Chapitre 16 : Cadeau de Kokomi et sauvetage du feu par le feu

Japon, Tokyo, Yuei, salle des secondes A, 25 septembre 2500, 10h50

« Et voilà comment on résout un système d'équations. », conclut Izuku.

Mitsune regarda sa leçon de maths, perplexe, comme si elle contenait tous les secrets de l'univers. Shoto, à son bureau, ne put s'empêcher de la contempler avec un sourire tendre sur les lèvres. Même si elle s'en sortait beaucoup mieux qu'Elizabeth ou Fenrir, sa liée était larguée en maths. Quand il y avait des lettres à la place des chiffres tout du moins.

« Tu as compris ? », interrogea le vert.

Mitsune réfléchit un instant et termina un calcul de l'exercice qu'ils avaient commencé en classe et qui était à finir pour le cours suivant. Elle montra ensuite sa feuille à son ami, qui hocha la tête en souriant.

« C'est ça ! Tu as tout compris ! »

« C'est grâce à toi Izuku, merci ! »

« Avec plaisir ! J'aide Lupi-chan à faire ses devoirs de maths et de sciences, donc j'ai eu le temps de trouver une façon d'expliquer qui correspond à votre tempérament d'artiste. Tiens, quelqu'un arrive... on dirait Elizabeth, à l'odeur. », renifla Izuku.

Mitsune, qui avait déjà reconnu l'odeur, trépigna d'impatience, ce qui permit à Shoto de deviner sans difficulté qui venait vers eux.

« Y'a Aizawa aussi qui arrive. », détecta Izuku. « C'est ça Mitsune ? »

« Oui !! Tu progresses de plus en plus !! », s'excita Mitsune.

Le vert lui fit un grand sourire avant de la caresser brièvement derrière les oreilles. Il retourna ensuite à sa place, au moment où leur professeur principal se mettait devant le tableau. Mitsune, elle, prit son mal en patience, grandement aidée par les doigts de Shoto qui venaient d'enlacer les siens.

En voyant les oreilles de Mitsune bouger d'excitation, Aizawa sourit intérieurement et décida de ne pas prolonger le suspens.

« Les mioches, le proviseur a engagé une nouvelle conseillère d'éducation. Son rôle sera de guider et d'aider les élèves, aussi bien pédagogiquement parlant que dans leur vie personnelle, donc si vous ressentez le besoin de parler, vous pourrez aller la voir. Elle est tenue au secret professionnel, donc même si c'est une plainte envers un professeur, elle ne pourra rien dire à personne sans votre consentement. Mademoiselle Hikari, vous pouvez entrer. »

Mitsune sautillait presque sur sa chaise d'excitation, impatiente de revoir sa mère de cœur, ce qui fit légèrement rire son lié.

Lilith entra dans la pièce et sourit aux élèves. Ce jour-là, elle était vêtue très simplement, avec un jean bleu, une chemise rouge à carreaux et des baskets rouges. Ses boucles argentées cascadaient sur ses épaules, encadrant ses délicats yeux bleus brillant d'amour.

« Lilith ? », s'étonna Izuku. « Cela explique la ressemblance de l'odeur avec Elizabeth... »

Il se tourna vers Mitsune, et toute la classe se demanda alors combien de temps elle allait tenir sans crier un « Maman ! » bien senti avant de se jeter dans ses bras, vu comment elle trépignait. Sa queue fouettait l'air d'impatience.

« Maman !! »

« Pas très longtemps apparemment... », rigola intérieurement Izuku alors que sa camarade se téléportait directement dans les bras de sa mère.

Lilith rit tout en enlaçant sa fille adoptive. Shoto eut un petit sourire. Il était vrai qu'il aurait aimé que sa liée montre autant d'engouement à chaque fois qu'ils se voyaient, mais l'indescriptible bonheur de celle-ci présentement était tout ce qui comptait pour lui.

« Pourquoi tu ne m'as rien dit Maman ? »

« Quelqu'un voulait que je te fasse la surprise ma chérie ! », sourit Lilith en lui caressant les cheveux.

Mitsune et Shoto tiquèrent à ces mots, avant de réaliser.

« Kokomi... », murmura la Kitsune.

« Toujours aussi perspicace ! », se réjouit Lilith. « Mais oui, c'est elle. Elle m'a donné l'opportunité de me rapprocher physiquement de toi. »

« Qui l'aurait cru... Aizawa, il y avait quelqu'un au poste de Maman, avant ? », voulut savoir la blonde en se détachant.

« Non, rassure-toi. Mais depuis la chute d'All Might, nous cherchions quelqu'un de compétent pour soutenir les élèves. Quelqu'un a contacté le proviseur pour lui parler de Mademoiselle Hikari. »

« Eraser Head, appelez-moi Lilith, comme tout le monde. J'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis le feu de camp, qu'est-ce-que j'ai manqué ? »

« Le permis provisoire, l'effondrement de Celestia, Fontaine aux prises de Nyx et une guerre en préparation qui fait perdre la boule à tout le monde... trois fois rien quoi... », songèrent simultanément Izuku, Shoto et Mitsune.

« Il s'est passé un tas de trucs depuis le camp d'été ! Mitsune vous a rien raconté ?! », fit Minoru.

« Hey ! Maman est toujours très occupée, parce que c'est une enseignante absolument géniale ! »

« Oh, vous allez être prof aussi ? », interrogea Eijiro.

« Je ne vois pas trop ce que je pourrais apprendre à nos futurs héros. », répondit simplement Lilith avec un sourire.

« Moi, j'aurais bien quelques idées... », marmonna Mitsune.

« Je suis sûre que tu fais déjà du très bon boulot de ce côté-là Bichette ! », la taquina la tante d'Elizabeth, obtenant en retour un sourire éblouissant de la Kitsune. « Vous alliez avoir cours de quoi ? »

« La réglementation héroïque ! », affirma Izuku. « Vous voulez assister au cours ? »

« Ce qui me fait penser que j'ai encore une encyclopédie sur les lois de Celestia et les pouvoirs des dieux à apprendre... », se souvint soudainement Mitsune.

« Il y en a tant que ça ? », fit Izuku.

« Pourquoi tu dois toutes les apprendre ? », renchérit Denki.

« Petit conseil qui vous sera utile dans la vie : apprenez par coeur chaque règle de votre pays, parce que vous pourrez ensuite utiliser leurs failles en cas de besoin, sans que cela ne soit considéré comme illégal. En tant qu'Archon, j'aurai bientôt toute une nation à ma charge. Il est important que je connaisse toutes les lois de Celestia pour pouvoir ensuite agir à ma guise tout en respectant celles-ci. J'admets ne pas avoir vraiment réfléchi cet été, quand on est allés chercher Katsuki. Venti non plus d'ailleurs. »

« Et c'est pour ça que tout le monde ne peut pas agir seul, qu'il soit humain ou dieu. Chacun d'entre nous aura toujours besoin des autres pour l'aider à voir les choses différemment, et à ne pas agir inconsciemment. C'est ce qu'on appelle l'unité, pas vrai ma chérie ? », fit Lilith en donnant un léger coup de coude à Mitsune.

« Oui oui, bon, je sais que j'ai tendance à tout prendre sur moi, mais ce n'est pas le sujet. Tu pourrais peut-être leur dire où se trouve ton bureau, non ? »

« Ah oui ! Il se trouve en face de la bibliothèque ! Vous ne pouvez pas le manquer, j'ai transformé cette porte en une véritable œuvre d'art ! », plaisanta l'argentée. « Bon, je ne vais pas vous embêter plus longtemps Eraser Head, d'autant plus que j'ai d'autres classes à aller voir. On se voit après les cours Mimi. Je t'aime Bichette. »

Tendrement, elle prit la tête de Mitsune en coupe et déposa un baiser sur le haut de celle-ci. Ses oreilles et sa queue frémirent de joie, alors que Lilith saluait la seconde A avant de quitter la salle. Mitsune retourna à sa place, avec assez d'énergie pour tenir des semaines entières.

« Alors, contente Mitsu ? », lui murmura Shoto.

« Tu n'as même pas idée ! Je vais pouvoir la voir tous les jours ! Ça va être aussi génial que de te voir tout le temps ! »

Shoto sursauta légèrement avant de devenir complètement rouge face à cet aveu inattendu. Cependant, il n'eut pas l'occasion de lui répondre car Aizawa débuta son cours. Il se concentra donc dessus, pendant que Mitsune ouvrait un livre sur les caractéristiques des sorts lancés par des dieux, ramené de Sangonomiya par Nereus. Elle n'avait pas besoin de suivre assidûment le cours d'Aizawa, puisqu'elle avait mis jadis un point d'honneur à apprendre chaque loi japonaise relative aux héros pour mieux les contourner dans le dos d'Aiko. Si jamais Aizawa l'interrogeait, elle n'aurait qu'à passer par l'esprit de son lié pour comprendre de quoi ils parlaient. Shoto et elle l'avaient convenu, parce que Mitsune n'avait pas le temps matériel de poursuivre sa formation théorique d'Archon ailleurs qu'en cours. Elle passait même tous les entraînements de sa classe à potasser des montagnes de livres sur Celestia, les Sept, et plus particulièrement l'Archon Hydro, la magie divine et Stacia, alors qu'elle avait suivi diligemment les cours avec son programme adapté selon l'accord entre Nezu et elle avant les vacances.

Japon, Tokyo, Yuei, Heights Alliance, bâtiment des secondes A, salon, 18h

« KOKOMI ! »

Mitsune sursauta et quitta aussitôt son livre sur la magie divine, oreilles dressées et en état d'alerte.

« Theandras... »

« Mitsune, que se passe-t-il ? », s'enquit Shoto, inquiet.

Mitsune se releva précipitamment et un tourbillon de flammes apparut en plein milieu de la pièce. Lorsqu'il se dissipa, Mitsune se précipita sur la personne qui en sortait, à savoir l'Archon Pyro.

« Theandras ! Tu m'entends ?! »

Elle n'eut cependant aucune réponse. La Kitsune examina sa consœur tandis que Fenrir allait quérir Elerinna, qui faisait ses devoirs. La température inhabituelle de Theandras inquiéta Mitsune, ainsi que ses nombreuses blessures.

« Sa température baisse ! »

« C'est grave ? », s'inquiéta Izuku en s'approchant.

« Très. La température corporelle normale de l'Archon Pyro est hyper élevée, elle s'approche des cent degrés il me semble. Là, elle est en train de descendre à une température normale pour un mortel ! Perce-Neige... »

« Je vais essayer. »

Shoto s'assit au sol et mit sa main gauche au-dessus du corps de Theandras. Il se concentra pour faire appel au maximum de puissance dont il était capable. Theandras se mit à flamber dans des flammes rouges, qui devinrent très rapidement bleues.

« Ce n'est pas assez... », déglutit Mitsune. « Theandras, accroche-toi... »

« Si j'augmente encore la température, je ne pourrai pas tenir plus de quelques secondes. Je ne sais pas encore générer des flammes plus chaudes. », s'excusa Shoto.

« Et je ne pourrais pas soigner ses blessures si sa température n'est pas stable. », intervint Elerinna, qui était arrivée entre-temps.

« Il nous faut des flammes blanches, des flammes du blanc le plus pur qui soit. Des flammes divines, pour stabiliser son état... Perce-Neige, je sais que tu peux le faire ! Je crois en toi ! »

Il la regarda quelques secondes avant de hocher la tête, déterminé. Il fronça les sourcils et serra la mâchoire pour augmenter encore la température. Mitsune éleva un mur d'eau pour éviter que les flammes ne se répandent. Si jamais le corps de Theandras n'absorbait plus le feu, il ravagerait tout sur son passage, encore plus si Shoto arrivait à faire du feu blanc.

« Mitsu, je... »

« Perce-Neige, nos pouvoirs se nourrissent de nos émotions. Plus elles sont fortes, plus nos pouvoirs le sont. Pense à quelque chose qui te rend vraiment heureux, je t'en prie ! Tu es le seul qui puisse la sauver ! », supplia Mitsune.

Shoto inspira profondément. Il ne pouvait pas décevoir sa liée, elle comptait sur lui. L'issue de cette guerre qui n'avait pas encore commencé dépendait actuellement de lui. Il devait arriver à produire des flammes divines ! Sinon, à quoi pourrait-il bien servir à sa belle face aux dieux déchus, à part être un boulet ? Même si cela le vidait de toute son énergie en quelques secondes, il devait augmenter le plus possible la température.

« Allez Shoto ! Si tu n'arrives pas à sauver Theandras, jamais tu ne pourras aider Sweetie pendant la guerre ! Encore... encore... juste encore un peu... plus... chaud... »

Les flammes s'éclaircissaient de plus en plus. Elles étaient désormais bleu pâle et tendaient de plus en plus vers le blanc. Tous ses camarades de classe l'encourageaient.

« Allez Shoto ! Au-delà des limites !! », s'écria Izuku.

« Plus... Ultra !! », répondit le bicolore en augmentant encore la température.

Le feu devint blanc, sous les yeux émerveillés de la seconde A, d'Elerinna et de Fenrir. Mitsune prit la main droite de son lié et entrelaça leurs doigts pour lui montrer son soutien. Il devait tenir quelques secondes, juste quelques secondes.

Ces quelques secondes leur parurent interminables. Shoto était à bout de force, mais il ne voulait pas arrêter tant qu'il n'était pas certain que Theandras était hors de danger. Il devait tenir, le plus longtemps possible.

Malgré sa volonté, les flammes s'éteignirent brusquement au bout d'une dizaine de secondes. Il tomba en arrière d'épuisement, mais Izuku le rattrapa avant qu'il ne se cogne la tête contre le sol. Il l'aida à se relever un peu, alors qu'il peinait à reprendre son souffle.

« A-Alors ? »

« Sa température est revenue à la normale. Ah, ça brûle ! », se plaignit Mitsune en portant un de ses doigts à sa bouche.

« Occupe-toi de Shoto, je vais soigner Theandras. », ordonna Elerinna. « Quelqu'un peut m'aider à l'allonger sur le canapé ? »

« Bien sûr ! », sourit Eijiro en activant son alter pour résister un minimum à la chaleur émanant de l'Archon de la Paix.

Le rouge souleva avec délicatesse l'Archon Pyro et alla l'allonger sur le canapé, pendant que Mitsune redonnait de l'énergie à Shoto à travers le lien.

« Tu devrais te reposer Shoto... », s'inquiéta Izuku.

« Mani a raison, tu en as assez fait. », renchérit Fenrir.

« Ce... Ça ira les amis. C'est gentil de vous inquiéter, mais ça va... », dit doucement Shoto.

« Je vais m'occuper de lui. Si Theandras se réveille, je veux en être la première informée. »

« Aye ! », fit le couple.

Mitsune leur sourit puis souleva l'élu de son cœur en princesse et monta au pas de course pour ne pas endommager sa fierté masculine.

« Ah... la honte... », marmonna Shoto, les joues rouges et le nez dans le cou de sa liée.

« C'est bien pour ça que je me dépêche de rejoindre ta chambre idiot. »

« Merci... je ne suis pas trop lourd ? »

« Tu te souviens d'à qui tu parles, là ? Je suis naturellement plus forte physiquement que les gens de mon âge, grâce à mon alter. Devenir Archon n'a fait qu'augmenter cette capacité. Tu es aussi léger qu'une plume, ne t'en fais pas. »

« Si ça ne te dérange pas, on peut aller dans ta chambre ? Je m'y sens mieux. »

« Aucun soucis ! »

Japon, Tokyo, Yuei, Heights Alliance, bâtiment des secondes A, chambre de Mitsune

« Et voilà... », murmura Mitsune en allongeant son lié sur son lit.

Elle plaça correctement un coussin afin qu'il soutienne la tête de Shoto puis elle s'assit sur le matelas. Shoto bâilla, et Mitsune vint faire courir ses doigts sur sa joue, un doux sourire ourlant ses lèvres.

« Tu es un héros, Shoto Todoroki. »

« J'ai... encore du chemin... à faire... »

« Tu as sauvé d'une mort certaine une déesse, Perce-Neige, alors que tu n'avais aucune compétence dans la médecine divine. Qu'est-ce-qu'il te faut de plus ? »

« Je suis encore... loin d'être prêt... »

« Tu tiens vraiment à combattre avec moi, hein ? », devina Mitsune.

Shoto hocha la tête.

« Malgré tout l'effort du monde, et malgré le cadeau de Theandras et Hollywinteria, tu ne pourras jamais avoir le niveau pour combattre des dieux Perce-Neige. Tu n'es pas un dieu, et tu n'as pas besoin d'en être un, parce que tu es Shoto Todoroki, et c'est très bien comme ça. »

Il rougit légèrement, quoiqu'un peu déçu. Décidément, elle ne lâcherait pas le morceau.

« Ecoute. », soupira Mitsune. « Si jamais je trouve un moyen pour que vous ayez ce qu'il faut pour combattre avec moi, je te promets que je l'emploierai. »

« Tu ne peux pas... faire de nous des dieux ? »

« Si, techniquement. », admit Mitsune. « Hollywinteria l'a fait pour les Onze Exécuteurs des Fatui. Mais la formule à cet effet est propre à chaque Archon. La formule d'Hollywinteria ne fonctionnera qu'avec les pouvoirs d'un Archon Cryo. La mienne est sûrement quelque part dans Sangonomiya, j'imagine. »

« Sans doute... »

« Une promesse est une promesse Perce-Neige. En attendant, tu peux être fier de ce que tu as fait aujourd'hui. »

Elle lui fit un doux sourire tout en caressant ses cheveux. Shoto se laissa malgré lui bercer par les doigts de sa liée dans ses mèches. Elle eut tout à coup une idée.

« Quand j'étais plus jeune, Papa n'arrivait à m'endormir que d'une seule manière. »

« Comment ? »

En réponse, elle lui sourit.

« Dans la culture du clan Hakushin, il y a une berceuse qui parle d'une rivière magique qui détient toutes les réponses sur le passé, qui connaît tous les secrets : Ahtohallan. La tradition veut que chaque membre du clan la connaisse, particulièrement les Kitsunes. Il n'y avait que ça qui pouvait m'endormir. Ça, et quelques petits trucs en plus. Tu veux que je te la chante ? »

« S'il te plaît. »

Toujours avec ce sourire qui lui allait si bien, selon Shoto, elle vint s'asseoir, le dos contre la tête de lit. Sous le regard perplexe et fatiguée du bicolore, elle l'attira contre elle et il s'y blottit instinctivement, la tête sur sa poitrine. Il devint tout rouge, mais ne bougea pas.

« On se câline, on se blottit. », murmura Mitsune avec un sourire nostalgique, tout en caressant les cheveux de son lié.

Combien de fois son père lui avait dit ça avant de chanter cette berceuse ? Bien trop pour qu'elle puisse les compter...

Elle colla un peu plus Shoto contre elle et posa sa propre tête sur ses cheveux si doux, entamant d'une voix douce cette berceuse en anglais.

https://youtu.be/dpza2z4jmDk

Sur les dernières notes, elle exerça une douce caresse le long de l'arête du nez de Shoto, avec son petit doigt, qu'elle répéta plusieurs fois, tel que le faisait son père autrefois. Le bicolore, déjà dans les vapes grâce à la berceuse, sombra sans s'en rendre compte dans un sommeil profond, peuplé de rêves un peu trop fleur bleue mais pourtant tellement plaisants.

Entendant la lente respiration de son lié, Mitsune rigola intérieurement. La technique de son père était vraiment efficace !

« Je suis fière de toi, Perce-Neige. », murmura-t-elle en l'embrassant sur la tête.

Doucement, elle les fit glisser sur le matelas afin de les allonger complètement et elle se blottit elle aussi contre Shoto pour se reposer. Elle avait un très mauvais pressentiment...

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