Chapitre 56 : Dix minutes d'attente et sauvetage

Japon, Tokyo, Stade national de Dakoba, salle d'attente, 9 août 2500, 11h50

La Kitsune s'éloigna ensuite pour aller se servir à manger, pendant que Hanta racontait à Denki et Mineta qu'Izuku avait été derrière des rochers avec la fille de Shiketsu à poil, pendant l'épreuve. Cela énerva les deux élèves, qui se jetèrent sur lui.

« Petit saligaud ! Dire que nous, on galérait ! », s'écria Mineta, alors que Denki le tenait par les cheveux.

« En plein examen, tu respectes rien ! En plus, t'as un mec ! Tu respectes vraiment rien !! », rajouta le blond.

« Qu'est-ce-que vous me voulez ?! », s'exclama Izuku, les sourcils froncés.

« Fais pas l'ignorant ! », reprit Mineta en pointant la fille de Shiketsu. « Cette meuf et toi ! Vous avez fait quoi ? »

La fille en question salua Izuku en souriant, ce qui fit paniquer Mineta.

« C'est clair, il s'est passé un truc ! »

« Tu cachais bien ton jeu, pervers infidèle mal coiffé ! », s'énerva Denki.

« Vous êtes encore plus idiots que ce que je croyais. », marmonna Mitsune en arrivant, portant à sa bouche un morceau de viande.

« Hein ?! », firent les deux coureurs de jupons.

« Izuku est gay. Pourquoi il tromperait Wolfy avec une fille ? Il n'est même pas capable de se montrer infidèle, il est trop... fidèle, justement. Et loyal. Il suffit de voir comment il traite Katsuki. Ils ont été amis à une période, et Izuku le traite toujours en ami même si cet explosif à la noix le traite comme un moins que rien. »

« Je n'arrive pas à savoir si c'est un compliment ou une insulte... », émit Izuku.

« C'est un compliment, rassure-toi. C'est bien que tu sois aussi loyal. Mais parles-en quand même à Wolfy après. »

« J'y comptais. Pour moi, il ne s'est rien passé, mais je ne veux rien lui cacher. Il se fait déjà trop de soucis pour moi. Les gars, Hanta vous a raconté ? Il a compris de travers ! C'était son alter ! Même moi, j'ai rien compris ! C'était flippant ! »

« Tu l'as vue à poil ?! », insista Denki.

« C-C'est compliqué... »

« Il l'a vue ! », s'écria Mineta.

Les deux coureurs de jupons se tournèrent pour voir la fille de Shiketsu saluer Izuku en souriant de nouveau.

« C'est qu'elle en redemande ! », s'agaça Denki.

« Vous êtes allés jusqu'où ?! », le secoua Mineta.

« Y'a rien eu, je vous dis ! Je n'aime que Lupi-chan ! Et je n'aime pas les filles, pourquoi il se passerait quelque chose qui ne soit pas platonique ?! »

Sa déclaration très franche blessa un peu Ochaco, à quelques mètres de là.

« Ah, donc tu te réserves pour Wolfy ? », le taquina Mitsune, incapable de ne pas le charrier un peu.

« Oui ! », affirma Izuku sans réfléchir, avant de rougir jusqu'aux oreilles en se rendant compte de ce qu'il venait de dire. « Enfin non ! C'est pas ce que tu crois ! Je... »

« Je crois que vous avez votre réponse les gars, arrêtez de l'embêter. », sourit Mitsune. « Les réponses données sans réfléchir sont les plus franches. »

« Mitsune ! Tu es censée être de mon côté ! »

« Parce que tu sors avec Wolfy ? Cela veut juste dire que je vais devoir jouer à la nounou avec toi parce que, si tu te casses un ongle, il va me tuer ! », plaisanta Mitsune. « Blague à part, ce que j'ai dit est vrai. Même si on nie à chaque fois, ce qu'on dit sans réfléchir, c'est ce qu'on pense vraiment. Donc, ça t'innocente, même si je te croyais depuis le début. Tu es beaucoup trop gentil pour trahir qui que ce soit, et un peu trop mignon pour ne pas avoir un harem autour de toi. »

« H-Hein ?! C-Comment ça un harem ?! »

« Ochaco m'a parlé de ton passage à l'atelier de la filière assistance, de l'explosion et de tout le reste. Bref, tu es tellement naïf que tu ne t'en rends même pas compte, donc t'étonnes pas si Wolfy devient menaçant envers quelqu'un pour aucune raison. C'est juste qu'il le considère comme son rival. C'est un Alpha, n'oublie pas. Les Alphas n'aiment pas qu'on touche à ce qui leur appartient. »

« Oh, c'est mignon... », rougit Izuku.

« Je savais que tu dirais ça ! », pouffa Mitsune.

« Voilà Shiketsu. », les interrompit Eijiro.

Automatiquement, toute la classe se tut pour se tourner vers les nouveaux arrivants. L'un deux, celui recouvert entièrement d'une épaisse fourrure châtaine, Nagamasa, demanda à Katsuki s'il avait croisé Seiji. L'explosif lui répondit qu'il l'avait « étalé », ce à quoi son interlocuteur répondit qu'il s'en doutait.

« Je suppose qu'il a été infect. Il t'a irrité ? », demanda Nagamasa. « Il a tendance à vouloir imposer ses valeurs. Comme tu es assez connu, il t'a foncé dessus. »

« Oui donc, en gros, c'est Stain. Lui aussi, il voulait imposer ses valeurs. », railla Mitsune d'un ton mordant. « Être un héros, ce n'est pas ça. Être un héros, c'est les faire coexister pacifiquement avec celles des autres pour créer un monde uni et en paix. Et surtout, c'est aider les autres sans rien attendre en retour. »

« Qu'est-ce-que je t'ai dit Mitsu ? », soupira Shoto en s'approchant.

« Tu es mon lié, pas mon maître. Ne crois pas que je vais t'obéir si je ne le veux pas. »

« Je te demande juste de ne pas attiser la flamme entre nos écoles. C'est toi qui en parlais tout à l'heure, non ? »

« Je parlais des Sept. C'est très différent. On ne connaît pas la compétition, car se crêper le chignon ne fait que nous nuire. On est plus forts quand on s'unit, et cela devrait être pareil pour les héros. Je ne comprends pas l'intérêt de vouloir montrer absolument qu'on est le plus fort. Il n'y a pas de héros meilleur qu'un autre en terme d'alter. Il y a juste des héros qui sont meilleurs que d'autres dans certains domaines. Selon les alters, les héros sont spécialisés dans un certain type d'opération héroïque. Je vois mal Endeavor être aussi efficace que Tsuyu ou moi dans l'eau, par exemple. »

« Quelle intéressante façon de réfléchir ! », fit remarquer Nagamasa. « Tu as été influencée par Stain ? »

« Pas du tout. », rétorqua Mitsune. « Nous partageons la même vision des choses concernant les héros, mais je suis d'abord et avant tout quelqu'un qui préfère régler les choses par la diplomatie. Le combat est mon dernier recours, l'assassinat une ligne que je ne franchirai pas. Partager la même vision des choses ne signifie pas que nous avons la même façon de la défendre. La violence ne résout rien généralement. »

« Je vois... tu es d'une grande sagesse pour ton âge. Rares sont les lycéens qui tiennent ce discours. Je serais curieux de voir comment tu comptes t'y prendre. En tout cas, j'aimerais que nos lycées s'entendent. C'est pourquoi Katsuki, je te demande pardon pour la méchanceté de Seiji. »

« Qu'on s'entende bien, hein ? », marmonna Mineta, ne se remettant toujours pas de ce qu'il s'était convaincu sur Izuku et la fille de Shiketsu.

« Qu'on s'entende... je ne l'ai pas ressenti comme ça. », émit le vert.

Shoto sembla penser la même chose que lui, repensant au regard que lui avait jeté Inasa un peu après son arrivée dans la salle d'attente. Il interpella donc le seconde Siketsu et lui demanda s'il lui avait quelque chose.

Inasa se retourna, adressant un regard meurtrier à Shoto. Par prudence, Mitsune se rapprocha, au cas où elle devrait intervenir.

« Mitsu, ça ne te concerne pas. »

« Ce qui te concerne me concerne, je te rappelle. L'air est chargé de mauvaises ondes, je préfère me tenir prête à intervenir. »

« ... merci Mitsu. », abdiqua le bicolore, pendant que le géant devant lui le toisait.

« Mais qui voilà ! Sans vouloir te vexer, M. le fils d'Endeavor... je ne peux pas vous blairer ! », déclara Inasa avec un air sévère. « T'as peut-être changé depuis la dernière fois, et cette stupide hybride y est sûrement quelque chose, mais t'as le même regard qu'Endeavor ! Quand ta copine se rendra compte que vous n'êtes pas différent, elle te lâchera. »

Choqué, Shoto écarquilla les yeux pendant un instant, avant de se mettre en position défensive devant sa liée.

« Je t'interdis de l'insulter. Tu as le droit de penser ce que tu veux sur ma famille, mais je ne te laisserai pas insulter Mitsune sans réagir ! », gronda le bicolore.

« Shoto, repos. », lui dit fermement Mitsune.

« Non. Ce n'est pas parce que tu es une hybride que tu es stupide ! », s'offusqua Shoto, pendant que Nagamasa interpellait Inasa en lui demandant ce qu'il faisait.

« Je sais, mais cela fait longtemps que j'ai cessé de prêter attention à ces idioties. Cela ne m'atteint plus, même si je suis toujours partante pour montrer à ceux qui pensent ça que nous sommes égaux. C'est différent pour Aiko, mais ce n'est pas le sujet. Ce qui m'importe, c'est ce que ceux que j'aime et qui me connaissent pensent de moi. Tu me connais mieux que personne, je sais quel est ton point de vue sur la question, même bien avant qu'on se lie. Et cela me suffit. »

Touché, Shoto rougit et détourna le regard, tandis qu'Inasa tournait les talons. Izuku, lui, s'approcha pour savoir si les paroles d'Inasa n'avaient pas trop atteint son ami. Cependant, la fille de Shiketsu le salua de nouveau. Toujours perturbé par ce que Mineta et Denki croyaient, il répondit mécaniquement « oui, OK », ce qui terrifia les deux coureurs de jupons.

« « Oui, OK » ? Ben voyons ! », fit Denki.

« Espèce de Casanova ! »

« Mais non ! », paniqua Izuku. « Vous savez que j'aime Lupi-chan ! Cette fille est juste flippante ! »

Heureusement, Momo décida de couper court à la conversation en rappelant à l'ordre les deux élèves de sa classe : ils passaient un examen, et leur comportement était complètement ridicule. Elle leur demanda de rester concentrés, pendant qu'Ochaco regardait la fille de Shiketsu s'éloigner, le coeur serré. Déjà qu'elle n'aimait pas qu'Izuku sorte avec Fenrir, elle détestait ce qu'il se passait. Elle avait le coeur qui saignait. Elle acceptait sa relation avec l'hybride, car Izuku avait l'air plus heureux que jamais. Après tout, tout ce qu'elle voulait, c'était son bonheur et il semblait actuellement être auprès de l'homme-loup. 

Elle n'aimait pas, mais elle l'acceptait et les soutenait de tout son coeur. Elle savait qu'il ne l'aimerait jamais de la même manière qu'elle, il était gay. Ils n'étaient donc pas fait pour être ensemble, mais son coeur refusait de jeter aux orties ses sentiments pour le vert. Tsuyu lui avait assuré que cela finirait par partir, avec le temps, alors elle espérait que cela disparaisse vite, c'était de la torture pour elle que de ressentir ces sentiments tout en sachant très bien que c'était impossible entre eux.

Soudainement, une alarme retentit, interrompant Eijiro dans sa dégustation de poulet, au même titre que Mitsune qui avait repris de la viande pour la troisième fois.

« Des vilains ont lancé une attaque terroriste ! Toute la ville est touchée ! Des bâtiments se sont effondrés sur des civils ! »

« C'est le scénario de la simu. », déclara Tsuyu.

« Alors ? », fit Kyoka.

« Cela commence ! », lui répondit la grenouille.

Pendant que les murs de la salle d'attente se déployaient pour se remettre sous la forme d'un patron de pavé droit, Monsieur Mera expliqua que les routes avaient été ravagées. Les secouristes mettraient donc du temps à arriver. En attendant leur arrivée, c'était à eux de prendre les victimes en charge. Il fallait sauver le plus de vies possible. Il donna ensuite le départ et tous les héros en herbe s'élancèrent.

Japon, Tokyo, Stade national de Dakoba, terrain

Plutôt que de suivre les candidats aveuglément, Mitsune privilégia une autre technique. Elle ne savait pas comment ils étaient notés, il valait donc mieux faire comme à l'entraînement. Et elle avait beau recevoir un entraînement très différent de ses camarades de classe, les stratégies que ses professeurs lisaient facilement dans ses œuvres d'art avaient toutes été approuvées par ces derniers. De plus, elle avait vécu trois premières expériences de sauvetage au cours des trois derniers jours, il était donc temps de mettre en pratique ce qu'elle avait appris sur le terrain à chaque fois.

Elle utilisa alors sa métamorphose pour transformer son dos en celui d'Elizabeth et avoir ainsi accès à ses ailes, qu'elle faisait apparaître à volonté. Pendant que Tenya dirigeait leur classe vers la zone urbaine la plus proche, elle s'envola très haut dans les airs afin de pouvoir obtenir une cartographie précise de la ville effondrée, ainsi que la position exacte de chaque victime et la gravité de ses blessures. Elle sonda aussi tout le terrain afin de détecter la possible présence de vilains. En conditions réelles, les probabilités que des vilains ayant lancé une attaque terroriste aient fuis dès l'effondrement des bâtiments étaient faibles. Pour le moment, il n'y avait personne, mais ils devaient s'attendre au pire.

Ayant fini de cartographier la zone, elle utilisa son pouvoir Hydro pour créer cent tablettes d'eau qu'elle gela en transforma sa main droite en celle de Shoto pour utiliser son pouvoir. Reliée à son pouvoir d'Archon, ces tablettes étaient semblables à des tablettes électroniques, sauf qu'elles indiquaient en temps réel la position exacte des victimes, sous la forme d'un petit point, et le poste de secours déjà installé par les autres élèves. La couleur de ce point signifiait la gravité des blessures, et allaient de blanc pour aucune blessure à noir pour blessure mortelle ou pouvant être mortelle. Il était également possible de zoomer afin d'avoir la cartographie précise d'une zone particulière.

« Attrapez ! Il y en a une pour chacun de vous ! », cria Mitsune en lançant assez de tablettes pour toute la classe. « Shoto vous expliquera leur utilité ! »

Shoto créa une rampe de glace pour permettre aux outils de rejoindre le sol sans se briser et, connaissant l'idée de sa liée, s'empressa de l'expliquer aux autres, avant qu'ils ne s'emparent tous des tablettes. Mitsune, elle, se dépêcha d'aller distribuer les autres tablettes aux autres élèves, qui la remercièrent pour cette aide précieuse. Bien évidemment, ils doutaient de la fiabilité de cet « appareil », mais en temps de catastrophe, les héros devaient se faire confiance, et c'est ce qu'ils firent.

Une fois que cela fut fait, elle retourna au poste de secours pour prêter main forte. Elle expliqua en quelques mots que la polyvalence de son double-alter lui offrait des capacités de guérison très importantes sur les autres, sans détailler plus que ça. Les civils affluèrent rapidement et tous se mirent au travail. Elle rassura les blessés avec un sourire et des paroles encourageantes, tout en les soignant. Pour les enfants, elle leur expliqua la valeur des promesses pour un Kitsune avant de leur promettre que tout irait bien désormais. Elle les laissa jouer avec ses neufs queues déployées, seul moyen de prouver qu'elle était bel et bien une Kitsune, sans broncher, toujours avec le sourire. Pour les personnes les plus paniquées, elle préféra d'abord leur administrer un fluide calmant

« Tu t'es déjà entraînée au sauvetage ? », lui demanda Yo, un des élèves de Miss Joke au lycée Ketsubutsu.

« Non, je suis aussi novice que ma classe en terme de pratique. », réfuta Mitsune. « Mais je passe ma vie à aider les autres, c'est plus fort que moi, et un ami à moi à des petites sœurs très turbulentes, alors j'ai appris plein de trucs. Et une autre de mes amies seconde Recovery Girl pour soigner les gens suite à une catastrophe, quand les blessures sont très importantes. Alors j'ai pu apprendre plusieurs choses avec elle. »

Elle se garda bien de lui dire qu'elle appliquait surtout les différents conseils que ses camarades Archons et les dieux à leur service lui avaient prodigué, afin qu'elle ne soit pas prise au dépourvu si elle devait porter secours aux habitants de Fontaine suite à une attaque, ainsi que ce qu'elle avait appris les trois jours précédents. C'était d'ailleurs Zhongli qui lui avait enseigné la probabilité quasiment inexistante que des vilains ayant provoqué un attentat ne reviennent pas pour terminer le boulot. Rien ne se passait jamais comme prévu, et encore moins quand on se battait contre des dieux ou des manifestations de leur haine. Certains événements importants étaient gravés dans le marbre, mais la grande majorité ne l'était pas, c'est pourquoi le pouvoir de lire l'avenir était impossible à contrôler pour quelqu'un d'autre qu'un dieu ou un Archon. Chaque action avait d'énormes conséquences sur le futur, il y avait donc une infinité de futurs pour chaque personne, selon ses choix, des futurs qui s'entrecroisaient avec ceux des autres. Lire l'avenir et avoir la certitude qu'il se produira était par nature d'une difficulté à toute épreuve.

Dans les gradins, Seiji fit remarquer à son professeur que, dès le début, on voyait qui avait de l'entraînement ou pas en sauvetage. Des secondes comme Inasa ou la classe de Yuei n'en avaient pas, mais ils étaient assez doués pour qu'on ait accepté leur requête, bien qu'il reconnaissait l'efficacité de la Kitsune malgré qu'elle n'était pas censée être entraînée au sauvetage. Cependant, pour les autres secondes, il trouvait qu'ils se précipitaient un peu trop.

« Je me demande où Mitsune a acquis une telle expérience du sauvetage... », murmura Aizawa, qui excellait actuellement dans l'art de calmer les blessés, d'identifier leurs blessures et de les soigner avec facilité. « J'imagine que cela doit faire partie de sa formation d'Archon. D'après ce que Zhongli m'a dit, c'est généralement l'Archon en poste qui supervise les actions dans ce genre de situation. Leur présence rassure la population, ils se doivent donc de savoir se rendre utiles dans les postes d'urgence... »

Izuku, lui, arriva au poste de secours avec un petit garçon dans les bras. Il saignait à la tête mais c'était superficiel et il répondait aux questions.. Une élève d'une autre école l'examina un instant avant de lui indiquer l'emplacement où l'emmener.

« Attends, je vais m'en occuper ! », intervint Mitsune en arrivant.

« Tu as déjà soigné tout le monde ? », s'étonna la fille.

« J'ai soigné complètement ceux qui étaient légèrement blessés, et les autres suffisamment pour qu'ils soient hors de danger. On doit économiser nos forces, il y a de mauvaises ondes dans l'air ! », indiqua la Kitsune en soignant rapidement l'enfant.

« Hein ? »

« Il faut prévenir tout le monde alors. », dit Izuku, qui avait compris qu'elle parlait de vilains.

« Notre priorité est de sécuriser le poste de secours tant qu'on le peut encore. Mais je vais envoyer des messagères. »

La Kitsune se concentra et, dans un tourbillon de bulles, une dizaine de clones d'elle-même apparurent.

« Gouttes astrales, prévenez immédiatement tous les héros de l'arrivée de vilains, et aidez-les à secourir les victimes. »

« Aye ! »

Mitsune leva les mains et tous ses clones disparurent, ayant été téléportées un peu partout sur le terrain. La Kitsune entreprit alors d'élever un dôme d'eau au-dessus du poste de secours.

« Voilà. Personne ne peut ni entrer ni sortir, à l'exception des héros. Cela évitera que les blessés soient pris dans les affrontements. »

Les deux apprentis héros hochèrent la tête, avant que des explosions ne retentissent dans tout le terrain.

« Heureusement que mes gouttes astrales ont pu prévenir tout le monde... », émit Mitsune après avoir rapidement sondé les esprits des autres candidats répartis sur le terrain.

« Les vilains lancent une attaque de grande ampleur ! », fit Monsieur Mera.

Près du poste de secours, Gang Orca apparut avec des troupes, pendant que certains élèves de première émettaient que les organisateurs de l'examen abusaient.

« Ils veulent savoir si on est capable de gérer le sauvetage et la bataille. », expliqua Mitsune, son regard bleu fixé sur ceux qui jouaient le rôle de vilains. « Quand des vilains sont impliqués dans un incident, il est rare qu'ils nous laissent faire le sauvetage tranquillement. »

« Mais on ne peut pas se battre sans interrompre le sauvetage ! », déglutit Izuku.

« Non, il faut se déléguer le travail. », lui expliqua Mitsune. « Certaines personnes peuvent s'occuper du sauvetage tout en combattant des adversaires qui sont ailleurs, grâce à leur alter, mais beaucoup ne le peuvent pas. »

« Mais toi si ! », se souvint-il, sachant qu'elle pouvait utiliser son pouvoir sur un large périmètre.

« C'est vrai, mais cela nécessite que la moitié de ma concentration minimum soit sur le champ de bataille. Pour le moment en tout cas. Je risque d'aggraver les blessures des gens en ayant la concentration continuellement éparpillée à deux endroits comme ça. Non, je vais rappeler une de mes gouttes astrales. Elles sont autonomes tout en obéissant à ma volonté car elles ne peuvent faire autre chose que la mission que je leur donne, mais elles agissent comme moi, elles réfléchissent comme moi. On peut dire qu'elles sont plus ou moins moi, mais les connaissances et capacités particulières que j'ai en moins. L'une d'elle pourra très bien me remplacer au poste de secours. Son efficacité sera celle que j'avais jusqu'à présent. »

« Alors fais-le. », fit Izuku. « On ne peut pas se permettre de tous aller au front alors, si quelqu'un peut y être tout en soignant les blessés, c'est que du bonus. »

« Et si jamais la barrière tombe ? Les civils seront aux prises de l'ennemi ! », rappela Yo en accourant pour arrêter les vilains. « Il faut les évacuer. »

« La barrière ne tombera pas, je connais très bien mes limites. », réfuta Mitsune. « Mais c'est vrai que les combats pourraient les effrayer. Izuku, aide-nous ! Il faut déplacer les civils pendant que je déplace la barrière en même temps ! »

« Aye ! »

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