Chapitre 9 - Newt
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La chaleur l'enveloppait complètement, il avait chaud. Affreusement chaud. D'un geste moue, il repoussa les couvertures un peu plus loin, et se tourna légèrement sur le côté pour décoller son dos trempé de sueur du matelas. Ses doigts effleurèrent le tissu de ce qui devait être un oreiller et ,inconsciemment, il l'attrapa pour le serrer dans ses bras d'un geste enfantin. Une douce odeur de sucre vient titiller ses narines et il enfouit son visage dans le cousin afin d'en saisir d'avantage les arômes qui s'en échappait. Ça sentait le sucre, c'était incontestable, sûrement de la vanille ou un parfum qui s'en rapprochait, puis il y avait une fragrance plus épicée, un peu plus masculine aussi. Ça sentait bon et il inspira profondément pour s'en imprégner. Attendez, masculine ?
Newt ouvrit brusquement les yeux. Pour les refermer aussitôt sous la violence des rayons lumineux qui lui frappèrent les rétines. Il lâcha l'oreiller d'une de ses mains afin de se couvrir les paupières, le temps de s'habituer lentement à la lumière. Une fois qu'il put dévoiler ses iris brunes sans risquer de devenir aveugle, il vérifia qu'il était bien seul sur le lit. Il soupira, soulagé, en constatant que c'était le cas, il ne voulait pas connaître les joies de se réveiller au côté d'une personnes qu'il ne connaissait absolument pas. Il se redressa sur un coude pour observer son environnement. Il se figea en réalisant qu'il n'avait jamais vu la pièce dans laquelle ils se trouvaient.
Les murs gris clairs et les rares photos qui y était accrochaient, ne lui disait absolument rien, pas plus les bâtiments qui apercevait en contre-bas par la fenêtre, il devait sûrement se trouver dans un immeuble. Il ne connaissait pas cette partie de la cité, d'ailleurs était-il toujours dans la même ville ? Il secoua la tête, non il n'avait pas put changer de ville en une nuit. Il se rallongea sur le dos, grimaçant en sentant son t-shirt humide de transpiration se coller à sa peau. Il expira doucement, tentant de maintenir son calme et d'analyser les choses. Il se trouvait dans un appart' qui ne connaissait absolument pas, soit. Mais au moins il était seul dans la pièce, et comme il n'entendant aucun bruit il ne devait pas non plus y avoir quelqu'un dans le reste de l'appartement. Maintenant il lui suffisait juste de se souvenir de ce qui c'était passé la veille.
Il fixa le plafond d'un blanc sale pendant de longues secondes, remettant lentement en place les derniers événements présent dans sa mémoire. Il ne se souvenait pas avoir bu, ça c'était sur et il n'avait pas de gueule de bois qui pourrait venir contredire ses souvenirs. Il se souvenait vaguement d'un espace clos et sombre ainsi qu'une douleur sourde qui lui bouffait la jambe. Ça il s'en rappelait très bien. Il se redressa sur les coudes afin de jeter un coup d'œil à sa blessure et ne put s'empêcher de grogner en voyant que son jean avait était coupé au niveau du genoux. La plaie en elle même n'était pas visible, mais il l'a devinait parfaitement, la serviette lui servant de bandage s'étant imbibée de liquide carmin.
Newt s'assit dans le lit, serrant les dents sous la douleur qui se réveilla lentement tandis qu'il bougeait sa jambe. Il se remémorait les événements passés maintenant, la coupure de courant dans le métro, le mec qui lui tombait dessus et sa blessure tout juste cicatrisée qui se rappelait douloureusement à lui. Mais il ne comprenait pas ce qu'il faisait dans cette pièce, qui ne ressemblait en rien à une chambre d'hôpital.
Un verre en plastique attira son attention, il reposait sur une petite table de chevet en bois sombre aux côtés de deux boîtes de médicaments. Newt se pencha sur le côté, tentant d'attraper son traitement sans avoir à bouger sa jambe infirme, mais il dû se résoudre à se déplacer en réalisant qu'il ne pourrait pas attraper le verre de la même façon sans risquer de le renverser. Il avala en une gorgé un premier cachet, puis, constatant qu'il mourrait de soif, fini par boire toute l'eau du récipient. Il se rallongea ensuite sur le dos, laissant le médicament agir dans une insupportable lenteur, afin de refluer la douleur.
Passant une main dans ses cheveux blonds plaqués contre son front par la chaleur, il laissa ses pensés divaguer en fixant le plafond d'un œil morne. Il se rappela vaguement s'être demandé pourquoi les plafond était toujours blanc alors que c'était toujours la première chose qu'on voyait quant on se réveillait, puis il sombra de nouveau dans un sommeil sans rêve, à l'abri de la douleur.
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Newt se réveilla en sursaut. Il se redressa rapidement et regarda autour de lui paniquer avant de se rendre compte qu'il était toujours dans la même pièce et que rien n'avait bougé depuis qu'il c'était endormit. Visiblement son hôte inconnu n'était toujours pas de retour, savait-il seulement qu'il ce trouvait ici ? Il soupira lentement, son souffle revenant à un rythme un peu plus régulier. Il ne savait même pas pourquoi son réveil avait était aussi brusque, il ne se rappelait pas d'un quelconque rêve ou cauchemars qui aurait pu justifier sa panique.
Il passa une main sur son visage et en essuya la sueur, il faisait vraiment trop chaud dans cette pièce. Il tira sur son t-shirt pour s'éponger le front et fini même par l'enlever, pour retirer la sensation désagréable du tissu collant à sa peau. Se retrouvant torse nu, il jeta un coup d'œil à sa jambe dont la serviette n'avait pas bougé. Il retira délicatement le pansement de fortune et inspecta la plaie. Elle avait arrêtée de saigner, sûrement grâce au garrot crée par le chiffon. Mais elle n'avait pas cicatrisée -ce qui aurait était tout de même étonnant en moins qu'une journée- et la chair se retrouvait à l'air libre. Curieux, Newt toucha la blessure du bout des doigts. Doigts qu'il retira bien vite en sentant ce qui pouvait s'apparenter à une brûlure, se répandre le long de sa jambe. Les antidouleurs avalaient plus tôt faisaient encore effet, mais il ne fallait pas tenter le diable.
Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, peut être près de midi vu la température affreusement haute et les forts rayons du soleil qui entrait directement dans la chambre, augmentant encore plus la chaleur dans la pièce. Il retourna la serviette qui lui servait de bandage, afin de trouver un côté que son sang n'avait pas encore salit, puis l'enroula autour de sa jambe aussi fort que possible, tentant de compresser la douleur qui montait de son mollet. Une fois assuré que le tissu ne bougerait pas, il laissa glisser sa jambe le long du matelas, jusqu'à ce que son pied touche le sol.
De brusques coups, un peu étouffés par la distance, le firent sursauter, ce qui envoya une onde douloureuse le long de sa jambe. Il empêcha un pitoyable gémissement de franchir ses lèvres en se mordant celle du bas. Bon sang ! Il avait oublié à quel point ça pouvait faire mal. Les coups résonnèrent de nouveau et il se décida à se sur il ne s'appuya pas sur son membre blessé et reporta tout son poids sur celui qui était encore valide. Il s'aida aussi du mur et du lit afin de se mettre debout et avança lentement vers la porte, longeant le mur pour se maintenir. Il évita de sautiller, ça ne lui en aurait était que plus douloureux, à la place il posait son pied à terre tout en s'appuyant contre le mur.
Il ouvrit la porte de la chambre qui donnait sur un petit couloir aux murs crèmes. Il s'adossa contre le chambranle, déjà épuisé par les quelques mètres qu'il venait de faire. Il entendit de nouveau les coups qui venaient d'un peu plus loin, sûrement de l'entrée de l'appartement dont il pouvait voir une petite partie de là où il était . Il allait se remettre en marche vers celle-ci quand il entendit la porte s'ouvrir et vit entrer une jeune fille qui se figea, la main sur la poignet en l'apercevant.
Brune, des yeux bleus fixé sur lui et une peau claire presque diaphane, Newt lui donnait entre 15 et 16 ans pas plus. Il se demanda vaguement si elle était une voleuse venu piquer des objets en pensant qu'il n'y aurait personne. Puis il se rappela que les cambrioleurs ne frappaient pas aux portes avant d'entrer. Ils se dévisagèrent en silence puis la fille fronça les sourcils.
« Où est Thomas ? » L'interrogea-t-elle en plissant les yeux.
« Qui ça? » Souffla Newt surprit qu'elle ne lui demanda pas d'abords qui il était et ce qu'il pouvait bien faire là.
« Celui qui habite ici. » La fille soupira et prit le temps de refermer la porte derrière elle avant de poursuivre. « Je pensais pas que c'était son genre de ramener des coups d'un soir chez lui. Surtout des mecs. »
La fille prit un air amusé, son regard équivoque glissant sur Newt qui se rendit compte qu'il était toujours torse nu. Il rougit, gêné et tenta de se cacher en croisant les bras sur sa poitrine, il chancela et manqua de tomber, se rattrapant au mur juste à temps.
« Ce n'est pas ce que tu crois. » Enfin il l'espérait grandement. Il fronça les sourcils, tous cela commençait à l'agacer. « Je ne sais même pas qui est ce Thomas. »
« Vraiment ? » Fit la fille avec un air étonnée qui ne collait absolument pas à l'amusement audible dans sa voix.
Entre temps, elle c'était avancée dans l'appartement, venant à sa rencontre avec un grand sourire pleins de sous entendus, qui énerva un peu plus Newt. Elle s'arrêta à quelques pas de lui et le détailla de la tête aux pieds, le jugeant sans se cacher. Son regard s'arrêta sur sa jambes et elle écarquilla les yeux de stupeur.
« Mais tu saigne ! » S'écria-t-elle d'un voix stridente qui fit grimacer le blond.
« Merci j'avais remarqué.» Ironisa Newt en levant les yeux au ciel. Non vraiment, cette fille était plus qu'agaçante.
Elle releva les yeux vers son visage, plissant de nouveau ses yeux trop bleus. Tout sourire avait disparut de ses lèvres rosées. Elle croisa les bras, visiblement vexée par le ton de Newt et se détourna, retournant dans l'entrée. Mais au lieu de sortir comme Newt s'y attendait, elle tourna vers la droite et disparut de son angle de vision. Il fut tenter de retourner dans la chambre, mais la chaleur dans la pièce était vraiment trop étouffante pour qu'il s'y enferme de nouveau. Il n'eu pas non plus le courage d'aller récupérer son t-shirt, voulant limiter le plus possible ses mouvements pour ne pas empirer l'état de sa jambe. Bah, elle avait largement eut le temps d'observer son torse absolument pas musclé, au point où il en était.. Il l'a suivit doncet découvrit la deuxième partie de l'entrée qui en fait était aussi un salon et qui, un peu plus loin s'ouvrait sur une cuisine à l'américaine. La fille s'était assise sur un des deux canapés bordeaux qui se faisait face et Newt longea le mur jusqu'à atteindre le deuxième où il se laissa tomber en soupirant de contentement, soulagé d'enfin pouvoir reposer ses jambes de son poids.
« Qui es-tu ? » Demanda brutalement la brune après un moment de silence qu'elle avait passé à le dévisageait sans aucune gêne.
« La politesse veux que l'ont se présente d'abords avant de demander le nom de l'autre. » Marmonna Newt en s'allongeant sur le canapé, échappant ainsi à son regard scrutateur. Il posa sa jambe blessée sur l'accoudoir et attrapa un des trop nombreux coussins parsemé sur le sofa. Il serra dans ses bras pour cachant son torse dessous, pour qu'elle arrête de le fixer.
« La bienséance veux que l'ont ne se réveille pas dans la maison d'un inconnu. » Répliqua la fille avec un air supérieur insupportable.
Bon d'accords, elle marquait un point, mais Newt n'avait absolument pas envie de le reconnaître. Alors au lieu de répondre il ferma les yeux en soupirant, voulant juste profiter du calme pour se reposer dans le canapé. Finalement, après un moment de silence,trop court à son goût, la fille reprit la parole.
« Je m'appelle Térésa, je suis la voisine de Thomas, j'habite à l'étage au dessus. »
« Newt, je ne connais pas Thomas et j'ai aucune idée de ce que je fou là. C'est tout.» Répondit-il machinalement, espérant d'elle le laisserait un peu tranquille.
« Hum, je vois. Qu'est-ce que tu t'es fais à la jambe ? » Enchaîna-t-elle d'une voix un peu trop joyeuse pour être honnête.
Newt souleva le coussin qu'il tenait entre ses mains et l'abattit sur son visage, dépité. Elle le faisait exprès, s'en était sur, elle était trop joyeuse pour une simple conversation avec un inconnu, elle voulait juste l'embêter. Il soupira longuement, son souffle étouffé par le tissu, il sentait déjà un mal de tête pointer le bout de son nez.
« C'est un interrogatoire ? » Marmonna-t-il à travers le coussin.
« Je reste là jusqu'à ce que Tom revienne, alors autant passer le temps en discutant, non ? »
Il ne la voyait pas mais il imaginait très clairement l'air victorieux qui devait s'étaler sur ses traits. Il soupira une nouvelle fois et repoussa le coussin qui tomba sur le sol. Il tourna la tête sur le côté, posant sa joue contre le tissu du canapé, et constata que la fille, Térésa donc, avait effectivement un grand sourire sur le visage. Et ne se gênait absolument pas pour observer la peau blanche de son torse. Newt croisa les bras sur son ventre et elle tourna un visage innocent vers lui. Il la fusilla du regard
« Ok, je te le dis si tu vas me chercher mon t-shirt.. »
Elle fit une moue boudeuse mais ce leva quand même, disparaissant dans le couloir. Newt ferma les yeux, profitant de ces quelques secondes de calme qui lui était accordées. Il fut tiré de ce bref moment de détente par un brusque coup dans le ventre. Il se redressa vivement -grimaça car sa jambe c'était rappelait à lui- et lança un regard noir à Térésa qui venait de lui jeter un t-shirt bleu roulé en boule.
« Je sais pas où tu as mit ton haut, alors j'en ai prit un à Tom. » Dit-elle en souriant, parfaitement consciente du coup qu'elle venait du lui donner.
« Trop aimable. » Grogna Newt. Il enfila néanmoins le t-shirt qui lui allait un peu trop grand et se rallongea dans le canapé, prenant l'accoudoir comme oreiller. Il ferma les yeux.
« Et donc ? » Demanda Térésa d'une voix détachée mais qui trahissait son impatience.
Newt soupira, c'était toujours énervant les gens qui devenaient trop curieux à chaque fois qu'il était question de coups, de blessures ou de maladies. Il ne supportait pas les personnes qui ne intéressait à lui juste pour savoir pourquoi il était dispensé de sport ou juste pour connaître la raison de son boitillement. A croire que son existence ne se résumait qu'à ces problèmes.
« Et donc » Reprit le blond. « C'est une cicatrice qui c'est rouverte. »
« Plus de détail, Newt. Plus de détail. »
Pourquoi il lui avait donné son prénom déjà ? Il soupira et ouvrit les yeux, fixant le plafond en silence qui pour une fois ne fut pas réduit en miette par Térésa. Il prit un grande inspiration, sachant qu'il ne pourrait certainement pas y couper.
« Je me suis brisé la jambe il y a environ un an. » Commença-t-il sans quitter le plafond des yeux. « Mon tibia était pas mal amoché donc ils m'ont mit une tige en fer pour qui se ressoude mieux. Il y a deux trois semaines, mon médecin a trouvé un truc bizarre donc il ma envoyé à l'hôpital pour qu'on m'opère de nouveau. Je suis sortit il y a quelques jours et hier un mec m'est tombé dessus ce qui a rouvert la cicatrise. »
« C'est pas de chance. » Fit remarquer Térésa de la même voix qu'elle aurait prise pour parler de la pluie. Newt eu envie de ramasser le coussin de toute à l'heure et de lui envoyé dans la tête. Cette fille était pire qu'horripilante. « Pourquoi tu t'étais cassé la jambe ? » Demanda -t-elle après un bref instant.
« Pas juste cassée, brisée. » Marmonna le blond en posant son bras sur son front.
« Oui et donc ? »
Newt soupira, laissant retomber sa tête en arrière. C'était possible d'être aussi peu compatissante ? S'il c'était blessé, elle devait se douter que c'était à cause d'un accident et qu'il avait donc aucune envie de s'en souvenir et encore moins d'en parler avec une inconnue plus qu'agaçante qu'il avait juste envie d'envoyer promener.
« Newt ? » Insista-t-elle après quelques minutes de silence totale de la part du blond.
« J'ai malheureusement raté ma tentative de suicide. »
Il se redressa sur un coude pour poser un regard lourd de sens sur la jeune fille qui avait brusquement blêmit. Elle baissa les yeux sur le sol d'un air coupable. Newt eu un rictus ironique.
« D'autres questions ? »
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