Chapitre XIII : Mes tendres remords
Mardi 04 juillet 2017
J’ai un bon milliard de doutes sur comment
commencer cette lettre… Ou plutôt sur
comment terminer cette histoire. Alors, je vais
faire ce que je sais faire de mieux, improviser.
Mon nom complet est Charlotte Agate, Charlie
pour faire court, je viens tout juste de fêter mes
quinze ans. Si je devais me décrire en un mots,
j’hésiterais entre pathétique et malheureuse.
Toute ma vie, j’ai fuis ou pleuré devant chaque
problèmes. C’est d’ailleurs ce que je suis, une
fois de plus, entrain de faire. Ma vie fut
insignifiante, je ne désire même pas en faire
part.
Cette année, j’ai utilisé quelqu’un, un individu
comme excuse pour me lamenter. Et ce soir,
j’espère qu’il ne m’en voudra pas d’utiliser, une
fois supplémentaire, son existence comme
raison pour me défiler. Nous sommes le quatre
juillet, demain, c’est le bal de fin d’année. Je n’y
participerais pas. Pourquoi ? Vous le savez
déjà. Je ne serais simplement plus là. Ce soir, ou plus précisément demain, à l’aube,
je disparaîtrais de vos vies. Promis, il n’y aura
rien à pleuré parce que je m’en vais pour une
raison. Une raison, mêmes plusieurs quand j’y
pense, dignes et bonnes. Je m’en vais pour que
maman puisse à jamais manger à sa faim. Je
m’en vais pour que plus jamais vous n’ayez à
m’entendre brailler. Je m’en vais pour enlever
un peu de négativité à se monde. Je m’en vais
pour qu’il puisse être heureux. Pour que vous
le soyez tous. Bien que j’admette aussi partir
pour moi. J’ai toujours eu le mal de la vie et ce,
jusqu’à la fin. Vous pouvez m’en vouloir pour
ça autant que vous le voulez, mais je n’ai jamais
souhaité respirer vous savez.
Ce n’est bien sûr pas une décision prise à la
légère. J’y ai beaucoup pensé. Et ce, dans les
moindres détails. Point d’inquiétudes à ce sujet.
Au début, je voulais prendre des médicaments
mais c’était trop long. Il aurait été trop simple
d’échouer ou d’être sauvé. J’aurais pu me tirer
une balle dans la tête, mais le port d’armes est
interdit dans mon pays. J’aurais pu avaler des
shampoings voir une bouteille entière de
parfum mais comme pour les pilules, ça aurait
été vain. Il y avait toujours la technique de sauter de ma
fenêtre, mais je doute d’être à hauteur
suffisante… Alors j’ai pensé à me pendre. Je ne
sais pas si ça va fonctionner mais je pensais à
coincer un peu de corde tout en haut de ma
fenêtre, mettre ma chaise en dessous juste pour
atteindre le nœud puis la dégagé. J’espère juste
que mon support supportera mon poids sans
s’ouvrir. Si je le fais correctement, ma mort
devrait-être assez brève je suppose… Mais
qu’importe au final ? Tant qu’on ne me
retrouve pas à temps… Si j’en souffre sur le
moment, ça ne sera que bien mérité au vue de
qui j’étais.
Je pense que je mettrais un peu de musique
aussi… Un morceau sans lyrique, peut-être du
classique. Je suppose que si Alizée n’était pas
hantée avant, elle le sera bientôt. Lyn, vas-tu la
brûler comme tu l’avais prévue ? Je ne serais
pas exactement en mesure de t’en empêcher
après tout.
C’est fou, maintenant que c’est la fin j’ai tant de
choses à dire. Tant de chose pour si peu de
temps. Au cas où que vous ne voyiez pas cette lettre, je
vous ai, à tous, programmé un message
d’excuse personnalisé pour toutes les crasses
que j’ai pu vous faire. Bonne chance pour lire
tout ça, j’écris toujours des pavés. Mais bon,
vous avez l’habitude maintenant. C’est peutêtre
idiot mais j’aimerais porter ma robe de bal
au moment de partir…. Vous savez… Pour
faire honneur à tout ses moments ou nous
parlions de celle-ci entre filles même si vous ne
l’aimiez pas. Dommage, je n’aurais jamais
l’occasion de faire râler Logan comme j’avais
prévue de le faire à cette soirée.
Mais tout cela n’a plus vraiment d’importance
pas vrai ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top