04 décembre

Thème :

Je pousse la porte d'entrée et la referme derrière moi. Je soupire et retire ma veste trempée par la pluie. Malheureusement pour moi –ça montre bien à quel point je suis poisseuse-, il a commencé à pleuvoir des cordes, il drachait littéralement, lorsque je n'étais plus qu'à cinq minutes de chez moi. J'avais fais un petit peu plus de la moitié du trajet. Je dépose ma veste sur le radiateur de façon à ce qu'elle sèche plus rapidement et évite d'égoutter partout. Ce serait con d'avoir une flaque dans sa maison alors qu'à la base, c'est censé nous abriter de la pluie et préserver notre intimité et vie privée.

Je retire ensuite mes bottes et retire mes chaussettes car ces dernières sont elles aussi trempées. J'ai les pieds mouillés, fait chier ! Je place mes chaussures juste en-dessous du radiateur et mets mes chaussettes sur ce dernier. Je sens deux mains m'enlacer et se rejoindre au niveau de mon nombril. Je sais déjà qui c'est : Danielle Monroe, ma petite amie. Je souris béatement, sans même m'en rendre compte. Je tends ma tête vers l'arrière pour la poser sur son épaule. Et cette dernière dépose un léger baiser sur ma joue droite, car je suis sur son épaule gauche.

-Alors, ça a été ? Demanda-t-elle doucement car sa bouche était proche de mon oreille.

-Ca va, répondis-je simplement.

Je me défis de son emprise, l'embrassa furtivement sur les lèvres et me dirigea pour me servir un verre. Je bois une première gorgée que ma petite amie apparaît dans mon champ de vision, l'air un peu contrarié par quelque chose. Mais quoi ? Je n'en sais rien et lui lance un petit sourire entre deux gorgées mais elle me répond en croisant les bras sur sa poitrine et en me lançant un regard qui en dit long sur son humeur. Je sais que c'est fatiguant que je travaille de jour, et parfois de nuit tandis qu'elle, elle travaille de nuit après ses cours du soir mais nous n'y pouvons rien. C'est le temps de trouver des emplois stables, une maison et de rembourser les quelques dettes que nous avons à cause de nos études.

-Qu'est-ce qu'il y a Dani' ? M'enquiers-je, ne devant même pas feinté mon innocence.

-« Ca va ». Comment ça va ? On ne dirait pas que ça va, justement, expliqua-t-elle en reprenant mes paroles.

Je me pince les lèvres et baisse les yeux, mon verre encore à la main droite et la main gauche posée sur le creux de mon coude droit. Je la regarde dans le blanc des yeux, essayant de comprendre ce qui m'a cramé. C'est probablement le fait que je ne lui ai pas retourné la question ou encore que je n'ai pas utilisé le même ton enjoué que d'habitude lorsque je vais bien. Je soupire et boit une gorgée dans mon verre avant de le déposer sur le plan de travail et de sortir de l'une de mes poches intérieures la photographie qui me collait presque à la peau. Je la lui tendis et Danielle la prit par les bords pour ne pas toucher la photo même. Elle l'inspecta, fronçant les sourcils en se pinçant les lèvres en même temps. Elle était terriblement sexy ainsi, mais je me devais de rester concentrer.

-Qui est-ce ? Me demanda-t-elle en me la rendant.

-Je crois que c'est ma maman lorsqu'elle avait environ notre âge mais je ne suis pas sûre... Elles se ressemblent tellement que... Je ne sais pas. Il faut que je fasse des recherches mais il est clair qu'elle se souvient de cette photographie car lorsqu'elle l'a vu, elle était à deux doigts de me faire une crise, m'enquis-je, l'air soucieuse.

Danielle acquiesça simplement et je lui repris la photographie des mains avant de la remettre dans la poche interne de ma jacket. Je termine ensuite mon verre de jus d'orange, sous le regard inquisiteur de ma petite amie. Je ne sais pas ce qu'elle a ce soir, mais on dirait qu'elle s'inquiète pour tout et pour rien. Je tente de percevoir quelque chose qui ne va pas chez elle, sur son visage, mais je n'y vois rien. Elle a cette même beauté naturelle malgré son impassibilité, sa neutralité. Elle a toujours eu un pouvoir sur moi et ce n'est clairement pas parce qu'elle est plus âgée que moi de deux ans.

-Pourquoi tu me fixes comme ça ?

-Je te trouve jolie quand tu te fais du souci pour ta maman, ou encore quand tu ne sais pas quelque chose.

Je me mords la lèvre inférieure et la seconde d'après ses mains se posent sur mes hanches, les miennes viennent se rejoindre dans son cou pour s'étreindre et s'enlacer l'une avec l'autre. Nous nous embrassons fougueusement ensuite et la suite, je crois que tout le monde l'a connaît. En un rien de temps, je me retrouve avec la main pendante dans le lit et Danielle qui m'embrasse partout. Oui, j'ai bien dis partout.

***

Musique ; Youth - Troye Sivan (Jerome Price Remix)

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