Chapitre 14 (Max)
Quand Mckensie arrive face à nous, je sens immédiatement que cette fille va causer notre perte si elle reste trop longtemps en notre présence. Ses tétons qui pointent sous son haut, ses cuisses à peine camouflées sous cette jupe bien trop courte et ce gilet qui dénude son épaule tatouée d'une rose colorée que je n'avais pas encore vu parce que camouflée par ses cheveux mouillés me mettent à rude épreuve.
Quant à Adams, il semble être dans le même état d'hypnose que moi assis au bord de son fauteuil, les doigts croisés sur ses genoux, la bouche légèrement entrouverte. Silencieux, il ne la lâche pas des yeux. Complètement subjugués, ni l'un, ni l'autre n'a envie de mettre un terme à ce silence fiévreux et pourtant, il va falloir que l'un de nous réagisse et vite. J'en ai déjà vu passer des canons et bien plus pulpeuses que ce petit bout de femme, mais cette Mckensie a ce truc que je ne saurais définir. C'est presque viscéral et incompréhensible. Elle est autant attirante qu'effrayante, mais pas dans le sens littéral du terme. Non... Ce qui m'effraie c'est ce pouvoir invisible qu'elle utilise sur nous. Elle dégage une aura étourdissante pour nous mettre dans un état second incontrôlable. Et je déteste perdre le contrôle, c'est une certitude.
— Il était temps que tu arrives, Mckensie ! Maintenant, on va discuter de choses sérieuses ! je mets un terme à cette mascarade qu'elle mène d'une main de maître.
Je me lève de mon fauteuil et m'approche d'elle avec un certain aplomb pour ne perdre la face.
Je suis certain qu'elle est encore dans la manipulation et je ne peux pas la laisser faire. Je déteste perdre et là, si je ne réagis pas, la partie, c'est elle qui l'emporte.
— Je suis d'accord. Mais d'abord, vous n'avez pas un truc à grignoter, j'ai la dalle. Si je devais mourir aujourd'hui, autant avoir le ventre rempli. Comme le dernier repas du condamné, amorce-t-elle en s'avançant vers nous.
Elle croit toujours qu'on veut la faire disparaître et c'est assez risible. Elle m'amuse et peu de filles me distrait autant qu'elle en si peu de temps. J'en souris en secouant mentalement la tête.
— Je vais voir ce que je trouve à la cuisine, se faufile rapidement Adams en me laissant seul avec miss « je t'embrouille l'esprit ».
Elle le regarde s'enfuir et refixe ses yeux sur les miens dès qu'il a disparu de son champ de vision. Tout en ajustant son gilet sur son épaule, elle s'avance vers un fauteuil pour s'y asseoir.
— Je t'écoute, soupire-t-elle.
Je m'installe face à elle en prenant garde de ne pas poser mes iris ailleurs que sur sa trombine. Même si la tentation est forte, je dois m'abstenir pour être crédible et surtout qu'elle me prenne au sérieux. Pourtant, plus je la détaille et plus je la trouve très jolie. Trop jolie. De longs cils noirs sur deux émeraudes scintillantes en amande. Un nez fin. Une bouche pulpeuse, rose bonbon. Un visage rond et harmonieux. De plus, le fait qu'elle ait attaché ses cheveux, ça dégage complètement le contour de ses traits absolument parfait.
Reprends-toi vieux !
Je me râcle la gorge et me lance tant que j'ai encore l'esprit clair.
— Nous avons une proposition à te faire. Comme tu le sais déjà, les flics sont à ta recherche et par la même occasion, à la nôtre aussi.
— Je suis au courant, merci, souffle-t-elle.
— Laisse-moi continuer. Jusqu'alors, nous nous sommes contentés de voler du fric et tu ne faisais pas partie de notre plan. Hélas, cette fois, ça c'est passé autrement. Et comme je ne te connais pas, il est difficile pour moi de te laisser partir sans garanties.
— Sans garantie ?
— La garantie que tu ne nous balances pas aussitôt que tu seras dehors !
— J'ai déjà dit que je ne vous dénoncerai pas ! J'ai fait une connerie en insistant auprès d'Adams, mais maintenant c'est bon, j'ai compris.
— Je n'en doute pas une seconde. Ce que je doute en revanche, c'est que si tu retournes à ta petite vie bien tranquille, les flics ne te lâchent pas jusqu'à ce que tu craches le morceau. Ils sont doués pour ça et c'est un risque que je refuse de courir.
— Alors tu veux que je fasse quoi au juste ? Je ne sais pas où tu veux en venir, là ? s'impatiente-t-elle.
Je me lève pour récupérer mon sac sur un meuble et reviens m'asseoir en face d'elle en le déposant sur ses genoux.
— C'est quoi ça ? demande-t-elle.
— Ouvre-le !
Hésitante, son regard passe du sac à moi et elle ose à peine le toucher de peur de je ne sais quelle blague j'aurais pu lui faire.
— Ça ne va pas me péter à la gueule au moins ? s'inquiète-t-elle.
— Tu me prends pour un idiot ou quoi ? Si c'était le cas, je serais loin d'ici, tu ne crois pas ?
— Adams n'est pas là, lui ? Tu es peut-être suicidaire ? Qu'est-ce que j'en sais moi ? plisse-t-elle les yeux pour chercher au fond des miens si je dis vrai ou pas.
Elle m'exaspère. De plus, je n'aime pas du tout sa façon de vouloir chercher des réponses où il n'y en a pas. Je me lève et passe derrière elle pour me pencher suffisamment contre son oreille.
Bordel, son parfum me fait tourner la tête !
Je prends sur moi et lentement mes doigts glissent sur sa nuque et sa peau réagit rapidement, lorsqu'ils atteignent sa gorge. Elle tressaille et se raidit instantanément. Au moins, j'ai encore ce pouvoir de la maintenir attentive avant qu'elle n'ouvre la bouche. Bouche qu'elle humecte en déglutissant.
— Si tu n'en veux pas, je peux le reprendre et repartir sur mon idée première. Une jolie corde autour de ce joli cou que je vais serrer très fort jusqu'à ce que ton cœur arrête de battre. Mais d'abord, tu vas suffoquer par manque d'air et ça risque d'être très long avant que ça se termine sur ton dernier souffle, grogné-je.
Sa respiration devient haletante et cette veine qui palpite sous ma paume me prouve qu'elle comprend exactement où je veux en venir. Adams revient avec un plateau de nourriture et le pose sur la table basse avant de s'asseoir dans le fauteuil que j'ai abandonné.
— Alors, où en est-on ? demande-t-il en nous observant.
Il m'interroge du regard et je lui fais comprendre d'attendre un hochement de tête.
— OK ! OK ! Je vais l'ouvrir..., s'empresse-t-elle.
Satisfait, je rejoins Adams et m'assieds sur l'accoudoir pour observer sa réaction lorsqu'elle découvrira l'intérieur du sac.
Ses doigts pincent la languette de la fermeture et ouvrent le contenu sous son regard ébahi. Elle empoigne une liasse de billets et la sort du contenant.
— Quoi ? Il y a combien au total ?
— Deux cent mille dollars. De quoi recommencer une nouvelle vie ailleurs ! enchaîne Adams.
— Ailleurs ? Ok, mais où ?
— C'est ton problème, pas le notre, répondis-je agacé. Et pour tout te dire, j'en ai rien à foutre. Ce qui m'importe, c'est que tu disparaisses. Et loin d'ici de préférence.
— Et si je refuse ?
— Alors tu finiras ta vie à ma manière, me rué-je sur elle en empoignant les accoudoirs de son fauteuil.
Ce qu'elle m'agace !
Elle s'enfonce dans son assise, mais je la vois serrer les dents. Elle remet la liasse dans le sac et plante ses yeux assombris dans les miens.
— J'en ai marre de tes menaces ! peste-t-elle. D'ailleurs j'en ai assez de vous deux ! Un coup je suis gentil ! Deux minutes après, je suis méchant ! J'en ai ma claque ! Je disparaîtrais, OK ! Mais j'ai une condition !
— Tu crois que tu es en position de négocier quoi que ce soit ? m'insurgé-je.
— Vous jouez les gros durs, mais je suis certaine que vous n'êtes même pas capable d'écraser une petite mouche. Vous voulez juste me faire peur, pour que j'obéisse et protéger votre petit cul dans votre jean.
Elle a raison sur toute la ligne. Moi comme Adams serions incapable de commettre un meurtre. Nous sommes des braqueurs de banque et non pas des assassins. Pour franchir cette étape, il faudrait que notre vie soit en danger. Et encore... Le seul risque que l'on court actuellement c'est faire de la taule. Je ne veux certainement pas finir sur la chaise électrique, parce que je n'ai pas su me contrôler.
— Et je peux connaître tes intentions ? plissé-je les yeux, méfiant.
— Je veux faire un casse avec vous ! balance-t-elle de but en blanc.
— Quoi ? intervient Adams. Je ne suis pas certain d'avoir bien entendu.
— Tu as très bien entendu. Je veux être de la partie, insiste-t-elle en l'observant par-dessus mon épaule.
Ah bah merde alors !
Je m'attendais à tout, sauf à ça !
Je me mets à rire en reculant et je ne sais pas si c'est du comique de sa demande ou si c'est nerveux. Toujours est-il que son culot est pire encore que ce je croyais. Cette fille n'a pas froid aux yeux et bordel j'étais loin d'imaginer qu'elle pouvait être aussi barrée que nous.
****
Hello,
C'est bon, ce trio va devenir complètement barjo ! Mdr !
Vont-ils accepter le deal de Mckensie ?
Vous le saurez très vite
En attendant, soyez sage, mais pas trop...
Big Bisouxxx
Bina
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