36- Trail
Armé d'un petit couteau suisse, Johan plante furieusement la pointe de la lame dans le couvercle d'une boîte de conserve afin de l'ouvrir. Il se débat pendant plusieurs minutes avec son couteau, sous le regard attentif de Thomas et Chris qui attendent de pouvoir enfin manger. Une fois la boîte ouverte, les trois adolescents se mettent à grimacer de dégoût en voyant ce qui semble être des haricots blancs.
– On dirait des larves, remarque Thomas.
– On s'en fout... C'est de la bouffe, déclare Johan incertain.
Il se tourne ensuite vers Alex assis seul contre un arbre, et l'interpelle en lui montrant la boîte de conserve. Mais le jeune homme perdu dans ses pensées ne lève même pas le regard et fixe le sol comme s'il n'existait plus que cela. Johan affiche alors un air sérieux semblant comprendre que son ami va mal, et détourne le regard se concentrant plutôt sur son déjeuner. Thomas observe son comportement en fronçant les sourcils.
– Pourquoi tu ne vas pas le voir ?
– Pourquoi je le ferais ? Rétorque brusquement Johan.
– Ce n'est pas ton meilleur ami ?
– Si... Mais il va s'en remettre tout seul je le connais.
Il part ensuite s'asseoir dans l'herbe aux côtés de Simon et Yann en emportant sa part de nourriture.
– Je vais lui apporter à manger, intervient Chris en prenant la part d'Alex. S'il ne mange pas il risque de se faire sanctionner... Plus qu'il ne l'est déjà.
Thomas acquiesce, et le regarde partir. Il ne pardonnera jamais à Alex c'est certain, mais en tant que camarade il est quand même inquiet pour lui. Ses yeux s'attardent ensuite sur Théo qui se plaint auprès de Billy à l'idée de faire des pompes, et lui non plus ne touche pas à ses haricots. L'adolescent repense alors à son intervention entre lui et Alex. Théo avait agit sans réfléchir et de manière brutale, cela n'était pas nécessaire, Alex ne comptait pas l'agresser. Pourtant Thomas ne lui en veut pas, au contraire, Théo a prit sa défense, c'est donc d'une certaine manière une preuve de son intérêt envers lui. « Un début d'amitié...» Songe-t-il d'un air las.
– Thomas ? Appelle une voix proche de lui.
Le jeune homme se retourne vivement pour se trouver nez à nez avec Cynthia et son fameux regard autoritaire.
– Quoi ?
– Tu te moques de moi ? S'offusque-t-elle. Ça fait dix minutes que je t'appelle, et tout ce que tu trouves à me dire c'est "quoi" !
Thomas retrouve la Cynthia insupportable qui lui faisait perdre les pédales, son air hautain et prétentieux qu'il déteste tant, celui que ses anciennes amies avaient. Bien qu'elle l'ai aidé lorsque sa sécurité était en péril, il serait tout de même prêt à la recadrer. Mais s'il veut éviter une chose, c'est bien de se mettre en colère. Alors il fait une impasse sur ce qu'il vient d'entendre.
– Bon qu'est-ce que tu veux ? Tente-t-il de dire plus posément. Et ne me dit pas que tu veux bosser sur l'exposé.
– Mais qu'est-ce que... Je voulais simplement te demander des mouchoirs ! Pour quel genre de fille tu me prends ?
– Chaque fois que tu viens me voir c'est pour qu'on travaille notre exposé, se défend Thomas, normal d'avoir un doute. Et j'ai pas de mouchoirs.
Cynthia soupir d'agacement avant de tourner les talons en direction de ses amies, mais elle se retourne une dernière fois vers l'adolescent et lui déclare d'un ton presque taquin :
– Tu devrais aller lui parler, parce que t'as vraiment l'air idiot à l'observer depuis tout à l'heure.
Bien sûr, elle fait référence à Théo en appuyant bien sûr le fait que Thomas n'est pas discret.
Prit en flagrant délit, ce dernier hoquète de surprise tout en ayant une soudaine bouffée de chaleur. Il ne pensait pas qu'on le voyait observer Théo avec autant d'insistance, il doit rester vigilant et ne pas attirer l'attention une fois de plus.
Pourtant, il aimerait savoir ce qui a poussé Théo à s'interposer entre lui et Alex. Des tas de questions s'accumulent dans sa tête, et il est temps d'en avoir les réponses. Thomas pose alors son repas sur une vieille souche d'arbre, et part à la rencontre du jeune homme installé quelques mètres plus loin.
Il ne lui reste que peu de temps avant de reprendre la route, il devra être bref. Une lourde tension se fait déjà ressentir, les traits de Théo sont tirés, sont visage affiche une expression neutre mais cette même expression dégage une certaine agressivité qui glace le sang de Thomas. Billy qui est pourtant près de lui a même cessé de lui parler.
– Est-ce que... Amorce Thomas sans poursuivre.
Ne sachant plus quoi dire ni quoi faire, il laisse Théo lever le regard vers lui et souffler avant de demander :
– T'es venu me remercier ?
– Te... Remercier ? Rétorque l'adolescent.
– Oui. Me remercier de t'avoir aidé face à l'autre taré.
Ces mots prononcés avec haine arrivent à faire grimacer Billy qui n'est clairement pas d'accord avec la remarque son ami. Il garde tout de même le silence. Thomas déglutit difficilement et finit par répondre.
– Pas vraiment, je suis plutôt venu te demander pourquoi tu t'es énervé contre Alex.
– Parce qu'il nous a tous les deux mis dans la merde ! Réplique brusquement Théo à tel point que d'autres élèves le remarquent. À cause de lui, tout le monde pense que je suis une pédale, et c'est pareil pour toi.
Une lueur d'incompréhension envahit les yeux de Thomas, quelque chose dans ses paroles le perturbe.
– Attends, tu ne te souviens pas de la soirée de Simon ? Questionne-t-il avec appréhension. On avait discuté dans la salle de bain.
– Qu'est-ce que...
Un sifflement retentit, empêchant Théo de s'exprimer. Les professeurs se rassemblent au centre de la zone, et demandent aux élèves de faire de même. La pause déjeuner est terminée. Théo observe Thomas en haussant les épaules, puis part rejoindre les autres en ajoutant furtivement :
– Ça devait pas être important si je m'en rappelle pas.
« T'as raison, ça ne l'était pas... » tente de se convaincre Thomas malgré un sentiment de déception qui commence à s'emparer de lui. Il n'a pas le droit de flancher, surtout pas ici en pleine nature.
Il rejoint ses camarades qui ont formés un grand cercle, écoutant les explications du sergent Werden sur ce qui va suivre.
– J'espère que tout le monde s'est bien reposé et a repris des forces, car dès que mes explications seront terminées nous débuteront le trail.
Des plaintes et des soupirs se font entendre aux oreilles de l'adolescent, mais pas assez forts pour que Werden ne les perçoivent, elle poursuit donc :
– Je vous rappelle à tous que le trail est un sport de course à pieds sur longue distance en milieu naturel. Derrière nous se trouve un sentier de randonnée s'étendant sur huit kilomètres, c'est la distance que vous allez parcourir. À la fin de l'exercice, vous aurez l'autorisation de monter vos tentes.
Les plaintes se font de plus en plus fortes, Thomas observe et écoute en silence.
– On a même pas digéré ce qu'on vient de manger, souffle Rosa devant lui.
Nouveau coup de sifflet, Leonhard avance aux côtés du sergent Werden et fait de nouveau régner le silence.
– Voyez cet exercice comme un moyen de quitter rapidement une zone avant que l'artillerie adverse flingue vos face de gamins apeurés ! Maintenant dégagez de là bande de larves !
Les ordres du sergent sont rapidement exécutés, tous les élèves commencent à partir au pas de course. Tous, sauf Thomas. D'intenses douleurs abdominales lui noue l'estomac, et il sait de quoi il s'agit. Il inspire profondément et expire, peut-être cela le soulagera-t-il ? La douleur diminue un peu, mais pas assez pour parcourir huit kilomètres en portant un énorme sac à dos.
– Dépêches-toi, lui dit Leonhard en s'approchant. T'es toujours le dernier, et on va finir par te perdre. Même si moi, ça me dérangerais pas d'abandonner un ou deux élèves, termine-t-il sur un rire railleur.
– Je... Je peux pas. Trop mal au ventre, articule péniblement Thomas.
– Pas de ça avec moi gamin, tu cours et tu la fermes.
Sentant la colère lui monter à la tête, Thomas fait ce qu'il dit avant que son poing n'entre en contact avec la joue de Leonhard, et qu'il ne regrette cet acte à tout jamais. Il court donc. Il régule sa respiration, et essaye d'oublier cette affreuse douleur que les femmes subissent chaque mois. C'est dans des moments comme celui-ci que Thomas aimerait vraiment être Thomas, et non une Judy forcée de se travestir.
En courant, il arrive au niveau de Chris et Yann qui sont les plus lents du groupe. Les autres élèves sont loin au-devant, tous un peu dispersés sur le sentier de la forêt. Les nuages voilant le ciel ne tardent pas à laisser échapper leurs premières gouttes de pluie, arrachant un soupir d'agacement à l'adolescent.
– Ne désespère pas, sourit Yann. C'est une belle journée, même s'il pleut un peu. En plus les filles adorent ça, les mecs ultras musclés qui courent sous la pluie.
– Et c'est ton cas ? Questionne Chris qui peine à voir à cause des gouttes d'eau sur ses lunettes.
– Évidemment !
La longue discussion de Yann à propos de son physique qu'il définit comme avantageux, permet à Thomas de supporter un peu mieux le trail. Ses absurdités l'aide à oublier un peu la douleur de ses crampes d'estomac, le balancement de son sac à dos, et ses nombreuses ampoules aux pieds.
Le trio rattrape même les élèves devant eux, dépassant Clara et Johan qui ralentissent de plus en plus sous l'effet de la fatigue et à bout de souffle après avoir parcourus deux kilomètres.
La pluie devient de plus en plus forte, et le sentier devient boueux et glissant. L'eau s'infiltre dans les bottes, les sacs et les vêtements rendant le parcours plus difficiles qu'il ne l'est déjà. Thomas est trempé, son treillis lui colle à la peau, cette sensation le révulse. Il ne sait même plus si ce qui perle sur son front est de la pluie ou de la sueur.
– Allez ! Cri un professeur. Encore deux kilomètres ! Plus vite que ça.
Thomas peste, il n'en peut plus, ses jambes vont lâcher. Il ne peut plus courir comme ça, il en est physiquement et mentalement incapable. Il tente de faire un effort pendant encore trois minutes avant de lâcher totalement prise. Il essuie des gouttes de pluie perchées sur ses cils, mais ne voit pas la branche d'arbre juste devant lui. Il l'évite de justesse mais dérape et s'effondre dans le sol boueux.
– Eh... Ça... Ça va ? Demande Chris en s'arrêtant pour lui tendre la main.
– Bah je viens de me casser la gueule quoi, rétorque Thomas en se relevant.
Il vérifie brièvement qu'il n'a rien de casser. Il ne semble pas avoir de dommage mis à part une égratignure à la main.
– Alors tapette, s'écrie Johan en riant, on tient plus debout !
Il continue à rire poursuivant le parcours, mais glisse lui aussi dans la boue quelques mètres plus loin. Thomas laisse brusquement échapper un rire susceptible de le trahir en voyant la scène, Clara et Chris font de même en essayant d'être discret. Mais le regard noir de Johan montre qu'ils ne l'étaient pas assez.
La course reprend, la chute de Thomas lui a permis de se reposer pendant quelques secondes. Une durée très courte, mais probablement suffisante pour terminer les huit kilomètres.
Au dernier kilomètre à parcourir, c'est au tour de Cynthia de trébucher et de se blesser. Elle pousse un cri aigu et se laisse glisser au sol tout en se tenant l'épaule.
– Il vous arrive quoi à tous ? Demande un professeur. Vous êtes incapable de courir ? Et toi, relèves-toi.
– Je ne peux pas... Gémis la jeune fille en dévoilant son épaule ensanglantée.
Le professeur examine un peu la blessure avant de pousser un soupir d'agacement.
– Quelqu'un peut lui faire un bandage en sortant sa trousse de secours ?
– Moi je peux ! Se précipite de dire Yann en accourant vers Cynthia.
Thomas et Chris haussent tous deux un sourcil en voyant le jeune homme se hâter soudainement vers elle.
– Holà bella chica, prononce-t-il d'un ton séducteur.
– Oh non pas toi... Souffle Cynthia.
– Fais-moi confiance, ce genre d'accident arrive tous les jours chez moi. Je suis un expert pour faire les bandages !
Sans lui laisser le temps de répondre, il désinfecte sa plaie et enroule le bandage autour de son épaule avec une précision et une vitesse exemplaire.
– Euh... Merci, dit-elle timidement en se redressant.
– De rien ma belle, rétorque Yann en lui faisant un clin d'œil.
***
Le soir venu, la pluie c'est enfin calmé. La brise légère du soir apaise la plupart des élèves qui viennent traverser un sentier de randonnée de huit kilomètres. Thomas se laisse tomber au sol encore essoufflé et les joues rouges, sa vision est floue. Il est éreinté.
– Ce n'est pas le moment de se reposer Arguer, intervient le sergent Werden. Vous devez monter votre tente avec votre groupe.
Elle pointe du doigt Alex, Chris et Johan qui commencent à déballer les éléments de la tente. Thomas se contente d'obéir sans objecter, au moins il n'a plus à courir.
– Arguer ? Ajoute Werden. Où est votre matricule ? *
L'adolescent passe sa main sur son cou par réflexe, et constate qu'il ne porte plus son collier. Pourtant il l'avait avant de partir en randonnée.
– Je ne sais pas, répond-il.
– Retrouvez-le tout de suite ou je vous sanctionne.
Elle s'en va ensuite superviser et aider les élèves à bâtir leurs tentes. Thomas ne bouge pas, perplexe, il n'a pas vraiment la force d'entreprendre des recherches afin de retrouver un pauvre collier égaré.
– Le sergent Werden est sur ton dos ? Remarque Billy d'un air amusé en allant vers lui.
– Il a paumé son matricule, ajoute Théo en arrivant, d'ailleurs comment t'as fait pour le perdre ?
– J'en sais absolument rien...
– Essaye de te rappeler où tu l'as perdu, continu-t-il. Werden est un vrai monstre quand elle donne des sanctions.
Un endroit revient en mémoire de Thomas, lorsqu'il a glissé afin d'éviter cette branche d'arbre. C'est à cet endroit que son matricule a été égaré.
– Quand je suis tombé tout à l'heure, pendant le trail. Il doit être là.
– Thomas ! Appelle Leonhard en rejoignant les adolescents. Viens avec moi.
« Werden et maintenant lui... Ils me lâchent quand ? » s'énerve-t-il en soufflant. Il regrette de ne pas pouvoir dire ça de vive voix, mais il essaye tout de même d'être subtile afin que le sergent Leonhard le laisse tranquille.
– Le sergent Werden m'a demandé de retrouver mon matricule, je ne peux pas venir avec vous.
– Ça c'est pas un problème, tes amis le retrouveront pour toi ! Rétorque Leonhard en désignant Théo et Billy. Ils éviteront la corvée de monter leur tente, pas vrai ?
Les deux désignés hochent la tête sans dire un mot. Leonhard fait ainsi signe à Thomas de le suivre sans broncher. Il l'emmène dans le bois, à quelques mètres du campement. Parmit les arbres se trouve une petite cabane aux abords d'un ruisseau.
– Qu'est-ce qu'on fait ici ? Interroge l'adolescent plein de soupçon.
– Je te fais une faveur fillette, tout le monde est occupé alors profites-en pour te laver dans ce ruisseau. Je serais dans cette cabane, appelle moi quand t'as terminé.
Thomas se tourne vers le fameux ruisseau, et voit l'eau verdâtre qui semble croupi. des feuilles mortes flottent au-dessus, et certainement un bon nombre d'insectes aussi.
– Hors de question que je me baigne la dedans, objecte-t-il l'air répugné.
– T'aurais préféré un bain bien chaud petite mijaurée ? Se moque Leonhard. C'est ça ou rien.
Il laisse alors Thomas seul au bord du ruisseau qui hésite à se baigner dans cette eau. Mais a-t-il vraiment le choix ? S'il ne se lave pas, il passera la nuit couvert de boue et de sueur. C'est décidé, le jeune homme commence donc à se déshabiller.
Il observe les alentours de peur que quelqu'un le repère, mais Leonhard n'est pas loin, il n'a donc pas de quoi s'en faire. « Enfin je pense... ». Il déboutonne avec précaution sa veste, et la pose dans un coin sur un tas de feuilles mortes. Il fait de même pour son t-shirt. La brise de la nuit le fait frissonner, il ne sait pas s'il sera capable de plonger dans l'eau glacée. Avant de retirer son bandage et de se mettre complètement nu, il trempe quelques doigts dans l'eau pour en constater la température. Il se met à genoux et y plonge son avant-bras afin de s'habituer peu à peu à l'eau froide.
Une fois fait, il retire son bras pour se déshabiller complètement. Cependant, il y aperçoit des dizaines et des dizaines de sangsues.
Sa respiration s'accélère brusquement tandis que ces bêtes s'accroche à sa peau, les larmes lui monte aux yeux mais il est incapable de bouger. Mais lorsqu'il voit une des sangsue frémir légèrement, il pousse un cri strident qui alerte immédiatement Leonhard.
– Eh merde ! Qu'est-ce qui t'arrive encore ?
– Y'en a partout ! Hurle Thomas sans se soucier de sa voix. Des sangsues ! Des...
Leonhard plaque sa main sur sa bouche pour le faire taire.
– Pas un mot, ordonne-t-il. N'oublie pas où tu es avant d'hurler comme une fillette.
Il lâche l'adolescent qui s'est enfin calmé.
– Retire les sangsues et rhabille toi.
Thomas s'exécute, tout de même écœuré de devoir touché à ces insectes immondes.
– Hum... Dit une voix hésitante.
Thomas et Leonhard se retournent en même temps pour apercevoir le visage de celui qui les a vu.
Étonnament les sangsues ne gêne plus le jeune homme, les battements de son cœur s'accélèrent désormais à la vue de Théo, tenant dans sa main son matricule.
– C'est... C'est le sergent Werden... Bégaye Théo complètement déboussolé. Elle m'a dit que vous êtes ici...
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1- Chapitre posté ! Je n'ai pas encore corrigé donc il est possible qu'il y ait des fautes, des répétitions et des mots manquants.
2- Je n'ai jamais remercié mes lecteurs pour les vues, les votes et les commentaires alors BIG MERCIII !
3- L'histoire prend une toute autre tournure ;)
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