève ! », « Suicide-toi ! », « Toi = Pas Une Grosse Perte, LOL ! », « Conasse ! », « Tu pues le vagin, beurk ! ». Un cri étouffé s'échappe de ma gorge et je claque littéralement la porte de mon casier et à cause du courant d'air que ça a provoqué, quelques papiers quittent le sol avant de retomber plus loin.
Je sens les larmes me monter aux yeux, mais je ne veux pas pleurer. Je ne dois pas pleurer. Je refuse de pleurer, c'est trop peu pour moi. Je tourne sur moi-même et remarque quelques étudiants avec leur cellulaire braqué sur moi, probablement entrain de me filmer. Je relève fièrement la tête, arbore un sourire en coin et me retourne pour rouvrir mon casier et prendre le manuel du premier cours de la journée pour ensuite le refermer le plus naturellement du monde. Je reste quand même quelques secondes bloquée, la main sur mon cadenas à inspirer et expirer plusieurs fois pour recouvrer mon calme car j'en ai vraiment besoin. Ensuite, je me retourne et leur fait face avec dignité. Je ne veux pas qu'ils me voient faible ou encore effacé. Je veux leur montrer que je suis forte et que ce qu'ils font ne m'atteint –alors qu'en réalité c'est le cas. Je sais, je me voile la face, mais face à des crétins c'est le meilleur moyen de s'en dépêtrer. On répond aux imbéciles par le silence et l'indifférence comme aurait mon père s'il ne s'était pas cassé du jour au lendemain sans aucune raison valable et mot derrière lui.
Je m'avance dans le couloir, me demandant bien évidemment comment les gens ont pu savoir que j'étais lesbienne. Je ne l'avais jamais dit à personne auparavant à part à Lou Julliard qui partageait mon secret et qui n'avait donc aucun intérêt à m'envoyer sur le devant ainsi, et... Ma famille ! Ce sont probablement mes frères et sœurs –ou au moins l'un deux- qui a vendu la mèche et laissé la rumeur –qui s'avérait être vraie, pour une fois dans l'histoire des rumeurs. Car on ne va pas se le cacher, mais généralement les rumeurs sont fausses et justes répugnantes puisqu'elles mettent en mauvaise posture la personne qui se retrouve prise au piège alors qu'elle n'a rien demandé à la base –rare sont les personnes qui demandent à être le sujet d'une horreur pareille qui a des répercussions parfois des plus étonnantes et horribles.
Je continue de marcher dans les couloirs, me dirigeant vers ma classe où se trouve mon premier cours de la journée. Quelques regards pesants, quelques sourires en coins, quelques messes basses, quelques mimes salaces juste dégueulasses, quelques mines dégoûtées, quelques sourires tendues pour m'encourager ou me donner l'espoir d'un soutient, quelques mines gênées, quelques rires et c'est ainsi que j'arrive dans les derniers mètres qui me séparent de mon local et que la sonnerie retentit dans tous les bâtiments. Je tente de faire comme si de rien n'était. Je ne baisse même pas la tête, car je sais que je signerais mon arrêt de mort. Autant mieux le prendre avec sarcasme, ce que je sais probablement faire le mieux pour le moment.
J'attends après ma meilleure amie, le dos contre le mur et ma farde serré contre ma poitrine. Je les dévisage tous un à un, alors que certains me fixent ou me prennent en photos. Je crois même que certains me filment. Mais au fond, je m'en fous royalement, du moins j'essaye de m'en convaincre du mieux que je le peux. Je suis plus forte qu'eux. Je suis plus forte que ça. Je garde un air fier, à la limite de l'indifférence et de la provocation devant eux. On pourrait pratiquement croire que je n'en ai pas la moindre idée de tout ce qui tourne à mon sujet. La rumeur de mon homosexualité s'est propagée via mon petit frère ou ma petite sœur, probablement. Et je ne vais rien leur dire, car ils sont cons et que ce n'est pas en tapant sur la tête des cons ou en parlant d'eux que l'on va les rendre intelligents. Puis, on ne va quand même pas mettre de l'esprit là où il n'y a pas de place.
Ma meilleure amie déboule dans les escaliers, riant avec deux autres filles. Je la regarde arriver vers moi avec ces deux amies mais lorsqu'elle croise mon regard et qu'elle a un mouvement de recul, de fuite et une légère mine de dégoût ; je comprends, je comprends qu'elle est au courant et qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'a pas l'esprit aussi ouvert que je ne le pensais. Je soupire finalement et détourne le regard, lui faisant bien comprendre que je l'ai cramé. J'essaye de lui montrer que ça ne me fait ni chaud ni froid, mais elle débarque juste devant moi. La professeur de sciences arrive au même moment, et entre sa clé dans la serrure pour ouvrir la salle qui n'avait pas encore été employé de toute la journée jusqu'à présent en disant ces paroles :
-Un peu de silence les jeunes ! Nous sommes dans un couloir et allons rentrer en classe, donc tout bavardage sera punit d'une note dans le journal de classe !
Quelques personnes chahutent encore, mais je ne dis rien et intime ma meilleure amie de rien dire juste avec un regard. Nous pénétrons tous dans la classe et en sentant tous ces regards sur moi, je me doute bien que je suis probablement le centre de toutes les conversations aujourd'hui. Sauf que je ne daigne pas leur accorder une seule once d'attention. Ils ne la méritent pas, me dis-je. Je prends place au milieu de la salle, sur le côté gauche, la place contre le mur. Je m'attendais à ce qu'Elena ma meilleure amie vienne s'asseoir à côté de moi mais, elle prend place au banc juste derrière moi. Je soupire en levant les yeux au ciel, je suppose qu'elle voudrait faire la transition en douceur. Sauf que de sa douceur, de sa pitié et de sa compassion, je n'en ai rien à foutre et je n'en veux pas. J'entends que l'on m'appelle dans mon dos et lorsque je me retourne, je vois que l'on me tend un papier. Je le prends avec un peu de méfiance et de réticence parce que les deniers petits papiers auxquels j'ai eu le droit n'étaient clairement pas joyeux.
Je le prends et le déplie pour le lire le plus discrètement possible. Voici ce qui est y est écrit : « Je suis désolée Nora, mais nous ne pouvons plus traîner ensemble. Tu nuis à ma réputation et puis... Je ne comprends tes choix. Sais-tu réellement ce dans quoi tu te lances ? ». Je déchire le papier le plus silencieusement possible avant de le foutre dans mon plumier. Je n'en ai rien à foutre de ce qu'elle me dit. Elle tient à sa réputation et bien tant pis, je vais tenir à la mienne même si elle ne ressemble à rien et qu'elle est pratiquement totalement inexistante.
Le cours passe plutôt rapidement, probablement parce que j'alterne entre l'écoute de ma professeur, ceux des autres élèves de ma classe et celle de mes pensées. Je soupire de soulagement lorsque la sonnerie retentit enfin. Qu'est-ce que j'avais hâte qu'elle ramène sa gueule celle-là, putain ! Je sors de la classe et j'ai à peine pointé le bout de mon nez que je me retrouve plaquer au mur parce un mec qui ose poser ses mains sur mes parties intimes du bas. Je lui mets une claque directement, parce que ce n'est clairement pas normal. Ce n'est qu'un con. Sauf qu'au loin, alors que j'allais m'énerver bien évidemment, se trouve Lou Julliard qui me fixe. Je tente de lui dire quelque chose mais je suis comme devenue paralyser, plusieurs caméras filment la scène ou la prenne en photo. Lou s'approche de moi et sans que je ne m'y attende, me mets une claque en pleine face ! Je reste choquée, un bras ballant et la main de l'autre bras sur ma joue en feu.
L'enfer va commencer que maintenant... »
Je reviens à moi, prise d'un soubresaut. J'ai l'impression d'avoir revécu ces scènes. Ma respiration est haletante, saccadée et secouée à souhait. J'ai la tête dans le brouillard, la vue chancelante et surtout le cœur qui bat anormalement vite dans ma cage thoracique. Je crois que le fait d'avoir revécu ces scènes me fait faire une crise de panique. J'inspire et j'expire un bon cou, essayant de calmer le bordel que mes souvenirs ont foutu en moi. Je me lave, me tenant à tout sur mon chemin parce que j'ai les jambes qui tremblent et manquent de me lâcher à plusieurs reprises pour finir par arriver dans la cuisine où je me sers aussi vite que je le peux un verre d'eau glacé. Putain ce que j'en avais besoin !
***
Musique ; Save My Soul - JoJo
NDA ; Bonsoir ! Comment allez-vous ? Que pensez-vous de ce chapitre ? J'attends vos retours ! Et n'hésitez pas à partager la fiction autour de vous !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top