Partie une


Harry était un bon père. Il le savait ! Il ne rechignait pas à se faire maquiller par les mains un peu maladroites d'une enfant de cinq ans, s'était déguisé en princesse avec une longue robe et un diadème pour la fête d'anniversaire de sa fille, et avait à peine tressailli lorsqu'une fois celle-ci lui avait donné un coup de genoux dans l'entrejambe quand elle s'était réveillée avant lui et avait couru jusqu'à son lit. Il avait d'ailleurs jeté pas mal de personnes de celui-ci dès que sa fille avait besoin de lui et n'avait pas regretté une seule seconde.

Alors, oui, il était un bon père. Son meilleur ami, Niall, lui disait constamment, ainsi que Zayn, le fiancé de celui-ci. Bon sang, même les grands-parents maternels de Quinn devaient avouer qu'il était un merveilleux père bien qu'ils détestaient ça. Et puis, cerise sur le gâteau, sa mère lui répétait quasiment chaque jour. Et les mères avaient toujours raison. 

Mais bien qu'il sache de manière objective être un bon père -qui faisait la queue avec tellement d'autres personnes que la file d'attente s'enroulait autour d'elle-même comme une sorte de créature mythique-, c'était vraiment compliqué de se dire qu'être un bon père signifiait qu'il était supposé offrir à sa fille le -possiblement- dernier noël où elle croirait au Père Noël. Etant donné qu'elle entrait au CP l'année prochaine il y avait de fortes chances que cette croyance s'altère. Harry devrait peut-être lui dire avant que l'un de ces petits cons ne vende la mèche et qu'elle ait l'impression que son père lui ait menti.

« Papa tu es sûr qu'on verra le Père Noël ? » demanda Quinn pour au moins la centième fois de la journée en fixant le bouclé de ses grands yeux vert innocents.

Il repoussa quelques-unes de ses mèches blondes derrière son oreille et lui sourit tendrement. « J'en suis sûr, ma citrouille, » lui assura-t-il.

« Mais papa c'est le dernier jour pour le voir ! Il a besoin de temps pour préparer mes cadeaux ! » ajouta Quinn avec toute l'obstination qu'une enfant de cinq ans pouvait avoir. Ce n'était probablement pas le bon moment pour lui dire que tous ses cadeaux étaient déjà emballés et cachés dans le placard de son père.

« Ne t'en fais pas, ma biche. Tu vois toutes ces personnes habillées en vert ? » demanda-t-il en s'accroupissant pour être à son niveau alors qu'il désignait les quatre personnes qui couraient autour du Père Noël, faisaient avancer les enfants, surveillaient la queue, et faisaient même quelques fois des danses. Parce qu'ils se croyaient apparemment dans High School Musical. « Ce sont les elfes du Père Noël. Il en a des centaines ! »

« C'est quoi un efe ? » demanda-t-elle en faisant la grimace à cause du mot qu'elle ne connaissait pas.

« Un elfe est un assistant du Père Noël. Ils s'assurent que tous les cadeaux sont prêts à être envoyés sous les sapins, » expliqua Harry en couvant sa fille du regard.

« Comme quand je t'aide avec le cadeau de mamie ? Et de tatie Gemmy ? »

« Exactement ! Tu es mon petit elfe. » Il lui chatouilla les côtes, si bien que Quinn se mit à glousser et s'éloigna légèrement de son père pour échapper à ses chatouilles.

« Papaa ! » réussit-elle à dire entre deux rires. « Me chatouille pas ! »

« Okay, okay, j'arrête, » lui promit-il en la serrant doucement contre lui.

Après une autre demi heure d'acharnement ils furent enfin devant la monstruosité que le centre commercial appelait un marché de Noël. Un vieux bonhomme bizarre était assis sur un large trône rouge et ne cessait de se gratter le menton sous sa fausse barbe. Il était en train de parler à deux petites filles qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, chacune assise sur l'un de ses genoux. Elles avaient de petits nœuds roses dans leurs cheveux frisés noirs ; elles étaient adorables. Lorsque les filles descendirent et regagnèrent les bras de leur mère inquiète, Harry prit la main de Quinn et la fit avancer vers le Père Noël.

« Excusez-moi, le Père Noël fait une pause, » dit quelqu'un d'une voix ennuyée à sa gauche. Harry se tourna et tomba sur un jeune homme concentré sur son téléphone, n'accordant pas ne serait-ce un regard au bouclé ou à sa fille alors qu'il faisait signe d'arrêter d'avancer d'une main.

« Euh... » répondit Harry, à court de mots face à ce jeune homme.

Il était vraiment mignon. Et petit. Surtout étant donné qu'il portait un legging vert extrêmement moulant qui ne laissait aucunement place à l'imagination et un long tee-shirt lui-aussi vert -qui était sans aucun doute prévu pour quelqu'un dont le cul n'était pas aussi imposant car il était collé à ses hanches et le tissu paraissait à deux doigts de craquer. Ses cheveux couleur caramel avait une frange qui tombait devant des yeux d'un bleu intense, et pour terminer il portait un petit bonnet vert surmonté de deux clochettes qui tintaient à chaque fois qu'il bougeait la tête. Harry devait l'avoir reluqué un peu trop longtemps car le garçon releva soudainement la tête, fixa le bouclé comme s'il venait tout juste de se souvenir d'où il était, avant que ses magnifiques fines lèvres ne s'étirent en un sourire confiant au-dessus de sa barbe de quelques jours.

« Où est le Père Noël ? » demanda Quinn, fixant son père en faisant la moue. Avant qu'Harry n'ait pu s'approcher d'elle et lui expliquer que le Père Noël avait dû faire une pause pour un problème urgent ou une autre connerie du genre, le jeune homme s'accroupit vers elle et lui adressa un grand sourire.

« Bonjour petite miss. Je m'appelle Louis, et toi ? » demanda-t-il d'une voix douce. Quinn agrippa fermement la cuisse de son père et se cacha derrière.

« Tout va bien. Présente-toi, mon cœur, » dit celui-ci en souriant et caressant ses boucles.

« Je m'appelle Quinn, » répondit finalement la petite après avoir jeté un dernier regard à son géniteur histoire de se rassurer.

« Heureux de te rencontrer, Quinn, » rit Louis en regardant le bouclé avec une lueur malicieuse dans les yeux. « Le Père Noël a dû s'absenter pour s'occuper d'un gros problème dans l'atelier. Il y a certaines choses dont seul le Père Noël peut s'occuper, » lui murmura-t-il à l'oreille comme si c'était un secret que seuls eux pouvaient partager. Harry émit un petit rire, sentant cette sensation de chaleur qu'il ressentait à chaque fois que sa fille charmait une personne qu'elle rencontrait.

« Que s'est-il passé ? » demanda la fillette, curieuse.

« Une des machines magiques qui fait les cadeaux ne marche plus, » dit Louis en faisant la moue comme si c'était la pire nouvelle qu'il n'avait jamais entendu.

« Donc tout le monde n'aura pas de cadeaux ? » haleta Quinn en couvrant sa bouche de ses mains.

« Ne t'en fais pas petite ! C'est pourquoi ils ont appelé le Père Noël. Il va la réparer et faire en sorte que tout le monde ait ses cadeaux ! »

Avant que Quinn ne puisse répondre, une blonde vêtue d'une tenue similaire au garçon s'avança vers lui en souriant.

« Bonjour tout le monde, » dit-elle en haussant la voix pour que les personnes au début de la queue puissent l'entendre. « Si vos enfants en ont marre d'attendre nous avons une aire de jeu avec des jouets pour les occuper le temps que le Père Noël revienne. » Elle leur lança un regard interrogatif.

« Je peux, papa ? » demanda Quinn en tapant dans ses mains, excitée. Harry jeta un coup d'œil à l'aire de jeu. Elle était surveillée de trois endroits et il pouvait aisément la garder à l'œil depuis sa place dans la file. Il s'agenouilla alors vers sa fille et lui embrassa le front.

« Bien sûr, mon cœur. Fais juste attention à rester à un endroit où je peux te voir, d'accord ? » Il fronça les sourcils pour lui faire savoir qu'il était sérieux.

« D'accord, papa. Je t'aime ! » lança-t-elle en chantonnant et en tendant sa main à la blonde.

« Je t'aime aussi, mon sucre, » répondit-il en la regardant se diriger vers le tapis molletonné où trônaient différents jouets. La première chose qu'elle fit fut de prendre un ballon de foot et de taper dedans avec son pied.

« Une fille comme je les aime, » dit Louis.

« Hein ? » Harry se tourna vers lui et le regarda d'un air presque gêné. Pourquoi perdait-il à chaque fois tous ses moyens devant ce charmant garçon ?

« Une robe rose et du football ? » précisa-t-il en désignant Quinn. « Une fille comme je les aime. » Il sourit en coin.

« Je vais faire comme si l'image de toi habillé d'une robe rose ne m'était jamais venue à l'esprit, » répliqua le bouclé, un sourire similaire aux lèvres.

« Intéressant, » nota-t-il. « Tu aurais pu te concentrer sur le football. Je suis sublime en short, » lui assura-t-il. « Mais voilà, ton cerveau est directement allé vers la robe rose. » Louis fit la grimace, faisant mine d'être dégouté.

« Oh mais je n'en doute pas, » dit le bouclé en se penchant légèrement pour jeter un œil au cul du mécheux.

« Petit effronté,» murmura Louis. « Sinon, tu as un nom ? »

« Harry. » Celui-ci sourit et lui tendit la main.

« Louis, » répondit le mécheux en la serrant. « Bonne poigne. J'aime ça chez un homme, » ajouta-t-il en souriant.

« Tu mets un point d'honneur à draguer tous les pères de la file ? » demanda-t-il à voix basse.

« Seulement ceux qui sont canons. » Louis lui adressa un clin d'œil auquel Harry répondit en arquant un sourcil avant de sourire et de le contempler des pieds à la tête.

« Et...Tu vas me donner ton numéro de téléphone ou ce ne sont que de belles paroles ? » demanda-t-il, curieux.

« Tu es sûr que la mère ou le père de Quinn ne serait pas jaloux, si je le faisais ? » Louis allait visiblement à la pêche aux infos concernant le statut du bouclé.

« Elle ne le sera pas, nous ne sommes pas ensemble. » Il sortit son téléphone de sa poche. Louis hésita une demi seconde avant de le prendre et d'y mettre son numéro.

Harry regarda en direction de l'aire de jeu afin de vérifier que sa fille allait bien, et l'espace d'un instant il se sentit mal de flirter avec un mec alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres. Mais encore une fois il n'était pas un de ces parents célibataires qui renonçait complètement à sa vie personnelle pour ses enfants. Evidemment elle passait avant tout et quand elle était plus jeune il n'avait pas vraiment le temps d'aller à des rendez-vous galants, mais elle grandissait, et l'an prochain entrerait au CP. Le bouclé voulait avoir quelqu'un dans sa vie, quelqu'un qu'il aimerait et sur lequel il pourrait compter. Pas seulement pour lui, mais il avait besoin que sa fille sache que même si ses propres parents s'étaient séparés, ils étaient tout de même heureux. Même s'ils n'étaient plus ensemble.

« Je ne pensais pas que ça irait dans cette direction. » Louis se mit à rire, gêné.

« Oh donc ce sont bien de belles paroles, » il sourit malicieusement. « Pas assez de courage pour aller plus loin ou c'est simplement que je ne suis pas assez beau pour toi ? » Il arqua un sourcil.

« Nah, » le mécheux secoua la tête en se mordant la lèvre inférieure. « Je me disais justement que tu étais trop attirant pour être célibataire, » ajouta-t-il, le rose aux joues.

Harry n'eut pas le temps de répondre que Quinn déboula soudainement, oubliant complètement le football en voyant le Père Noël reprendre sa place sur le trône.

« Papa, le Père Noël est de retour ! » s'exclama-t-elle gaiement.

« Je vois ça, mon ange. » Il la prit dans ses bras. « Tu es prête ? »

« Oui, s'il te plait ! »

« Okay, suivez-moi les amis. » Louis sourit et les amena vers le vieil homme.

Harry s'approcha avec sa fille avant qu'elle n'aille sur les genoux du Père Noël et lui donne la lettre qu'elle avait écrite il y a quelques jours contenant la liste des cadeaux qu'elle souhaitait. Le bouclé prit quelques photos et sourit niaisement en voyant Quinn parler du fait qu'elle avait été très sage et ce depuis la maternelle. Elle finit par revenir quelques minutes plus tard, le regard pétillant de joie.

« Il était gentil le Père Noël, mon cœur ? »

« Très ! Il a dit que j'aurai tous les cadeaux ! »

« C'est super mon bébé. Alors qu'est-ce que tu veux faire ? On rentre à la maison ? Oncle Niall et oncle Zayn vont venir jouer avec toi ce soir, » dit-il, un large sourire aux lèvres.

« Super ! » cria-t-elle en tendant ses mains pour qu'Harry la prenne. Mais avant cela il lui mit son manteau, son écharpe, ses gants et son bonnet. Habiller un enfant pendant l'hiver prenait toujours plusieurs minutes.

« Bon, j'ai été heureux de vous rencontrer, » dit une voix basse, presque timide. Louis se tenait à quelques pas, une expression incertaine sur le visage.

« Moi aussi, elfe Louis ! » chantonna Quinn, faisant sourire niaisement les deux hommes.

« Moi aussi. Je t'appellerai  » Harry adressa un dernier clin d'œil à Louis avant de prendre sa fille dans ses bras et de se diriger avec hâte vers sa voiture.

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Le bouclé installa Quinn à la table de la cuisine et lui donna un livre de coloriages pour l'occuper tandis qu'il préparait le repas -dans lequel Niall allait sûrement piocher. Harry se disait souvent que le blond passait uniquement du temps avec lui dans le but de profiter de ses talents de cuisinier. Eh oui, après avoir échangé de bruyantes salutations avec Quinn le blond venait toujours dévaliser le frigo.

Une fois le diner dans le four il se dirigea vers sa fille, regardant par-dessus son épaule en souriant jusqu'aux oreilles. Zayn rabâchait sans arrêt sur ses capacités artistiques et pressait Harry de l'inscrire à des ateliers créatifs quand elle serait à l'école. Le basané et Quinn disparaissaient systématiquement tous les deux, Zayn trouvant toujours de nouveaux projets pour stimuler la créativité de la fillette. Le bouclé  savait qu'il adorait vraiment faire cela étant donné qu'il était prof d'arts plastiques à l'université.

Alors qu'il sortait son plat du four son téléphone sonna. Il le sortit et son ventre se serra soudainement lorsqu'il vit le prénom de la mère de Quinn apparaître.

« Bonjour Josie, » dit-il poliement.

« Bonjour Harry. J'appelais juste pour te confirmer que je prends bien Quinny le 23 pour deux jours, » répondit-elle d'une voix hésitante.

Comme si elle avait besoin de lui rappeler. Depuis que Quinn était née, soit quatre ans, elle n'avait jamais eu de mère. Harry et Josie s'étaient rencontrés à l'université. Ils n'étaient même pas de bons amis, simplement de vagues connaissances qui se croisaient de temps à autre à des soirées. Une nuit, alors que les deux étaient plutôt saouls, ils baisèrent comme le font souvent les étudiants. Mais quelques semaines plus tard, Josie était venue tout déballer à Harry, lui disant qu'elle était enceinte. Etant donné qu'ils souhaitaient tous deux garder le bébé ils décidèrent de laisser les choses se faire par elles-mêmes. Ils allaient bientôt terminer l'université alors s'occuper d'un enfant n'était pas un problème, mais une fois que Quinn fut née Harry se rendit compte que Josie avait un problème avec la drogue.

Les premiers mois suivant la naissance de leur fille furent une véritable bataille pour savoir qui aurait sa garde, et Josie finit par perdre la garde totale, la cour disant qu'elle réviserait son jugement si Josie allait en cure de désintoxication et restait sobre. Ca lui prit trois ans pour ne serait-ce penser à être clean, alors pour le bien de sa fille Harry décida de couper tous les ponts. Les seules personnes concernant Josie qui étaient dans la vie de sa fille étaient ses grands-parents. Elle était désormais clean depuis plus d'un an et après quelques mois d'observation puis visites supervisées elle allait pouvoir lui prendre sa fille deux jours par mois.

Harry était inquiet à l'idée de lui laisser mais était tout de même rassuré par le fait que ces deux jours se passeraient chez ses parents. Ils rendaient visite à Quinn quasiment chaque semaine et bien que le garçon ne faisait pas confiance à leur fille, il leur faisait confiance à eux pour s'occuper de Quinn. Et il souhaitait par-dessus tout que sa fille ait une relation avec sa mère si elle arrivait à rester clean.

« Oui, bien sûr. Tu comptes toujours les passer chez tes parents, n'est-ce pas ? »

« Oui. Je dois venir la chercher ? » demanda-t-elle d'une voix timide.

« Je peux la déposer, ce n'est pas un problème. Vers midi ? » Il faisait son possible pour garder un timbre neutre ; il ne voulait pas qu'elle sache à quel point il était anxieux à l'idée de lui confier. Elle faisait de son mieux pour rester clean, il le voyait. Les tests mensuels qu'il lui avait imposé lorsque Josie avait demandé à voir sa fille le prouvaient.

« Oui, super. »

« Okay, à plus tard alors, » dit-il avant de raccrocher.

Harry soupira lourdement. Une simple interaction l'épuisait.

« Quinn ! » lança-t-il en regardant sa fille. « Le diner est prêt, petite fleur. »

« J'arrive papa ! » cria-t-elle en retour. Il l'observa ranger conscieucieusement ses crayons et ses feuilles en une pile parfaite. Elle tenait ça de lui ; depuis qu'elle était en âge de ranger après elle Quinn faisait toujours en sorte que sa chambre soit propre et rangée sans même qu'Harry ait à lui demander. Il sourit face à la merveille de la génétique.

Ils parlèrent durant tout le diner, Quinn étant à un âge où tout l'intéressait. Alors qu'Harry mettait la dernière assiette sale dans le lave-vaisselle, la sonnette retentie.

« Tontons ! » cria la fillette en courant vers la porte.

« Bichette je t'ai déjà dit des centaines de fois de ne pas ouvrir la porte avant que je sois là ! » cria-t-il en lui courant après.

« Bonsoir princesse ! » hurla Niall d'une voix joyeuse lorsqu'Harry ouvrit la porte à la volée, révélant deux hommes se tenant la main.

« Tonton Niall ! » s'écriat-t-elle en sautant sur le blond qui était déjà prêt à la rattraper. Harry se mit à rire en voyant le désintérêt total de Niall à son égard et entreignit Zayn.

« Il ne me voit même pas, » fit-il, faisant semblant de se plaindre au basané.

« Mon pote, il ne me voit pas non plus et je suis son fiancé. » Il roula des yeux.

« Je suppose qu'on va devoir s'occuper par nous-mêmes, » dit Harry en souriant. « Tu veux du vin ? »

« Je conduis ce soir. Oh, et j'ai quelque chose pour ta fille, » dit-il, les yeux brillants d'excitation.

« Quoi ? » demanda-t-il avant de soudainement réaliser ce qu'il venait de dire. Il montra sa paume au garçon. « Non, ne me dis pas, je ne veux même pas savoir. Dis-moi juste si ça va saccager ma maison. » Il avait l'habitude, à force. Zayn trouvait toujours des occupations artistiques qui les occupaient durant de bonnes heures. Une fois ils avaient mélangé dans des ballons des paillettes à de la peinture et les avaient balancé contre une feuille pendue au mur. Harry avait été furieux et avait dû passer cinq jours à nettoyer sa maison à cause du fait qu'il retrouvait toujours des paillettes n'importe où. Mais le grand sourire heureux qu'arborait sa fille à chaque fois qu'elle regardait leurs œuvres d'art compensait largement ces petits inconvénients.


Comme toujours, Zayn et Quinn disparurent dans sa chambre en se chuchotant des trucs à l'oreille après avoir annoncé qu'ils avaient des choses importantes à faire que Niall et Harry ne pouvaient pas comprendre étant donné qu'ils n'étaient pas des artistes. Niall roula des yeux en souriant puis demanda une bière à Harry.

« Bon alors, accouche, » dit-il une fois s'être assuré que Quinn n'était plus à portée d'oreille. « Tu as l'air différent, quelque chose s'est produit ? »

« Nah. » Le bouclé soupira et se frotta les yeux avec ses paumes. « Josie m'a appelé pour me rappeler qu'elle prenait Quinn avant noël. » Il haussa les épaules. Ce n'était pas quelque chose de neuf étant donné qu'il lui parlait de ça depuis déjà quelques mois.

« Ah. Premier noël sans Quinn. » Niall hocha la tête, comprenant.

« La veille de Noël ! Je la récupère le matin de noël, » répliqua Harry, sur la défensive.

« Harry, je sais que tu t'inquiètes mais elle a besoin de rencontrer sa mère. Surtout si sa mère veut la connaître et qu'elle est clean, » dit-il d'une voix douce en regardant son ami avec inquiétude.

« Je sais, » il soupira. « Je sais tout ça. C'est juste. Je ne lui fais pas confiance, Niall. Je sais que les addictions sont de véritables maladies et qu'elle n'est pas à blâmer pour ce qu'elle a fait quand elle était stone mais, putain, elle se droguait alors qu'elle était enceinte de Quinn. Elle aurait pu la rendre malade ou même la tuer ! Je...Je ne sais pas si je pourrais un jour lui faire à nouveau confiance. »

« Et tu ne devrais pas. Pas tout de suite, du moins. Personne ne te demande de subitement lui faire confiance concernant ta fille. Pour le bien-être de Quinn tu dois être très présent et la surveiller énormément. Mais tu fais tout ce que tu peux, » dit Niall en caressant les cheveux de son ami. Ses boucles lui manquaient ; comme il s'était coupé les cheveux sous les oreilles, ils ne bouclaient plus aussi facilement.

« Elle va pouvoir la voir de plus en plus. Elle va avoir les week-ends et tous les autres noëls. Je ne veux pas que Quinn soit loin de moi aussi longtemps, » répondit-il en mordillant ses ongles. Une mauvaise habitude dont il croyait s'être débarrassé.

« Peut-être que ce n'est pas une mauvaise chose ? Tu aimes ta fille. Tout le monde le sait et, le plus important, elle le sait. Peut-être que ce n'est pas une si mauvaise chose que tu aies quelqu'un pour t'aider à l'élever. Tu as aussi besoin d'avoir une vie, H. Je ne te dis pas de jarter Quinn et de sortir tous les soirs dès qu'elle est chez sa mère, mais..J'en sais rien, peut-être un rendez-vous ? » tenta-t-il.

Lui et Zayn essayaient tout le temps de caser Harry avec leurs amis, mais la situation du bouclé n'était pas facile. Il avait déjà du mal avec les rendez-vous galants avant que Quinn soit née, les filles disant qu'il était un gay refoulé se définissant comme bisexuel seulement pour pouvoir toujours tenir la mains des filles et se sentir normal, tandis que les garçons disaient qu'il partirait à la moindre occasion pour aller se faire une chatte. Alors maintenant qu'il avait un enfant...c'était encore pire. Car il ne devait pas seulement trouver quelqu'un qui l'accepterait en tant que père célibataire, mais aussi quelqu'un qui voudrait de Quinn comme fille et que la fillette pourrait aimer comme un parent. Il redoutait toujours le moment de la conversation où lui et son rendez-vous parlaient de Quinn car même s'il savait être une personne facile à vivre, l'instant où la personne insinuerait que sa fille était un handicap il la mettrait au tapis. Il préférait qu'ils sachent d'entrée son existence histoire que s'ils ne l'acceptaient pas ils puissent directement aller se faire foutre.

Son portable sembla soudainement le brûler depuis le fond de sa poche lorsqu'il se souvint du garçon aux yeux bleus et de ses mots gentils lorsqu'il avait expliqué à Quinn l'urgence de Noël.

« Eh bien... » commença Harry alors qu'un sourire gagnait ses lèvres. « En parlant de rendez-vous... » il laissa sa phrase en suspens en voyant la lueur d'excitation passant dans les yeux du blond. 

« Tu as rencontré quelqu'un ?! » s'écria-t-il plus bruyamment que nécessaire, ce à quoi Harry boucha ses oreilles en faisant la grimace.

« Pas besoin de crier, Seigneur, » murmura-t-il.

« Dis-moi ! Dis-moi tout ! » lança le blond en sautant partout.

« Eh bien, euh...Il s'appelle Louis et il se débrouille vraiment bien avec les enfants. Il est en quelque sorte...eh bien, un elfe du Père Noël ? au centre commercial où j'ai emmené Quinn cet après-midi. »

« Tu dragues des mecs en utilisant ton adorable fille ! Horrible ! Vraiment horrible ! » dit Niall en souriant, son ton indiquant clairement qu'il trouvait ça tout sauf horrible.

« Oh tais-toi. Le gars qui faisait le Père Noël est parti en pause où je ne sais quoi quand ça allait être notre tour alors Quinn est allée jouer avec les autres gosses pendant que je gardais notre place. Il était mignon. » Il haussa les épaules. « Il sait pour Quinn et m'a pourtant donné son numéro donc je doute qu'il soit un connard de première. »

« Ah donc tu lui as envoyé des messages ? » Le blond se pencha en avant pour ne pas perdre une miette de ce que disait son ami.

« Pas encore, » il sourit. « Je me suis dit que j'allais le faire un peu mariner. Il était très effronté et direct au début. Puis quand je lui ai demandé son numéro il est devenu rouge comme une tomate. » Harry sourit niaisement.

« Il pensait sûrement que tu étais hétéro, » répliqua Niall en riant. « Je m'amusais à faire ça aux hétéros tout le temps. Je taquinais, draguouillais, et quand ils me renvoyaient l'ascenceur j'étais un peu dérouté car c'était eux qui étaient censés rougir, pas moi ! »

« Fin, je comprends. » Harry sourit à nouveau en s'imaginant Louis draguer chaque hétéro de la file juste pour les voir se tortiller de gêne. Il ne doutait pas le moins du monde que le garçon était doué pour ça.

« C'est cool, H, » Niall lui fit un grand sourire. « Tiens-moi au jus, d'accord ? » demanda-t-il, plein d'espoir.

« Oui maman. Je te tiendrai informé tous les jours. » Il roula des yeux. 



NOTES : 

Heeeeey! 

On se retrouve pour un nouvel OS que j'ai trouvé vraiment, vraiment adorable. Je pense le faire en cinq parties, comme PI TIME. (:

Que pensez-vous de ce début ? Avouez que l'image de Louis avec son petit costume est juste banda...Ok, contrôle-toi Hysa. -inspire, expire-

Je voulais vous remercier d'être plus de 400 à me suivre ! Mon armée de petits ratons laveurs est en bonne voie pour conquérir le monde, hehe ! 

xx


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