Chapitre 18 (Max)
J'ai la confirmation que cette fille nous rend dingue tous les deux. Non à cause de ce qu'il c'est passé dans cette cabine d'essayage, parce que ce genre de situation n'était pas une première. Des expériences comme celle-ci, j'en ai connu autrefois et pas des moindres.
Oh bon sang !
Mais en fait, c'est exactement dû à ce qu'il y a eu dans cette cabine. Il faut que j'arrête de me mentir à moi-même bordel ! Mckensie me rend fou. Pourquoi ? Parce que je ne me suis pas suffisamment nourri de sa peau et ne me suis jamais senti aussi frustré depuis ma première fois entre les cuisses d'une femme. Un souvenir pas très glorieux, je dois dire. En trente seconde c'était bâclé. J'ai eu la honte de ma vie et depuis, ça ne s'est jamais reproduit. Heureusement pour mon égo qui en avait pris un coup à l'époque. Mais une frustration comme ça, je n'ai jamais ressenti ça avant Mc et putain, c'est déroutant.
J'ai l'esprit parasité par ses soupirs. Toujours ces mêmes images d'elle dans son plus simple appareil. Le goût, la douceur, l'odeur aphrodisiaque de sa chair. Tout en elle est un fruit défendu que je ne peux m'empêcher de vouloir croquer à nouveau, sans aucun état d'âme. Cette fille m'obsède en tout point et c'est perturbant.
Et j'ai senti ce même état chez Adams avec ce silence qui en disait long sur le chemin du retour. Il est hors de question que je reste sur cette fin inachevée. Je veux connaître tout d'elle dans le moindre recoin. Savoir jusqu'où elle est prête à aller avec nous deux. Surtout avec nous deux... Mais ça reste dans mes rêves les plus fous.
Seulement, où tout cela va nous mener ? Parce que la situation est loin d'être simple. Et les circonstances vont finir par nous rattraper à un moment ou à un autre.
Il fait nuit noire dehors. La vie a ralenti, mais pas mon esprit qui me torture depuis des heures. Je tourne dans mon lit, regarde le ciel étoilé et repense à ce silence pesant dans la voiture. Au volant, mon regard sans cesse en mouvement sur cette route interminable, mais également sur le visage de Mckensie qui fixait l'extérieur sans relâche pour éviter toute confrontation visuel avec nous. À partir du moment où l'on a été interrompu, elle s'est fermée comme une huitre. Tout en elle fuyait. Ses yeux... Son corps... Et même son esprit. À quoi pensait-elle, bordel ? Regrettait-elle ce moment sensuel à souhait ? Est-elle vraiment prête à se donner de cette manière sans trop se poser de question ?
Pour l'instant, j'en doute, mais comme je ne suis pas dans sa tête, je ne fais que des suppositions. Suppositions qui me mettent les nerfs en pelote et c'est intenable.
Et Adams, les yeux planqués derrière sa paire de lunettes de soleil. Refusant de mettre fin au mal être qui régnait dans l'habitacle. Un mutisme qui me tapait sur le système déjà pas mal malmené par ce sentiment étrange d'inachevé. J'avais beau tenter d'entamer une conversation, je n'avais qu'en retour des grognements et des onomatopées à profusion.
Fais chier !
Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle ? Une chieuse comme on n'en fait plus ou très peu. Son caractère de cochon et qui s'impose sans avoir été invitée. Elle ne pouvait pas être comme les autres ? Sois belle et tais toi ? C'était trop demandé ? D'ordinaire, je baise, je cajole pour laisser un bon souvenir et on remet le couvercle plus tard si l'occasion se présente. Pas d'affinité autre que le sexe et je m'en porte très bien. Mais ça s'arrête là. Alors pourquoi je ne fais que penser à elle putain ? À peine deux jours dans nos vies et elle est en train de foutre le bordel dans ma tête !
Et ça, venant d'une femme, c'est une première...
Elle a ce truc que je n'arrive pas à expliquer. Cette attirance si particulière qui nous met dans un état second tous les deux, Adams et moi. Et ce putain de besoin de la posséder entièrement. Mais quand nous sommes arrivés dans l'immeuble, je l'ai laissé filer avec lui pour regagner mon appart, avant de perdre complètement la boule et de vouloir achever ce que nous avions commencé plus tôt. D'ailleurs l'aurait-elle accepté aussi facilement que dans cette putain de cabine d'essayage ? Au vu des circonstances, c'était clairement redescendu comme un soufflé sorti trop vite du four.
Je me retourne dans l'autre sens et fixe mon radio réveil dont les minutes défilent à vitesse d'escargot sur une feuille de salade.
Et si finalement je les avais suivi. Prendre le même ascenseur qu'eux et assouvir mes désirs et savoir si Adams était prêt à recommencer. Mais j'en suis moins sûr. Au moins, elle ne m'obsèderait peut-être plus comme ça et je pourrais me concentrer sur autre chose que son petit corps irrésistiblement bandant et alléchant. Et peut-être aussi oublier qu'il n'y a pas que son corps à elle qui m'attire mais aussi celui de mon meilleur ami. Même si je sais qu'au plus profond de moi, cette attraction ne date pas d'hier. Un secret que je me garde bien de ne jamais dévoiler. Encore moins à mon ami.
Ça se trouve Adams a pu s'en acquérir, sans moi et maintenant, ils baisent comme des lapins sur son plumard pendant que je suis seul à les imaginer dans toutes les positions possibles.
Arrête de voir le mal où il y en a pas, putain !
En rage, j'envoie valser mes draps et m'assieds sur le bord de mon lit, la tête prise en étau entre mes mains. Des gouttes de sueurs dévalent sur mon épine dorsale et la chaleur suffocante de cette nuit me rend plus qu'irritable.
Qu'est-ce qui te prends mec ? Tu joues les jaloux ?
Bordel de merde !
Je suis en train de déconner là et c'est pas moi, ça !
Décidément Adams a toujours ce don pour nous attirer sur des emmerdes impossible à se dépêtrer rapidement. En est la preuve avec ce que je dois subir malgré moi et qui me fait dérailler. Quand j'y repense, ça me fait sourire, parce qu'au fond, en participant à tout ça, ça m'évite de me prendre au sérieux. Déjà que le boulot est d'un ennui mortel avec tous ces chiffres à la con sur ces logiciels de comptes. Mais si en plus je devais me faire chier dans la vie privée, je deviendrais probablement maboul.
Je prends une profonde inspiration et secoue la tête pour oublier ces pensées qui me torturent trop l'esprit. Adams fait ce qu'il peut pour s'en sortir et je suis là à veiller pour que ça fonctionne. Même si il y a des ratés par moment.
Un temps soit peu calmé, je me lève, enfile un bas de pyjama et compte rendre une petite visite au dernier étage et rajouter une couche à mon mental frustré. Moi maso ? À peine...
Mais d'abord, je lui envoie un message pour ne pas me retrouver à jouer les teneurs de chandelles. Il ne manquerait plus que je les surprenne en plein coït.
" Tu es occupé ?"
La réponse ne se fait attendre
"Je prends l'air en compagnie d'une clope"
" La brunette dort ?"
"J'en sais rien. Elle s'est enfermée dans sa piaule depuis que nous sommes rentrés"
"Sérieux ?"
"Sérieux"
Ah bâ merde alors ?
Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez cette nana ?
****
Hello, comment allez-vous ?
Bon et bien Max est comme qui dirait obsédé par notre Mckensie nationale. Et pas qu'un peu !
Comment va-t-il réussir à gérer ses émotions dès qu'elle se retrouvera à nouveau face à lui ?
Qu'attendez-vous pour la suite ? Comment voyez-vous ce trio dans cette aventure ? Dites-moi tout.
En attendant la suite, soyez sage, mais pas trop...
Big bisouxxx
Bina
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