Chapitre 4 : Il y a une première fois à tout !

Taehyung avait aimé cette jeune femme lorsqu'ils étaient de jeunes étudiants, mais trop vite, il s'était enfermé dans les méandres du travail, laissant ses sentiments s'évaporer dans un recoin obscur de son cœur. Une part de lui qu'il s'efforçait désormais d'ignorer.

Par moments, il la dévorait des yeux, dégrafait mentalement sa robe avant de s'efforcer d'effacer ces pensées indécentes. Le jeune milliardaire tentait de maîtriser ses pensées, mais l'image persistait. Elle était resplendissante, même dans sa simplicité vestimentaire, sa beauté était ensorcelante. Il revoyait sans cesse sa peau d'une douceur parfaite, ses courbes harmonieuses appelant ses mains à les caresser. Taehyung avait cru rêver. L'alcool lui montait visiblement trop à la tête pour réagir convenablement. Il avait cru défaillir lorsqu'il sentit sa réponse au baiser.

Dans l'esprit tourmenté du milliardaire, tout se mêlait. L'alcool, le désir, la joie de sentir les lèvres de celle qu'il aimait contre les siennes. Mais aussi la culpabilité, le fait de contraindre Soo Ahn à rester près de lui. Le sentiment qu'il profitait d'elle sans qu'elle n'ait la moindre envie de répondre à ses avances. Pourtant, il en mourait d'envie, particulièrement ce soir où elle portait une robe envoûtante mettant en valeur ses courbes, ses magnifiques yeux. Il avait dû contenir sa rage en voyant ces hommes l'observer avec convoitise, sans rien dire.

Il quitta précipitamment la buanderie, une main sur la bouche, le goût des lèvres de Soo Ahn encore imprégné sur les siennes.

"On ne parlera pas de notre baisé alors..."

Les images qu'il s'était interdit de revisualiser étaient revenues en force, détruisant toutes les barrières qu'il avait érigées en vain dans son esprit. Le souvenir du baiser ardent, la sensation de ses mains fourmillant en repensant au toucher de sa femme, tout cela menaçait de rompre ses défenses imaginaires. Bientôt, ces remparts censés le protéger céderaient sous le poids d'une inévitable tempête. Le jour maudit où Taehyung flancherait était redouté par tous les deux, espérant qu'il ne survienne jamais, du moins pas trop tôt. Et pourtant, ils étaient les instigateurs de cette déferlante, ceux alimentant le raz-de-marée imminent.

Elle était si sensible, si fragile. Il aurait affronté l'enfer pour n'entendre que son nom, jour et nuit. En la voyant ainsi, vulnérable pour lui, exclusivement pour lui, il prit conscience de sa folie grandissante pour elle. Il aurait tout sacrifié pour terrasser ceux qui lui voulaient du mal. Les mensonges inventés par la presse people l'avaient plongé dans une rage indescriptible. Il était hors de lui, incapable d'imaginer Soo Ahn ainsi avec d'autres hommes que lui. Elle représentait tout ce qui lui restait de doux, de bon en ce monde. Elle était son dernier lien avec la bonté depuis la mort de sa mère.

Taehyung avait passé toute la journée à travailler, cloîtré dans son bureau, ne sortant que pour des documents ou des rendez-vous avec sa secrétaire. En plus de ses semaines éreintantes, les querelles avec sa femme le maintenaient éveillé la nuit. Pourtant, apercevoir le bouquet qu'il lui avait offert ce matin, magnifiquement agencé depuis la fenêtre de la voiture, lui avait procuré un brin de bonheur. Elle savait sublimer tout ce qu'elle touchait, le rendant heureux à sa manière, à travers un minuscule sourire, mais il était satisfait. Ses doigts effleurèrent discrètement son alliance, qu'il avait remise à son doigt en sortant de la voiture. La sensation de fraîcheur et l'inconfort de sa présence lui pesaient tellement maintenant qu'il ne cessait de la faire tourner. Il l'avait remise après avoir remarqué celle de sa femme la veille. Soo Ahn, elle ne l'avait jamais retirée. Elle la portait tristement chaque jour, comme pour lui rappeler ses fautes quand elle avait le dos tourné. Ainsi, pour se donner bonne conscience et en prévision du dîner ce soir, il l'avait récupérée dans la boîte à gants de sa voiture et l'avait replacée à son doigt.

Lorsqu'il franchit la porte, Soo Ahn était plongée dans sa lecture, immobile comme à son habitude. Taehyung n'avait jamais réussi à la faire travailler autre part que dans la peinture. Bien qu'il admire son travail, il ne lui laissait pas l'opportunité de s'épanouir socialement. Soo Ahn se montrait courtoise en public, suscitant l'appréciation des collègues de Taehyung, mais elle passait peu de temps avec ses amies. Assise, concentrée, elle semblait ignorer son arrivée. Habillée d'un jean noir moulant et d'un chemisier beige aux manches bouffantes, soulignant sa silhouette élancée, elle rayonnait dans le salon sans esquisser le moindre geste.

"Je suis rentré", lâcha-t-il simplement en déposant son manteau.

Elle ne broncha pas, tournant la page de son livre. Taehyung soupira, elle devait encore lui reprocher quelque chose. Il commençait à s'y habituer. Après avoir posé ses clés dans le bol prévu à cet effet, il défit légèrement les boutons de sa chemise et vint s'asseoir à ses côtés sur le canapé. Quelques jours auparavant, il ne se serait jamais permis cela. Il aurait détourné le regard et aurait filé dans son bureau pour s'enfermer dans le travail. Mais après les deux jours passés à essayer de se comprendre, il avait pris l'initiative d'agir en adulte.

"J'espère que tu n'as pas oublié que nous dînons avec Monsieur Jungkook ce soir?"

Le prénom de son invité fit frissonner sa femme. Elle fit un signe négatif de la tête et tourna à nouveau la page. Taehyung se crispa, elle lui en voulait assurément pour quelque chose, s'amusant même à le rendre jaloux. Il avait essayé de comprendre, mais la fatigue avait eu raison de sa patience habituelle.

Etait-ce là sa réaction à l'égard de leur invité ?

"Quand tu auras fini de jouer à la gamine, viens m'aider en cuisine puisque tu n'as rien préparé..." lança-t-il en se levant, les épaules basses, vaincu.

Soo Ahn refusait d'admettre qu'elle avait été contrariée par son départ sans la réveiller ce matin. Ce jour-là, plus que les autres, elle avait cru qu'ils progressaient enfin dans leur ouverture l'un envers l'autre. Mais c'était un retour à la case départ. Taehyung commença à préparer le repas de son côté, et elle le rejoignit, s'arrêtant net en voyant l'éclat d'un petit morceau de métal sur sa main gauche, qui découpait des légumes.

"J'en crois pas mes yeux..." murmura-t-elle.

Il avait l'audace de remettre son alliance devant elle, alors qu'il ne la portait plus depuis des jours. Tout cela pour impressionner leur invité, pour faire bonne figure. L'anneau étincelait, sans une égratignure, preuve qu'il l'avait à peine touché. La sienne, quant à elle, était souillée, ternie par le détergent et les tâches de peinture. Elle se mordit la langue, déçue de ne pas avoir jeté les fleurs au visage de Taehyung comme elle en avait eu l'envie. Elle s'installa à ses côtés et l'aida sans prononcer un mot. L'atmosphère était plombée, et le sourire de Taehyung semblait avoir été jeté à la poubelle.

****

"Je suis comme tous les êtres qui souffrent : j'aimerais souffrir davantage encore. Quand on a très mal, on a cette impression, fausse probablement, que si l'on avait encore plus mal, on finirait par épuiser sa douleur."

Sacha Guitry

****

Le tintement du portail résonna, suivit de deux coups insolents contre la porte en bois qui me ramenèrent brutalement à la réalité. Taehyung s'affairait toujours en cuisine, fidèle à son poste, concoctant le dîner tel un véritable cordon bleu.

J'ouvris la porte après une profonde inspiration. La dispute récente avait épuisé toutes mes réserves pour la soirée. L'idée même de me retrouver en présence de Monsieur Jeon, autour de la même table, me donnait des vertiges.

"Bonsoir", déclara M. Jeon en apparaissant derrière la porte.

Vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, quelques boutons défaits avec arrogance, donnant une allure sérieuse tout en conservant une décontraction calculée. Un large sourire charmeur laissait entrevoir un piercing métallique finement positionné à la commissure de sa lèvre inférieure. Il tenait un manteau dans une main et, de l'autre, un magnifique bouquet qu'il tendit vers moi.

"Je ne voulais pas venir les mains vides, même si ce n'est pas grand-chose", déclara-t-il, contemplant affectueusement les fleurs avant de me les remettre.

"Des fleurs ! J'adore ça, et ce sont des tulipes en plus ! Oh là là, vous n'auriez pas dû." Je serrais fermement le bouquet, songeant à celui de Taehyung.

"Pourquoi jaunes ? C'est une couleur qui vous plaît particulièrement ?"

Jungkook se gratta la nuque, cherchant comment répondre à ma question tout en remarquant ma réticence à le tutoyer.

"C'est monsieur Kim qui m'a dit que vous aviez un faible pour les fleurs. Et puis, ayant entendu parler de vous dans les articles, je me suis dit qu'un peu de soutien ne ferait pas de mal." Il hésita un moment puis ajouta, "Les tulipes jaunes symbolisent l'inquiétude, je les ai donc trouvées plutôt appropriées."

"Merci, c'est vraiment gentil de votre part", insistai-je en lui adressant un sourire, tout en remarquant les yeux perçants de l'autre depuis la cuisine.

Une ambiance détendue, presque naturelle, s'était installée sans que je m'en rende compte. Il était évident que Jungkook était l'antithèse de Taehyung. Un homme jovial, capable de compassion, très extraverti. Alors que le temps passait devant la porte, Taehyung finit par sortir lui-même pour accueillir M. Jeon.

"Entre, entre", lâcha Taehyung, jetant un regard mauvais au bouquet de tulipes jaunes. "Je pensais que Soo Ahn t'avait déjà fait entrer." Il me déposa un baiser sur le front tout en m'entourant de ses bras avec un sourire enjoué, ne pouvant s'empêcher d'ajouter, "Je vais faire visiter la maison à M. Jeon, tu peux t'occuper du repas, chérie?"

Comme je l'avais prédit. Un vrai porc-épic.

"Une visite guidée rien que pour moi, avec grand plaisir ! Madame Kim m'a vanté votre superbe jardin", déclara Jungkook, évitant soigneusement de me tutoyer devant mon mari. "Si vous me le permettez."

Il me dépassa pour pénétrer à l'intérieur, partant explorer avec son futur partenaire le cocon des Kim.

De la cuisine, j'entendais Taehyung et M. Jeon discuter. Le rire de ce dernier résonnait à plusieurs reprises dans la demeure pendant leur visite. Lorsque je rejoignis le salon pour mettre les belles tulipes jaunes dans un vase à côté de celles offertes par Taehyung, je rapportai trois verres de champagne et découvris les deux hommes absorbés par des documents de travail de mon mari.

Je posai les verres en observant attentivement Monsieur Jeon. Il était grand, très grand, dépassant même Taehyung. Son visage fin et ses longs cils lui conféraient un charme presque irréel. Remontant rapidement ses manches, il dévoila un tatouage saisissant qui s'étirait tout le long de son bras gauche. Encore quelque chose que Taehyung n'aurait jamais. Mon regard parcourut les dessins gravés dans sa peau, s'attarda sur ses larges épaules, pour finalement rencontrer un regard envoûtant.

Il me fixait lui aussi.

"Et ici, j'aimerais mettre une salle annexe avec..." Taehyung releva la tête, réalisant que son ami ne l'écoutait plus.

"De quoi parlez-vous ?" tentai-je, cherchant à changer de sujet après m'être fait prendre la main dans le sac.

"De futurs projets", articula Taehyung en attrapant son verre. "Des opportunités intéressantes, du travail en somme..." Le businessman en face ne simplifiait jamais son travail. Je ne savais pas s'il me jugeait trop stupide pour comprendre ou s'il pensait que je ne m'intéressais pas à ses activités professionnelles. Mais il ne prenait jamais la peine de m'expliquer quoi que ce soit. Je lui lançai un regard insistant, presque méprisant, pour lui faire comprendre que je n'appréciais pas ses remarques, mais je gardai le silence. Tant pis, je laissai couler pour cette fois, ce n'était pas le moment de créer un scandale, encore moins devant son invité.

"Assez parlé de nous !" s'exclama Jungkook en s'installant au fond du canapé, entamant son verre, celui-là même que Taehyung s'était empressé de vider. "Soo Ahn, tu travailles dans la peinture, n'est-ce pas ?" demanda-t-il d'une manière qui suggérait qu'il connaissait déjà la réponse.

"Oui, c'est exact. J'aime tout ce qui touche à l'art, de près ou de loin."

Je rougis en entendant mon prénom, qui fit frétiller son piercing.

"J'ai vu des dizaines de tes œuvres faire les gros titres quand j'étais en Thaïlande. Même là-bas, ton talent est très reconnu. Tu dois en être fière," déclara-t-il en se tournant vers son collaborateur, mon mari.

"Tu as un trésor entre les mains, Taehyung, sache-le."

Chacun de ses gestes montrait un intérêt marqué. Sa manière de me scruter, son intérêt pour mes préférences personnelles, et surtout l'attention portée à acheter des fleurs suite au scandale. Dans sa démarche féline, chasseur, il semblait ne pas se soucier outre mesure de la présence de Taehyung dans la pièce. Bien qu'il soit venu pour affaires et pour signer un gros contrat, ses motivations intérieures demeuraient un mystère.

"Je suis extrêmement fière d'elle. Elle est ma source de bonheur ultime, je n'en voudrais aucune autre," répliqua Taehyung, arborant un sourire factice.

Je manquai de m'étouffer avec ma coupe de champagne.

"Hmpf. Hmpf." Je tentai de reprendre mon souffle, priant pour que le champagne reste à jamais coincé dans ma gorge.

C'était inattendu, pourtant, je devrais avoir su qu'il dirait quelque chose comme ça. Monsieur et Madame Kim filent le parfait petit amour dans leur grande maison. Et ce n'est pas un inconnu qui viendra faire chuter le Roi sur son propre échiquier.

Pourtant, cette phrase, banale pour tout le monde, m'a percée en plein cœur. Des mots d'amour comme ceux-là, Jjen les rêvait en secret chaque nuit. J'aurais pu les avaler avidement s'ils n'étaient pas sortis de sa bouche alors qu'il fixait Jungkook droit dans les yeux.

Tout cela n'était qu'une question d'ego mal placé, un combat enfantin contre lui-même.

"Et si nous passions à table ?" ai-je proposé après une conversation merveilleuse sur la peinture et son impact dans le monde moderne avec Jungkook.

"Excellente idée," répondit Taehyung, arborant à nouveau son masque fissuré de mari parfait.

Le plan de table était presque ironique. Taehyung s'était installé à mes côtés, Jungkook en face de moi. Peu importe comment je retournais la situation dans ma tête, je ne pouvais voir qu'un petit être piégé entre ces deux hommes. En me tournant vers Taehyung, tranquillement absorbé par les explications de Jungkook sur les différents sponsors qu'il pourrait obtenir grâce à lui, j'essayais de reprendre mon souffle.

Je me détestais de détruire ainsi notre couple. Car vu de cette position, dans notre jeu de parfaits petits amoureux, je le trouvais beau. L'alliance qu'il portait lui conférait un charme indéniable qui m'attirait étrangement.

"Soo Ahn?" Je me tourne vers lui. "Puis-je voir tes nouvelles œuvres un de ces jours ? J'ai toujours rêvé de voir un artiste dans son habitat naturel," dit Jungkook en riant.

Je ne pus m'empêcher de rire en imaginant Jungkook dans mon atelier, avec des toiles et de la peinture partout, même au plafond. C'était un habitat particulier, même pour quelqu'un ayant vécu seul en Thaïlande. Il faudrait peut-être faire un coup de ménage avant.

"Oh, tu sais, ma femme est très solitaire quand il s'agit de sa peinture. Elle ne laisse personne entrer dans son antre, même pas son homme," répliqua Taehyung, avec un défi dans sa voix, insistant sur le "ma femme".

Je m'offusquais du double sens qu'il laissait entendre, bien que Jungkook ne puisse pas le deviner. Taehyung osait me remettre en cause alors que c'était lui qui s'était éclipsé la nuit précédente. J'ai fixé, pour la dixième fois, l'alliance luisante à son doigt. Bien sûr qu'il ne la portait pas. Comment pourrait-il supporter une laisse aussi contraignante qu'une bague de mariage ? J'ai alors regardé Jungkook, le visage sombre.

"Il faut bien un début à tout, mon chéri," dis-je en relevant le menton, fière d'avoir tenu tête à celui qui me menait à la baguette depuis trop longtemps. "Je serais ravie d'accueillir un connaisseur comme vous dans mon atelier, Monsieur Jeon !"

Taehyung frappa la table du poing. Son geste l'avait surpris lui-même, et il sursauta en entendant le bruit de son poing sur le bois. Il s'excusa maladroitement, prétendant avoir vu un moustique juste devant lui. Il débarrassa les assiettes, et le repas reprit son cours.

Deux heures plus tard, Monsieur Jeon était de nouveau sur le pas de la porte. Il serra la main de Taehyung, puis la mienne, avant de quitter la maison sur sa moto imposante, un bolide séduisant et parfaitement conçu. Il m'avait même proposé une virée nocturne, implicitement, avec son numéro laissé en cas de besoin.

Taehyung referma la porte, me privant de l'opportunité de voir cette superbe machine en action. Je sentis sa chaleur derrière moi se dissiper alors qu'il se dirigeait vers le salon, un verre de whisky à la main. La boisson presque opaque dans son verre dansait avant de disparaître dans sa gorge.

"Alors, que penses-tu de ton nouveau collaborateur ?" demandai-je alors que je le rejoignais sur le canapé à ses côtés.

Taehyung, surpris, posa sa main sur ma cuisse, tournant son regard vers le mien. Il leva son verre, mais je l'arrêtai doucement.

"Nous avons déjà bien bu ce soir..."

Il leva un sourcil, étonné que je fasse un commentaire sur sa consommation d'alcool. D'habitude, je me contentais de lui lancer un regard noir sans mot dire. Mais aujourd'hui, quelque chose avait changé entre nous.

La terre aurait-elle décidé de tourner à l'envers ? Les saisons s'étaient-elles alignées ? Malgré tout, j'avais plutôt apprécié leur invité. Moi qui n'étais pas friande des événements mondains ou du côté professionnel de Taehyung, je semblais très impliquée.

Je ne suis pas fan de ce type, avec son arrogance, ses tatouages et sa moto de bobo. C'est probablement ce qu'il va dire.

"Aimer ou pas, j'ai besoin de son investissement pour poursuivre mes projets et garantir l'avenir de l'entreprise," déclara-t-il en posant son verre à moitié vide sur ses genoux, se tournant vers moi.

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