Rencontre et Doutes
Au cœur du campus d'une grande université tout à fait ordinaire, dans l'un des bâtiments principaux, se trouvait une porte qui elle, en revanche, avait tout d'extraordinaire.
Que ce soit ses gravures étranges, sa localisation, son accès ou tout simplement, son étrange pouvoir d'attraction.
Elle était généralement verrouillé grâce à une clé d'or mais avait été ouverte - pour la première fois en bien longtemps - par un jeune homme à la chevelure rosée et qui était à présent posté, immobile et les yeux grands ouverts, à son entrée.
Devant lui se dressait désormais le spectacle qui lui avait toujours été camouflé par la porte : la forêt dans toute sa splendeur.
Les immenses arbres verts, la rivière et les fourrés étaient les mêmes, le ciel était aussi dégagé qu'il l'avait toujours été. Tout était comme il l'avait toujours vu depuis le placard.
Mais voir ce magnifique environnement directement - et non pas à travers la serrure d'une porte - était une chose bien différente.
Les choses avaient une dimension plus grande et plus réelle. Le rose n'avait plus l'impression d'admirer un rêve inaccessible à travers une un trou, mais une chose tangible qui se trouvait bel et bien là sous ses yeux.
Sans omettre le fait que - la porte désormais ouverte - le placard tout entier baignait dans la lueur des chauds rayons du soleil qui réchauffaient sa peau blafarde. Natsu n'aurait jamais cru possible une chaleur aussi revigorante, c'était à croire que chaque parcelle illuminée de sa peau se gorgeait peu à peu de la vie dont elle manquait depuis des années. L'air doux n'était pas en reste, agitant ses mèches de cheveux rosés et emplissant ses poumons pollués d'une bouffée de fraîcheur.
La sensation toute entière était indescriptible, et l'adolescent aurait fermé les yeux volontiers pour en profiter d'avantage s'il n'avait pas autant été absorbé par un autre spectacle se trouvant devant lui.
Celui qui l'avait plus poussé à déverrouiller la porte que la forêt elle-même.
La jeune demoiselle a la voix angélique.
À l'instant même où Natsu avait commencer à pousser la porte, la mélodie s'était arrêté nette et son émetteuse s'était figée comme une statue.
Puis doucement, comme si elle peinait à croire à la présence du garçon à ses côtés dans le bois, la blonde avait tourné la tête - exposant ses traits harmonieux illuminés par le soleil, à la vue du jeune homme - et a cet instant précis, ils avaient tout deux établi un puissant contact visuel jusqu'alors ininterrompu.
Voilà maintenant plusieurs minutes que leurs regards ne s'étaient pas quittés une seule seconde. Pas même pour cligner des yeux.
Natsu était une nouvelle fois hypnotisé, aussi immobile qu'il s'y était attendu.
Il ne pouvait quitter du regard ces pupilles qu'il découvrit être d'une teinte tout à fait inédite pour sa collection.
Une couleur ambre très proche du doré, qui ajoutait encore plus de chaleur à l'être tout entier de la jeune femme.
Le brun accepta volontiers de s'y noyer, avec un mélange de fascination, émerveillement et bonheur.
Grâce à cet échange intense, il parvint à lire dans les yeux de la blonde, stupeur et incrédulité, et peut être même une once de joie, qu'il ne parvint pas à justifier.
Les fins sourcils de la jeune femme étaient légèrement haussés, et sa bouche entrouverte dans une mimique d'étonnement. Tout à coup, une bourrasque de vent chaud vint agiter ses cheveux dorés sans qu'elle n'y prête attention, pas même lorsque des mèches vinrent voler devant ses yeux.
Les deux adolescents étaient trop médusés par la présence de l'autre pour oser faire le moindre mouvement.
Et c'est seulement lorsque le cri soudain d'un oiseau - que Natsu ne sût pas identifier - perça le silence qu'il redescendit sur Terre.
Le jeune adulte cligna des yeux une fois puis deux, secoua la tête pour se remettre les idées en place et entreprit de faire un pas hésitant pour franchir la porte.
Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent instantanément en le voyant lever son pied, et elle se mit tout à coup à faire de grands signes de main, suivi de mouvement de tête négatifs frénétiques. Elle paraissait même tenter de dire quelque chose - à en juger par la façon dont ses lèvres s'agitaient - mais la distance et le vent emportant ses paroles ne permettaient pas au rose de les entendre.
Cependant il parvint tout de même à comprendre le message et s'immobilisa dans son action, le pied encore en l'air.
La blonde sembla se calmer en comprenant que son avertissement avait été bien reçu, puisqu'elle ferma ses yeux ambré et posa une main soulagée contre sa poitrine pour soupirer profondément.
Natsu était confus... il ne comprenait pas pourquoi cette étrangère avait l'air aussi paniquée à l'idée qu'il ne fasse ne serait ce qu'un pas dans la forêt. Il avait attendu cet instant depuis tellement longtemps, et maintenant, il s'avérait que la fille à qui il désespérait tant de parler l'empêchait de s'approcher.
Peut être était-elle comme les autres après tout ?
Mais à la surprise du jeune homme, celle qu'il observait se leva prestement de son spot perpétuel à son opposé, se dépoussiéra une nouvelle fois et - oubliant tout soucis d'élégance - trottina jusqu'au pont reliant les deux rives.
En quelques foulées, la distance les séparant un peu plus tôt fut franchie, et Natsu se retrouva face à face avec la jeune femme qui l'avait obnubilée depuis bientôt plusieurs mois.
Elle était encore plus époustouflante vue de près. Sa chevelure d'or s'étendait bien plus en longueur qu'il ne l'avait cru et ses yeux étaient trop envoûtants pour son propre bien. Maintenant qu'il les voyait de près, l'adolescent y discernait des pupilles en forme d'étoiles, et si on le lui avait demandé, il aurait certainement répondu que ses prunelles étaient bien plus scintillantes que n'importe quel astre du ciel.
Comme frappé par la proximité soudaine de l'adolescente, le rose ressenti la nécessité de faire quelques pas prudent en arrière et de se pincer légèrement le bras. Mais pour son plus grand plaisir, l'image en face de lui ne s'évanouit pas. Tout ce qu'il récolta de ce geste fut une légère douleur et, plus important, un rire cristallin de la part de la blonde.
Visiblement étonnée par la stupéfaction de Natsu, celle-ci n'avait pu retenir son amusement de se manifester et avait laisser un gloussement lui échapper, elle porta tout de même une de ses mains délicates à sa bouche pour la couvrir poliment - bien que le jeune homme eu le temps d'apercevoir une rangée de dent blanches.
Le simple son de son rire était encore plus plaisant que sa mélodie aux oreilles du rose, qui n'avait toujours pas osé bouger d'avantage. Eu lieu de cela, il regardait cette demoiselle s'amuser gentiment de la situation maladroite dans laquelle ils se trouvaient.
Tout en l'observant plus attentivement - sans pour autant l'analyser de façon déplacée - il réalisa que son visage était constellé de centaines de petites tâches de rousseurs, allant de ses joues jusqu'à la moitié de son front en passant par son nez. Comme un ciel étoilé lors d'une nuit d'été.
Une fois son calme retrouvé, la « chanteuse » laissa retomber sa main le long de son corps pour permettre au nouveau venu d'admirer un sourire encore plus lumineux que le soleil lui-même éclairer son visage, tandis que ses yeux se fermaient délicatement dans une expression de douceur pure.
Quand elle rouvrit enfin les paupières pour établir une nouvelle fois le contact avec Natsu, son visage - légèrement penché sur le côté et recouvert par endroit de mèches doré - représentait l'essence même de la bienveillance.
Alors même qu'elle ne le connaissait pas de près ou de loin, elle le regardait avec plus d'affection que personne ne l'avait jamais fait depuis la mort d'Igneel.
Natsu ne su comment réagir face à pareille expression.
Heureusement pour lui - apparement lassé par ce silence devenant de plus en plus long - l'adolescente décida de le briser avant qu'il n'ai pu lui-même tenter de dire quoi que ce soit. Et entendre cette sublime voix s'adresser directement à lui d'aussi près, fit cramer une bonne dizaines de neurones dans le pauvre cerveau surchauffé du rose.
« Hey, tu en auras mis du temps... » Sa voix séraphique était aussi douce que la brise et lui conférait une tendresse sans borne.
Pendant un moment, la gorge du rose lui paru aussi sèche que du papier de verre. Il ouvrit puis referma la bouche comme un poisson dans l'eau à la recherche de quelque chose à répliquer.
Après un moment, il douta qu'elle s'adressa réellement à lui, alors par sécurité il regarda aux alentour, mais évidemment, il était le seul ici.
« Ou est-ce que tu regardes ? C'est bien à toi que je parle. » Gloussa t-elle.
L'adolescent ravala la boule coincé dans sa gorge, réunit son courage et posa une main sur son torse.
« Moi ?
- Oui qui d'autre ? Tu es le seul ici je me trompe ? »
« N-non c'est exact... » bégaya t-il.
Après des années sans échanger avec qui que ce soit - si ce n'était pour répondre au question des professeurs ou s'excuser auprès de ses agresseurs - il avait finit par perdre la main encore plus qu'il ne l'aurait cru...
Face à la prestance naturelle de la jeune femme, il a avait l'air d'un faon faisant ses premiers pas.
Tout a coup, il se souvint de la première phrase que lui avait adressé la fille et écarquilla les yeux de perplexité.
« J'ai mis du temps ? Je ne comprends pas... comment ça ? »
Son interlocutrice haussa un sourcil circonspect avant que son sourire ne se métamorphose en une mimique légèrement taquine. Heureusement, Natsu ne discerna pas dans ses yeux, un éclat indiquant une intention mauvaise comme de la moquerie.
Il y brillait toujours une sincère bonté.
« Et bien, tu m'écoutes chanter depuis maintenant deux mois, et je me demandais quand tu te déciderais enfin à ouvrir cette porte pour que je puisse rencontrer mon premier fan et faire les présentations ! » expliqua t-elle en ponctuant sa petite raillerie d'un clin d'œil blagueur.
À ce moment, Natsu se dit que s'il avait été dans un cartoon, son visage aurait probablement été encore plus écarlate de honte que la chair d'une tomate.
Par réflexe, il rentra la tête dans ses épaules pour montrer la gêne qu'il ressentait face au fait que celle qu'il "espionnait" depuis tout ce temps était parfaitement au courant de sa présence.
« J-je suis désolé, je ne voulais pas... » Ayant senti la peur de celui qu'elle voulait seulement charrier gentiment, la blonde le coupa, se hâtant de le rassurer.
- Tout va bien, je plaisantais, pas besoin de t'excuser. Tu sais, savoir que mes chansons sont appréciées est plutôt flatteur quelque part ! » à ses mots elle bomba légèrement la poitrine pour appuyer son sentiment de fierté.
« C'est vrai, j'aime beaucoup ta voix. » Se rendant compte de l'audace de ses propos Natsu se rectifia maladroitement « euh enfin... ce que je veux dire c'est que j'aime beaucoup ta façon de chanter...»
La jeune femme ne prit pas en compte son léger bafouillage et sembla au contraire sincèrement touchée par le compliment du rose, car ses grand yeux s'illuminèrent d'autant plus et son sourire s'élargit tant, qu'il couvrit presque la surface entière de son visage harmonieux.
« Tu le penses vraiment ? C'est la première fois que quelqu'un complimente ma voix...»
« Vraiment ? » s'exclama Natsu, trop étonnée qu'une jeune femme si talentueuse n'ai jamais reçu d'éloge quant à son don flagrant. Mettant un instant de côté sa gêne, l'adolescent senti le besoin de rectifier cela, ne serait-ce que pour la remercier de ces moments de bonheur qu'elle lui avait offert « Pourtant je suis sincère, chaque mélodie que j'ai pu entendre jusqu'ici étaient simplement magique, pour rien au monde je n'aurais raté l'occasion de t'entendre. »
Cette fois ci, son interlocutrice sembla parfaitement ébranlée par ses paroles et une légère rougeur s'installa sur ses joues alors qu'elle rompait pour la première fois le contact visuel avec lui pour contempler un instant le sol. Elle releva bien vite ses prunelles étoilés ensorcelantes pour le remercier avec émotion.
« Merci beaucoup, ces mots signifient plus pour moi que tu ne le penses. À vrai dire je n'ai jamais chanté en public... tu es mon premier spectateur. »
Natsu lui rendit un sourire gauche mais sincère, et avant qu'il n'ai pu ajouter quoi que ce soit, la blonde le devança avec une légère hésitation.
« J'ai toujours su que tu m'écoutais, alors je me surpassais chaque jour un peu plus... Mais quand tu as soudainement arrêté de venir sans raison apparente, je me suis inquiétée, j'ai vraiment cru avoir fait une erreur, ou pire qu'il te soit arrivé quelque chose et que plus jamais je ne pourrais partager avec toi ma passion. »
Cette confession étonna au plus haut point Natsu. Pour commencer, il ne s'attendait certainement pas à ce que cette mystérieuse jeune femme se préoccupe tant de sa présence, allant même jusqu'à s'inquiéter de ne plus l'avoir comme spectateur. Ensuite, elle avait évoqué avoir eu peur pour sa santé !
Sa santé à lui, Natsu, le rejeté du monde entier !
Cette incroyable personne s'était préoccupée du bien être du bon à rien qu'il était, plus que de son propre intérêt.
Il en avait le souffle coupé et un sentiment de chaleur grandit au creux de la poitrine du jeune homme.
Sans oublier qu'elle ne lui en avait pas voulu pour sa semaine d'absence.
Non seulement elle s'était inquiétée, mais en plus elle avait pensé être la fautive de son action de pure lâcheté.
Peu à peu les remords remplacèrent la chaleur pour avoir causé des sentiments aussi négatifs à cette adolescente qui, jusque-là, s'était montrée aussi douce que le miel avec lui.
« Non ! » s'écria t-il avant de baisser le volume, triturant ses doigts d'embarras face à son éclat « Tu n'y étais pour rien, je n'ai jamais entendu une fausse note dans ta mélodie, et rien chez toi n'aurait pu me faire fui, au contraire... Si j'ai arrêté de venir pendant un moment, c'est seulement parce que j'étais effrayé à l'idée d'ouvrir.
-Effrayé ? » s'étonna t-elle.
C'était une question délicate. Que pouvait-il bien répondre à ça ?
Qu'il avait eu peur de faire face à une innocente jeune femme chantant au bord de l'eau ? Qu'il avait été terrifié à l'idée d'entrer dans cette forêt accueillante ?
Non, bien sûr que non.
Il devait déjà passé pour un stalker auprès d'elle, il ne voulait pas aggraver son cas en ajoutant trouillard pathologiquee à la liste. Elle le découvrirait bien assez tôt.
Pour le moment l'orphelin voulait profiter de l'ignorance de cette étrangère quant à sa réputation pour discuter avec elle un minimum, avant qu'elle ne se mette également à casser du sucre sur son dos.
Il éluda donc la question.
« Euh, je... c'est compliqué.»
La blonde sembla comprendre que son camarade ne souhaitait pas s'attarder d'avantage sur la question et - à son soulagement - n'insista pas. Le garçon saisi donc l'occasion pour poser l'une des très nombreuses questions trottant dans sa tête rosé.
-Mais... je ne comprends pas... » commença t-il « Si pendant tout ce temps tu étais au courant, pourquoi avoir continué de venir chaque jour ? Pourquoi ne pas avoir changé d'endroit pour retrouver ton intimité ? Pourquoi m'avoir laissé le privilège de t'écouter alors même que je ne t'avais pas signalé ma présence. Tu ne m'as pas pris pour un fou ? Tu ne t'es pas sentie épiée ? »
Un flo de parole continu s'était échappé de ses lèvres sans qu'il ne puisse retenir quoi que ce soit. Il avait besoin de comprendre.
Une nouvelle fois l'air résonna du gloussement amusé de la demoiselle.
« Tu en as des questions. Pour te répondre j'ai continué de venir parce que quelque part j'étais flattée. Comme je te l'ai dit, je n'avais jamais chanté pour quelqu'un d'autre avant, et le premier jour ou j'ai compris qu'une personne m'écoutait, j'étais nerveuse. Mais tu n'es pas parti, au contraire tu es revenu, et au bout du deuxième jour, j'ai su que tu te rendais dans de placard dans l'unique but d'entendre ma voix. Tu étais curieux quant à mon identité, mais il n'y avait rien de malsain ni de déplacer derrière ta présence. Alors non, je ne ne suis pas sentie observée et je n'ai pas ressenti le besoin de partir. »
Elle s'arrêta un instant, comme si elle hésitait à continuer mais sembla finalement se décider.
« Au contraire, je sent émaner de toi une certaine détresse, mais quand je chantais, ce désespoir avait l'air de s'éloigner de ton esprit et je voulais que cela continue. Je voulais pouvoir aider grâce à ma passion. Alors petit à petit j'ai instauré deux horaires par jours pour se retrouver. Comme une heure de rendez vous entre deux amis.
-Deux... deux amis ? » S'étranglant Natsu. « Tu nous considère comme... des amis ? »
La blonde fit une moue gênée et commença à jouer timidement avec ses doigts.
« -Et bien je ne sais pas ce que tu en penses, mais nous avons passé ce dernier mois quasiment constamment ensemble. Et je considère qu'à partir du moment où je suis venu chanter ici, et que tu es resté m'écouter, nous sommes devenus amis. Je ne connais pas grand-chose de toi, c'est vrai, et toi non plus, mais ces heures passés ensembles signifient beaucoup. Nous avons forgé un lien sans même nous en apercevoir. »
Pendant que Natsu observait la jeune femme parler et buvait chacune de ses paroles comme s'il s'agissait du plus succulent des nectars, il senti quelque chose de liquide et humide couler le long de ses joues squelettiques.
Il ne chercha cependant pas à essuyer la substance.
Il savait d'où elle provenait, et qu'elle ne risquait pas de cesser de s'écouler de si tôt.
Il ne se l'était pas avoué à lui-même avant cela, mais pendant tout ce temps il avait lui aussi considéré cette jeune femme comme bien plus qu'une étrangère à la voix charmante. Elle était plus « proche » de lui en un certain sens que n'importe quelle autre personne, et le garçon éprouvait pour elle une admiration sans borne.
Alors savoir que ce sentiment de complicité étrange était partager - et non pas piétinés comme le reste de ses sentiments l'avaient été quand il avait osé les exposer - l'emplissait de soulagement et de joie.
Oui, il ressentait enfin la joie. La véritable joie !
Grâce à elle, encore une fois.
Les yeux de la blonde s'adoucirent de compréhension avant qu'elle ne tende une main vers lui.
« Amis ? » Demanda t-elle
Natsu toisa la main tendu pendant un instant avec incrédulité et méfiance, comme s'il s'attendait à tout instant à ce que celle ci ne se retourne contre lui, et ne soit utilisée pour lui faire du mal. Mais voyant que la jeune femme restait immobile, la main toujours levée de façon invitante, il finit par la saisir.
La paume et les doigts de la mystérieuse femme étaient fins, encore plus que les siens qui pourtant étaient terriblement maigres, mais ce n'était pas chose mauvaise, c'était même plutôt mignon.
« Amis. » confirma l'adolescent.
Sa nouvelle amie sourit de plaisir avant de poser une main devant sa bouche désormais ouverte en un « o » honteux.
« Je suis tellement désolée... avant de me proclamer ton amie la moindre des choses serait une présentation ! »
D'un mouvement volontairement sur-joué, la chanteuse balaya ses cheveux blond en arrière, exposant son coup délicat avant de s'exclamer fièrement.
« Mon nom est Lucy, et je suis la gardienne du portail des deux mondes. »
Natsu haussa un sourcil incompréhensif en entendant la présentation de la blonde. Il était on ne peut plus heureux d'enfin connaître le - charmant - nom de cette jeune demoiselle, là n'était pas le problème, loin de la. Non ce qui l'intriguait était le titre qu'elle s'était donnée :
La gardienne du « portail des deux mondes » ?
Mais de quoi pouvait-elle bien parler ?
D'accord il avait toujours appelé la porte gravée « Portail » mais ce n'était qu'une petite fantaisie qu'il avait inventé en rapport à l'étrangeté de la forêt se trouvant de l'autre côté.
Elle avait probablement seulement pensé à la même chose que lui et il ne s'agissait que d'humour. Il préféra donc ignorer son étonnement pour lui répondre.
« C'est un joli prénom » Lucy lui offrit un nouveau sourire reconnaissant, mais pencha ensuite la tête sur le côté, semblant attendre quelque chose. Le rose compris après un moment qu'elle voulait probablement connaître son nom à lui. « Oh ! Natsu, je m'appelle Natsu.
- Ravie d'enfin connaître le nom de mon fan, Natsu. »
Le jeune homme frotta sa nuque de manière penaude, toujours légèrement gêné à l'idée d'avoir été découvert. Mais il mis de côté ce sentiment pour enfin poser les questions qui le rongeaient depuis des mois. Maintenant que cette adolescente et lui étaient amis, cela ne paraîtrait pas déplacer n'est ce pas ?
« Euh, dis moi Lucy... ou sommes nous ? Quel est cet endroit ? Tu es la présidente du club de jardinage secret c'est ça ?
-Le club de jardinage secret ? » Répéta t-elle confuse.
« Oui, tu sais... cet endroit est une serre appartenant à l'université pas vrai ? » il jetât un bref coup d'œil aux alentours « Où sont les autres membres de ton club, pourquoi es tu toujours seule ici ? »
En entendant son explication, la blonde explosa littéralement de rire, tant et si bien, que des larmes finirent par perler aux coins de ses yeux. Elle reprit finalement son calme en essuyant rapidement ses paupières.
« Oh Natsu... non cet endroit n'est pas une serre, et je ne suis pas membre d'un quelconque club non plus... à part si tu considères les autres habitants comme un "club". »
La jeune chanteuse posa une main sur son menton comme signe de réflexion. Mais son interlocuteur n'était que plus perdu après sa brève explication.
Pas un club ni une serre ? Habitants ? Portail ?
C'était à en perdre la tête.
Ou peut être l'avait-il déjà perdu depuis longtemps finalement...
« Mais alors je ne comprends pas... d'où viens cette forêt ? »
L'adolescente ouvrit la bouche pour lui répondre, mais elle fut coupée par la sonnerie de l'école qui semblait apparemment pouvoir résonner jusqu'à cet endroit reclus.
La blonde fronça les sourcils de déplaisir puis poussa un soupir résigné.
« Il voudrait mieux que tu retournes en cours pour le moment » voyant qu'il était sur le point de continuer elle ajouta « Je te raconterais tout la prochaine fois. Mais pour ça, promet moi de ne pas mettre à nouveau plusieurs mois pour ouvrir cette porte.
- Compte sur moi, je serais là demain matin, comme d'habitude ?
-Pourquoi pas à ta pause du midi ? Ça nous laisserai plus de temps pour discuter.
-C'est d'accord. » Natsu recula d'un pas, les yeux tristement baissé. « Alors à demain Lucy. »
Il s'apprêtait à tourner les talons pour éviter de s'attarder trop longtemps, mais la mystérieuse jeune femme l'interpella à nouveau. Le garçon lui offrit un regard interrogateur au dessus de son épaule.
« Surtout la prochaine fois, ne franchis pas cette porte. » Le mit-elle en garde.
Sur ces mots peu rassurant, la dite porta se ferma dans un claquement, comme si elle n'avait jamais été ouverte auparavant, sous le nez de Natsu qui ressenti un profond vide au fond de sa poitrine lorsque ses yeux furent privés de la vision de la lumière, des bois et surtout du doux sourire de Lucy.
***
Le lendemain, c'est un jeune homme tremblant d'excitation qui ouvrit la porte séparant l'université du bois mystérieux pour faire face à la jeune femme qui l'attendait déjà. Assise sagement sur l'herbe grasse.
Elle le salua chaleureusement, son continuel sourire réconfortant placardé sur son joli visage.
« Bonjour Natsu. Prêt à entendre les réponses à tes questions ? Je sais que tu en as beaucoup alors tu devrais t'asseoir. »
Le roseblui rendit son salut du bout des lèvres et s'exécuta. Mais n'ayant pas oublié son avertissement de la veille, il s'assit en tailleur sur le sol du placard, une pointe de regrets à l'idée de ne pas pouvoir profiter de cet endroit qui se trouvait pourtant à quelques centimètres seulement de lui.
« Je t'en prie demande moi ce que tu veux. Je répondrais à toute tes interrogations. »
Le moment était enfin arrivé. Natsu allait enfin savoir qui était cette jeune femme, pourquoi s'y ce qu'elle habitait dans cette forêt, et quel était ce lieu tout simplement !
Mais étrangement, maintenant qu'il avait l'occasion de tout savoir, sa gorge se fit aussi sèche qu'un désert.
Lucy remarqua bien vite le problème et décida de répondre à une première question par elle-même.
« Pourquoi ne pas commencer par ce que tu m'as demandé hier ? » Proposa t-elle. Le rose acquiesça d'un signe de tête. « Même si c'est sans doute dur a croire, cette porte que tu viens d'ouvrir est un portail dimensionnel. Elle relie ce monde » elle désigna son entourage d'un geste de main. « Et le tiens. Mais elle ne s'ouvre qu'à de très rares occasions, si certaines... disons "circonstances" sont remplies. Et pour la première fois en des années cela a été le cas.»
Cette fois, ce fut au tour du jeune homme de dévisager son interlocutrice avec choc. Voir même avec une pointe de crainte. Tout à coup, cette charmante jeune femme lui paraissait moins digne de confiance, voir même légèrement dérangée.
Finalement son visage pâle s'illumina de compréhension.
« Ça y est je comprends ! »
Lucy sembla ravie en voyant que son récit avait été compris aussi facilement par le jeune homme. Mais elle fut bien vite face à la désillusion.
« Tu me fais marcher. Depuis le début c'est un club de théâtre, pas de jardinage. Ça explique ton histoire, ton jeu d'acteur et le décor. Bien joué, tu es aussi douée pour la comédie que pour le chant. »
La blonde fronça les sourcils et eu un mouvement de recul. Comme si elle venait d'être physiquement blessée par le commentaire douteux de celui qu'elle considérait comme un ami.
« Non tu ne comprends pas, c'est la vérité ! Cette forêt appartient à Earthland. Un monde parallèle au tiens. Mon rôle en temps que mage des étoiles est de surveiller ce portail et de veiller à son fonctionnement. C'est pour ça que je suis la seule ici...»
Natsu se leva d'un bond, coupant cours au discours de la blonde, il se sentait trahis.
Il était venus pour des réponses, pas pour qu'on se moque de lui.
Il avait cru trouver une amie, une personne qui serait capable de le comprendre et de l'aider à retrouver goût à la vie. Au lieu de cela il avait été trompé, exactement comme il l'avait craint.
La douleur qui enserrait son cœur déjà meurtri en ce moment était inimaginable et l'adolescent combattit de toutes ses forces les larmes de frustration qui menaçaient de lui échapper.
Serrant les poings, il fusilla la baratineuse du regard et s'emporta.
« D'accord très drôle ! Si ton but était de te moquer de moi et de me faire du mal, alors tu as réussi ton coup. »
De son côté, Lucy le fixa avec de grands yeux alarmés, le laissant déverser sa colère sur elle sans piper mot.
Elle avait obtenu ce rôle de gardienne récemment, et c'etait la toute première fois qu'elle avait à gérer un visiteur par elle-même.
Maintenant qu'elle y réfléchissait, lui dévoiler une histoire aussi extravagante d'un seul coup, avant même d'avoir réellement gagné sa confiance, n'était sans doute pas une excellente idée.
Elle avait pensé que le lien étrange qui les unissait déjà aurait suffit, mais avait omis la raison qui faisait de Natsu un « candidat » idéal pour l'ouverture du portail.
C'était un jeune homme perdu, méfiants, craintifs et pleins de doutes. Tristement habitué à être la source des mauvaise blagues des autres étudiants.
Évidemment il n'allait rien pas la croire sur parole. Elle avait seulement réussi à passer pour une folle. Pire, maintenant le jeune homme la prenait pour une de ces personnes aimant se jouer de lui.
Elle avait terriblement honte de son erreur.
Lucy se leva à son tour aussi calmement que possible, voulant éviter de paraître d'avantage menaçante envers le jeune homme.
« Ce n'est pas ce que tu crois. Jamais je ne me moquerais de toi Natsu crois moi, nous sommes amis tu te souviens ?
-Dans ce cas pourquoi me mentir ! » Cracha t-il.
« Cette histoire n'a rien d'un mensonge, c'est la pure vérité. Je peux même te le prouver, ici et maintenant. » Plaida t-elle.
Natsu sembla se calmer légèrement face au ton sincère et désespéré de la jeune femme. Intrigué, bien que toujours tout à fait septique vis-à-vis de son affirmation, il hocha la tête pour lui indiquer son accord.
Lucy se détendit légèrement et se redressa, elle porta deux doigts fins à sa bouche et - avant de faire quoi que ce soit - souffla :
« Quand tu le verras, ne panique pas. »
Puis sans crier guard, elle utilisa son pouce et son index afin d'émettre un puissant sifflement, qui raisonna longuement dans la forêt silencieuse.
À peine cinq minutes plus tard, des frétillements dans les branches se firent entendre, suivis de lourds bruits de pas, et tout à coup, les buissons sur l'autre rive s'écartèrent pour laisser passer la plus imposante panthère que le jeune homme n'avait jamais vu - même s'il n'en avait honnêtement aperçu qu'à la télévision et peut être une fois au zoo, durant son enfance.
Se sentant soudainement faible sur ses jambes tant la peur face à cette bête impressionnante le transperçait, Natsu s'écroula sur les fesses.
Il voulait courir, fuir comme il en était si doué, mais ses membres étaient devenus aussi mous que de la gelée, et il savait dans tout les cas que, face à un félin, il n'avait pas la moindre chance à la course.
Heureusement, la rivière les séparait toujours de la majestueuse bête.
Mais son maigre réconfort s'évapora bien vite quand il aperçu l'immense paire d'ailes blanches sur le dos de la panthère.
En un clignement d'œil, le félin décolla, ce qui créa une puissante bourrasque faisant voler des dizaines de feuilles dans un ballet hypnotisant, et atterri à quelques mètres seulement des deux adolescents.
La créature était d'un bleu turquoise lumineux et aux reflets argenté, elle était tigrée par endroits et tachetés par d'autre de poils noirs plus prononcés, ce qui faisait d'elle un subtil mélange entre une panthère et un tigre, bien que son museau délicat ressemblait plus à celui d'un jaguar.
Ses gigantesques pattes étaient au moins aussi grandes que la tête entière du jeune homme et même si ses griffes étaient encore rétractées, il ne doutait pas qu'elles devaient être d'une bonne dizaines de centimètres, parfaitement apte à l'éventrer si l'envie lui en prenait.
Ses oreilles étaient curieusement dressés vers l'avant, ses crocs - probablement encore plus mortels que ses griffes - étaient soigneusement camouflés par ses babines et sa démarche était calme.
Pour finir une immense paires d'ailes d'aigle d'un blanc immaculé étaient pliés élégamment derrière son dos, si grandes que leurs pointes menaçaient de frôler le sol.
La bête s'arrêta non loin des deux jeunes gens, les épaules hautes, la tête dressée dignement et sa fine queue courbée immobile, derrière son immense corps.
Rien dans la posture de l'animal ne traduisait la menace mais au contraire une immense noblesse.
Même son regard bleu pâle presque translucide, luisait d'une sagesse et d'une intelligence sans borne.
Si l'instinct naturel de Natsu ne lui criait pas "danger" à la simple vue d'un grand félin, il aurait probablement été charmé par la grâce de la bête.
Mais par réflexe, avant que la panthère n'ai pu s'approcher d'avantage, le jeune homme attrapa Lucy par le poignet et la tira derrière lui dans la sécurité du placard avant de s'empresser de saisir la poignée pour refermer la porte et verrouiller la bête de l'autre côté.
Toutefois, la blonde ne lui en laissa pas le temps. Elle se dégagea gentiment mais fermement de sa prise et posa une main sur la sienne, toujours située sur la poignée, puis exerça une pression rassurante sur celle-ci pour lui intimer de lâcher prise.
Et sans vraiment savoir pourquoi, le garçon obéit.
Lucy lui sourit avec encouragement, puis ressorti du placard pour s'approcher de la panthère qui n'avait pas bouger d'un millimètre depuis tout ce temps.
« Non reviens ! Tu ne vois donc pas que cette bête est dangereuse ? » la supplia t-il.
La jeune femme fit mine de ne pas l'entendre et continua son avancée. Elle arriva à un pas seulement de la créature, et alors que Natsu s'apprêtait à braver sa peur viscérale, et l'interdiction formelle de franchir la porte pour lui porter secours, une chose parfaitement inattendue se produisit.
Lucy posa une main confiante sur le sommet du crâne de la panthère bleue et - sous les yeux ébahis du garçon - commença à frotter affectueusement derrière son oreille. L'animal ailé ferma les yeux de plaisir et inclina son imposante tête en avant pour commencer à émettre un son rauque proche du ronronnement.
Natsu n'en croyait pas ses yeux, la terrifiante machine à tuer qu'était cette panthère, était entrain de se faire bichonner par la jeune femme et ronronnait comme un chat de salon.
Lucy se retourna vers lui, un petit sourire satisfait au coin de ses lèvres rosée, puis désigna théâtralement le félin.
« Natsu, je te présente Happy. Ma chimère. »
Le jeune homme ne répondit rien, les yeux ronds comme des soucoupes et toujours aussi abasourdi par la tournure des événements.
« Tu devrais fermer la bouche ou tu risques d'avaler une mouche. » s'amusa t-elle.
Natsu s'exécuta sans un mot.
Pendant ce temps, Happy rouvrit ses yeux bleutés pour les braquer sur lui, et l'étudiant eu la désagréable impression que la créature était capable de voir son âme.
L'animal gris plissa ses grands yeux fendus, puis pencha curieusement la tête sur le côté, et sans préambule, se précipita vers le rose.
D'un bond spectaculaire, le félin franchit la porte et Natsu eu seulement le temps de fermer les paupières en reculant de quelques pas, se préparant psychologiquement à la morsure qui marquerait probablement un point final à sa misérable vie.
Mais la douleur fulgurante à laquelle il s'était attendu ne vint jamais. Eu lieu de quoi, un léger poids se posa délicatement sur son épaule gauche.
Quand Natsu rouvrit un œil hésitant pour en vérifier la provenance, il tomba nez à nez avec un petit chat gris à rayures noires dépourvu d'ailes, perché élégamment sur son épaule et l'observant profondément de ses yeux océans.
L'animal émis un petit miaulement en guise de salut, et - n'obtenant aucune réaction - se pencha vers l'avant pour lécher gentiment le bout du nez du garçon. Sortant de sa surprise, la victime eu un mouvement de recul et essuya brièvement son nez pour être ensuite attaqué sans relâche par une série de nouveaux coups de langue.
Natsu ne put retenir son léger rire face à la petite attaque taquine du chat, et dans le but de stopper le supplice, il posa une main sur la tête du félin et gratta derrière ses oreilles de la même façon qu'il avait vu Lucy le faire plus tôt. Immédiatement, le traitement cessa et fut remplacé par un ronronnement plus aigu que le précédent, mais tout aussi satisfait.
Happy se redressa, se frotta affectueusement contre la joue du rose puis bondit pour atterrir gracieusement sur le sol et ressortir à petit pas du placard en agitant sa queue à la pointe blanche derrière lui.
À l'instant où l'animal franchit le pas de la porte, sa petite silhouette de chat banal se métamorphosa et grandit considérablement pour reprendre sa forme imposante de panthère ailée.
Mais cette lueur amicale dans ses yeux ne disparu pas le moins du monde.
Durant l'échange, la blonde les avait observé avec attendrissement.
Elle avait été certaine qu'appeler Happy en renfort serait une excellente idée.
Cette panthère était l'incarnation même de la gentillesse et de la loyauté. Elle vouait un amour inconditionnel pour Lucy et ses proches, et ne s'était jamais montrée agressive envers qui ce soit.
De plus, le félin n'avait pas simplement l'air de voir à travers les gens, il était littéralement capable de lire les émotions les plus profondes des êtres vivants.
Et chaque fois qu'il détectait de la détresse, il semblait se prendre d'affection pour la personne et faire de son mieux pour lui remonter le moral.
C'était probablement ce qui venait de se passer, et la raison pour laquelle l'animal était chargé depuis des générations d'accompagner les Gardiens du Portail.
Toutefois, la blonde n'aurait su dire pourquoi, mais le félin semblait particulièrement apprécier Natsu.
« Il t'aime bien » affirma l'adolescente, en écho à son constat. « Est-ce que tu me crois maintenant ? Vas-tu écouter la suite de mes explications ? »
Natsu était désormais sans voix et se contenta de secouer la tête de façon impuissante.
S'il la croyait ?
Il venait de voir une panthère ailée se transformer en petit chat inoffensif et vice versa. Il était prêt à croire à tout dans l'immédiat.
Et l'explication invraisemblable de Lucy était finalement la seule raison pouvant justifier la présence de cet écosystème loufoque derrière le placard de son école.
C'était soit le portail vers une autre dimension, soit il avait définitivement perdu la tête.
Et il préférait de loin la première possibilité.
Alors oui.
Aussi fou et incroyable que cela puisse être, il croyait cette mystérieuse jeune femme et croirait le reste des informations qu'elle lui dévoilerait.
***
Coucou tout le monde !
Bon, voici le chapitre trois de Through The Gate, et je réalise que je suis réellement incapable d'écrire quelque chose de moins de 2000 mots...
Depuis les débuts de l'histoire les chapitres faisaient environ 5000 mots chacun!
Mais disons qu'étant une histoire assez courte en nombre de parties, des chapitres plutôt longs en contrepartie sont nécessaires.
Et s'il vous plaît, prévenez moi si vous voyez écrit « Lewis », « Kaila », « Brun » ou encore « Rousse ».
Je répète que cette histoire n'était à la base pas écrite pour être une Nalu, et peut comporter d'anciens éléments omis...
Maintenant j'aimerais une nouvelle fois passer au thème abordé.
Je ne sais toujours pas si le message que je tente de transmettre à bien été retranscrit, mais honnêtement j'espère que vous avez compris à quel point une parole, un geste qui peut vous paraître tout simple peu en réalité blesser, voir détruire.
Savoir que des gens vivent réellement ce genre de calvaire pour le plaisir primaire d'autres personnes , me révolte au plus haut point.
Pas plus tard qu'hier j'ai entendu parlé de cette pauvre adolescente de seulement 14 ans noyée dans la Seine par ses harceleurs.
Comment peut on seulement oser faire une atrocité pareille à une pauvre jeune fille qui n'a absolument rien demandé ni rien fait de mal ?
La seule chose qu'elle méritait à un âge aussi peu avancé était de vivre une jeunesse heureuse comme tout enfant le devrait, mais elle est décédé sans en avoir le temps à cause de la cruauté de certains.
Honnêtement je ne suis pas du genre à souhaiter le malheur, mais sachez que tout crime se paie.
Ce récent événement m'a d'autant plus motivée à tenter d'écrire une histoire montrant ce que l'on peut ressentir dans ces instants et tenter peut être de faire ouvrir les yeux à certains.
Maintenant la seule chose que je peux faire en plus pour cette jeune fille serait de lui souhaiter de reposer en paix, de vous demander à tous d'honorer sa mémoire et de ne jamais reproduire un tel acte de barbarie.
C'était tout pour aujourd'hui et comme d'habitude j'espère que le chapitre vous aura plu.
Si c'est le cas n'hésitez pas à laisser un vote ou un commentaire, c'est un petit geste qui peut faire tellement plaisir !
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