This Perfect Day

À l'occasion du Père Noël Secret, j'ai le plaisir d'offrir un petit cadeau à quelqu'un que j'aime beaucoup ✨
Joyeux Noël Topaazu ❤️

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« - Bonne nuit, joyeux Noël à vous !

- Joyeux Noël à vous aussi. »

Le jeune homme adresse un sourire sincère au couple qui vient de partir, après avoir donné une poignée de friandises à leur petite fille, manifestement ravie de ce programme qui accompagne son vingt-quatre décembre.

Le froid mordant qui s'abat sur cette modeste ville ne les a visiblement pas rebutés, tout comme la multitude d'autres personnes qui se sont rendues à la soirée organisée spécialement pour l'événement. Les stands de confiseries, de vin chaud et de chocolats en tout genre sont apparemment amplement suffisants pour vaincre ce vent glacial, qui s'amuse à faire rougir la peau des joues, ainsi que le bout du nez, dans un coloris tout à fait adorable.

C'est une ambiance plutôt sympathique qui a précieusement envahi cette place, tout le long de cette veillée, entre cette atmosphère émanant de ce petit rassemblement, des musiques diffusées dans les multiples haut-parleurs, ou encore grâce à cette patinoire qui a réuni tant de monde et de tout âge.

Afin d'offrir des fêtes de fin d'années digne de ce nom aux habitants, la municipalité s'est assurée de laisser leurs installations ouvertes jusqu'à vingt-trois heures trente, en cette journée de réveillon. C'est pour cette raison qu'Izuku se trouve là, accoudé au présentoir qui fait office de caisse, pour vendre ses tickets et proposer ses patins aux quelques rares personnes qui n'apportent pas les leurs.

Il faut dire que les températures négatives et la neige sont monnaie courante dans la région, mais aussi que le hockey est un sport qui l'emporte haut la main. Ici, quelle que soit la génération ou la condition, il semblerait que tous soient nés avec des patins vissés aux pieds. C'est sans doute pour cette raison que cette piste de glace en extérieur a attiré tant de monde, depuis sa mise en place datant d'il y a déjà un bon mois. Il n'y a pas eu un jour sans qu'elle ne soit prise d'assaut, que ce soit par les plus jeunes profitant de leurs week-ends et des vacances scolaires, ou encore par les couples de tout âge, en recherche d'un endroit pour leur rendez-vous galant sortant du classique restaurant.

Et c'est un spectacle plutôt unique et plaisant, que d'êtres aux premières loges de tout ceci ! C'est indéniable pour ce garçon, qui a tout particulièrement apprécié son job. C'était pourtant la première fois qu'il se retrouvait avec la gestion de la patinoire. Depuis trois ans qu'il travaille pour le service municipal, il a déjà fait bien des tâches, mais surtout prêté main-forte aux plus anciens, qui savent de quelle manière les choses se supervisent.

Cependant, il semble que la confiance qu'on porte en ses capacités soit plus conséquente que ce qu'il pouvait croire. Lorsqu'Aïzawa a été hospitalisé suite à une mauvaise fracture, il n'y a eu aucune hésitation quant à la personne qui devait le remplacer pour l'occasion. Tout naturellement, Izuku a pris le relais, après avoir appris auprès de lui les deux années précédentes.

En théorie, rien de bien compliqué à ses yeux. Juste gérer la caisse, les ouvertures ainsi que les fermetures. Ne pas s'emmêler les pinceaux dans les tours au planning, et veiller à la sécurité de chacun. D'ailleurs, pour son plus grand soulagement, aucun accident ne s'est déroulé durant la période qui s'est écoulée.

Et ce soir, comme depuis plusieurs semaines, Izuku répète les mêmes gestes inlassablement, signant la fin de la journée. Après s'être assuré que tout le monde a bien évacué la piste de glace, il place le cordon interdisant l'accès. Il n'y a plus qu'une barrière en fer qu'il devra pousser en partant d'ici, pour rejoindre son appartement.

Derrière le comptoir en bois, de ce qui ressemble à un minuscule chalet, les quelques patins disponibles à la location sont tous présents. Il ferme les casiers, qu'il verrouille ensuite à l'aide de son immense trousseau de clés dont le tintement est parfois horriblement assourdissant, et veille après cela à faire de même avec sa caisse.

Une fois ses tâches fastidieuses accomplies, le jeune homme âgé de vingt-six ans bougonne bruyamment en posant ses coudes en équilibre sur son plan de travail. Malgré son écharpe remontée pratiquement sur son nez, son soupir provoque un petit nuage de fumée dans l'air s'évaporant presque instantanément, qui vient le faire rire à la manière d'un bambin. Il répète la manœuvre à plusieurs reprises, tout en se rappelant une époque presque lointaine, lorsqu'il se roulait comme un fou dans la neige fraîche en regardant les effets de sa respiration dans l'atmosphère. Pris d'une légère nostalgique, il se met à sourire doucement, avant de tirer sur son bonnet de père Noël qu'il porte pour l'occasion, libérant ainsi ses ondulations verdoyantes.

Izuku a gardé les mêmes caractéristiques physiques que depuis sa plus tendre enfance. Comme par exemple cette chevelure rebelle qui a longtemps été un peu trop difficile à dompter à son goût. Elle l'est encore parfois à ce jour, le faisant souffler de désarroi le matin devant son miroir, en constatant de temps à autre l'étendue des dégâts. Il y a aussi ses innombrables taches de rousseur, qui s'amusent à s'immiscer sur sa peau en une envolée délicate, s'assurant de parsemer ses pommettes saillantes, son nez, mais également son cou afin de poursuivre leur route. Mais ce qui paraît le plus marquer les esprits de ceux qui croisent son chemin, ce sont certainement ses yeux. Pourvus d'un air rieur et de cette bienveillance indiscutable ressortant dans toutes ses attitudes, ils sont ponctués d'un coloris tout à fait remarquable. Une teinte d'un vert qui semble scintiller, comme s'ils étaient sertis d'une infinité de petits cristaux possédant chacun leur carnation, mais surtout dotés d'une pureté indéniable. Le tableau est marqué par ce sourire immense et ravageur, faisant de lui un jeune homme qui a de quoi faire tomber des cœurs.

Mesurant désormais un bon mètre quatre-vingt-cinq, avec une certaine musculature en raison de son travail qui est parfois un peu physique, le tout accompagné de cette bouille tout bonnement adorable, il rencontre un succès incontestable.

Même auprès des grands-mères qui ne cessent de lui répéter que c'est un charmant garçon, qui finira forcément par trouver quelqu'un qui viendra se mettre à son bras, pour avancer dans la vie.

Izuku a toujours été sincèrement gêné de cette intrusion, et de cette façon dont pouvait être perçue la destinée de chacun dans cet endroit. Ce genre de remarque le fait constamment devenir totalement cramoisie, appuyant sur sa timidité évidente, tandis qu'il cherche désespérément comment s'en soustraire, sans froisser ces dames qui s'amusent inlassablement de ses réactions. Mais c'est ainsi que tout se passe. À la manière d'une famille honnêtement singulière, c'est un lieu où presque tout le monde se connaît, ne serait-ce que de nom. Et si ce registre était particulièrement déroutant à son arrivée, il a fini par s'y habituer petit à petit, en trouvant ses marques à travers cette existence qui s'est montrée plaisante avec le temps.

Tout en observant la chute aléatoire et quelque peu poétique des immenses flocons qui recouvrent la place, Izuku frotte ses mains l'une contre l'autre, dans une démarche visant certainement à le réchauffer un peu. Son thermos de thé est déjà vide depuis une bonne heure maintenant, et ses collègues du stand de nourriture ont plié bagage également, le laissant totalement seul.

Ce n'est pas comme si ça le dérangeait après tout. Il y a quelque chose de plaisant dans ce qui se dégage de ces lieux, surtout quand l'ambiance s'avère bien différente. Les guirlandes qui entourent les arbres et les lampadaires continuent d'illuminer l'environnement, proposant une atmosphère très chaleureuse. Presque feutrée, qui l'enveloppe à la manière d'une couverture confortable et agréable. Aussi doux qu'un feu de cheminée, ce qui est très contradictoire avec ce froid qui sévit sur la région.

Mais cela demeure tellement délicieux, qu'il n'est nullement échauffé à l'idée de rester là encore quelques instants, plutôt que de rentrer dans le silence de son appartement, qui est un peu trop vide à son goût. Paradoxalement, le calme de son domicile lui plaît bien moins que la solitude que lui offre ce lieu.

Sans doute parce qu'ils renferment chacun des souvenirs bien différents, et qu'Izuku préfère profiter de la beauté de ceux qui se frayent un chemin jusqu'à son cœur, au lieu d'affronter des pièces dénuées de quoi que ce soit pouvant apaiser un vingt-quatre décembre totalement isolé de tous.

Même si ça regorge un peu trop de père Noël, de cerfs et de décorations de ce registre à son goût, cela reste bien plus agréable.

Alors, certainement en hommage à ces bribes de mémoire qu'il chérit tout particulièrement, Izuku cède à cette envie qui lui martèle les pensées depuis déjà quelques heures. Juste après avoir jeté un regard aux alentours, afin de s'assurer qu'il n'y a strictement personne dans les parages, il se met à sourire de toutes ses dents.

Comme un gamin surexcité qui serait sur le point d'ouvrir ses cadeaux, Izuku sautille à la façon d'un bienheureux et retire rapidement ses chaussures de travail. De visu, et avec une telle attitude, personne ne pourrait croire qu'il est âgé de vingt-six ans, tandis que la nostalgie danse dans ses prunelles.

Pris d'un empressement évident, il attrape sa propre paire de patins qui attendait son heure dans un coin de la petite cabane et se hâte de les mettre. Le jeune homme les aime tout particulièrement, avec cette couleur noire prédominante, et ces lacets vert foncé qui viennent les orner. Les lames brillent encore, tout bonnement étincelantes, puisqu'ils sont quasiment neufs.

Et pour cause. Jusqu'à il y a quelques semaines en arrière, il n'arrivait même pas à tenir debout sur ces machins-là.

À vrai dire, il n'avait juste jamais trop essayé. Trop effrayé à l'idée de se tourner en ridicule sur la glace, en raison de son niveau de débutant, il a toujours préféré jouer la carte de la sécurité et se faire plutôt discret. Izuku en a conscience depuis bien longtemps, plus l'on se met en retrait, moins les risques d'être remarqué sont présents.

Et c'est bien la dernière chose qu'il désire, d'être encore pointé du doigt. De là où il vient, le monde semblait bien moins avenant et amical. L'existence était loin d'être une partie de plaisir, lui laissant penser qu'il n'était pas capable de grand-chose, ni même le bienvenu parmi cette population aigrie qui ne savait aucunement lui faire une place. Lui qui cherchait simplement à s'appuyer sur ses points de repère, tandis qu'il avançait précautionneusement dans sa vie avec des cartes en main pas forcément d'une force convaincante, n'a jamais rien trouvé de positif en cet endroit.

Rien qui n'a poussé Izuku à démontrer davantage de courage, pour tenter d'aller au-delà de ses propres craintes, de temps à autre encore trop ancrées dans ses idées.

C'est peut-être pour cette raison qu'il affectionne autant cette ville, bien que l'intrusion soit la qualité première de tout ce beau monde. Lui qui a perdu ses parents il y a déjà quelques années, se retrouvant obligé de faire preuve de beaucoup de débrouillardise alors qu'il entrait à peine dans la majorité, y a trouvé une sorte de famille.

Toute une troupe aimante qui veille sur autrui, s'assurant qu'il ait une place de choix avec eux, et qu'il se sente entouré.

Izuku le sait, s'il avait voulu passer Noël quelque part cette année, de nombreuses portes lui auraient été ouvertes et beaucoup auraient apprécié le compter à leur table.

Mais voilà, le jeune homme a préféré rester seul.

« - Nickel ! »

Sa voix résonne joyeusement, s'évadant dans le ciel enneigé, provoquant une nouvelle fois son rire. Encore assis à même le sol, il fixe sa paire de patins avec un pétillement évident dans les rétines, avant d'attraper son fameux bonnet.

Izuku ne l'aime pas plus que ça, même s'il est assez joli avec ce pompon tout fluffy qui retombe sur son épaule. Mais ce couvre-chef a au moins le mérite de lui tenir un peu chaud, malgré le thermomètre qui avoisine les températures négatives, alors il n'a pas l'intention de s'en priver. D'accord, il ne doit rejoindre personne. Ce n'est cependant pas une raison pour risquer d'attraper un rhume carabiné, et terminer cette période de fête malade au possible, à se soigner avec des litres de soupe.

« - Allez, hop. »

Il se redresse soudainement, comme s'il était monté sur ressort, et tend les bras autour de lui à la manière d'un funambule. À la recherche de cet équilibre, qui de toute évidence ne lui manquait pas. Pourtant, ce simple geste continue de le faire sourire, tandis qu'il s'offre le luxe de retomber en enfance le temps de quelques instants.

Izuku progresse prudemment, jusqu'à sortir du petit chalet, non sans avoir jeté un énième coup d'œil tout autour, craignant l'apparition subite de quelqu'un.

Et, après avoir constaté que les lieux sont encore totalement déserts, il se lance. En quelques pas, il se retrouve sur la glace, accroché après la rambarde qui délimite la patinoire. Quelques minutes lui sont nécessaires pour se tenir fermement sur ses pieds, et veiller à ne pas s'effondrer lamentablement sur la piste, alors qu'il vient tout juste d'y arriver.

Cependant, sa dextérité est bien plus affûtée qu'il y a quelques semaines, l'incitant à prendre davantage confiance en lui, pour tenter d'avancer.

Mieux assuré, Izuku soupire de bonheur, laissant son souffle marquer une nouvelle fois l'atmosphère autour de lui de cette buée blanchâtre. Après tout, ce n'est pas comme si quelqu'un était en train d'assister à tout ceci. Alors, guidé par cette pensée, le jeune homme lâche totalement prise et se lance plus franchement sur l'entièreté de la place qui est à sa disposition, trop heureux d'avoir l'endroit pour lui tout seul.

Il ne craint pas de bousculer quelqu'un avec ses gestes brusques, ou avec sa peur de s'effondrer et d'entraîner quelqu'un dans sa chute.

Le garçon avance tout d'abord en ligne droite, avant de s'essayer à des mouvements un peu plus délicats, se rattrapant de temps en temps de justesse.

Et puis, c'est après avoir fini par tourner sur lui-même et entamé une énième fois sa course, sans nécessiter une quelconque assistance, qu'il lâche un cri de victoire survolté en levant les bras en l'air.

« - AH ! Je le savais ! J'aurais dû filmer pour montrer ça à Katchan... »

Soudainement, comme s'il craignait qu'une personne ait été spectateur de ce qu'il vient de dire, le jeune homme se couvre brusquement la bouche à l'aide de ses deux mains. Totalement rougissant, Izuku regarde à sa gauche puis à sa droite, avant de souffler de soulagement en baissant les bras.

Il est bien content que personne ne puisse voir ceci, ou ne soit témoin de son envie de partager ça avec quelqu'un. Il en entendrait parler pendant des semaines, bien que ce soit déjà largement le cas... Et puis, quelque part, ce surnom qu'il a offert à cette personne est un secret qu'il conserve assez jalousement, même s'il n'en est pas très fier.

Encore prostré au beau milieu de la patinoire, Izuku essaye de se défaire de ses rougeurs qui lui chauffent dangereusement les joues. Les bras croisés sur son abdomen, il se détache de sa position, et vient une nouvelle fois retirer son bonnet pour glisser ses doigts dans l'une de ses mèches de cheveux. C'est un réflexe qu'il a récupéré il y a de cela des années, dont il ne parvient décidément pas à se délester.

« - Arh...T'es pas un peu ridicule, Izuku ? Si ça se trouve, il a même pas pensé à toi ce soir... »

Le patineur grommelle pour sa propre personne, tout en fronçant quelque peu les sourcils, tandis qu'il se tape le front dans la paume de sa main. Heureusement, sa mitaine atténue légèrement l'impact, empêchant le claquement de résonner trop bruyamment.

Cependant, il ne parvient pas à écarter ses réflexions de cette personne, qui a visiblement pris un peu trop de place dans son quotidien depuis peu...

Les deux hommes se sont rencontrés juste après l'installation de la piste de glace, le week-end qui a suivi l'ouverture durant la dernière quinzaine de novembre. Un premier contact très classique, qui n'a pas été bien loin d'ailleurs. Izuku tenait sa caisse, comme tous les jours, et était en train d'aider un petit garçon avec l'un de ses patins. Et puis, le client d'après n'était autre que ce fameux Katchan, qui venait profiter de l'attraction hivernale avec deux amis à lui. L'échange s'est produit l'espace d'une minute ou deux, le temps pour le trio d'acheter leurs tickets, durée amplement suffisante pour que l'employé se sente fondre sous ces prunelles d'un rouge bien trop intense, appartenant à ce garçon.

Et, malgré ce flash incontestable qu'Izuku a éprouvé envers cet homme, il n'a pas demandé son nom et ne s'est pas non plus questionné quant à la possibilité qu'ils se croisent après ce jour dans l'une des rues de cette petite ville.

Parce qu'après tout, tout le monde se connaît au moins de vue, et ces traits-là lui étaient complètement étrangers.

Malgré tout, ils ont fini par se retrouver, dans un café. Izuku se rappelle indéniablement ce qu'il a ressenti à ce moment-là, lorsque cette ombre immense s'est approchée de lui, tandis qu'il dévorait un énième roman en buvant son chocolat chaud parsemé d'un supplément de chantilly, ainsi que de décorations multicolores et sucrées, dont une minuscule étoile bleue. Il a suffi d'un rapide coup d'œil pour le reconnaître.

Il n'y a que lui, qui possède des orbes aussi singuliers et enivrants, avec une teinte si prononcée. Sa carrure si conséquente impressionnait considérablement Izuku au départ. Certainement parce que les traits de ce visage anguleux sont sincèrement marqués et parfois rigides, ponctuée régulièrement d'une expression colérique dont on ignore la source. Ses cheveux, d'un coloris crème adorable, sont le seul élément qui tranche avec tout le reste.

Cependant, petit à petit, Izuku s'est habitué à tout ce tableau et a même pu observer quelques variantes appréciables. Des petits détails, dont certains sont minuscules, faisant de cet individu immense un genre de gros nounours quelque peu grognon, qui déborde malgré tout d'affection. Notamment ce sourire en coin, à peine perceptible, dont a été témoin le garçon à quelques reprises.

« - Qu'est-ce que tu lis ? » Lui avait-il demandé, après s'être installé à sa table.

Le jeune homme a également été transcendé par cette voix, si rauque et chaleureuse, qui doit indéniablement marquer les esprits lorsqu'il s'énerve. Pourtant, Izuku ne pouvait s'arrêter de se dire que cette tonalité singulière était juste magnifique, et qu'elle a su le faire vibrer dès le premier jour.

« - Mon livre ?

- Ben, je me doute que tu bouquines pas ton chocolat chaud. »

L'expression de Katchan était devenue plus rieuse, presque moqueuse devant sa surprise. Rien qui soit méchant ou désagréable pour Izuku, qui s'est seulement senti quelque peu ridicule de ne pas parvenir à formuler une réponse correcte sans bafouiller.

« - Ça s'appelle "Avant de t'oublier". C'est l'histoire d'une femme à qui l'on diagnostique un Alzheimer précoce et particulièrement agressif. On découvre tout ce que ça cause à sa famille, à elle-même, dans son mariage... C'est triste, mais c'est réellement magnifique. »

Ce simple moment est indéniablement gravé dans sa mémoire, cette première conversation imprévue, entre les murs de ce café. Tout est imprimé dans ses songes, précisément, lui permettant de revisionner le film à sa guise autant de fois qu'il l'entend.

Comment il s'est senti honteux de s'emballer à ce point, mais également la manière dont son interlocuteur a pris le temps de l'écouter parler, l'incitant à lui en dire plus sur cette fameuse famille. Izuku a alors entrepris de lui conter toute l'histoire, accentuant chaque émotion autant que nécessaire, se laissant aller à partager ce petit morceau qui lui appartient tant.

Avec le recul, il se rend compte que c'est assez étrange comme première conversation. Bien souvent, l'on se préoccupe surtout de demander des choses plus générales, afin d'apprendre à connaître la personne qui est assise en face de soi. La couleur préférée, ou la saison aussi. La boisson peut-être, et le programme idéal pour une soirée. Tout ce qui amène à une discussion plus intime, ou qui donne des informations sur son interlocuteur. Et pourtant, ils se sont tous les deux contentés cet après-midi-là de débattre sur des personnages fictifs, qu'ils n'allaient jamais rencontrer de leur vie.

À tel point, que les deux jeunes hommes se sont rendu compte qu'ils ne s'étaient pas demandé leurs prénoms respectifs. Ils discutaient chacun avec un inconnu, avant que le blond ne se décide à remédier à cela.

« - Moi c'est Katsuki, et toi ?

- Izuku. J'aime beaucoup ton prénom.

- Merci, j'aime le tien aussi. »

C'est ainsi que ça a commencé. De manière impromptue et particulièrement agréable, Izuku est forcé de l'avouer. Ce fut le premier échange d'une longue liste, ponctuant progressivement son quotidien, lui offrant une bouffée d'air frais devenue primordiale et dont il ne pensait pas avoir besoin.

Réchauffé par la préciosité de ses souvenirs, le garçon ne peut réprimer cet infime soupçon de joie qui l'anime. Nostalgique, il fixe une nouvelle fois ses patins avec des étoiles dans les yeux, appréciant tout ce qu'ils symbolisent à son cœur.

Quelques jours après cette première rencontre, Katsuki est revenu le voir, un peu avant la fermeture de la patinoire. Sans doute pour la plaisanterie, le jeune homme s'est présenté avec un chocolat chaud contenant une montagne de chantilly, et des petites perles en sucre, chose qui a particulièrement ravi l'employé devant cette attention.

Juste après sa fin de service, ils se sont tous deux posés sur l'un des bancs en bois, et ont engagé une conversation banale, mais toujours aussi agréable.

« - Et ça te plaît ce travail ?

- Beaucoup ! C'est pas la première fois que j'aide pour les événements sur certaines périodes de l'année. Mais pour la patinoire je l'avais jamais géré seul. Faut que je m'assure de faire venir l'entreprise qui s'occupe de l'entretien de la piste, des plannings et ça demande pas mal de responsabilités... Mais y a les enfants, les familles et les sourires. J'aime beaucoup ça.

- Et toi ? Tu patines quand, Izuku ?

- Moi ? Ben...c'est assez ironique... Mais je sais pas faire de patin à glace. Tu as appris à en faire quand, toi ?

- D'accord, je vois. T'as jamais eu envie d'en faire ? J'ai appris quand j'étais petit, avec mes parents. »

Se sentant étrangement en confiance à côté de cette présence qui était à mi-chemin entre un inconnu et un ami, le jeune homme s'est quelque peu livré sur son adolescence et ses craintes personnelles. Sur tout ce qui fait de lui qui il est quelque part, et ce qui l'empêche par moment de se laisser aller, pour tenter de faire ce qui pourrait lui plaire.

Katsuki n'a pas ri, et ne s'est pas moqué de cet aspect de lui. Il s'est contenté d'écouter, d'acquiescer aussi, tout en le rassurant à son échelle.

Lorsqu'ils se sont séparés ce soir-là, Izuku s'est senti plus léger et réellement compris. Pour la première fois depuis bien longtemps, quelqu'un apprenait à le connaître pour la personne qu'il est, veillant à le recevoir ainsi et sans chercher plus loin. Pas que ses quelques camarades ne soient pas de vrais piliers pour lui, bien au contraire même. Seulement, Ochaco est mariée et vit maintenant à des centaines de kilomètres, tandis que Denki ne perçoit pas forcément l'ampleur de certains aspects. Il n'en reste pas moins que ce sont des amitiés précieuses, qu'Izuku souhaite à tout prix préserver.

Mais cette nouvelle rencontre sonnait différemment à son esprit. Comme porteuse de quelque chose de singulier.

Et c'est encore ce dont il est persuadé, tandis que ses mouvements reprennent sur cette étendue de glace. Izuku continue de tendre les bras autour de lui, et d'effectuer des gestes circulaires, certainement dénués de grâce contrairement aux patineurs artistiques qui exécutent des chorégraphies délicates et harmonieuses, si sublimes à observer.

Lui se contente d'avancer dans cette chaleur réconfortante, durant cette nuit de noël, en s'enivrant de la beauté et de la force qui émane de son petit cœur palpitant au son de cette voix, et à la vue de ce regard unique.

La toute première fois qu'il a mis ses pieds sur des patins, ce fut quelques jours après ses confidences. Katsuki est revenu le voir, encore, et pourvu d'une détermination sans faille. Tout sourire, il a attendu que la collègue du jeune homme prenne la relève, afin de pouvoir lui parler plus tranquillement, sans être interrompu.

Izuku a été réellement surpris de le savoir ici, alors qu'ils ne s'étaient pas promis de se retrouver. Et pourtant, le garçon était debout devant le kiosque donnant sur la piste de glace, avec son long manteau noir et son écharpe en laine beige.

« - Je suis venu t'apprendre à faire du patin ! »

C'était son seul et unique argument, rien de plus, rien de moins. L'employé ne peut pas dire qu'il n'a pas été réticent à l'idée de faire une telle chose. La peur de se tourner en ridicule, d'autant plus aux yeux de Katsuki, résonnait un peu trop en lui. Malgré tout, devant ce regard confiant que lui adressait le jeune homme, et cette main tendue, une soudaine pulsion lui a permis de passer au-delà de ses craintes.

Inattendue et sincèrement sortie de nulle part, Izuku l'admet volontiers même aujourd'hui. Mais elle était là, faisant pulser la totalité de ses sensations dans ses veines, sur sa peau, ou contre ses tempes. C'est donc ainsi qu'il a franchi ce cap, qu'il n'aurait jamais pensé affronter encore quelques semaines plus tôt.

Ses premiers gestes furent bien chaotiques, et la barrière restait sa meilleure alliée. Il s'y accrochait comme un enfant le serait à sa peluche, particulièrement angoissé du moindre mouvement. Tout ne représentait que danger, et difficulté, sans qu'il ne sache comment l'appréhender.

« - Allez, viens avec moi. Je vais t'aider. »

Très chevaleresque, Katsuki s'est approché dans une grâce évidente, en lui tendant une main. Izuku a mis quelques secondes pour la saisir, réellement pantois devant une telle réaction. S'il parvenait à être honnête avec lui-même, il pourrait aussi affirmer qu'il a un peu rougi, avant d'accepter et de s'accrocher fermement à l'avant-bras de son ami.

« - Katsuki, je suis horriblement pas doué.

- T'es un élève très déterminé. Allez, Izuku, tu peux le faire. »

Avec de tels encouragements, ainsi qu'une présence forte et admirable à ses côtés, le reste s'est délesté de toute gravité. Peu importe ses pieds qui s'enchevêtraient, les quelques frayeurs, ou l'énervement de ne pas réussir à avancer seul. Ce qui primait, c'était cette paume bouillante contre la sienne, et leurs doigts entremêlés.

Katsuki est revenu régulièrement après cela, presque tous les jours, simplement pour aider Izuku à patiner. Et, sans exception, il est arrivé à chaque rendez-vous avec l'un de ces chocolats chauds.

Le jeune homme sent ses joues s'échauffer en songeant à toutes ces soirées qu'ils ont partagées ensemble. Au clair de lune, tandis que les lampadaires ont fini par s'éteindre pour ne laisser que les guirlandes illuminer l'espace, Izuku perçoit son coeur faire quelques embardées dans son thorax, sans doute pour mettre en avant une réalité que le garçon a bien tenté d'ignorer.

Mais il est délicat de passer outre ce qui se déroule juste devant nos yeux. Et le patineur novice se sait totalement sensible à ces attentions qui se sont multipliées durant le temps qu'ils ont partagé tous les deux, bien qu'il ne semble pas prendre conscience de la portée de ces actes sur son esprit.

Tandis que ses gestes le poussent à continuer de bouger malgré le froid mordant, Izuku associe chacun de ses mouvements à un souvenir. La simple présence d'une posture, vient faire naître la pensée d'une main qui le guide dans sa démarche. Ou encore ce buste, qui s'est régulièrement collé à son dos pour lui permettre d'avancer de manière sécuritaire, lui donnant la sensation d'être complètement protégé au creux d'une étreinte puissante. Il pourrait presque entendre à son oreille le surnom que Katsuki lui a trouvé, juste après que lui se soit mis à l'appeler Katchan, suite à une chute.

Susurré auprès de son tympan, ponctué d'un souffle paradoxalement chaud avec l'atmosphère prenante à l'extérieur.

« - Deku... »

C'en est trop pour Izuku, qui devient totalement cramoisie rien qu'à la force de son imagination qui est partie bien trop loin. Il pousse un grognement qui n'a rien de tellement effrayant, attestant seulement de son état d'esprit, tandis qu'il s'affaisse soudainement. La tête baissée, le menton touchant presque son torse, il grommelle un tas de choses inaudibles avant de venir se frotter vigoureusement les joues.

« - Reprends-toi, Izuku ! Vous êtes amis, juste des amis... » Marmonne-t-il en boucle.

Il ne peut pas se persuader d'autre chose. Même s'ils se sont retrouvés pratiquement chaque fois durant quasiment un mois, qu'ils ont mangé ensemble à de multiples moments, et se sont affublés de petits surnoms.

Son propre esprit reste hermétique à bien des choses également, ne l'incitant pas à envisager quoi que ce soit, bien que certaines questions se plaisent à tourner inlassablement dans sa tête, qui va sans doute exploser un jour ou l'autre sous la déferlante d'interrogations.

Est-il tombé amoureux de Katsuki ?

Le simple fait de voir ce mot apparaître dans ses idées le replonge dans une timidité évidente, qui semble s'amuser à l'engloutir. Perplexe, Izuku se dit qu'il est sûrement le seul à se mettre dans un état aussi lamentable, tout ça pour une attirance qui ne doit probablement pas être réciproque.

« - C'est quand même pas possible de penser à tout ça... »

Comme toujours, le jeune homme formule ses réflexions à voix haute, unique manière pour lui de faire le tri dans cette montagne de ressentis. Parce que s'il se fie simplement à ses émotions, il est absolument certain qu'il va se laisser engrainer par cette voix enjôleuse qui rôde dans chaque recoin de sa mémoire. Par le contact de cette peau sur la sienne également, et cette chaleur émanant de cette présence. Ou encore par la pureté de ce regard rubis, qui le rend toute chose dès qu'il y est confronté.

De plus, il y a ce sourire, étonnamment immense à ses côtés, alors que Katsuki est un personnage tellement renfermé d'ordinaire, qui n'offre que peu de place à ses sentiments.

Cependant, il s'agit aussi là d'une des caractéristiques propres aux attitudes de Deku. À la manière d'un réflexe sur lequel Izuku n'a strictement aucun contrôle. Il n'est pas en mesure de restreindre cette part de lui, donnant souvent lieu à de fâcheuses situations.

« - Pourquoi je me torture l'esprit comme ça. Katchan...c'est un ami. Rien de plus de toute façon. On a passé du temps ensemble, on s'est bien amusé, et j'ai appris à patiner. Et maintenant quoi ? Bah rien. »

Il persiste à déblatérer gentiment, sans se soucier un seul instant de ce qui peut bien se produire autour de lui. Ses mouvements se transforment en automatismes, l'incitant à continuer de bouger pour ne pas être transi par le froid. Des flocons recouvrent allègrement son bonnet de Noël, qui a retrouvé sa place initiale, tandis que son manteau devient lui aussi extrêmement blanc.

Bien qu'il essaye désespérément de se persuader, Izuku finit tout de même par soupirer. Sa trajectoire le mène à l'un des côtés de la barrière, contre laquelle il s'affaisse en fronçant les sourcils, comme s'il succombait à la tournure de ses pensées. Complètement avachi, il reprend de plus belle ses élucubrations, peut-être pour donner un poids à ses paroles. Un peu distrait, il vient attraper son mobile dans l'une de ses poches, et le consulte rapidement. Celui-ci n'affiche aucune notification, le faisant davantage bougonner pendant qu'il revient à sa position initiale.

« - N'empêche que j'ai pas de nouvelles depuis qu'il est parti... Il me manque vraiment. »

Parce que toutes les meilleures périodes rencontrent une finalité, la leur s'est achevée il y a déjà quelques jours, lorsque Katsuki est arrivé auprès de lui, moins joyeux que d'ordinaire, en expliquant qu'il devait s'absenter pour son travail.

Rien de bien exceptionnel finalement, puisque c'est une situation que le jeune homme vit plutôt régulièrement. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'Izuku ne l'a pas croisé auparavant dans ces rues, bien qu'il connaisse ses parents. Les six premiers mois de Katchan, qui revenait habiter dans sa région natale, ne se limitaient qu'à partir régler les affaires le concernant, pour ensuite retourner veiller sur Mitsuki, sa mère, qui est malade.

Ses déplacements se sont faits bien maigres, voire carrément inexistants depuis leur rencontre. Et même si Izuku a toujours su qu'il s'agissait d'une possibilité, il a été bien attristé d'entendre qu'ils seraient séparés pour ce jour de fête, alors qu'il s'apprêtait à lui proposer un repas de réveillon.

Katsuki semblait lui aussi déçu, bien qu'il ne se soit pas réellement étendu à ce sujet. Il s'est contenté d'avertir Deku, avant de partir régler les derniers préparatifs de son départ, promettant qu'ils pourraient s'écrire un peu durant cette période.

Seulement voilà, depuis ce moment, Izuku n'a plus eu l'ébauche d'une nouvelle de sa part.

Il a conscience qu'il ne devrait pas être affecté à ce point, uniquement en raison de ces habitudes qu'ils se sont tous les deux forgées et qui se sont brusquement envolées. Cependant, il a l'impression que cette bulle dans laquelle ils évoluaient ensemble a éclaté sans réellement prévenir, et que tout ceci lui provoque un vide sincèrement probant, même s'il ne s'est écoulé que quelques jours.

« - Ouais... Il me manque... Répète-t-il dans ce silence. Alors c'est vraiment ça ? Je passe mon 24 décembre à ruminer, parce que je viens de me rendre compte que je suis-. »

Il s'interrompt subitement dans sa phrase, sans trop savoir à qui il s'adresse. S'affublant d'une moue boudeuse, tandis qu'il descend son bonnet de père Noël sur son regard pour se couper du monde, il se retourne et s'appuie dos contre la barrière. Une adorable teinte coquelicot se diffuse sur ses pommettes, alors qu'un frisson se faufile sur la pulpe de ses doigts. Izuku se mordille frénétiquement la lèvre inférieure, hésitant à prononcer ces choses-là à voix haute, redoutant sans doute de les rendre bien trop réelles. Il finit cependant par céder, se disant qu'il ne craint rien à se confier à la lune, qui est la seule témoin de cette nuit de magie.

Il lève donc le nez en l'air, après avoir replacé son couvre-chef, plongeant ses iris verdoyants en direction de cet astre lumineux.

« - Je suis amoureux de lui ? C'est ça, hein ? Je suis... oh bah merde, lâche-t-il en riant doucement. C'est vrai je le suis. Je suis tombé fou amoureux de ce mec, qui m'a alpagué dans un café pour me faire parler de mon roman, et qui m'a appris à patiner. »

Soulagé de cette confession, Izuku poursuit, appréciant la sensation salvatrice qui le parcourt.

« - J'aime sa voix, sa gentillesse, et son caractère borné. À quel point il peut être attentionné, prévenant et encourageant ! J'aime son regard, les émotions que ça me provoque quand il me prend la main, et de savoir qu'il veut passer du temps avec moi. J'aime lorsqu'il a une pensée pour moi, et qu'il me ramène des chocolats chauds, poursuit-il sans s'arrêter. J'aime tout ce qu'on a pu vivre... J'aime Katchan... »

Il sourit de toutes ses dents, les yeux encore tournés vers le ciel, totalement submergé par la foule de sensations qui explose entre ses côtes pour nourrir directement son petit cœur. Ses joues se réchauffent, et son souffle s'accélère à mesure que son amusement reprend le dessus, faisant crépiter ce feu d'artifice dans sa poitrine.

« - Je suis amoureux de Katchan... »

Izuku inspire une grande bolée d'air, toujours accroché après cette barrière qui le maintient, riant à tue-tête. Il ne ressemble probablement à rien d'autre qu'un gamin survolté, qui commence à avoir mal aux pieds avec ses patins, et dont la peau du visage est attaquée par le vent glacial. Mais il n'en a que faire, parce qu'à cet instant, il est terriblement heureux.

Izuku est amoureux.

Il ne perçoit rien de plus que les flocons qui continuent à tomber, et les quelques brises fraîches qui s'immiscent dans sa veste. Ses doigts sont aussi gelés, mais cela reste supportable. Et puis, il y a autre chose, juste là.

À peine décelable, mais tout de même bien présent, au creux de son oreille.

« - Tu veux bien me le redire ? »

Accablé par la peur et la surprise, le jeune homme sursaute violemment à l'entente de cette voix. Croyant les lieux désertés, il n'a pas pensé un instant que quelqu'un pouvait assister à ses confessions.

Si bien qu'Izuku peine sincèrement à se rattraper, et se sent totalement vaciller sur la glace, qui est loin d'être l'étendue la plus stable au monde. Malgré ses efforts, sa main seule ne suffit pas à le retenir, et il s'effondre brusquement sur le sol sans aucune douceur, les fesses heurtant la surface de la patinoire.

« - Deku ??? »

Réactif devant la chute du garçon, Katsuki n'attend pas plus longtemps et saute par-dessus la séparation, sans se soucier d'être encore en chaussures. Il avance tant bien que mal jusqu'à Izuku, qui est toujours à terre, son bonnet lui cachant les yeux.

Il s'agenouille près de lui, tout en l'aidant à se redresser, en s'assurant d'un coup d'œil qu'il n'y a aucune blessure apparente.

« - Izuku, ça va ? Réponds-moi ? Tu as mal quelque part ? Tu... »

Katsuki se stoppe soudainement, interrompu par un éclat de rire, qui provient tout bonnement de la bouche de Deku, qui est totalement hilare dans ses bras.

« - Mais ? Qu'est-ce qui t'amuse ?

- Katchan ? C'est vraiment toi ? Tu es rentré ? »

Le garçon se pare d'un sourire bienveillant, comprenant que l'employé n'a apparemment aucune séquelle de sa chute. Il hoche la tête pour confirmer les dires de son ami, dont les iris se couvrent d'une fine pellicule d'eau.

Un peu inquiet à l'idée qu'il se mette à pleurer, Katsuki fronce les sourcils et vient presser la paume de sa main contre sa joue, en effleurant cet épiderme de la pulpe de son pouce, espérant que cela efface toute trace de ce qu'il prend pour de la tristesse. Et, alors qu'il ouvre la bouche, prêt à répliquer, il se retrouve coupé une nouvelle fois.

Izuku s'est redressé brusquement, pour s'accrocher à son cou, l'emmenant dans une étreinte forte et appréciable. Étreinte qu'il finit par lui rendre, une fois sa surprise passée, en glissant ses bras autour de ce corps qui réside contre lui. Deku soupire de soulagement, alors qu'il s'est rendu compte de la spontanéité de son geste, légèrement terrifié à la pensée que le garçon le repousse.

Mais il n'en est absolument rien, et il peut profiter de cette chaleur qui lui a manqué, ainsi que ce parfum unique aux notes subtilement boisées, qui le réconforte indubitablement.

Après une minute ou deux, ils se séparent, un sourire vissé sur leur visage. Katsuki vient passer une main dans les ondulations verdoyantes du jeune homme, afin de retirer les flocons récalcitrants, qui sont décidés à élire domicile sur sa tête. Izuku ferme brièvement les yeux, savourant ce simple contact, avant d'engager la conversation.

« - Je croyais que tu ne rentrais qu'en fin de semaine prochaine ?

- C'est ce qui était prévu oui.

- Alors...qu'est-ce que tu fais là ? »

Espiègle, et réellement perplexe devant cette visite surprise, Deku ignore comment réagir. Il se contente de conserver son rictus, jusqu'à en avoir mal aux muscles faciaux. Mais peu importe, il est tellement heureux de le savoir ici, qu'aucune douleur ne pourrait le détourner de cette effusion de bonheur ultime et bien trop intense à ressentir.

À tel point qu'il doit irradier de joie, tandis que cela se diffuse dans ses veines, le réchauffant presque autant qu'un feu de cheminée.

« - J'ai fait en sorte de revenir plus tôt. J'ai bouclé le plus urgent, et j'ai généreusement laissé le reste à un de mes collègues, qui se fera un malin plaisir de me rappeler que je lui en dois une. »

Cette remarque provoque un petit rire à Deku, qui est encore par terre sur la glace, le pantalon sans doute trempé désormais à cause de sa précédente chute. Katsuki l'aide alors à se relever, veillant à ce qu'il soit droit sur ses patins et ne tombe pas une nouvelle fois. Maintenant face à face, tandis que l'euphorie se calme progressivement pour laisser place à un autre panel d'émotions, Izuku commence à se rappeler à quel moment est intervenu le garçon, et se pose une foule de questions.

Pris d'une soudaine timidité, il ignore comment formuler ses interrogations, ni même ce qu'il peut dire.

« - Katchan...

- Oui, Deku ?

- Tu...t'es...enfin, tu es là depuis quand exactement ? »

Totalement taquin, le blond se pare d'un petit sourire en coin, et l'avise de son regard intense qui semble toujours avoir autant d'impact sur l'employé devant lui. Feignant la réflexion, Katsuki adopte une attitude détachée en glissant les mains dans la poche de son manteau, tandis qu'il hausse les épaules.

« - Je sais pas... je dirais... Le moment où tu as lâché que je t'avais appris à patiner, et que je te manquais. »

Absolument paniqué, Izuku paraît défaillir juste sous ses yeux, alors qu'il se remémore ses mots pour avoir à l'esprit ce que le jeune homme a pu entendre. Ses rougeurs n'en finissent pas de s'intensifier, attestant d'à quel degré il est gêné, sachant pertinemment ce qui est arrivé aux oreilles de son ami. Toute sa petite déclaration, qu'il croyait adressée à la lune et uniquement elle, s'est finalement retrouvée écoutée par une personne. Et le voilà tétanisé, incapable de déterminer comment assimiler une telle information.

« - Je t'aurais bien interrompu avant, mais tu avais l'air lancé dans tes pensées. » Surenchéris Katsuki.

C'en est trop pour Izuku, qui vient se cacher derrière les paumes de ses mains. Le tissu de ses mitaines tranche avec sa peau, lui donnant une sensation légèrement rêche. Pour autant, il n'y prête aucune attention, trop occupé à se liquéfier, sous l'impression grandissante de honte qui lui dévore les entrailles.

Le jeune homme devant lui s'applique à doucement dégager son visage, jusqu'à pouvoir l'apercevoir. Mais Deku garde les yeux rivés sur le sol, évitant soigneusement de croiser son regard. Il remédie à la situation, en venant saisir son menton, afin de l'encourager à redresser son minois et diriger ses pupilles vers lui.

« - Alors... Hésite Izuku.

- Alors ?

- Tu as tout entendu ? Vraiment tout ? »

Katsuki hoche la tête positivement, confirmant ainsi au garçon que ses confessions ne sont pas passées inaperçues. Lui aussi commence à voir quelques rougeurs discrètes colorer ses pommettes. Et c'est en observant ceci qu'Izuku remarque la proximité qui réside entre eux deux.

Il sent son souffle se mélanger à celui du blond, qui a ancré son regard dans le sien, visiblement peu décidé à s'en décrocher. Ils ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, constatation qui lui cause un nouveau trouble, encore.

« - Et...qu'est-ce que tu en penses, Katchan ?

- J'en pense que... J'aimerais que tu me le dises à nouveau, Deku. Face à face, dis-moi tout ça, s'il te plaît. »

Le cœur d'Izuku bat à tout rompre, à tel point qu'il se demande si sa poitrine ne va pas finir par éclater sous la force des impulsions. Sa trachée est horriblement sèche, et il donnerait tout pour un verre d'eau... Ou un chocolat chaud. Ses mains tremblent affreusement, si bien qu'il ignore si c'est le stress que lui cause tout ceci, ou l'hiver qui s'amuse à le frigorifier. Peut-être les deux, il n'en a aucune idée. Mais c'est un peu trop fort pour son esprit, qui bourdonne dans ses tympans, le rendant sincèrement fébrile.

« - Je... Débute-t-il, peu assuré.

- Tu ? L'encourage Katsuki, dans un chuchotement.

- Je crois... Je crois que je suis tombé amoureux... de toi... »

Sa déclaration est hésitante, puisqu'il s'interrompt tous les trois mots par peur de ne pas réussir à formuler ses pensées. Mais aussi parce qu'il craint sincèrement la réponse de Katsuki. Izuku a conscience que le jeune homme n'a aucun intérêt de lui faire réitérer ses paroles si ce n'est pas un ressenti réciproque, mais une voix un peu trop puissante dans un coin de sa boîte crânienne se plaît à lui répéter en boucle qu'il se moque de lui et de ses réactions. Rien de plus.

« - Tu crois ? Lâche le garçon, visiblement amusé.

- Oui ! Enfin...non. Non je suis sûr. Voilà, c'est ça. Je suis sûr que je suis tombé amoureux de toi, Katchan. Et... Je comprends si ce n'est pas partagé, et que tu souhaites prendre de la distance, tu sais. Je ne veux te forcer à rien, et puis-. »

Sa phrase est coupée par une paire de lèvres qui viennent s'écraser sur les siennes, dans un geste brusque. Ce n'est que lorsqu'elles commencent à se mouvoir, dans l'optique d'un baiser unique et sincère, qu'Izuku réalise enfin.

Katsuki est en train de l'embrasser...

Alors il répond, dans une précipitation qui atteste de son attirance, et qui fait sourire son amant contre sa bouche. Ils découvrent chacun cette saveur singulière, qui émane de la communion de leurs sentiments, pendant que Katsuki vient enlacer le jeune homme par la taille. Deku se perd dans tout ceci, complètement enivré par le fait de savoir ce garçon si près de lui, tandis qu'il s'accroche fermement à sa nuque.

Ses doigts glissent dans ces mèches crème, dont il tire parfois les racines, entraînées par l'intensité de cet échange. Katsuki, quant à lui, palpe ses muscles à travers son manteau tout en se laissant aller à quelques fantaisies. Gourmand et joueur, il s'amuse à mordiller sa lèvre, avant de l'embrasser de nouveau, juste parce qu'il est totalement époustouflé et transcendé par ce qu'ils vivent. C'est trop fort, trop puissant, et terriblement magnifique, à tel point que cela ne peut décemment pas être ignoré ou bâclé. Il veut prendre son temps, pour adorer cet homme qui s'évade au creux de son étreinte, pour l'aimer comme il le mérite.

Après quelques instants, semblables à une éternité à leurs yeux, ils se détachent l'un de l'autre. Les paupières fermées, totalement apaisées et encore charmées par la folie de cet instant, il reste là, accolant leurs fronts. Presque essoufflée, une minute ou deux est nécessaire pour calmer le brasier qui a pris place dans leur thorax, ravageant leur respiration au passage.

« - C'était... Commence Izuku.

- ... Incroyable ? »

Il répond positivement d'un mouvement de la tête, tout en venant passer sa paume sur la joue de Katsuki, qui paraît tellement serein devant lui. Comme dans un cocon, ils se sentent enveloppés et particulièrement paisibles.

« - Alors... Toi aussi, Katchan ?

- Moi aussi, quoi ?

- M'oblige pas à le dire, j'ai failli mourir de stress quand je devais parler de moi avant ça ! »

Katsuki se met à rire franchement, alors que le jeune homme menace une nouvelle fois de rougir pleinement entre ses bras, et de succomber à sa timidité évidente. Il vient déposer ses lèvres sur sa tempe, en une caresse délicate et affectueuse, avant d'infliger le même traitement à sa joue droite. Il retrace progressivement les lignes de sa mâchoire, puis se fraye un chemin dans son cou, après avoir fureté rapidement de manière à écarter son écharpe, lui donnant accès à ce minuscule carré de peau.

Sa ruse fait quelque peu glousser Izuku, qui ploie sous les sensations, parfois un peu trop prenantes, tant il s'avère chatouilleux. Le garçon termine son petit manège en venant lui voler un autre baiser, plus chaste que le précédent.

« - Je suis amoureux de toi, Izuku. »

Une ou deux larmes perlent alors aux abords de ce regard émeraude, submergé d'émotion et de bonheur, tandis qu'il se réfugie au creux du cou de Katsuki.

Lui qui était encore seul quelques minutes plus tôt, persuadé de devoir passer le réveillon et le jour de Noël sans aucune présence à ses côtés. En un claquement de doigts, voilà que celui dont il est épris surgit devant lui, et répond à sa déclaration en un baiser réellement magnifique, avant de lui dire que lui aussi partage ses sentiments.

Izuku pourrait presque croire à l'un de ces miracles, ceux dont attestent chaque année les quelques chanceux qui vivent une aventure extraordinaire, durant ce qui est apparemment une nuit magique. Il n'aurait pourtant jamais pensé être l'un de ceux-ci, ni même que sa bonne étoile serait en mesure de lui offrir un tel présent cette année.

« - Je suis tombé amoureux de ce regard, et de chacune de tes taches de rousseur. Il y a aussi ta frimousse, si adorable quand je t'apporte un chocolat chaud, et que tu te retrouves avec de la chantilly sur le nez. C'est juste... J'aime cette image. »

Katsuki se laisse à son tour aller à la confidence, sous les yeux émerveillés de Deku, qui écoute la moindre de ses paroles attentivement.

« - J'aime la manière dont tu t'emballes quand tu parles de quelque chose que tu aimes. Et aussi, la confiance que tu m'as donnée. Toi qui avais tellement peur de monter sur des patins. T'as pas hésité une seule seconde quand je t'ai dit que je venais t'apprendre. Tu es déterminé, et un modèle de douceur, de gentillesse... Je te vois avec les enfants ici, les gens en général. Et j'aime tout ce que tu es.

- Katchan... »

Leurs mains se trouvent, et leurs doigts s'entremêlent naturellement, les ancrant un peu plus dans cet instant.

« - Quand je suis revenu habiter là, je croyais que ce serait bien merdique. Je savais pourquoi j'étais parti après tout, je voulais découvrir d'autres choses. Je suis rentré pour maman qui avait besoin de son soutien, et aussi pour papa qui n'en pouvait plus de gérer tout seul. Mais au-delà de ça, j'étais persuadé que je serais malheureux, et que la vie ne me conviendrait pas. »

C'est terriblement rare, les moments où il s'étend de la sorte sur ses ressentis. Même si Izuku fait partie des quelques chanceux à qui Katsuki confie bien plus de choses, il reste réellement secret et peu enclin à laisser le monde trop en connaître sur lui.

« - Mais tout a changé lorsqu'on s'est rencontré. Je me rappelle d'ailleurs de la tête que tu as tirée, quand t'as compris que j'étais leur fils. »

Encore l'un des souvenirs qu'ils partagent ensemble. Deku a bien souvent dit bonjour à Mitsuki et Masaru, sans même savoir qui était exactement Katsuki, ou faire un quelconque rapprochement avec ce grand gaillard blond, qu'il n'est pas certain d'avoir croisé avant ce jour à la patinoire.

« - Tu sais... je t'avais déjà remarqué bien avant, toujours plongé dans tes bouquins. Et bizarrement, j'ai jamais eu le cran de venir te voir... C'est la première fois que ça m'arrive. Mais on a été amené à se parler, et je me suis dit que je devais saisir ma chance. »

Une chose de plus qu'Izuku ignorait, le fait que Katsuki était interpellé depuis un moment par sa présence. Quelque part, ces paroles viennent le réchauffer et lui causer de multiples sensations.

« - Je regrette pas, et je suis tellement heureux d'avoir finalement eu le courage. Deku, t'es une personne incroyable. Et je suis fou de toi, vraiment. »

Il lève sa main de libre jusqu'à l'une des boucles de ce garçon, et la retire de son front, avant de laisser ses doigts glisser le long de sa peau, pour ensuite poser sa paume sur cette joue.

« - Je t'aime, Deku.

- Je t'aime aussi, Katchan... »

Englobés par le bonheur, ils s'approchent mutuellement, pour sceller cette tendresse par un autre baiser. À travers celui-ci, une symbolique si forte et terriblement puissante. Un point de départ indéniable, signant le commencement d'une aventure toute particulière.

« - Katchan ? Il est quelle heure ?

- Je sais pas exactement, minuit passé c'est sûr. On rentre ? »

Izuku sourit, et hoche la tête devant cette proposition, qui lui plaît sincèrement. Partager un peu plus avec Katsuki lui apparaît comme quelque chose de spécial, de légèrement étrange aussi en raison de cette nouveauté, mais qui lui offre surtout une euphorie incroyable.

Trop heureux, ils sortent de la piste ensemble, afin que Deku retire ses patins et puisse retrouver ses chaussures. Ainsi, il est bien plus petit que Katchan, et peut se lover dans ses bras tandis que celui-ci pose sa tête par-dessus la sienne, en appréciant cette déferlante de câlins.

« - On va aller se réchauffer. Chocolat chaud ?

- Bien évidemment ! clame Deku, sans aucune hésitation.

- Allez, vendu. »

Katsuki lui tend la main, attendant patiemment qu'Izuku la prenne. Chose que le jeune homme ne tarde pas à faire, encore un peu timide, et submergé par l'émotion.

N'oubliant pas ses attributions, l'employé termine de boucler la fermeture de la patinoire, et adresse un dernier regard avant de tourner le dos à cette piste de glace, qui représente tellement à ses yeux.

C'est elle qui a marqué le début de tout, et qui lui a permis de passer tant de temps auprès de Katchan. D'apprendre à ses côtés, et de s'éprendre de chaque part de lui. Cet endroit restera à tout jamais symbolique à son sens, pourvu d'une magie certaine.

Il est même bien heureux de n'avoir jamais patiné avant cela... qui sait s'ils auraient pu se trouver dans d'autres conditions ?

Ainsi, Izuku ferme la barrière derrière lui, et s'empresse de revenir vers Katsuki, qui l'attend patiemment. Ils s'enlacent un instant, comme s'ils étaient désormais incapables de s'en passer, avant de prendre la direction de l'appartement de Deku.

« - Katchan ?

- Oui, Deku ?

- On est le 25 décembre. »

Le blond lui adresse un sourire tendre, et glisse son bras autour de sa taille, afin d'avancer à la même hauteur.

« - C'est vrai.

- Tu sais quoi ? C'est le plus beau Noël de ma vie.

- Le mien aussi, Deku. »

À travers les rues silencieuses, où pratiquement aucune âme n'erre à cette heure-ci, ils progressent ensemble. Irradiant de joie, devant ces retrouvailles imprévues, ponctuées d'un amour évident, les deux garçons se comportent comme des gamins.

Les boules de neige fusent ici et là, et les langues sont tirées pour récupérer les flocons qui continuent de tomber. Le chemin pour revenir à son domicile n'a jamais été aussi long, et pourtant, il lui paraît être le plus merveilleux de tous.

C'est peut-être ça finalement, la magie des fêtes.

« - Joyeux Noël, Katchan.

- Joyeux Noël à toi aussi, Deku. »

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This Perfect Day
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Bonjour à tous,

Je vous retrouve pour la publication d'un os, qui a été écrit dans le cadre d'un Père Noël Secret, organisé avec les BakuDekurangers.
Et j'ai eu l'immense plaisir d'écrire pour mon muffin, qui n'est autre que la merveilleuse Topaazu (dont je vous recommande à 1000% les oeuvres) 💜 Joyeux Noël à toi, et j'espère que ce petit cadeau aura pu te plaire au moins un petit peu. Je t'envoie plein de love et d'amour ! 🧁🥰

Merci à toi d'être toujours présente et de me soutenir à ce point dans tout ce que je peux entreprendre. Je te souhaite le meilleur, et te n'aime terriblement fort ❤️

Je remercie également ouraganjolie et Amarylice qui sont mes beta lectrices de toujours, qui m'aident sur tous mes projets.
Et un autre, tout particulier, à caamy_xo qui m'a juste aidé à construire cette histoire et à dégoter l'idée.
Je vous n'aime toutes les trois ✨❤️

Je vous fait des bisous, et vous souhaite à tous d'excellentes fêtes.

À bientôt pour de nouveaux écrits !

Onyx 🤍

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