Chapitre 13 (Mckensie)

OK, j'ai voulu jouer la carte séduction et j'ai cru que de cette manière j'allais les faire changer d'avis sur mon devenir. Mais ce Max est difficile à convaincre. Il est aussi glacial que l'Antarctique. Je suis certaine que ça aurait pu fonctionner si Adams était seul, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Assise sur le bord de la baignoire, je me retrouve comme une conne et à la fois honteuse de ce que j'ai fait. Ce n'est pas dans mes habitudes de me mettre presque nue devant un homme. Seulement, là, ils étaient deux. OK, ils sont plutôt pas mal dans leur genre, mais quand même. 

Tu pousses le bouchon trop loin Mc...

Et puis qu'est-ce que j'ai cru en affrontant de cette manière ce brun ténébreux ? De plus, quand je lui ai dit que je n'avais pas peur de lui, c'était un énorme mensonge. Il est bien plus dangereux qu'Adams. Rien que dans son regard, il est redoutable. Tout en lui respire la crainte. Et je m'en méfie comme la peste. Il est du genre à tout faire pour sauver son cul, et ça craint pour le mien. Le pire c'est que j'ai l'impression qu'il anticipe tout ce que je vais faire et c'est déstabilisant. Comment fait-il, bon sang ?

Je fais quoi maintenant ? Et c'est quoi cette proposition qu'il veut me faire ? Ça sent pas bon... Mais pas bon du tout.

— Je peux entrer ? toque Adams à la porte.

La serviette réajustée, je m'empare d'une autre pour la poser sur mes cuisses. J'ai déjà assez donné de ma personne pour continuer. D'autant plus que ça semble être inutile. Pas tant que son pote sera dans les parages.

— Tu peux...

Il débarque avec un tas d'habits sur les bras et ses yeux papillonnent partout, sauf dans ma direction. Je l'ai connu bien plus téméraire.

— Ce sont des vêtements que j'ai trouvés, je pense que ça devrait aller. Habille-toi et rejoins-nous au salon.

Il fait demi-tour et s'apprête à sortir.

— Elles sont à qui ces fringues ? me méfié-je.

— À la femme de mon frère, soupire-t-il.

— Tu m'as emmené chez ton frère ? Il fait partie de votre bande lui aussi ?

— J'en ai trop dit et ça ne te regarde pas ! soupire-t-il.

— Tu as raison. Et puis d'abord je m'en fiche. Ça m'avancerait à quoi de le savoir ?

— Max nous attend, dépêche-toi. Il n'est pas du genre patient.

— Je n'aurais pas deviné, persiflé-je. Mais tu n'es pas comme lui, n'est-ce pas ?

Je me lève et m'approche de lui pour l'arrêter en attrapant son bras.

— Ne fais pas ça, Crazy girl !

Il plante son regard bleu électrique dans mon vert émeraude et sa mâchoire se serre au même titre que ses poings.

— Si tu espères mettre la discorde entre nous, t'es mal barrée.

— Pourquoi ? Ton pote rêve de me trucider, mais je suis certaine que ce n'est pas ton cas, Adams.

— Tu ne sais rien du tout. Tu t'es trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment et tu as fait un choix. Maintenant il ne tient qu'à toi de rester tranquille et d'écouter ce qu'on a à te dire. Ni plus, ni moins.

— Alors pourquoi tu m'as laissé partir tout à l'heure ?

— C'était une erreur !

Je recule et sens poindre une sorte de rage qui commence à me bouffer les tripes.

— Heureusement que ton ami fidèle était là pour te remettre sur le droit chemin, alors ! Bon petit toutou !

Il se précipite sur moi et entoure mon cou de sa main, le regard mauvais. Presque noir. Le front plissé par la colère. Il me fait reculer jusqu'à percuter mon dos contre un miroir avec une facilité déconcertante. Mes doigts agrippent son poignet et mon cœur menace d'exploser dans ma poitrine. Le souffle court, j'en suis à regretter mes tentatives débiles pour m'échapper de leurs griffes. Tremblante, je subis en silence, les yeux levés sur lui. La peur au ventre.

Tu peux pas réfléchir à quelque chose de censé au lieu de te lancer à l'aveugle comme tu le fais ?

— Je te conseille de peser tes mots avant de les utiliser. Tu ne sais rien de moi, ni même de Max. Méfie-toi que je ne me range pas de son côté pour te faire disparaître. Et d'ailleurs qui te dit que ce n'est pas moi qui ait eu cette idée ? Rien du tout ! Maintenant, fais ce que je te demande et arrête tes ruses à la con !

J'opine du chef difficilement et tente de déglutir, mais c'est peine perdu. J'ai vraiment cru que sur les deux, Adams était le plus à même de m'épargner, mais je me rends compte qu'ils sont exactement pareils. Pourtant, tout portait à croire le contraire, mais je me suis carrément plantée. Maintenant, je sais à quoi m'en tenir.

Ils ne me laisseront jamais partir en vie. Ou même si ils me laissent vivantes, ce ne sera certainement pas libre de mes mouvements. Je suis et resterai leur prisonnière jusqu'à ce qu'ils décident de ce qu'ils vont faire de mon sort.

Satisfait part ma soumission, un rictus se forme sur le bord de ses lèvres. Il me relâche en laissant glisser ses doigts jusqu'à la naissance de mes seins avec une lenteur déconcertante pour les faufiler sous l'étoffe de coton. Mais il s'arrête un court instant. Plantant ses iris à nouveau bleu dans les miens et il laisse tomber son bras le long de son corps en chopant au passage la serviette avec son index que je maintiens de justesse entre mes mains avant de me retrouver à poil devant lui. Étrangement, je frissonne et un mélange d'émotions contradictoires brouillent mon esprit déjà pas mal malmené. Entre l'excitation et la crainte, je ne sais plus sur quel pied danser.

— Tu vois que tu peux tenir ta langue quand tu veux ? m'envoie-t-il un clin d'œil.

Mon palpitant décélère et je serre les bras contre ma poitrine. Je baisse la tête et ferme les yeux quand il quitte la salle de bain. Je ne sais absolument pas gérer ce chaud et ce froid permanent. Tourner en bourrique de cette manière, non plus. Dans le principe, tu es, soit le gentil, soit le méchant, mais pas les deux, bordel !

Avec ce duo, je ne suis pas au bout de mes peines et l'issue qui se prépare ne va certainement être celle où tout finira bien pour moi.

Je crois que le mieux, c'est d'accepter que je n'ai rien à gagner, mais plutôt, tout à perdre pour que j'arrête de me faire de fausses illusions. Mon avenir est entre les mains de ces deux lascars et si je veux avoir une chance de respirer encore les jours suivants, il faut que je montre patte blanche. Puisque mes précédentes tentatives ne fonctionnent pas, je dois essayer une autre approche. Et je crois que la meilleure c'est d'éviter de faire n'importe quoi. Ils veulent du rouge ? Je dirais rouge. Ils disent que c'est vert ? OK ce sera vert.

Un tant soit peu calmer et avant qu'il ne débarque parce que je suis trop longue, je fouine dans les vêtements et jette mon dévolu sur une jupe en jean courte délavée, un top blanc et un gilet à capuche gris. Ce sont les seules fringues qui me vont à peu près. Pour le reste, ils sont trop grands, comme les sous-vêtements et je les remets en place sur un tabouret. Sauf une petite culotte que je réajuste rapidement pour qu'elle tienne sur mes hanches. Je remonte mes cheveux humides en un chignon express que j'attache avec un élastique qui traîne dans un tiroir. S'il y a vraiment une femme qui vit ici, niveau coiffure, les accessoires manquent royalement. Mais je ne peux pas en dire autant du maquillage. C'est un véritable institut de beauté. Des palettes de couleurs à faire frémir n'importe quelle nana. Or, le temps presse et si je me lance dans un ravalement de façade, je crains de me faire houspiller par Lucifer et son acolyte.

C'est au naturel que je sors discrètement de la salle de bain. Pieds nus, je m'avance lentement vers la source des voix et lorsque j'arrive devant eux, c'est deux paires d'yeux qui se lèvent et se fixent sur moi. Le seul bruit que j'entends dorénavant c'est le boom-boom de mon palpitant qui carbure à mille à l'heure.

Timidement, mes iris passent de l'un à l'autre, ne sachant sur lequel des deux stopper. À cet instant, s'il fallait que je fasse un choix, j'en serais bien incapable. 

Même si leur comportement laisse à désirer, leur charisme et leur physique ne me laisse pas insensible. Deux dieux grecs. Deux créatures démoniaques aux charmes multiples. Deux hommes aussi attirants l'un que l'autre et quand je me rends compte de l'effet qu'ils me font, je sais que je suis fichue.

Comment résister lorsque l'on vous regarde de cette manière ? J'ai beau être maintenant vêtue, j'ai l'impression d'être totalement à poil. Pourquoi a-t-il fallu que ces types soient aussi attirants bordel ?

****

Hello, chose promise, chose due !

Je ne sais pas quelle danse Mckensie est en train de pratiquer, mais ça ne semble pas fonctionner sur nos deux comparses aussi froids que brûlants.

L'heure de connaitre ses intentions, lorsque Max lui fera sa proposition, approche. Que va-t-elle faire ? Accepter sans rien dire ? Ou refuser et tenter de s'enfuir à nouveau ?

La suite demain et Je tenais aussi à vous dire Merci. Lire vos commentaires me reboostent. Ça fait un bien fou d'interagir avec vous. Ça m'avait réellement manqué !

Soyez sage, mais pas trop...

Big Bisouxxx

Bina

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