2- Avec les filles
–Qu'est-ce qu'on fait ? Interroge Chris.
Thomas ne lui répond pas tout de suite, il cherche des yeux un endroit où aller avec Chris, car il ne compte pas le laisser tomber comme les deux autres. Il repère deux places libre, l'une en face de l'autre, mais elles sont à une table où il reconnaît le visage d'Eva, cette adolescente qui n'arrêtait pas de l'observer. Il hésite, souffle, puis se résigne en se disant qu'il n'a pas le choix.
–Vient Chris, dit-il, j'ai trouvé des places.
Les deux adolescents s'en vont à leur table, qui se situe assez près de celle d'Alex et Johan. Eva aperçoit Chris et Thomas qui s'approche, elle a un léger sursaut. Chris se met à coté de la jeune fille avec la tresse, mais Thomas l'attrape par les épaules et le pousse vers la place d'en face, vers Eva.
–Mets-toi plutôt ici, recommande-t-il avec un faux demi sourire. Je préfère cette place.
–Mais pourquoi... Tente de prononcer Chris.
Thomas est maintenant en face d'Eva, et son regard est toujours aussi lourd. Il commence à regretter son choix, ils sont presque face à face, il aurait dû allez à côté d'elle, il n'aurait pas à supporter ses yeux. Mais la jeune fille détourne les yeux, elles paraît intimider par ceux de Thomas, le sang semble lui monter à la tête. Thomas ne comprend pas, ou plutôt ne veut pas comprendre, il replace ses mains dans ses poches et ferme les yeux un instant.
–Qu'est-ce que vous faites à notre table les garçons ? Demande une jeune fille blonde.
–Euh... Il n'y avait plus de place, répond Chris. C'était la seule table de libre.
–Les p'tits nouveaux se sont fait jeter ! Ajoute la jeune fille à la tresse. Vous avez pas encore eu votre bizutage ?
–Bizutage !? S'exclame Chris.
–Toi, tu va en avoir un avant-goût, dit la jeune fille blonde en s'adressant à Thomas. Courir vingt-cinq tours de piste dans la nuit et le froid c'est pas rien.
Thomas ouvre ses yeux à demi et toise la jeune femme, il ne se souviens plus de son nom, il ne sais plus s'il s'agit de Rosa ou d'Aurore.
–C'est quoi ton nom déjà ? Lui demande-t-il d'un ton désintéresser.
Au premier abord, elle apparaît surprise voir presque choqué. Elle reste quelques seconde sans voix.
–Moi, c'est Rosa Stros... Affirme-t-elle.
–OK, coupe Thomas, puis en se tournant vers sa voisine, donc toi tu es Aurore.
–Ouais, confirme Aurore, t'a une bonne mémoire dis-donc.
–Tu parles, rétorque Rosa, il a pas retenu mon prénom.
–Et toi, je l'ai aussi retenu, dit-il en ignorant Rosa, c'est Eva.
La jeune fille laisse paraître un sourire, mais Thomas ne le lui rend pas.
–Tu ne devrait pas laisser tes mains dans tes poches, conseille Eva, le général va bientôt arriver et ça ne va pas lui plaire, surtout qu'il t'as déjà dans le collimateur.
Le jeune homme ne répond pas mais retire tout de même ses mains de ses poches, au même instant, les portes du réfectoire s'ouvrent et laissent place au général Oswald. Un silence angoissant s'empare de la salle, Thomas peut entendre ses bruits de pas qui résonne dans la salle. les élèves se tiennent tous droit, la tête haute. Des enseignants assis à une table plus loin, se lèvent et viennent se placer près de lui. S'en suis un discours, que le jeune homme n'écoute qu'à moitié. Les présentations du général, des sergents et des professeurs, les règles du savoir-vivre en communauté et les règles de l'école, le programme de l'année... Tous ce que le général énumère de sa voix grave, Thomas l'ignore presque. Pourtant, une chose capte son attention :
–À partir de demain , annonce le général Oswald, vous pourrez vous rendre à l'infirmerie pour la visite médical annuelle, vos horaires de rendez-vous seront affichés dans le hall d'entrée. Il fait une pause pour observer tous ses élèves. Il est évidant que cette visite est obligatoire, alors je ne veux aucun absent !
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