Chapitre IX : Panique

Mercredi 31 mai 2017

Plus les heures se meurent
Plus je pense
Je pense au malheur
Et aux conséquences
Les conséquences de l’amour sont tragiques
Elles sont barbares, vaines et mortelles
Elles se présentent en un air mélancolique
Et s’acharnent et crachent sur nous comme une
sale querelles
Les mots échappent trop vite quand on aime
Et la haine, elle, naît si facilement
Hantés par des paroles on se peine
Et on finit par s’effondrer sans apparentes
raisons
La perte survient toujours quand on aime
En un coups de vent tout disparaît
On maudit, on s’emmêle, on s’élève
Mais au final, on en reste à jamais endeuillé

On a toujours peur quand on aime
On se détruit, se reconstruit suffisamment pour
s’oublier
Petit à petit, on se jette dans la benne
Tout ça pour au final être délaissé
On est souvent trahi quand on aime
Quand l’oiseau murmure de tristes vérités à ton
oreille
Il le fait en un macabre poème
Il le récitera jusqu’à que tu l’imprègne, encore
une fois, tu es bonne à la corbeille
L’identité se perds si vite quand on aime
Quand le nom s’en va
Quand un titre sonne comme un blasphème
Rien ne durera
Les sentiments semblent fadir si vite quand on aime
Un jour, le feu nous consume et un autre, c’est le vide
Certains demeurent aussi vivaces que des chrysanthèmes
D’autres ne laissent qu’une vaste étendue de préjudices
Les difficultés sont dévastatrices quand on aime
C’est un tsunami de peur
C’est une myriade de problèmes
C’est sentir se briser nos cœurs
L’amour c’est une multitudes de choses allant
de l’extase à la plus insoutenable des douleurs.
L’amour c’est accepter d’être aussi vulnérable
qu’une pétale de fleur.
C’est s’ouvrir, c’est souffrir pour enfin se
perdre.
C’est brûler et se noyer simultanément.
C’est l’abandon du sommeil, de son intimité, de
sa singularité.
C’est une valse dont on ne connaît les prochains
pas.
C’est une malédiction qui nous suivra sans
jamais s’arrêter.
C’est un tout et un rien.
C’est la pluie et le beau temps.
C’est à la fois fiction et réalité.
C’est une centaine de couleurs qui restent
gravées dans nos esprits mutilés.
C’est une dépendance, que dis-je, c’est une
addiction bien trop enjolivée.
C’est des mots, des actions et des paniques.
C’est un grain de sable qui ne sait nous lâcher.
C’est une épine qui nous piques et repiques.
C’est un tableau sans réelle signification.
C’est le sang qui nourrit le vampire aussi
efficacement, une fois écoulé, qu’il tue
l’homme.
C’est un milliard de belles paroles.
C’est une centaine de roses rouges offertes de
bon cœur.
C’est les diamants que contiennent les bagues.
C’est l’émotion que contiennent les larmes.
C’est une raison de vivre.
C’est une raison de périr.
C’est un hasard.
C’est avoir, avant de parler, le cafard.
C’est un regard perdu dans la plus humble des
résignations.
L’amour est tant de choses bonnes et
mauvaises, l’amour causera notre perte à tous.
C’est la plus infâme partie de chasse, la plus
impulsive et pénible des faims. C’est une cage à
oiseau invisible qui nous, humains, empêche de
vivre gaiement. L’amour est une guerre, une
guerre où aucun vainqueur ne peut paraître.
Et c’est avec toi que j’ai décidé de la menée.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top