Chapitre 27 : Coïncidences

Mondstadt, Vallée Tombétoile, temple des Hakushin, infirmerie, 6 octobre 2500, 7h40

« Enfin la marmotte se réveille ! »

Shoto, qui commençait tout juste à ouvrir les yeux, fut soudainement bien réveillé et ne put résister à son impulsion première, qui fut de se relever précipitamment pour enlacer de toutes ses forces la personne à laquelle il tenait plus que tout. Ladite personne se sentit déséquilibrée par ce mouvement soudain et manqua de se retrouver affalée contre le bicolore.

« Hé ! Doucement ! », protesta faussement Mitsune.

En réponse, il la serra un peu plus contre lui et vint caresser une de ses oreilles juste pour la faire ronronner.

« Trrrrrrricheurrrrrr... », ronronna la Kitsune en se laissant cajoler.

« Je sais... pardon... c'est juste que... je me sentais pas bien... j'ai trop l'habitude de sentir ton esprit et ton cœur dans les miens... je me suis senti abandonné... je sais... c'est ridicule... surtout que Fenrir ne semble pas si affecté... »

Il fallut beaucoup de volonté à Mitsune pour se détacher et forcer son lié à faire de même. Il se laissa faire, à contrecœur.

« C'est normal, il a désormais un lien beaucoup plus fort que celui que j'ai avec lui. Et... ce n'est pas ridicule, je ressens la même chose, mais j'essaie de me concentrer sur autre chose. »

« Alors... pourquoi... », murmura Shoto.

Avec tendresse, Mitsune prit le visage de son lié en coupe pour qu'il la regarde dans les yeux. Il se laissa bien malgré lui absorber par ses orbes d'un bleu brillant et surnaturel. Il rougit alors qu'il entrouvrait la bouche pour apporter plus d'air à ses poumons.

« J'ai besoin de faire ce bout de chemin toute seule, complètement seule. Ce n'est pas contre toi, bien au contraire. Mais j'ai besoin d'avancer un peu seule, parce que personne ne peut m'aider à trouver les réponses que je cherche. »

« Je... je ne peux vraiment pas t'aider ? »

« Perce-Neige... tu as tellement fait pour moi, tu ne t'en rends même pas compte. », sourit la blonde en déposant un baiser sur son front. « Je t'en suis sincèrement reconnaissante. Tu m'as aidé à me réconcilier avec une part de moi-même, à grandir, à mûrir, à accepter mes faiblesses. Tu as refermé chacune de mes blessures, tu ne m'as jamais abandonné ou jugé, peu importe la situation. Tu ne te rends pas compte à quel point je suis dépendante de toi, Perce-Neige. Mais, pour ça, tu ne peux pas m'aider. Tu ne peux pas m'aider, parce que j'ai besoin de le faire seule. Et, pour être tout à fait honnête, je ne veux pas que tu apprennes tout ça sans que je sache ce qu'il en est aujourd'hui. »

« Ce... Cela a un rapport avec ton voyage spirituel ? Tu veux toujours rien me raconter ? »

« Hmm... alors oui, ça a un rapport, et si tu y tiens tant, je peux te raconter un truc, le seul truc qui m'a amusé dans ce que j'ai re-vécu... », dit Mitsune avec un petit sourire en coin.

Shoto haussa un sourcil, curieux, et la blonde s'assit sur le matelas.

« Il se trouve que l'apparition de mon alter Kitsune ne s'est pas très bien passée. Sentir mon corps se transformer et mes sens se développer brusquement m'a terrifié, au point que je me suis transformée inconsciemment avant de m'enfuir. »

« Je croyais que c'était difficile de se transformer complètement au début, même en renard... »

« Cela l'est, mais Papa m'a appris ensuite que les émotions influaient beaucoup sur nos transformations, surtout au début. Et je n'ai pas dit que je m'étais transformée en renard... »

« Je sais, mais ça tombe sous le sens : c'est la transformation la plus simple pour un Kitsune. », justifia Shoto.

« Effectivement, et j'avoue que je n'explique toujours pas comment c'est possible que je me sois transformée en autre chose... je ne me souvenais pas de cet événement avant, j'avais quasiment perdu conscience juste après ma transformation. Enfin, c'est compliqué à expliquer. C'était comme si j'avais eu une fièvre si forte que je ne me souvenais de rien, avant ce voyage. »

« En quoi tu t'es transformée ? », voulut savoir Shoto.

« Je suis sûre que tu le devineras par toi-même. », répondit l'Archon Hydro avec un sourire en coin.

« Je ne suis pas voyant, encore moins si tu me bloques tes pensées... »

« Tu vas voir... donc, je reprends. Je me suis enfuie après m'être transformée. J'ai couru longtemps, et je sais que je suivais mon instinct. Il m'indiquait le chemin à suivre, et figure-toi que je me suis retrouvée face à un adorable petit garçon, qui se promenait avec sa mère. », raconta Mitsune, appréciant d'un sourire narquois les joues de Shoto qui prenaient la teinte de la jalousie. « Je m'étais blessée sans m'en rendre compte dans ma course, alors il a supplié sa mère de me ramener chez eux, et elle a accepté pour me soigner. Le hic, c'est que j'ai refusé de me faire soigner par quelqu'un d'autre que ce petit garçon ! »

Shoto grogna doucement, jaloux que l'élue de son cœur semble apprécier autant un parfait inconnu. Mitsune, elle, était tellement amusée par la possessivité de son cher et tendre qu'elle décida de continuer à raconter cet événement comme si le petit garçon avait été quelqu'un d'autre que le bicolore. Il était juste beaucoup trop mignon avec ses joues rouges de jalousie ! Elle ne pouvait que s'en délecter !

« Enfin bref, il m'a soigné et sa mère m'a installé dans sa chambre. Tu sais ce qui est drôle ? C'est qu'ils me prenaient tous les deux pour un garçon ! J'avoue que je sais pas encore comment le prendre ! », rigola Mitsune. « Il m'a laissé faire le tour de sa chambre pour me familiariser avec lui, mais j'ai très vite préféré venir l'embêter pendant qu'il dessinait. »

Shoto ne put s'empêcher de penser à ce petit chaton blanc qu'il avait recueilli une journée durant, quand il était enfant. Il s'avérait en fait que ce chaton était une petite fille qui avait paniqué à l'apparition de son alter. Il ne se souvenait plus de son visage, il était trop jeune à l'époque pour ça, mais il se rappelait avoir été extrêmement déçu de réaliser qu'il ne pouvait pas garder ce petit chat. Il avait tendance à bien trop s'attacher aux représentants de cette espèce, même aujourd'hui...

« On a fini par jouer longtemps ensemble et, le lendemain, sa mère m'a emmené chez un vétérinaire. Ils ne savaient pas que j'étais une humaine mais transformée, donc ils essayaient de retrouver mon propriétaire. J'en profite pour dire que les animaux n'appartiennent qu'à eux-mêmes, leur « propriétaire » n'est qu'une personne qu'ils ont choisi pour partager leur vie. »

Le bicolore lâcha un petit rire, amusé mais peu étonné de sa tirade. Cela lui ressemblait bien.

D'ailleurs, en parlant de ressemblance, l'histoire de sa liée ressemblait drôlement à celle qu'il avait vécu.

« C'est sûrement une coïncidence, je ne suis pas le seul garçon qui est dingue des chats depuis tout petit. En plus, j'ai toujours vécu à Tokyo, pas à Mondstadt... elle n'a déménagé à Tokyo que pour son entrée en primaire... », songea amèrement Shoto.

« C'est vrai, mais cela ne veut pas dire que je n'étais pas de passage à Tokyo de temps en temps. Mes grands-parents vivaient dans le manoir où je vivais, avant l'internat. », fit remarquer Mitsune, toujours avec son sourire en coin.

Shoto leva la tête et remarqua à cet instant le sourire taquin, malicieux, presque moqueur, de sa liée. Il la connaissait trop bien pour ne pas deviner qu'elle restait évasive sur l'identité de ce garçon juste pour lui casser les pieds. Elle aimait bien l'embêter jusqu'à s'en lasser, tel un chat qui jouerait avec une souris jusqu'à s'en lasser et l'achever ensuite. La blonde éclata de rire en percevant cette pensée.

« Je te rassure, il n'y a que toi que j'aime taquiner ! », rigola Mitsune. « Tu veux que je continue ? »

« A me raconter ton souvenir ? Oui. », acquiesça Shoto, peu enclin à se laisser embêter davantage.

« Roh ! T'es vraiment pas drôle ! », râla faussement l'aînée des Shiota, avant de reprendre plus sérieusement. « Bon, OK, je reprends. Donc, cette visite au vétérinaire a permis de découvrir que je n'avais pas de puce et, comme je n'avais pas de collier, je « n'appartenais » probablement à personne. Le petit garçon était visiblement dingue des chats, il espérait tellement pouvoir me garder, c'était trop chou ! »

Encore une fois, Shoto grogna de mécontentement, mais commença à nourrir l'espoir naïf que ce petit chat blanc qu'il avait recueilli durant une journée soit Mitsune. Mais, ce serait un peu gros comme coïncidence, non ?

« Ses rêves sont partis en fumée ! », reprit théâtralement l'Archon Hydro, ignorant le grognement de Shoto et essayant de ne pas rire. « Mon père est venu me chercher. En fait, il savait où j'étais dès le début, mais il avait choisi de me laisser me calmer un peu avant de me récupérer. Il n'y avait rien d'étonnant à cela, Papa a des sens aussi fins que les miens, et il est extrêmement prévenant. C'est ce qui fait de lui un bon professeur, un bon père et un bon mari. Même pour Aiko, il a toujours essayé d'être un bon mari, même si elle s'en prenait à moi. Mais je m'égare... »

« Attends une seconde... le père de cette fillette... il n'avait pas dit que son alter lui offrait des sens plus développés que la normale et qu'il avait su dès le début qu'elle se trouvait avec nous ? Je sais plus, c'est flou... en même temps, j'avais quatre ans, mais quand même... mes souvenirs de ce chaton sont très précis, mais pas son visage humain ni celui de son père... »

« J'en étais où ? Ah oui, mon père qui était venu me chercher ! Le petit garçon ne le croyait pas quand il a dit que j'étais sa fille ! Il m'a même interrogé, et il ne voulait pas me lâcher même quand il a compris qu'il disait vrai. Il était vraiment gentil, prévenant et protecteur, il me rappelle quelqu'un... », sourit Mitsune en lançant un regard appuyé à son lié.

Shoto déglutit. Il se souvenait effectivement d'avoir fait toutes ces choses, mais pour le petit chat blanc qu'il avait recueilli. Cela ne pouvait pas être Mitsune, ce serait bizarre qu'ils se croisent aussi souvent dans leur vie ! A quatre ans, puis cinq, puis presque tous les mois dès leurs sept ans, lors des soirées mondaines dans lesquelles les traînaient Endeavor et Manami, et enfin à quinze ans, à Yuei, où ils s'étaient liés. Même la vie de chacun des Sept n'était pas à ce point liée à celle des six autres !

« Papa m'a rassuré puis m'a guidé pour reprendre ma transformation humaine. Je me suis presque aussitôt évanouie, une fois humaine. Mais ma conscience d'aujourd'hui était spectatrice de mes souvenirs. J'étais dans le corps de moi enfant, mais je ne pouvais pas agir, seulement entendre l'esprit de Mini-moi. C'était une sorte de cohabitation, donc je sais ce qu'il s'est passé après. Le petit garçon était très déçu de comprendre que je ne pourrai pas rester avec lui. Papa l'a rassuré, en disant qu'il pourrait très bien me rencontrer de nouveau, mais sans me reconnaître, parce que c'est... »

« ... ta personnalité qui marque les mémoires, plus que ton apparence. », souffla Shoto, machinalement.

Mitsune sourit, heureuse, et attendit quelques instants que les connexions se fassent dans l'esprit de Shoto. Il était très perspicace, mais elle pouvait comprendre que ce soit difficile d'accepter qu'ils se soient croisés à quatre ans, puis quasiment tout le temps à partir de ses sept ans. C'était super bizarre, elle s'en était déjà rendue compte, mais elle n'avait encore aucune explication rationnelle. Les coïncidences ne pouvaient pas être aussi énormes, sinon ce n'étaient plus des coïncidences...

« Rassure-moi Mitsu... je ne me fais pas de films, hein ? Ce... c'était toi, ce petit chat blanc, c'est ça ? Beaucoup de choses coïncident mais... enfin, je serais vraiment heureux qu'on se soit rapprochés déjà à cette époque, mais cela ferait beaucoup trop de croisements dans nos vies respectives pour que ce soient des coïncidences... »

« Pour une fois, ce n'est pas moi qui réfléchis trop ! », pouffa Mitsune en ébouriffant la tignasse de son lié. « Oui, c'était moi, ce chaton blanc auquel tu t'étais attaché, avec lequel tu souriais et riais comme un enfant. C'est dommage que tu ais vécu tout ça, ton rire pur et innocent est une magnifique mélodie... »

Shoto vira au rouge pivoine, gêné. Il était vrai que, même s'il souriait beaucoup avec sa liée et riait plus qu'avant, c'était loin de rivaliser avec la façon dont il souriait et riait dans les quelques souvenirs d'avant ses cinq ans qu'il se rappelait... et, malheureusement, si Mitsune semblait adorer ce rire innocent, il savait qu'il ne serait plus jamais capable de rire de cette manière, tout comme Mitsune ne sera toujours incapable de ne pas s'en prendre d'une quelconque façon à tous ceux qui traitent les hybrides comme inférieurs, comme des animaux. Leur passif faisait que c'était juste impossible.

« Tu n'as pas tort. », admit Mitsune. « Mais ce n'est pas grave. Il ne faut pas renier qui on est ou ce qu'on a vécu, même si c'est difficile et que c'est plus ou moins ce que j'ai fait pendant longtemps ! Même s'il n'est plus pur et innocent, ton rire d'aujourd'hui est tout aussi vrai et harmonieux que ton rire d'enfant ! Et je suis contente que, même sans te connaître, je sois venue instinctivement vers toi. On est sans doute encore trop jeunes pour comprendre comment nos vies ont pu se croiser autant en une quinzaine d'années, mais on le saura sans doute un jour. »

« Tu as raison... »

Il enlaça de nouveau sa liée et elle se mit à lui caresser les cheveux pour le détendre.

« Tu me donneras des nouvelles, hein ? Je sais que tu veux t'isoler, mais... »

« Oui, une fois par semaine. », accepta Mitsune. « Seulement si tu ne pètes pas un câble juste parce que je ne suis pas là. Tu n'es plus un enfant Perce-Neige... »

« Non, mais clairement dépendant de toi, ça c'est sûr... mais je vais faire mon possible, je te le promets. »

« Bien, je te fais confiance. Sinon, comment tu te sens ? Pas trop secoué ? »

« Euh, non... je devrais ? »

« Cela dépend. Tu t'es tellement mis en colère contre Venti que même son pouvoir d'Archon lui disait de prendre la poudre d'escampettes ! », plaisanta Mitsune.

« S-Sérieux ?! », balbutia Shoto. « Je... je me souviens de m'être mis en colère contre lui, mais il semblait plutôt amusé de voir que ton absence me faisait devenir complètement barge. »

Mitsune resta un instant silencieuse. Si Miko et Elerinna disaient vrai et que c'était effectivement une étrange énergie venant de Shoto qui avait pris possession de lui, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il ne se souvienne de rien. Mais elle devait tout de même s'en assurer.

« Quelle est la dernière chose dont tu te souviens Perce-Neige ? »

Shoto fronça les sourcils et se concentra pour rappeler à sa mémoire les derniers souvenirs qu'il avait.

« Je... je crois que j'ai entendu une femme dire quelque chose... « Caunion » je crois... je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'était comme si je le savais et que je reconnaissais cette voix inconsciemment... je crois que c'était toi mais... mais c'est très flou, je ne suis sûr de rien... »

« Une femme ? Désolée de te décevoir, mais ça ne pouvait pas être moi, je suis tombée dans les pommes à cause d'une migraine fulgurante et éclair juste avant, alors que je voulais te rejoindre pour que tu te calmes. »

« Pourtant... c'est très flou, mais j'ai l'impression que c'était ta voix... qu'est-ce-qui s'est passé exactement ? Et ça veut dire quoi « Caunion » ? »

« C'est du Vulpinique, la langue des premiers Hakushin, ou de l'elfique. On pense plutôt qu'il s'agit du Vulpinique du fait de notre lien. L'hypothèse la plus plausible actuellement est qu'un Ancien Kitsune te soit venu en aide, mais personne n'y croit, à cause de l'énergie que tu sembles posséder et qui a effrayé Venti. Le mot que tu as entendu veut dire « stop ». Miko enquête en collaboration avec la Guilde des Aventuriers pour tirer cette histoire au clair. Quand on saura ce qu'il s'est vraiment passé, je te le dirai. Actuellement, on ne peut que tirer des hypothèses qui sont illogiques et très peu probables, même pour Miko. On préfère attendre d'avoir du concret ou du plus fiable que l'hypothèse de l'aide d'un Ancien Kitsune. En attendant, ne t'en fais pas, et garde tes émotions sous contrôle, d'accord ? Tu es plus doué que moi pour ça... »

« En effet. », pouffa Shoto. « D'accord, je comprends. »

« Tant mieux ! Miko va te garder en observation pour la journée, mais tu reprendras les cours demain. Izuku t'a fait un rapport complet et détaillé de chaque jour, ils sont juste là. », fit Mitsune en indiquant le meuble à côté du lit du bicolore.

« J'ai manqué beaucoup de jours ? », s'inquiéta Shoto en voyant l'immense pile de feuilles.

« Deux jours, sans compter aujourd'hui. Mais tu connais Izuku... », rigola Mitsune. « Je lui ai juste demandé de te prendre les cours, mais notre buisson national a décidé de te faire un compte-rendu détaillé pour être certain que tu ne loupes rien. Et avec Izuku, quand c'est détaillé... »

« ... c'est détaillé, effectivement. Je penserai à le remercier. Et merci d'être venu me voir, je me sens mieux. »

« Je rêve ou tu me mets à la porte ?! », s'offusqua faussement la Kitsune.

« Pas du tout, mais je me dis que, plus vite tu te remettras au travail, quel qu'il soit, plus vite tu reviendras. Tu n'es pas d'accord ? »

« Si, tu as raison. », convint l'aînée des Shiota.

« Dans tous les cas, prends le temps qu'il te faudra. Puisque tu juges ton isolement de tout absolument nécessaire... reviens uniquement quand tu pourras revenir à l'internat. »

« On a un deal, beau bicolore ! », s'exclama Mitsune sur un ton taquin, le faisant rougir jusqu'aux oreilles. « Bon, je vais y aller ! Passe une bonne journée Perce-Neige ! »

Elle lui fit un bisou sur la joue et voulut s'enfuir, les joues rouges car venant de réaliser la manière dont elle l'avait appelé, mais il la retint un instant en lui prenant la main. Sous son air interrogateur, il inclina légèrement la main pour venir déposer un baisemain sur la douce main de la blonde, qui se transforma en écrevisse – non, pas littéralement. Suite à cela, il la relâcha, la laissant s'en aller avec un petit sourire malicieux. Elle lui adressa un sourire lumineux, quoique timide, puis se dépêcha de rejoindre l'île sans nom sur laquelle elle avait élu domicile depuis quelques jours.

Ce garçon allait vraiment finir par la tuer...

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