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  - Allô ? répondit la voix endormie d'Elyana Bennet, tirée de son sommeil par un appel nocturne.

  - Oui, Lya, c'est Betty. Écoute, je vais faire vite : on a découvert qu'Archie entretient une...relation avec Miss Grundy, alors on va fouiller.

  - C'est qui « on » ?

  - Veronica et moi. On va fouiller la voiture de Grundy.

  - Vous êtes tarées.

  - Je sais. T'es partante ?

  - Carrément.

  Quitte à en vouloir à Archie, autant en savoir plus sur celle qui le retenait prisonnier de ses charmes malsains ! Lya sortit donc par sa fenêtre, en plein milieu de la nuit, et quitta sa rue accompagnée de Betty Cooper. Veronica les rejoignit, et cette dernière n'avait qu'une chose en tête : dissuader Betty de forcer sa voiture.

  - Tu appelles ça laisser tomber ? lui demanda la brune.

  Betty ne l'écouta pas et sortit un long objet métallique de son sac. Lya, qui n'y connaissait rien en voitures, décida de la laisser faire.

  - On est vraiment en train de forcer la voiture de Grundy, là ? paniqua Veronica.

  - C'est bizarre, mais je ne pensais pas que tu paniquerais de la sorte, railla Lya.

  - Je ne panique pas.

  - Cause toujours.

  - Betty, où est-ce que tu as appris à faire tout ça ? s'étonna encore la New Yorkaise.

  - Je répare des voitures avec mon père. Heureusement qu'elle conduit un tacot.

  En deux temps, trois mouvements, la porte de la voiture céda, donnant aux trois jeunes filles l'accès à la vie privée de la prof de musique. Betty s'assit à la place de la conductrice, Veronica à celle du passager et Lya, derrière.

  - Bon. Avant d'aller plus loin, reprit Veronica, avant de commettre un délit, j'ai une question à poser. Est-ce que tu fais ça parce que tu as toujours des sentiments pour Archie ou... ?

  - Non, Veronica, on le fait parce que Grundy exerce une emprise sexuelle sur Archie et qu'il n'écoute plus. On cherche de quoi prouver qu'elle n'est pas si nette que ça.

  - Je suis tout à fait d'accord avec Betty, affirma Lya. Ce que cette femme lui fait...c'est malsain. Il faut qu'il s'en rende compte.

  - Qu'est-ce que tu en as à faire, toi ? lui demanda Veronica. Vous ne vous parlez plus.

  - En quoi ça te regarde, déjà ? rétorqua-t-elle. Ouais, c'est bien ce qui me semblait, ajouta-t-elle devant l'absence de réponse de la brune.

  Elles fouillèrent tout ce qu'elles pouvaient tandis que Veronica faisait le guet : vide-poches, pare-soleils, boîte à gants... Sur le siège arrière, Lya dénicha une boîte fermée à clef. Elle la tendit à Betty, qui s'empressa de la forcer.

  - Épingle à cheveux.

  - D'accord, Miss MacGyver, ironisa Veronica en lui tendant la sienne.

  - Alors ça, je le tiens de Nancy Drew, expliqua Betty, sourire aux lèvres tandis qu'elle venait d'ouvrir la mystérieuse boîte.

  Betty souleva un permis de conduire.

  - Oh mon Dieu, s'exclama Betty.

  - Quoi ?

  - Jennifer Gibson ? lut Veronica. C'est qui, ça ?

  - Ce n'est pas tout, annonça Betty, toute sérieuse.

  - Qu'est-ce que t'as trouvé ? demanda Lya.

  En guise de réponse, la blonde souleva un pistolet, complètement médusée.

  - Il faut que vous préveniez Archie.

  - Je sais, Lya. Mais comment on lui dit qu'il passe son temps avec une usurpatrice ?

***

  - Bon Dieu, soupira Archie quand il vit Veronica et Betty devant chez lui.

  Et encore, Lya n'était pas encore là. Elle se décida à traverser la rue pour rejoindre les filles, pour les aider.

  - Ne me dis pas que la folle chasse aux sorcières continue, dit-il à Betty.

  - Ce n'est pas une chasse aux sorcières, rétorqua la blonde. Et ce n'est pas fou. On sort de la voiture de Grundy.

  - Quoi ? Vous avez fouillé sa voiture ?

  - Oui, et on a bien fait ! expliqua Veronica. On a trouvé un flingue.

  - Quoi ?

  - Et un permis au nom de Jennifer Gibson. Voilà les preuves ! Miss Grundy n'est pas celle qu'elle prétend être.

  - Alors qui est-elle ?

  - Une arnaqueuse qui s'appelle Jennifer Gibson.

  - Lya, tu vas me dire que tu as approuvé ça ?

  La jeune fille haussa simplement les épaules. Bon, elle ne leur était pas d'une grande aide, mais elle ne voulait pas manquer cette conversation.

  - Oui, j'approuve d'autant plus en sachant qu'elle se sert de toi. Tu sais très bien qu'elle reste avec toi pour que tu ne dises pas aux flics que t'étais avec elle le 4 juillet.

  - Archie, poursuivit Betty, et si elle était impliquée dans la mort de Jason ? Il a été son élève. Elle t'a poussé à mentir ! On sait qu'elle était à la rivière et elle a une arme !

  - Dilton Doiley aussi, mais tu ne l'accuses pas, lui !

  - Ouvre les yeux, Archie, intervint Veronica. Elle a donné des cours à Jason. Toute sa vie se résume à un grand point d'interrogation.

  - En tout cas, elle n'a tué personne, la défendit-il.

  - Tu ne l'as pas interrogée, déclara Betty. Sur son nom ? Sur le fait qu'on ne trouve aucune trace d'elle ? Pourquoi pas ?

  Archie ne répondit pas et fit demi-tour pour rentrer chez lui.

  - Archie, attends. Allez-y les filles, j'ai deux mots à lui dire.

  Betty et Veronica partirent, et Lya rejoignit Archie sous le porche.

  - Écoute-moi bien, commença-t-elle. Je ne pense pas que Miss Grundy a tué Jason, car clairement, je ne vois pas de mobile, à moins qu'elle n'ait couché avec lui aussi. Mais laisse-moi bien te dire que je me trompe rarement sur les gens, et tu le sais très bien. La seule personne sur qui je me suis réellement trompée, c'est Reggie. Je ne peux pas dire que je me suis trompée sur toi ; je ne crois pas que c'est ton genre, d'embrasser une fille un soir et une autre le lendemain. Cette femme n'est pas nette, Archie, et elle t'a complètement emprisonné dans sa toile. Je t'en veux, Archie, je dois t'en vouloir, et pourtant, j'arrive à te trouver des excuses. Parce que, quoi je fasse, t'embrasser est ce que j'ai vécu de mieux cette année et je ne peux pas le nier. Pourtant, t'as déconné, alors que tu savais dans quel état j'étais. Comment as-tu pu ? J'en sais rien, mais ne t'inquiète pas, on finira bien par découvrir la vérité sur elle, Archie, et je ferai ce qu'il faudra pour t'ouvrir les yeux, tu m'entends ?

  Archie ne répondit rien mais leva la main. Lya voulut reculer, puis Archie essuya une larme qui avait coulé sur la joue de la jeune fille. Il regarda ses yeux, la fine ligne de son nez, la courbe de ses lèvres. Il s'y attarda et s'approcha d'elle dangereusement, mais cette fois-ci, Lya eut la sagesse de se reculer.

  - Non, Archie, dit-elle en retirant sa main de son visage. Tu ne peux pas m'embrasser, pas quand je sais que tu es toujours avec elle.

  - Lya...

  - Je suis désolée, mais je ne peux pas rester en compagnie de quelqu'un qui m'embrasse quand je suis la seule alentours. Bonne nuit, Archie.

 Le rouquin regarda Lya s'éloigner et marcher jusque chez elle, et il se dit qu'il avait bien merdé.

***

Voilà, sur cette petite conclusion très intelligente d'Archie,
je vous donne ce quatorzième chapitre ! Il vous plaît ?
J'essaierai de publier le quinzième ce soir, mais je ne vous promets rien.

Dites-moi tout ce que vous en avez pensé ! 


On se revoit très vite, 

-Cxlxnx13

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