Chapitre 7 : Je crois... que je le suis déjà

Japon, Tokyo, Yuei, Heights Alliance, bâtiment des secondes A, chambre d'Izuku, 15 septembre 2500, 8h

« Tu es bien matinal Izuku ! », sourit Mitsune en entrant dans la chambre de son ami.

Izuku bâilla avant de se frotter les yeux.

« Pour être honnête, j'ai du mal à dormir depuis que mes sens se sont développés. Il y a une amélioration par rapport à la première nuit, mais je ne dors toujours pas bien. Je sais que c'est normal, mais c'est difficile de dormir quand on perçoit la respiration de toutes les personnes du bâtiment, ainsi que leurs odeurs et les moindres petits bruits. J'espère que je ne vous ai pas dérangé, Shoto et toi... »

« Non, ne t'inquiète pas. Tu m'as juste épargné une très probable fuite de mon lié à cause du silence gênant. Pourquoi tu veux écouter la chanson d'All Might soudainement ? »

« Cela m'a juste pris comme ça. », mentit Izuku, alors qu'il avait songé qu'écouter cette chanson pourrait l'inspirer par rapport à la maîtrise du One for All.

Mitsune lui sourit, tout en sachant très bien qu'il mentait.

« Je vais te la faire écouter alors. »

Elle leva un doigt et exerça une légère rotation du poignet. Des gouttelettes d'eau apparurent et tournèrent autour d'Izuku avant de former des notes de musique puis une boucle mélodique. Une musique solennelle commença alors à résonner dans l'esprit du jeune Midoriya.

https://youtu.be/s2KWRC342Wc

« C'est... j'ignorais qu'All Might avait un tel don !! », s'excita Izuku, des étoiles dans les yeux. « Enfin, je sais qu'il a fait la Liones Academy avant Yuei et tout, mais quand même !! Il est tellement doué !! »

« Haha ! Je ne suis pas sûre que tu sois objectif Izuku ! », rigola Mitsune. « Mais j'admets qu'il n'est pas mauvais, même si ce n'est pas lui qui a composé la mélodie. Ce sont les Dix Commandements qui l'ont fait. »

« De toute manière, rien ne se fait de manière individuelle à la Liones Academy, non ? »

« Non, tu as raison. Qu'est-ce-que tu vas faire aujourd'hui ? »

« Eh bien... Lupi-chan m'emmène dans les forêts entourant Yuei pour travailler mes nouvelles capacités, mais rien de trop fatiguant vu qu'on a entraînement avec les Archons à quinze heures. D'ailleurs, ce serait bien qu'on s'entraîne tous ensemble... »

« Cela va vous donner l'habitude d'être avec moi sur le champ de bataille, et tu sais très bien que nous ne serons pas sur le même front le moment venu, toi plus que quiconque. »

« P-Pourquoi ? », demanda Izuku en feignant l'indifférence.

Cependant, comme il s'y attendait, elle ne lui adressa qu'un sourire mystérieux, sans répondre.

« Si Wolfy te pousse trop, appelle-moi. Je viendrais lui tirer les oreilles ! », plaisanta la jeune Shiota.

« Lupi-chan ne me poussera jamais trop. Quand bien même, je pense que je n'ai pas besoin de lui pour me pousser moi-même... »

« Tu n'as pas tort ! », rigola-t-elle.

« Tu vas faire quoi, toi, aujourd'hui ? »

« Eh bien... je voulais continuer à me préparer pour la guerre, mais Shosho voulait que je l'accompagne voir Rei. Je n'ai pas vu mon père depuis un sacré bout de temps... »

« Il n'y a vraiment que lui pour te convaincre de tout et n'importe quoi... » sourit Izuku.

« Pas de tout. Il cherche encore à me convaincre de laisser au moins mes liés me seconder sur le front durant la guerre. »

Izuku pinça les lèvres. A chaque fois que quelqu'un essayait de la convaincre, y compris Shoto, elle se mettait terriblement en colère. Parfois, cela allait jusqu'à déclencher une averse diluvienne...

« Il faudrait qu'on fasse quoi pour que tu acceptes qu'on t'aide contre Nyx et ses sbires ? »

« Rien du tout. Rien ne me fera changer d'avis. »

« Mais pourquoi ?! Je ne comprends pas ! », s'affligea le vert.

Mitsune lui sourit et lui ébouriffa les cheveux.

« Vous ne feriez pas le poids. Seuls des dieux peuvent faire face à des dieux. A quoi cela servirait de m'accompagner si c'est pour vous faire tuer une seconde après ? Vous êtes des héros bien trop prometteurs, Shosho et toi, pour que je vous laisse risquer votre vie. Contre des vilains, vous avez toujours une chance de vous en sortir, pas contre des dieux. Le monde a besoin de vous, de toi. Laisse les Sept s'occuper de Nyx. Après tout, les Sept ne se sont jamais mêlés des combats des Hommes, alors les Hommes ne doivent pas se mêler des conflits des Sept. »

« Même le successeur d'All Might, celui de la prophétie ? »

« Surtout lui. On ne sait pas encore de quelle manière, mais le sort du monde repose sur Stacia et lui. Izuku, je sais que cela vous contrarie tous, mais je fais ça pour vous protéger, tu comprends ? Il n'y a aucun intérêt à plonger dans une bataille perdue d'avance pour soi, quand nous pouvons remporter la victoire sur un autre champ de bataille. C'est comme si on était de nouveau au SCA, mais sans aucun pro pour nous sauver ni aucune autre alternative que de combattre une armée de vilains. Ce jour-là, si je n'avais pas été là et qu'on n'avait pas eu d'autre choix que de se battre, on aurait sans doute tous été gravement blessés, voire tués. »

Izuku déglutit, blanc comme un linge.

« Mais... si jamais on atteint le niveau d'un Archon... on pourra... »

« Se battre avec moi ? Izuku, tu es loin d'être idiot. Penses-tu vraiment que vous pourrez atteindre un tel niveau en si peu de temps ? Même moi, je suis loin d'avoir le niveau. J'ai la puissance qu'il faut, mais pas le niveau car je suis encore une novice. Je ne peux pas exploiter correctement ma puissance car mes pouvoirs ne sont pas assez développés pour le moment. Vous, vous n'avez ni le niveau ni la puissance nécessaires. »

« Mais tu ne peux pas être seule au combat ! Tu vas te faire tuer ! Je ne veux pas te perdre ! »

« Je ne serai pas seule. Il y aura les Sept, leurs armées, et Stacia normalement. Les Sept m'entraînent dur pour que j'atteigne rapidement un niveau suffisant à la guerre. Je m'en sortirai, ne t'inquiète pas. »

« Tu me le promets ? »

Mitsune le scruta un instant. Pouvait-elle vraiment lui promettre un truc pareil ? Si jamais elle mourrait, elle ne tiendrait jamais cette promesse. Et elle avait toujours mis un point d'honneur à tenir ses promesses. Mais, en même temps, si elle ne le lui promettait pas, il risquait encore d'insister pour l'accompagner au combat. Et personne, lui plus que quiconque, ne devait affronter les dieux à ses côtés. Elle tenait bien trop à ses amis et à ses liés pour qu'ils ne meurent par sa faute...

« Je ne compte pas mourir, ça, je peux te le promettre. Toi, promets-moi de devenir assez fort pour faire regretter à Endeavor et Manami l'époque où All Might était le numéro un ! »

Izuku sourit, rassuré.

« Aye ! »

Mitsune sourit à son tour et vint enlacer son ami, qui lui rendit son étreinte. Après cela, ils descendirent prendre le petit-déjeuner ensemble et y retrouvèrent les liés de Mitsune. Elerinna discutait avec Momo sur des remèdes à base de plantes, qui seraient très utiles à Creaty une fois qu'elle en connaîtrait la composition atomique.

Dès qu'il le vit, Fenrir se leva pour aller embrasser Izuku. Ce dernier le lui rendit bien volontiers, accompagné de caresses dans les cheveux. L'hybride se réinstalla ensuite à sa place avec son copain et poussa un plateau vers lui.

« Merci Lupi-chan ! »

« Avec plaisir Mani. Je t'aime ! »

Izuku lui répondit avec un sourire éclatant. Fenrir avait beau le lui dire tout le temps, il aimait toujours autant quand il lui déclarait son amour. Il ne s'en lasserait jamais.

« Je t'aime aussi Lupi-chan !

Mitsune s'installa en silence à côté de Shoto, qui observait le couple, à la fois heureux et envieux. Il espérait pouvoir un jour connaître ce bonheur indescriptible avec sa belle, mais encore fallait-il qu'elle s'intéresse à l'amour. Et ce n'était pas d'actualité aux dernières nouvelles.

« Ils sont trop mignons, j'ai l'impression de revoir Papa et Maman en eux... », murmura Mitsune.

« Ah oui ? »

« Oui Shosho. Ils se regardaient de la même manière, quand bien même ils n'étaient pas ensemble. Je me demande ce que ça fait de ressentir autant d'amour pour quelqu'un... »

« Tu ne l'as pas déjà expérimenté avec Xiao ? », l'interrogea Shoto.

« Avec Xiao... c'était différent. On s'aimait, mais notre relation avait une date de péremption. Avec le recul, je me demande si j'éprouvais vraiment de l'amour pour lui, si je n'ai pas confondu le fait qu'il me comprenait avec ce qu'on ressent quand on aime quelqu'un. Notre relation me tirait vers le bas, je me sentais couler petit à petit sous le poids de nos fardeaux respectifs. Je n'étais pas prête à ralentir l'art pour lui, j'imagine que j'aurais dû faire attention à ce signe. Quand je vois Wolfy et Izuku, je me dis que je serai vraiment amoureuse quand les instants passés avec cette personne pourront remplacer l'art, et quand mes sentiments pour elle feront de moi une personne meilleure. »

« Tu t'intéresses à l'amour, maintenant ? »

« Hmm... pas plus que ça. Mais l'amour, ça ne se contrôle pas. Cela nous tombe dessus sans qu'on s'en rende compte, sans qu'on le veuille ou même sans qu'on s'y intéresse. C'est ce que Maman me dit toujours. »

« Elle a raison... », souffla Shoto. « L'amour... l'amour est un sentiment capricieux, malicieux. Il n'est jamais facile. Pourtant, quand on voit ces deux-là, on pourrait presque croire le contraire... »

« Ils ont connu leurs propres difficultés, mais tu as raison. »

Mitsune eut un air attendri en voyant ses deux amis se faire un bisou esquimau en riant. Elle ressentait un feu d'artifice constant dans son cœur, de l'amour et de la tendresse infinis qui appartenaient à son lié. Elle ressentait le bonheur indescriptible de son frère de cœur. Cela la rendait un peu triste, parce qu'elle savait que, ce qu'elle ressentait, cela ne lui appartenait pas.

« Tu seras vraiment amoureuse toi aussi, comme eux. Tu es une fille exceptionnelle, c'est impossible de ne pas t'aimer Mitsu. », lui assura Shoto avec un petit sourire tendre, son regard hétérochrome rivé au bleu limpide de celui de la Kitsune.

Elle écarquilla légèrement les yeux avant de rougir, un doux sourire ourlant ses lèvres, attendrie. Ils étaient si semblables, mais pourtant si différents. Ce garçon aussi borné qu'elle mais courageux, prévenant, doux... elle n'arrivait pas à imaginer sa vie sans lui. Il avait pris une telle importance à ses yeux, sans même qu'elle ne s'en rende compte. Le soir, avant de se coucher, elle ne pouvait faire autrement que repenser aux baisers échangés avec son lié. Cela lui faisait faire des rêves aussi doux et cotonneux que de la barbe à papa. Elle se sentait aimée, protégée. Elle se sentait à sa place, tout simplement.

« Je crois... que je le suis déjà. »

Japon, Tokyo, sur la route de la maison des Todoroki, 12h

« Alors, tu ne t'es pas trop ennuyé ? », s'inquiéta Mitsune, alors qu'ils revenaient du musée.

Shoto lui fit un petit sourire.

« Non, ne t'inquiète pas. C'était très intéressant ! »

« C'est vrai ! Je me demande comment c'est possible d'avoir un coup de pinceau aussi grossier et précis en même temps... il y avait tellement d'émotions dans chaque œuvre de cette exposition. »

« Hmm... je ne suis pas un expert en art comme toi, mais je pense qu'ils ont juste peint avec leur coeur, sans faire attention à la technique. C'est sans doute ce qui les rend si exceptionnels. », réfléchit Shoto.

« Sans doute... tu as pu discuter avec Rei ? »

Shoto rougit légèrement, mais elle ne le vit pas car il détourna le regard. Discuter était un bien grand mot. En réalité, il avait passé une heure à jeter des fleurs à sa liée...

« Oui, et toi ? »

Elle s'arrêta et baissa la tête, ses attributs de Kitsune suivant le même chemin.

« Si on veut. Je... cela va te paraître bizarre mais... je me suis sentie moins triste qu'avant, quand je me suis retrouvée dans la chambre de Papa... tu crois que ça veut dire que je l'aime moins qu'avant ? »

« Ne dis pas de bêtises Mitsu. », réfuta Shoto avec douceur, en l'obligeant à se tourner vers lui. « Cela veut juste dire que tu es en train de mûrir, que tes blessures intérieures commencent à se refermer. Avant, tu étais un cœur d'enfant et un esprit d'adulte dans un corps d'adolescente. Ton cœur mûrit petit à petit. »

« Et le tien ? Il est plus apaisé qu'avant depuis quelques temps, j'ai l'impression. »

« Et tu as raison. Nos blessures se referment, petit à petit. Continuons d'avancer, ensemble, d'accord ? »

En disant cela, il lui tendit la main avec un regard tendre et un petit sourire. Avec une grande douceur, elle entrelaça leurs doigts et lui rendit son sourire.

« Oui, ensemble. Shosho, merci d'être toi. »

En réponse, il sourit et déposa un léger baiser sur son nez, la faisant devenir toute rouge.

« Et merci d'être toi. », susurra-t-il.

Il reprit la route, sa main toujours dans celle de la Kitsune. Elle ne chercha pas à dégager sa main et se laissa bien volontiers entraîner, ne pouvant s'empêcher d'admirer ses mèches rouges et blanches qui se balançaient au rythme de ses pas et son sourire, certes petit mais apaisé.

« Ah, on est arrivés ! », remarqua Shoto, heureux à l'idée de revoir Fuyumi et Natsuo.

« Troisième maison au bout de la rue ! », se souvint Mitsune.

« C'est ça. Viens, j'ai hâte de revoir mes frère et sœur. »

« Moi, j'ai surtout hâte d'apprendre de nouveaux potins sur toi ! »

Shoto sursauta et tourna lentement la tête vers sa liée.

« De nouveaux... potins ? »

« Héhé ! La dernière fois, Fuyumi m'a dressé un portrait détaillé de ta passion maladive pour les chats, en te qualifiant de « trop mignon » quand tu câlinais des chats. Je me demande si tu ferais la même tête si je me faisais passer pour l'un d'eux ! », plaisanta Mitsune.

Shoto rougit jusqu'aux oreilles, à la fois mortifié que sa sœur ait raconté de telles choses à la Kitsune et aussi gêné car l'idée était très loin de lui déplaire...

« Er... F-F-Fuyumi exagère b-beaucoup de choses. », articula Shoto. « Bon, viens. »

La blonde rigola intérieurement devant la mine adorablement gênée du plus jeune des Todoroki. Elle se laissa malgré tout conduire à l'intérieur de la demeure de la famille.

Japon, Tokyo, demeure des Todoroki

« Mitsune ! »

« Fuyumi ! »

Les deux jeunes filles s'enlacèrent joyeusement, comme si elles se connaissaient depuis toujours alors même qu'elles ne s'étaient vues qu'une fois ou deux. Shoto sourit, plus qu'heureux que sa belle et sa sœur s'entendent si bien. Fuyumi enlaça ensuite son cadet, qui le lui rendit.

« Je suis trop contente de vous revoir, tous les deux ! En fait, depuis que Shoto m'a dit lundi que tu venais manger à la maison aujourd'hui, je trépignais d'impatience ! »

« D-Depuis lundi ? Mais il ne m'en a parlé que ce matin... », fit Mitsune en regardant son lié.

« Oups ? »

« Ah bon ? », s'étonna Fuyumi. « Bon, peu importe ! Le train de Natsuo a du retard et le repas n'est pas encore prêt, donc on ne risque pas de manger tout de suite. »

« Tu veux de l'aide ? », proposa Mitsune.

« Ah non ! D'après mon frère, tu ne fais que travailler en ce moment, alors hors de question. Tu es mon invitée ! », affirma Fuyumi, avant de reprendre malicieusement plus bas mais assez fort pour que les deux concernés entendent. « Et ma future belle-sœur. »

Les deux liés devinrent rouge pivoine alors que Fuyumi les poussait en riant dans le salon. Elle retourna ensuite en cuisine, les laissant seuls dans la gêne la plus totale. Ils s'assirent cependant sur un canapé et Mitsune sortit de quoi dessiner.

« Je... je peux te dessiner Shosho ? »

Shoto leva légèrement la tête, surpris, avant de lui sourire et de hocher la tête.

« Bien sûr. Tu veux que je prenne une position particulière ? »

« Non, reste juste toi-même, naturel. Comme la première fois, tu te souviens ? »

Shoto hocha la tête de nouveau et s'installa un peu plus confortablement dans le sofa. La blonde lui sourit et commença aussitôt à dessiner, le bonheur se lisant sur ses lèvres, que Shoto mourrait d'envie d'embrasser. Il laissa son regard hétérochrome parcourir chaque petit détail de son visage, comme s'il voulait l'imprimer au fer rouge dans son esprit. Il s'attarda sur ses cheveux en bataille mais qui la rendaient tellement belle, ses oreilles de Kitsune qui remuaient de diverses manières au fil de la réflexion artistique de la blonde, ses longs cils qui projetait une douce ombre sur son visage, son petit nez qui remuait du fait des bonnes odeurs qui s'échappaient de la cuisine. Il suivit la douce courbe de ses joues pour observer ses lèvres fines entre lesquelles se glissait parfois son crayon.

A plusieurs reprises, la blonde souffla sur une mèche qui lui tombait sur le visage, si bien que Shoto finit par s'avancer légèrement pour l'écarter des yeux de sa belle, la maintenant hors de son champ de vision par une barrette de glace qu'il créa par la même occasion. En sentant ses doigts sur ses cheveux, Mitsune leva le regard et il lui sourit avec beaucoup de douceur. Elle devint toute rouge alors qu'il déposait un baiser sur son front.

Après une petite demi-heure de dessin, elle abandonna son carnet à dessin, ayant fini son croquis mais n'ayant pas le nécessaire pour le mettre en couleur. A la place, elle vint se blottir contre Shoto. Il rougit un peu mais l'entoura avec son bras gauche pour la caler un peu plus contre lui. Elle se mit à bâiller, très vite suivie par son lié.

« Tu ne dors pas assez ? », s'inquiéta ce dernier.

« Si, mais mon entraînement est trop rude pour que mon sommeil soit vraiment reposant pour mon esprit... et toi ? »

« Pareil... »

Il sentit le souffle de sa liée ralentir considérablement, et il comprit qu'elle s'était endormie. Alors, avec beaucoup de délicatesse, il les allongea dans le canapé, la serrant contre elle. Le nez dans son cou, il rejoignit lui aussi le doux monde des rêves.

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