Japon, Tokyo, Yuei, bureau de Nezu, 14 avril 2500, 8h

« Argh... la fièvre de l'attaque du SCA n'aura duré que le temps d'une nuit... », songea Mitsune en grimaçant, son corps entier la lançant. « Encore heureux que je peux cacher tout ça avec mon alter. Cela n'enlève pas la douleur, mais bon... »

Elle étouffa un bâillement. Elle avait beau être épuisée, la douleur qui lançait son corps l'avait empêché de vraiment se reposer et dormir. C'était une vraie poisse que ses fluides guérisseurs ne fonctionnent pas sur elle... elle pourrait bien demander à Recovery Girl ou Elizabeth de la remettre d'aplomb, mais cela éveillerait les soupçons sur ce que lui faisait subir sa mère et son père en subirait les conséquences. Seul Fenrir était au courant, et c'était uniquement à cause de ses sens surdéveloppés, Mitsune ne lui avait jamais dit, avant qu'il ne l'interroge avec sévérité. Depuis, il gardait le secret, mais elle voyait bien dans son regard hétérochrome qu'il était en total désaccord avec cette option. Mais bon, en tant qu'homme-loup, il était extrêmement loyal, alors elle savait qu'il n'irait pas en parler, même s'il le voulait.

Tout en essayant de maintenir ses yeux ouverts, elle se dépêcha de rejoindre le bureau du directeur, celui-ci l'ayant convoqué ce jour-là le midi de l'annonce du championnat. Lorsqu'elle poussa la porte, elle crut rêver en voyant un soixantenaire assez grand, avec une longue chevelure et une longue barbe blanc-gris et des yeux gris foncés, assis sur une chaise en face de Nezu.

« B-Bartra ?!! », s'écria Mitsune d'une voix suraigüe, montrant sa surprise. « Mais... enfin... que... pourquoi... »

« J'ai demandé au directeur de la Liones Academy de passer avant ses cours de la matinée, afin que nous puissions discuter. », lui dit Nezu. « Installe-toi Mitsune. »

Il lui désigna la chaise vide à côté de Bartra et elle s'y assit, un peu hésitante et ne pouvant retenir une grimace en sentant son corps protester.

« Bien, passons à la raison pour laquelle je t'ai convoquée Mitsune. », annonça Nezu. « Etant donné que tu as séché vendredi après-midi, comme je m'en doutais au moment où je t'ai convoqué, j'ai mené ma petite enquête en allant à la Liones Academy, le collège où tu as fait ta scolarité. Tous les professeurs que j'ai interrogé m'ont dit que tu étais inscrite à toutes les activités sportives te permettant de te préparer à devenir une super-héroïne, y compris Monsieur Liones. J'imagine que ce n'est pas étonnant, vu ce que les élèves de ta classe et les professeurs de Yuei m'ont dit quand je leur ai demandé comment ils te trouvaient au SCA, face aux vilains. »

Mitsune regarda Bartra et lui fit un petit signe de tête reconnaissant. En réponse, il lui fit un léger sourire, comme on souriait discrètement à sa fille.

« Cependant. », reprit le directeur de Yuei. « Bien qu'horripilants et désastreux d'un point de vue moral, les graffitis que tu as fait jeudi dernier sont d'une technique quasiment parfaite et les personnes ressemblantes en tout point à leur version réelle, ce qui démontre un sacré coup de poignet. Ce que tu ne peux pas avoir si tu as passé tout ton temps à te préparer à devenir une super-héroïne. »

« Merde... c'est foutu, il va en parler à Aiko... », songea Mitsune, apeurée et déprimée, les oreilles et la queue tombantes.

« Malheureusement, je suis obligé de donner raison à mon homologue de Yuei. », soupira Bartra. « Je n'ai pas pu lui cacher avec les preuves qu'il soulevait. »

« J'ai bien conscience que je ne sais pas tout, que je sais uniquement la raison pour laquelle tu cherches tant à te faire renvoyer Mitsune. », rajouta Nezu. « Si tu m'en avais parlé, j'aurais compris et on aurait cherché une solution ensemble. »

« Impossible. Vous venez de le dire... vous ne savez pas tout, personne ne sait tout. Il n'y a qu'une personne qui sait tout... vous m'auriez dit de parler à ma mère... mais c'est impossible... elle veut que je dépasse All Might... mais je ne le veux pas... », murmura Mitsune. « Elle ne doit surtout pas savoir que je sèche les cours héroïques pour aller aux cours d'art de la Liones Academy... »

Nezu resta quelques secondes silencieux, percevant dans sa voix les sentiments mitigés qui l'habitaient. Bartra décida de profiter de ce silence pour exprimer ce qu'il avait ressenti quand Elizabeth lui avait parlé des graffitis. Rien ne restait jamais secret très longtemps entre la troisième fille du directeur et ce dernier...

« Avec l'incident du SCA, tes graffitis sont encore pas mal présents et les dommages n'ont pas encore été réparés, donc j'ai pu voir les dégâts que tu avais fait en arrivant tout à l'heure. Elizabeth m'avait dit que tu faisais tout pour te faire renvoyer de Yuei, mais je ne pensais pas que tu irais aussi loin... je vais être honnête Mitsune : cela m'a déçu. J'ai l'impression d'avoir pensé du temps à te guider vers le droit chemin pour rien. »

« Tu dis ça comme si j'étais une délinquante avant... », soupira Mitsune.

« Tu n'étais pas une délinquante, mais tu étais méchante et amère. Tu es dans mon école depuis toujours, et je t'ai vu changer. Quand tu es entrée en CP et que tu as dit des choses très violentes à Elizabeth, j'ai décidé de prendre les choses en main. Tu avais blessé ma fille, mais je t'ai pardonné quand même. Elizabeth aussi t'a pardonné, sans même que tu ne cherches à vouloir te faire pardonner. Je t'ai guidée du mieux possible pour que tu comprennes que rien ne se résout par le refus de communiquer et la violence, et tu t'es fait des amis, non ? »

« ... oui, enfin après que les Seven Deadly Sins m'aient mis une raclée pour m'en être prise à Oneechan... et donc ? »

« Et donc, dégrader ton établissement est quelque chose que la Mitsune que je connais ne ferait pas. Tu peux chercher à te faire renvoyer, ce n'est pas à moi de t'en dissuader, mais il y a d'autres moyens qu'utiliser ton talent et ta connaissance des arts pour dégrader de cette manière une école aussi prestigieuse que Yuei. »

« Prestigieuse... tu parles... », marmonna Mitsune.

« Qu'as-tu à reprocher à mon établissement ? », demanda Nezu.

Elle détourna la tête en claquant la langue, sans pour étant répondre, passant de la détresse à l'agacement en un claquement de doigt.

« Mitsune, répond s'il te plaît. », lui demanda gentiment Bartra.

En réponse, elle grogna et fit claquer ses dents d'un air menaçant, comme les animaux le faisaient pour intimider la personne ou l'animal en face d'eux. Sa réaction fit soupirer Baltra.

« Vous n'obtiendrez rien d'elle ici. », dit-il à Nezu.

Ce dernier hocha la tête, ayant déjà été prévenu avant que Mitsune n'entre dans la pièce. Elle était une Kitsune, il lui fallait un environnement sain pour se confier, et Yuei ne l'était pas. Ça, Nezu l'avait bien compris. Lui aussi était un animal, après tout.

« Nous en discuterons plus tard alors. Tu peux disposer Mitsune. »

La Kitsune se leva sans un mot et quitta prestement, faisant claquer ses talons sur le sol. Bartra soupira.

« On dirait que je vais devoir tout recommencer... »

« Ce ne sera pas nécessaire Monsieur Liones. En tant qu'animal moi-même, je comprend parfaitement son comportement. Yuei est comme une cage pour elle, donc elle y agit comme un animal en cage. J'ai quand même pu remarquer un changement entre ma dernière conversation avec elle et celle-ci. Elle vous fait confiance, et cela s'est vu parce que son masque de méchanceté et d'arrogance s'est brisé quelques instants. En tant que future héroïne, elle est extrêmement douée quand la situation l'exige. Son alter est d'une polyvalence à toute épreuve et sa maîtrise parfaite de la métamorphose des objets et d'elle-même fait d'elle une adversaire redoutable de part son imprévisibilité. Elle peut se transformer en toutes les personnes qu'elle veut et utiliser leurs alters selon ses propres idées. Le pouvoir des Kitsune est un don rare et redoutable, nous pouvons nous estimer heureux qu'elle ne soit pas devenue une super-vilaine. »

« Vous comptez toujours passer à Liones cet après-midi ? »

« Oui, et je vous prierai de ne rien dire à Mitsune. Je veux la voir dans son élément. Je suis persuadé qu'elle a l'âme d'une super-héroïne, mais il y a bien des façons d'en être un. Nous mettrons en place l'idée de votre troisième fille, mais je veux la voir dans son élément afin de réfléchir aux différentes manières que nous pouvons utiliser pour ça. »

« Bien, comme vous voudrez Monsieur Nezu. », acquiesça Bartra. « Je vous ferai parvenir l'emploi du temps de Mitsune par mail, ainsi que le numéro des salles correspondantes. »

« Je vous en remercie Monsieur Liones. Je vous tiendrai personnellement au courant des avancées de l'idée de votre fille. »

Sur ces dernières paroles, les deux directeurs prirent congé l'un de l'autre, et Bartra retourna à la Liones Academy, plus communément appelée Liones. Nezu regarda par la fenêtre, pensif. Il avait dit qu'il suivrait l'idée d'Elizabeth, mais il devait avant ça convaincre All Might, Aizawa et Numéro Treize, puisqu'ils étaient les professeurs d'héroïsme de la classe A. Les professeurs d'art de Liones étaient déjà d'accord, Bartra avait fait son travail en les convainquant, et il devrait être assez facile de convaincre ceux de Yuei. Après tout, la devise du lycée était la liberté, mais Nezu se devait de demander leur accord avant de réellement mettre en place ce système.

Japon, Tokyo, Liones Academy, salle de danse numéro dix, 15h40

« Gil, il faut que tu lâches prise. », conseilla Mitsune à un jeune homme de son âge avec des cheveux roses courts et des yeux bleus.

Ledit Gil s'y essaya, en vain. La Kitsune se mit alors à réfléchir, sous le regard attentif d'un animal assez particulier, qui s'était caché et avait usé de ses propres capacités animales pour se camoufler un minimum des sens de la blonde.

« D'accord, faisons autrement. Cette chorégraphie est une danse de fête, de joie. Il faut que tu te déchaînes, que tu libères ton énergie, ton feu. Imagine que tu viens d'apprendre une nouvelle qui te rend tellement heureux que tu ne peux t'empêcher de danser pour le montrer. Vas-y, essaie. »

Elle remit la musique et Gilthunder reprit la chorégraphie tout seul. Mitsune vit tout de suite la différence et, après quelques essais, le danseur réussit à réaliser la chorégraphie comme elle devait être dansée.

« Tu es toujours aussi douée pour aider les autres avec des conseils qui leur sont propres. », la félicita Matrona, la professeure de danse, une géante aux longs cheveux blonds avec une frange et aux yeux violets qui, comme Diane, gardait généralement taille humaine mais qui était un géant normalement.

« Ah je ne fais pas grand-chose, vous savez Professeure Matrona. », rougit Mitsune. « Je me contente de les aider comme je peux, c'est ce que tout le monde ferait. »

« Tu ferais une grande leader de troupe, tu sais ? »

« Vous savez que je préfère laisser l'inspiration guider mes doigts ! Bon, tout le monde, on reprend depuis le début ! Oneechan, Gil, Hauser, Gelda, Zeldris, Monspiet, Derrierie et les autres, en place ! »

« Aye ! »

Les danseurs se séparèrent en deux groupes aux deux extrémités de la salle. Au sol, du ruban de couleur servait à délimiter l'aire de danse qui ressemblait à deux places reliées par un pont. A la tête du premier groupe, il y avait Mitsune, Gilthunder, Hauser, un jeune homme aux cheveux blonds coiffés en arrière et aux yeux violets, et Elizabeth. 

A la tête du second, il y avait Gelda, une jeune fille de seconde aux cheveux blonds mi-longs tressés et aux yeux bruns, Zeldris, un lycéen à l'allure enfantine aux cheveux noirs hérissés et aux yeux verts qui était le (faux) frère jumeau cadet de Meliodas ainsi que le copain de Gelda, et Monspiet et Derrierie, un couple de secondes qui semblaient aussi âgés que des terminales : il était un jeune homme assez grand avec des cheveux bruns hérissés, une petite moustache et des yeux noirs, tandis qu'elle avait de longs cheveux roux hérissés et des yeux noirs également. 

Avec d'autres élèves, Zeldris, Gelda, Monspiet et Derrierie faisaient partie du troisième groupe de musique le plus populaire de l'école : les Dix Commandements. En tête de ce trio populaire, il y avait les Seven Deadly Sins et les Quatre Archanges. Il y avait une fausse rivalité entre eux, fausse car Elizabeth chantait pour les Seven Deadly Sins et les Quatre Archanges. Leur rivalité était factice, juste pour rendre les shows plus épiques, que ce soit pour les spectateurs ou pour les membres des différents groupes. C'était plus amusant comme ça.

Matrona lança la musique et les quatre élèves à la tête de chaque groupe se mirent à chanter à tour de rôle tout en se déplaçant. Assez vite, une vingtaine de personnes de chaque groupe traversèrent le pont et se mirent à danser ensemble au centre de celui-ci, avant de tous aller sur la place de laquelle venait une partie du groupe de Mitsune, qui dansait avec toute son énergie malgré son corps qui la lançait car les arts arrivaient à lui faire tout oublier durant un temps. Les autres danseurs des deux groupes étaient restés sur place, ceux du groupe de la Kitsune, dont Fenrir, pour la suite de la danse et les autres par choix, étant plus peintres ou graffeurs que danseurs.

« Par-fait ! », annonça Matrona à la fin. « Et ça tombe bien, c'est fini pour aujourd'hui. »

Les élèves se dispersèrent assez rapidement après avoir salué la professeure et Mitsune, la plupart ayant des cours optionnels jusqu'à dix-huit heures, et les autres allèrent au Boar Hat, qui n'ouvrait officiellement que dans une demi-heure mais qui était malgré tout accessible à partir de seize heures, les premières commandes n'étant cependant pas prises avant l'heure d'ouverture officielle. Seules Diane, Merlin, Jericho, une jeune fille de leur âge avec des cheveux mi-longs lavandes et des yeux couleur ambre, et Mitsune restèrent. Le lundi, elles réservaient une salle pour travailler durant deux heures leurs propres chansons ou chorégraphies, dont celles du groupe qu'elles avaient fondées ensemble et qui n'étaient qu'au nombre d'une pour le moment. Mitsune et Jericho étant à moitié coréenne, la particularité de leur quatuor était qu'elles chantaient toutes les deux tantôt en coréen, tantôt en anglais. Diane dansait plus qu'elle ne chantait mais elles faisaient des étincelles ensemble, même si elles n'avaient pas encore fait de concert.

« On répète a capella tout en faisant la chorégraphie ? », proposa Diane.

« Aller ! Je donne le départ ! », décida Mitsune. « Jericho, c'est toi qui commences. Après c'est Merlin puis moi, et on chante toutes ensemble le refrain. »

Les trois filles hochèrent la tête, avant que Mitsune ne fasse le décompte en frappant le sol avec son pied. Après trois coups, elles commencèrent à chanter tour à tour.

https://youtu.be/1Avtz74pwjo

« C'est beaucoup mieux que la semaine dernière j'ai l'impression. », fit remarquer Merlin.

« J'ai beaucoup travaillé mon rap avec Mitsune, c'était ce qui pêchait ! », expliqua Jericho.

« Pour la chorégraphie, ce n'était pas encore ça Merlin. On va revoir ça ensemble. », fit Diane.

« OK. Jericho, tu veux qu'on travaille encore ton rap ? »

« Non, ça ira. Tu peux juste m'aider avec le dernier refrain ? J'ai toujours un temps de retard sur la pose. »

Mitsune lui sourit et hocha la tête. Les filles se scindèrent donc en deux duos pour s'entraîner.

« Et voilà ! », sourit la Kitsune alors que Jericho arrivait enfin à faire à la perfection les derniers mouvements.

« Merci Mitsune, t'es la meilleure ! »

« Tu exagères, mais merci... », rougit la concernée, gênée.

« Tu es beaucoup trop humble ! », réfuta Jericho. « Tu sais littéralement tout faire quand il est question d'art, même le macramé et le tricot alors que ce sont les trucs les plus ennuyants du monde ! »

« Haha ! Je m'amuse tu sais, j'aime laisser mes doigts et mon esprit créer en toute liberté et en complète harmonie ensemble. Le support m'ait bien égal, du moment que je peux créer. Mes arts préférés restent le dessin, la peinture, le graffiti, le chant, la danse et la musique, mais je suis toujours prête à essayer quelque chose de nouveau. »

« Ce qui est sûr, c'est que tu es la seule qui a assez de cran pour aller taguer Yuei ! », se moqua la violette.

A ces mots, Mitsune rougit de honte.

« Ne m'en parle pas... je ne l'ai pas fait par gaieté de coeur, bien au contraire, mais je dois absolument me faire renvoyer... d'ailleurs, comment tu es au courant ? »

« Avec la grande gueule qu'est Ban quand il est bourré, crois-moi qu'en une journée, tout Liones est au courant de tes tentatives ratées de te faire renvoyer ! On ne sait pas vraiment pourquoi tu veux te faire renvoyer, à part pour étudier ici, mais ça fait jaser dans les couloirs. Le pire, c'est que l'attaque du SCA a tout gâché en fait, tu aurais facilement pu te faire renvoyer sans ça, d'après ce que j'ai compris. »

« Que veux-tu ? C'est comme ça. Je sais compartimenter les choses et donner la priorité à ce qui est réellement important. Je pouvais aider mes camarades à s'en tirer sains et saufs, alors je l'ai fait, c'est tout. Si cela n'avait été qu'un entraînement, j'aurais fait en sorte d'être hyper nulle, mais là, c'était une attaque de super-vilains. Je ne suis pas une super-héroïne et je ne le serai jamais, mais force est de constater que j'y suis formée depuis toujours. Cela ne me plaît pas mais je suis obligée de reconnaître que c'est malheureusement vrai, donc si je peux garantir la sécurité des gens quand la situation l'impose... »

« Ouais, c'est comme nous avec l'utilisation de nos alters sur la voie publique... »

« C'est ça. »

« Tu sais, je te connais pas autant que les Seven Deadly Sins, Fenrir et Elizabeth, mais je suis certaine que le directeur de Yuei comprendrait si tu lui disais la vérité. Il y a forcément quelque chose d'un peu sombre vu que Monsieur Liones t'autorise à sécher les cours de Yuei et te couvre auprès de ta mère. »

« Il comprendrait certainement, au moins autant que mes amis mais... mais il en parlerait à ma mère, et ça c'est hors de question ! »

« C'est vrai... ton père, j'avais oublié... je comprend pourquoi tu cherches à te faire renvoyer du coup. »

« Comment... »

« Ban. Il parle vraiment beaucoup quand il est bourré, Elaine aussi d'ailleurs. Mais ne t'en fais pas : même Guila n'est pas au courant. Si Ban parle devant moi quand il est bourré, c'est uniquement parce qu'il me considère comme une petite sœur. Devant Guila, il n'a jamais rien dit, même bourré. »

« C'est déjà ça... bon, on a club de graff dans peu de temps, on ferait mieux d'aller me changer et prendre notre matériel ! »

« T'as raison ! Diane, Merlin ! On y va ! », cria Jericho.

« OK ! A plus !! »