Chapitre 7 (Mckensie)

Un type en costume gris anthracite sur mesure avec une chemise blanche ouverte de deux boutons, laissant apparaître les abords d'un tatouage coloré sur son torse, est planté devant nous. Le regard aussi noir que sont ses cheveux mi-long, légèrement bouclés et ébouriffés. Une barbe naissante. Une mâchoire carrée. Les bras croisés contre son buste, il semble s'impatienter dans l'attente d'une réponse qui le satisfera. Ou pas...

Outre le fait qu'il ne soit pas commode, j'ai l'impression d'être entourée de mannequin de mode et mes yeux ne cessent de passer de l'un à l'autre au-dessus de mon épaule sans savoir sur lequel m'arrêter.

— J'attends, Adams ! Ton adrénaline n'était pas assez puissante avec ces trois derniers casses, il a fallu que tu rajoutes une dose en plus ? Bordel, qu'est-ce qui te faut de plus, mec ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, putain ?

— Je vais t'expliquer, OK ?

— J'y comptes bien ! grogne-t-il.

— Mais d'abord laisse-moi la remettre là-haut, d'accord ?

— Non ! hurlé-je

— Je préfère, oui ! Et toi je ne t'ai pas demandé ton avis ! me fusille-t-il des yeux.

Son ton est méprisant, tout comme les yeux qu'il porte sur moi. Un regard menaçant, froid et on ne peut plus hostile. La chair de poule envahit mon épiderme et je ne parle même pas de ce tord boyau qui se manifeste dans mes tripes. Son pote n'est pas du genre à plaisanter et je n'ai pas tellement envie d'avoir à faire à cet individu qui paraît bien plus dangereux que celui qui me tient encore dans ses bras pour m'enfermer de nouveau dans sa piaule.

— Ne dis rien et surtout ne tente rien, s'il-te-plaît, Crazy girl ! me souffle tranquillement Adams en se dirigeant vers l'escalier. Je m'explique avec lui et tout ira bien OK ?

— Tu crois pas que le plus simple, c'est de me laisser partir ? maugréé-je.

— Et aller balancer tout aux flics dès que tu en auras l'occasion ? Certainement pas ! Je ne suis pas aussi naïf que mon cher ami ! intervient Max la menace. Grouille-toi de la monter, Adams, ou c'est moi qui m'en charge !

— Pourquoi je ferais ça, hein ? Ton pote ne m'a pas prise en otage, c'est moi qui l'ai suppliée de m'emmener ! vociféré-je en serrant les mâchoires alors que l'on arrive devant la porte de prison qu'est cette putain de piaule.

— Tu m'en diras tant ! Il t'a fait grimper aux rideaux et t'a promis la lune ? C'est ça ? 

Quoi ?

— Arrête tes conneries, Max ! se défend Adams.

— Pourquoi ? Tu ne l'as pas encore baisé peut-être ? Si ce n'est pas encore fait, c'est que ça ne va pas tarder ! Toi arrête ! Arrête de penser avec ta queue dès qu'il y a une gonzesse dans les parages, bordel ! déblatère-t-il en bas des escaliers.

— J'en ai marre de tes remontrances à la con, Max !

— Et moi, j'en ai marre de couvrir tes conneries ! Tu as eu ce que tu voulais, mais maintenant j'arrête ! Je ne te suis plus ! Débrouille-toi pour trouver le grand frisson tout seul ! Je me casse !

En un temps record, le blond me balance dans sa chambre et ferme la porte d'un tour de clé, pour redescendre aussi rapidement pour rejoindre son pote. Je peste comme une malade et tambourine sur celle-ci avec les poings.

Je refuse de crever ici !

— Laissez-moi sortir ! Espèce d'enfoirés ! Vous allez le payer !

Je sais que je m'épuise inutilement, mais il faut que je réagisse avant de perdre totalement la tête. Je ne peux pas subir ce traitement que je ne mérite pas, bordel !

Comme les coups que je donne sont infructueuses, j'attrape le premier objet qui me tombe sous la main et le balance à travers la fenêtre qui tient à peine sur ses gonds. Le bruit de verre qui explose me fait reculer et puis j'attrape une couverture pour les mettre sur les morceaux étalés au sol pour éviter de me couper la plante des pieds. Les poumons gonflés à bloc, je m'accroche aux barreaux et hurle de toutes mes forces vers l'extérieur dans l'espoir de me faire entendre.

— Au secours ! Aidez-moi, je vous en supplie !

Derrière-moi, j'entends le cliquetis de l'ouverture de la porte et continue d'hurler de plus belle, le cœur au bord de la rupture.

Un bras puissant m'encercle, me tire à l'opposé de la pièce, pendant qu'une paume couvre ma bouche pour me faire taire de force. Cette prise est plus brutale que les précédentes et la douleur, menaçante.

— Toi, tu n'es pas prête de revoir la lumière du jour ! Tu peux remercier Adams de t'avoir mis dans ce merdier !

— J'ai trouvé ça, arrive Adams, essoufflé.

J'aperçois une cordelette dans une main, puis un foulard dans l'autre. Paniquée, je me tortille dans tous les sens, geins à m'en égosiller les cordes vocales, bats des pieds et tape comme je peux sur ses jambes pour le faire lâcher prise.

— Il faut l'emmener ailleurs et tout de suite avant que les voisins appellent les flics ! Attrape ses pieds et tu les attaches avant qu'elle ne me pète un tibia ! Et toi, petite peste, tu te tiens tranquille ou je m'occupe personnellement de ton cas ! me menace Max en grognant contre mon oreille. Tu verras que je n'ai rien à voir avec ce blondinet avec sa petite gueule d'ange.

Cette fois, les larmes dévalent le long de mes joues pendant que mes yeux implorent Adams de ne pas faire ce que son complice lui demande. Mais en vain...

Il baisse la tête pour éviter de m'affronter, attrape mes chevilles et sans trop savoir comment, mon talon percute sa joue avec une force inouïe. Il tombe sur les fesses et Max serre plus fort sa prise.

— Elle est coriace celle-là ! se moque-t-il de lui. Allez relève-toi qu'on en finisse vite ! 

Je peine à respirer avec sa main qui recouvre mon nez et ma bouche. Ma poitrine comprimée sous son avant-bras, n'arrange rien. Mon cœur tambourine jusqu'à mes tempes et un vertige s'empare aussitôt de ma tête. Ma vision se floute et je sens que je vais perdre connaissance.

Je suffoque...

Mes paupières deviennent lourdes et j'ai beau lutter, rien n'y fait. Je sombre dans un abysse sans fond. Il fait noir et la chute, vertigineuse.


****

Hello

Bon ben McKensie  a rencontré Max. Il est vraiment pire que Adams et cette fois, elle endosse à 100% le rôle de l'otage contre son gré.

Qu'attendez-vous pour la suite ? Que va-t-il se passer pour elle ?

La suite demain

En attendant, soyez sage, mais pas trop...

Je compte sur vous

Big Bisouxxx

Bina

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