Partie cinq (finale)

Le trajet jusqu'à l'appartement de Louis aurait dû être étrange. Après tout, ils avaient décidé de faire l'impasse sur leur diner dans le but de baiser, quelques minutes seulement après leur conversation sur le fait que cela n'était pas un coup d'un soir. Mais peut-être que c'était tout l'intérêt. Ils étaient tous deux d'accord sur le fait qu'ils désiraient plus que du sexe, mais c'était toujours bon signe qu'ils ne pouvaient garder leurs mains loin l'un de l'autre. Harry était plutôt réfléchi et raisonnable dans ses attentes, mais il souhaitait tout de même quelqu'un qui lui conviendrait parfaitement sur chaque aspect, sexuellement compris. Et honnêtement cela faisait une telle éternité qu'il n'avait pas fait quelque chose, non pas avec quelqu'un d'autre ou lui-même, mais avec une personne qui l'intéressait sincèrement que son corps entier tambourinait.

Louis parla de son travail, et Harry était abasourdi devant le sentiment de perfection qu'il dégageait. Il était vraiment fier de sa carrière et de ce qu'il faisait pour aider la communauté, et il n'y avait que très peu de choses qui excitaient davantage Harry qu'une personne engagée socialement.

Ils parlèrent beaucoup de Quinn et des frères et sœurs de Louis. Deux d'entre eux avaient d'ailleurs le même âge que Quinn, si bien qu'il avait l'habitude des enfants de cet âge-là et il semblait réellement s'intéresser à Quinn. Il posa une multitude de questions sur ce qu'elle aimait et sur sa vie et celle d'Harry sans jamais trop s'imposer. Il devait certainement mourir d'envie d'en savoir plus sur l'histoire de la mère de Quinn, devant deviner à la manière qu'avait Harry de vérifier son téléphone si fréquemment que la mère de Quinn ne devait pas être une présence constante dans sa vie. Et pourtant, il ne posa aucune question et ne suggéra pas ne serait-ce qu'une fois qu'il aimerait savoir. Et Harry apprécia ça. Lorsqu'il se gara enfin au pied de l'immeuble de Louis, son visage lui faisait mal à force de sourire.

A l'instant même où ils descendirent de la voiture, l'atmosphère chargée de toute à l'heure revint. Harry serra le sac de nourriture dans ses mains jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanches afin de garder le contrôle de lui-même et de ne pas se jeter sur Louis afin de l'embrasser sauvagement en plein milieu du trottoir. Ils marchèrent d'un pas rapide jusqu'à la porte d'entrée en faisant la course et rirent devant leur impatience.


Ils entrèrent finalement dans l'appartement de Louis et ce dernier prit le sac des mains d'Harry afin de le mettre dans le frigo. Harry retira ses chaussures et jeta un coup d'œil autour de lui, notant mentalement le sapin de noël et les décorations ornant les fenêtres. Ce n'était pas aussi chargé que chez lui où Quinn avait fait la moitié des décorations elle-même -elle avait beau être extrêmement talentueuse elle n'avait que cinq ans- mais cela rendait l'endroit douillet.

« J'aime ton appartement. » Harry adressa un sourire à Louis qui émergea de la cuisine.

« Merci, » répondit-il d'une voix douce. « Ouais je me suis dit que ce n'était pas parce que je ne passais pas les vacances avec ma famille que je ne pouvais pas profiter de l'esprit des fêtes. Tu aurais dû voir la tête que mon colocataire m'a tiré quand je l'ai obligé à faire le sapin avec moi après son taf où il n'avait pas dormi de la nuit. J'ai cru qu'il allait m'étrangler. » Le bouclé le rejoignit dans son rire.

« Stan, c'est ça ? Le barman qui ne te laisse pas partir dans tes délires ? » demanda-t-il, se souvenant de la conversation portant sur les amis de Louis et qu'il avait prononcé ce nom à plusieurs reprises.

« Yep. On se connait depuis qu'on est né, littéralement. » Louis sourit. « Il est génial. Il t'aimerait bien, » ajouta-t-il timidement.

« Eh bien, eh bien, Tomlinson. Est-ce que ça veut dire que tu veux que je rencontre tes amis ? » le taquina le bouclé.

« Ouais, je...Je crois. » répondit finalement Louis, les yeux écarquillés, comme s'il était lui-même surpris par sa réponse. « Liam, aussi. Tu devrais rencontrer Liam. Mais je ne sais pas s'il sera aussi conciliant que Stan. »

« Liam ? Quoi, c'est l'ami père poule flippant ? » Harry sourit, et Louis rit à gorge déployée.

« Okay, personne au monde ne qualifierait Liam de flippant. Il s'inquiète juste beaucoup et pense qu'il doit me protéger, donc il va certainement te cuisiner tout en gardant son expression de petit toutou adorable. »

« Mes intentions sont nobles donc me faire cuisiner un peu ne me fait pas peur. » Harry souriait en se balançant d'un pied à l'autre.

Louis lui sourit et Harry le lui rendit, remarquant qu'il se tenait toujours immobile dans l'entrée pendant que Louis était vers l'ilot de la cuisine. Il n'esquissa cependant pas le moindre geste en direction du canapé ou de la table afin de manger.

« Pourquoi est-ce qu'on est encore en train de parler ? » demanda Louis, un peu à bout de souffle, remarquant qu'Harry était dans le même état.

« Pour faire comme si on n'avait pas envie d'arracher les vêtements de l'autre ? »

« Ouais. Au diable tout ça. » Louis s'approcha d'Harry avec assurance, et retira son tee-shirt d'un seul mouvement rapide.

Il prit le visage du bouclé en coupe et l'embrassa tendrement, ne perdant aucune seconde avant de venir taquiner la bouche du garçon de sa langue. Harry aimait la façon d'embrasser de Louis. Il n'essayait pas de rendre ça érotique en fourrant constamment sa langue dans la bouche d'Harry, mais il le taquinait un peu avec, mordait sa lèvre de temps à autre, et caressait ses joues de ses pouces durant tout l'échange, en soupirant contre sa bouche comme si c'était le meilleur dessert qu'il ait jamais mangé.

Quelques secondes plus tard, ses mains descendirent sur les hanches d'Harry pour le diriger en direction de la chambre, déboutonnant sa chemise et son jeans sur le chemin. Ils manquèrent de tomber à plusieurs reprises, ratèrent la bouche de l'autre plus d'une fois et s'embrassèrent les cheveux ou les sourcils, mais ils finirent enfin par arriver à bon port. Louis souleva Harry par les cuisses et le balança sur le lit sans cérémonie, le faisant crier de surprise.

« Quel homme des cavernes, » le taquina Harry en soulevant ses hanches du lit pour retirer son jean. Louis fit la même chose depuis le bout du lit, les yeux posés sur le bouclé. Une fois qu'ils ne furent plus qu'en sous-vêtement, Louis s'avança lentement vers Harry et se hissa sans problème au-dessus de lui. Harry se cambra pour coller leurs corps.

« Quelle aisance, » commenta-t-il dans le baiser.

« Je me suis beaucoup entrainé, » répondit Louis en embrasant le cou du plus jeune. Ses mains étaient posées de chaque côté de la tête du bouclé, contractant ses biceps sous l'effort.

Sa position permettait à Harry de pouvoir le toucher partout où il le souhaitait, et ça ne prit pas longtemps pour qu'il pose ses mains sur son cul, qu'il pressa et malaxa fermement. Il gémit bruyamment.

« Seigneur, tu as le cul le plus parfait qui m'ait été donné de voir. » Harry émit un nouveau gémissement en voyant combien son cul semblait être fait pour ses paumes. « C'est l'une des premières choses que j'ai remarquées, » bafouilla-t-il, son attention focalisée sur la rondeur du cul de Louis. « Ce putain de costume d'elfe semblait être prêt à craquer à cause de tes hanches. Seigneur, c'était vraiment obscène, » gémit-il alors que Louis poussait ses hanches vers les paumes du garçon, sa bouche traversant le torse du bouclé et taquinant ses tétons.

« Tu as carrément un faible pour ce costume, non ? » Il remonta son regard vers Harry. La pointe de sa langue était sortie et effectuait de petits cercles sur ses tétons.

« J'ai carrément un faible pour toi, » chuchota-t-il dans un souffle en observant Louis, le regard rempli d'adoration.

« Tant mieux. C'est réciproque. » Louis sourit avant de poser ses mains sur celles d'Harry et de les amener au-dessus de lui, faisant en sorte que les doigts du bouclé tiennent la tête de lit. « Mains en l'air, bébé, » murmura-t-il en embrassant et léchant le ventre d'Harry. Et bordel, ça ne devrait pas être aussi sexy, mais ça l'était.

Le plus jeune prit plusieurs inspirations tremblantes afin de se calmer lorsqu'il sentit Louis descendre et prendre sa queue en main. Il la gratifia de quelques mouvements de poignet avant de s'occuper de retirer son boxer. Il en profita pour embrasser ses cuisses en même temps.

« Seigneur, t'es magnifique, » soupira-t-il à la vue du bouclé nu et étendu sous lui, ses mains tenant toujours docilement la tête de lit. Il laissa ses mains parcourir le corps d'Harry, une simple caresse sur sa peau douce, avant qu'il ne baisse la tête et prenne la queue du garçon dans sa bouche sans aucun avertissement, ne se stoppant que lorsque son nez toucha le pubis du garçon.

« Putain de bordel de merde ! » Gémit Harry en resserrant ses mains autour des barreaux alors que sa tête bougeait de gauche à droite.

« Calme-toi, chaton. Je ne fais que commencer. » Louis sourit en coin à quelques centimètres de la queue du bouclé, le taquinant. Il n'attendit pas sa réponse pour redescendre sa tête, léchant la longueur du sexe qu'il ne tarda pas à prendre en entier dans sa gorge. La sensation de pression était folle et Harry ne pouvait rien faire d'autre que fixer le plafond avec un air béat jusqu'à ce que Louis se recule finalement et dissémine une trainée de baisers sur son corps. Il remonta lentement de manière à pouvoir se remettre au-dessus de lui et l'embrassa fougueusement. Son bras gauche se tendit en direction de la table de nuit dans laquelle il fouilla à la recherche de lubrifiant et de capotes.

« T'as bon goût, » murmura-t-il à son oreille avant de mordre faiblement celle-ci. « Et t'es tellement sage à garder tes mains où je t'ai demandé. Quel bon garçon. » Harry se sentit rougir aux compliments et au fait que ceux-ci semblaient l'exciter encore plus.

« Mais quelle bouche obscène, » haleta-t-il, regardant Louis en se léchant les lèvres.

« Oh tu n'as pas idée. » Louis sourit malicieusement et ses paroles ressemblaient étrangement à une promesse. Il finit par trouver lubrifiant et capote et les jeta à côté d'Harry. Il s'y laissa tomber sur le côté.

« Aller, chaton. Tu peux toucher, maintenant, » murmura-t-il en passant l'une des jambes d'Harry au-dessus de sa hanche, collant leurs torses. Il n'eut pas besoin de le redire deux fois. Une de ses mains se faufila sous la taille, puis le cul de Louis. Il ne la bougea pas, autant parce qu'il ne le voulait pas que parce que le poids de Louis l'immobilisait. Son autre main vint caresser son torse tonique. Il entendit le bruit caractéristique du capuchon de lubrifiant s'ouvrir.

« Tout va bien, chaton ? » demanda le mécheux d'une voix douce. Sa main était luisante de lubrifiant et était posée sur la fesse d'Harry, comme une question silencieuse.

« Pas vraiment. Il manque comme qui dirait tes doigts en moi. » Un sourire faussement timide étira ses lèvres.

« Qui a une bouche obscène, maintenant ? » Il poussa l'un de ses doigts en Harry et eut un sourire satisfait en voyant que le corps de ce dernier était partagé entre l'envie de se pousser contre son doigt ou dans les bras du mécheux.

Il se mit à faire des va-et-vient avec son doigt et ce ne fut pas long avant qu'Harry ne se mette à désespérément essayer de se baiser contre, sa queue effleurant le ventre de Louis. « Seigneur, mets-en moi un autre, » geignit-il dans le cou de Louis.

« Mais qu'est-ce qu'il est autoritaire, » murmura Louis avant d'enfoncer un second doigt en lui. Cette fois-ci il changea de tactique et se mit à les enfoncer profondément au lieu de faire de simples va-et-viens. « Putain, ton corps est si réactif, » gémit Louis en perdant momentanément le contrôle devant le visage que lui offrait Harry. Il se mordait furieusement la lèvre inférieure, ses joues étaient rosies sous l'effort et ses sourcils froncés de concentration. « Tellement beau, chaton. » Il embrassa délicatement sa joue, et le geste fut presque trop tendre étant donné qu'il avait actuellement trois doigts enfoncés dans son cul.

« J'suis prêt, j'suis prêt. Aller, » bredouilla Harry, ayant désespérément besoin de plus que de simples doigts.

Louis retira ses doigts après un dernier bon coup dans sa prostate et saisit son cul pour le coller contre lui, permettant ainsi à leurs queues de se frotter l'une à l'autre. Il se frotta quelques secondes à Harry puis lui murmura à l'oreille.

« Tourne toi, chaton. »

Il enfila le préservatif et se lubrifia généreusement de manière à éviter tout inconfort au bouclé. Harry était sur le ventre et Louis se dressa au-dessus de lui. Il glissa un oreiller sous ses hanches et remonta un peu l'une de ses cuisses avant d'embrasser sa colonne et de le pénétrer. Et lors du délicieux moment où sa queue se glissa en lui, il aurait pu jurer voir des étoiles tellement les sensations étaient incroyables. Il prit appui sur son coude droit posé vers la tête d'Harry et s'enfonça lentement mais profondément en lui, son corps ne perdant jamais longtemps contact avec celui du plus jeune. Sa seconde main alla vers la sienne, et il entrelaça leurs doigts tandis qu'il continuait ses lents mouvements de bassin. Harry ressentait le moindre centimètre de sa queue glisser en lui.

Le dos d'Harry se courba pour qu'elle glisse davantage en lui, gémissant une litanie de « encore » , « plus fort » et « Louis » pendant que ce dernier déposait une myriade de baisers dans son dos sans stopper ses hanches. Le lent mouvement finit par le lasser et il accéléra soudainement la cadence, faisant claquer ses hanches à celles du bouclé. Il se redressa à bout de souffle et attrapa les hanches d'Harry pour qu'il s'agenouille, son dos collé au torse du mécheux. Harry gémit au changement de position, Louis frappant en plein dans sa prostate à chaque coup. Il entortilla ses doigts dans les cheveux de Louis et lui tourna légèrement la tête pour l'embrasser. La position rendit le baiser compliqué et maladroit, mais ils s'en fichaient. Le baiser devint bien vite un simple échange de souffles courts, Louis étant concentré à tenir ses hanches pour que sa queue glisse plus aisément en lui. Après quelques mouvements, il finit par le pousser à quatre pattes et se mit à le baiser pour de bon, et l'une de ses mains venant s'enrouler autour de sa queue douloureuse.

« Putain, bébé. T'es tellement bon, » gémit le mécheux. Ses mouvements se faisaient de plus en plus irréguliers. Harry gémit à son tour et poussa son corps contre Louis.

« Oh bordel, Lou, je... » cria-t-il d'une voix brisée avant que son corps ne se stoppe net et que ses muscles se contractent autour de la queue de Louis lorsqu'il vint dans la main de ce dernier et dans ses draps. Et sa simple voix complètement balayée par le plaisir suffit à Louis pour lui faire perdre la tête. Il s'enfonça jusqu'à la garde et vint en lui. Ils tombèrent tous deux sur le lit sous la force de leurs orgasmes.

Louis se mit à couvrir le dos d'Harry de baisers, le souffle encore court. Il se retira de lui, noua le préservatif et après un dernier baiser, se leva pour aller se nettoyer un peu et apporter une serviette pour qu'Harry fasse de même. Il balança le préservatif dans la poubelle puis revint vers le lit. Il tourna délicatement Harry pour qu'il soit sur le dos et passa le linge humide sur sa queue, son estomac et entre ses fesses.

Il jeta la serviette au sol, se disant qu'il s'en occuperait plus tard, et sauta sur le lit, passant ses bras autour du bouclé. Harry releva son regard vers lui et lui offrit un large sourire avant de l'embrasser deux fois sur les lèvres, puis sur tout son visage, son cou, en gloussant avec insouciance.

« J'suis très doué, pas vrai ? » le taquina Louis en jouant avec les cheveux d'Harry.

« Tu vas à la pêche aux compliments mais tu m'as tellement bien baisé que je m'en fous totalement, » chantonna-t-il, récoltant un sourire de Louis.

« Ca compense largement le fait de ne pas pouvoir passer Noël avec ma famille. Je n'avais encore jamais eu de baise d'anniversaire, » dit-il d'un ton satisfait.

« D'anniversaire ? » Harry se releva sur un coude, faisant face à Louis.

« Euh...Ouais. C'est mon anniversaire, aujourd'hui. » Louis rougit.

« Oh mon dieu ! Pourquoi je n'étais pas au courant ?! J'aurais dû organiser quelque chose ! » s'exclama le bouclé en se redressant d'un coup, avant que Louis ne le tire contre lui pour le rallonger sur le lit.

« C'était notre premier rendez-vous, Haz. Pas besoin d'organiser quelque chose. Enfin, j'ai des cadeaux et on me fête mon anniversaire mais comme c'est à Noël il n'y pas vraiment autre chose. J'ai un gâteau, et voilà. » Il haussa les épaules.

Harry plissa les yeux et le fixa quelques secondes, son menton posé sur le torse de Louis avant qu'il ne l'embrasse du bout des lèvres. « Je te promets que Noël ne passera jamais avant ton anniversaire, » dit-il d'une voix douce. Sa voix était à peine plus audible qu'un murmure. Le souffle de Louis se bloqua momentanément dans sa gorge, le garçon étant submergé par une vague d'émotions qui avaient tout sauf leur place pour un premier rendez-vous.

« Tu ne sais même pas si on sera ensemble l'année prochaine. Ou l'année suivante. Tu ne peux rien me promettre. » Le bouclé le fixa d'un air déterminé.

« Je m'en fous. Je te le promets, » dit-il du tac au tac. Louis se sentit brûler sous son regard.

« D'accord. » Louis acquiesça doucement, focalisé sur les yeux d'Harry. Quelque chose cliqua dans sa tête, le faisant croire sur parole cette promesse.

Ils se contemplèrent intensément pendant quelques secondes, et Harry était sur le point de sceller leurs lèvres lorsque le ventre de Louis gargouilla bruyamment, les faisant tous deux éclater de rire.

« J'ai l'impression d'avoir ramené ton appétit, » dit Harry en souriant en coin.

« Je vais chercher la bouffe. » Il sauta du lit et courut jusqu'à la cuisine. Le torse du bouclé collé au sien lui manquait déjà. Il réchauffa ce qui ressemblait à de la nourriture chinoise, prit la bouteille de vin qu'ils avaient ramené du restaurant ainsi que deux verres, avant de tout déposer sur un plateau. Lorsqu'il arriva dans la chambre, Harry était adossé à la tête de lit et avait son téléphone à l'oreille.

« Tu as fait quoi comme cookies ? » demanda-t-il tout excité. Louis comprit alors qu'il parlait à Quinn. « Oh mon dieu, pépites de chocolat ? Le Père Noël va les adorer ! » cria-t-il en exagérant sa joie pour faire plaisir à sa fille. « Oui n'oublie pas de lui laisser aussi un verre de lait, » Il sourit à Louis, les yeux remplis d'étoiles. Louis put entendre un rire étouffé à l'autre bout de la ligne lorsqu'il posa le plateau sur la table de nuit et s'assit à côté d'Harry. « D'accord bébé, ferme les yeux, » murmura-t-il avant de se mettre à chanter une berceuse d'une voix douce. C'était la première fois que Louis l'entendait mais il se mit à sourire, se cachant dans les cheveux d'Harry. Harry reprit la parole quelques minutes plus tard. « Ouais, salut Josie, » il sourit, écoutant quelqu'un parler de l'autre côté du fil. Surement la mère de Quinn. « Elle dort ? ...Super. Je viens la chercher demain vers midi...oui, d'accord, à plus. » Il raccrocha.

« Quinn s'amuse bien ? » Il tendit une assiette à Harry lorsque ce dernier se redressa en croisant les jambes, le drap dissimulant son entrejambe.

« C'est le cas. Elle m'a à peine parlé au téléphone donc je suppose que tout s'est bien passé, » répondit Harry en prenant sa première bouchée.

« C'est génial, » Louis lui sourit, la bouche pleine de nourriture. « Putain, c'est délicieux, » gémit-il en regardant Harry avec reconnaissance.

« Content que ça te plaise. Je voulais t'impressionner avec mes talents de cuisinier. » Il sourit et prit une petite gorgée de vin.

« Considère-moi impressionné. »

Ils finirent le diner et la bouteille de vin au lit autour de lents baisers et d'histoires sur leur vie. La seule source de lumière venait de la guirlande lumineuse au-dessus du lit de Louis. Ils étaient dans les bras l'un de l'autre, nus, et légèrement pompettes. Leur cocon de chaleur et de bien-être contrastait avec la neige qui tombait de l'autre côté de la fenêtre. Après plusieurs heures allongés l'un contre l'autre, Louis contre le bras d'Harry et ce dernier traçant des arabesques dans son dos, ils finirent par s'endormir.



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« Debout, debout, petite marmotte, » fut la première chose qu'Harry entendit lorsqu'il se mit à sortir peu à peu des limbes du sommeil.

« Il est quelle heure ? » marmonna-t-il, les yeux encore clos. Il se souvint avoir réglé le réveil pour onze heures au cas où il dormirait trop pour aller chercher Quinn.

« Huit heures. » Harry lâcha un grognement et enfonça sa tête dans l'oreiller. « Je sais, chaton. Mais je voulais te montrer quelque chose avant que tu partes chercher Quinn. » Harry chercha Louis à tâtons dans l'espoir de le recoucher, mais sa main rencontra le bras de Louis. Et le tissu qui le couvrait fut ce qui le fit ouvrir les yeux.

« Putain, » gémit-il. Louis lui souriait malicieusement au-dessus de lui, ses jambes de chaque côté de sa taille alors qu'il était assis à califourchon sur lui. Il était vêtu intégralement de son costume d'elfe, jusqu'au petit chapeau à clochettes.

« Ouais je me suis dit que ce serait un bon moyen de te réveiller. » Son sourire s'agrandit lorsque ses hanches se frottèrent délicieusement contre la queue d'Harry. Celui-ci lui attrapa les hanches, ayant désespérément besoin de se tenir à quelque chose, n'importe quoi, pour ne pas perdre la tête.

Louis posa ses deux mains sur le torse du bouclé et continua ses doux mouvements, les yeux clos. « J'y ai beaucoup pensé, » il échappa un gémissement. « Après que tu m'aies dit combien tu aimais cette tenue. Je ne l'ai pas encore rendue alors je me suis dit...Que je n'avais qu'à...Oh...Leur dire que je l'avais perdue, et payer la caution...et...Putain, tu bandes tellement...On pourrait s'amuser avec...Putain, j'ai tellement hâte de t'avoir en moi, » gémit-il avant qu'Harry ne le saisisse fermement par les hanches et écrasent leurs bouches l'une contre l'autre.

« Bordel, Louis. Je crève d'envie de te baiser, » geignit-il en se frottant à lui. « Mais j'ai pas envie que tu enlèves ça. » Il enfonça l'arrière de son crâne dans l'oreiller afin de contempler Louis de ses yeux noircis de désir, partagé entre l'idée de pouvoir avoir le cul de Louis tout à lui et entre le fait de le voir plus longtemps dans ce costume.

« Ne t'en fais pas, chaton, » il sourit en coin. « Je m'occupe de tout. » Il passa ses mains entre ses cuisses et tira sur le legging vert pour y faire un trou.

« Putain ». Harry lâcha un gémissement sonore et donna un coup de hanches involontaire. « Lubrifiant, donne-moi...Lou... » Sa voix était chevrotante et ses doigts griffèrent ses cuisses dans son impatience.

Louis, contrairement à lui, semblait tout à fait calme et déroula un autre préservatif sur la queue du bouclé avant de la lubrifier et de l'aligner à son trou. « Pas que je n'aurais pas aimé... » il soupira d'aise lorsque la queue du garçon le pénétra lentement. « ...Avoir tes merveilleux doigts en moi...Oh...Mais j'me suis comme qui dirait...Doigté sous la douche, » il ponctua sa phrase en enfonçant totalement la queue de lui, et s'assit confortablement sur ses genoux.

« Putain putain putain, » répéta Harry encore et encore avec une joie délirante. « J'suis en toi. Putain, j'en reviens pas. J'suis en toi, » gémit-il en pressant le cul de Louis dans ses paumes.

Louis pouffa de rire. Il bougea faiblement sur ses genoux pour s'habituer à la présence en lui puis, une fois cela fait, posa sa main sur le torse d'Harry et se mit à rebondir sur sa queue, ne perdant pas de temps à instaurer un rythme soutenu d'entrée de jeu.

Et si Harry trouvait que la vue de Louis le baisant était délicieuse, celle-ci était encore à un stade au-dessus. Louis rebondissant sur sa queue, les cuisses contractées sous l'effort, ses lèvres entrouvertes échappant de doux souffles et gémissements sonores et ces foutues clochettes qui tintaient dès qu'il touchait les genoux d'Harry...C'était à en perdre la tête.

« Putain, bébé, » gémit Louis. « Je vais être incapable de baiser avec quelqu'un d'autre, après ça. Ta queue...Tellement épaisse, me remplie si bien, putain, j'veux qu'elle reste constamment en moi, Seigneur t'es tellement dur...putain...Harry...Oh mon dieu. » Harry remonta ses mains pour pincer les deux tétons du mécheux jusqu'à ce qu'ils soient enflés et que Louis se penche vers lui, l'encourageant à continuer. Harry se releva légèrement et attira Louis contre lui pour l'embrasser langoureusement et aspirer sa lèvre inférieure, avide du contact et de l'odeur de Louis.

Louis garda le rythme pendant longtemps mais Harry le sentait ralentir progressivement, ses cuisses commençant sans nul doute à fatiguer à cause de la vitesse à laquelle il se baisait sur sa queue. Pour l'aider, Harry glissa alors une main sous son cul et inversa leurs positions sans sortir de lui, et posa les cuisses de Louis sur ses épaules.

« Putain, t'es tellement beau comme ça, » grogna-t-il en le baisant beaucoup plus rapidement, brutalement. Louis ne put que gémir en guise de réponse. « T'es plus...très causant...Maintenant...mh ? » Harry appuya chacun de ses mots d'un claquement de hanches. « Tu vas venir avec ma queue...Hein bébé ? ...Tu vas venir dans ton pantalon...Comme un ado...Uniquement grâce à ma putain de queue qui te baise si bien, » lança-t-il d'une voix éraillée en accélérant la cadence.

« Oui ! » cria Louis. « Putain ! Oui ! Harry ! Vas-y, donne-moi tout ! » Harry prit appui sur le lit de ses deux mains de manière à pouvoir accélérer encore plus. La tête de lit claquait maintenant contre le mur et Louis remontait dans le lit à chaque coup de rein.

« Tu veux venir, bébé ? » Harry haletait, se sentant approcher de son orgasme. Et lorsqu'il vit Louis hocher éperdument la tête il descendit une main vers sa queue comprimée par le tissu. Il n'eut même pas le temps de la caresser car à peine avait-il effleuré celle-ci qu'il la sentit pulser sous sa main, et que Louis se resserra autour de sa queue et jouit en criant le prénom du bouclé de tous ses poumons. Harry ralentit légèrement le rythme de manière à le laisser redescendre doucement de son orgasme, et continua à le baiser tout le long de ce dernier jusqu'à ce que Louis ouvre les yeux. Le mécheux amena alors l'une de ses cuisses à la taille d'Harry pour presser leurs corps l'une contre l'autre et enfoncer ainsi davantage son sexe en lui.

« Aller, Harry...Putain...Aller...Baise-moi. J'veux que tu jouisses en moi, aller ! » l'encouragea Louis en cambrant son dos et faufilant une main vers le cul d'Harry. Il caressa sa raie jusqu'à pouvoir glisser son majeur dans le trou d'Harry, faisant venir ce dernier sur le champ.

« Tu vas me tuer, » gémit Harry en s'étendant à ses côtés après s'être retiré de lui. Il l'embrassa, à bout de souffle et le cœur battant la chamade.

« Ce serait bien dommage. » Louis s'assit en souriant et retira son tee-shirt à la hâte. « Seigneur, j'suis trempé, » se plaignit-il.

« Ouais, je confirme. » Harry hocha la tête avec un sourire fatigué. Louis roula des yeux.

« Continue comme ça et il n'y aura pas de second rendez-vous, » le menaça Louis en le câlinant.

« Mais pourtant il y en aura un, » répondit Harry, confiant.

« Ouais, c'est vrai, » accorda Louis.

Ils prirent leur petit-déjeuner, Harry préparant des pancakes avec rien d'autre qu'un tablier sur le dos. Louis décida qu'il s'ennuya et tomba à genoux devant lui, le suçant pendant que le bouclé essayait de ne rien faire bruler. Puis ils prirent une douche durant laquelle Harry décida de lui rendit la politesse et laissa Louis baiser sa bouche jusqu'à ce qu'il jouisse dans sa gorge et sur son visage du sperme qui fut emporté l'instant d'après par l'eau tiède venant du pommeau de douche.

Lorsque onze heures sonnèrent, Harry dût partir. Ils firent trainer les aux-revoir devant la porte, s'embrassant sur le perron, et Harry promis à Louis de l'appeler quand Quinn serait occupée ou au lit. Puis il partit chercher sa fille.

Le soir, Harry était assis sur son canapé après avoir passé la journée à faire le sapin avec Quinn et préparer des cookies. Sa fille lui avait manqué et il n'avait pas eu une seconde pour appeler Louis de la journée, mais sa présence était constamment au fond de son esprit, lui envoyant des bouffées de chaleur et de niaiseries.

Une fois Quinn couchée, il s'assit dans le canapé avec un verre de vin, et s'apprêtait à appeler Louis lorsque son téléphone sonna.

« Salut, Niall, » dit-il après avoir décroché.

« Salut trou du cul ! Alors, ton rancard ?! » demanda Niall d'une voix forte. « J'ai attendu toute la journée que tu me tiennes au courant ! » hurla Niall et il pouvait entendre Zayn tenter de le calmer à travers le combiné.

« C'était... » commença-t-il avant de pouffer de rire. « Vraiment génial, » finit-il en souriant jusqu'aux oreilles. « Je...Putain, Ni. Il est...Il est parfait, d'accord ? Il est absolument parfait. »

« Awwwn, Hazza ! » roucoula Niall à travers le téléphone. « Donc on le rencontre quand ? »

« Tout doux, bijou ! » il rit. « Bientôt, je l'espère. C'est juste...Putain, Ni, je dois vraiment y aller. Je te promets de tout te dire plus tard mais je ne lui ai pas reparlé depuis ce matin vu que j'étais tout le temps avec Quinn mais j'ai envie de l'appeler, là. Je ne veux pas qu'il s'endorme avant. »

« D'accord ! Sois comme ça ! Abandonne tes potes pour ton nouveau mec ! » lança Niall en feignant d'être énervé. « Quand on revient on se murge et je veux tous les détails croustillants, » le prévint Niall. Et Harry pouvait le voir se trémousser d'ici.

« Tu n'auras aucun détail croustillant parce que je serai muet comme une tombe mais promis, je t'en dirai plus, » il sourit. « Embrasse ton fiancé en plein dans son magnifique visage pour moi, » le taquina-t-il. Il raccrocha avant que Niall ne se lance dans un monologue de possessivité.

Il sélectionna le contact de Louis et s'allongea pour se mettre à l'aise.

« Harry ! Hey, chaton, » Louis rit à l'autre bout du fil.

« Hey, Lou, » murmura-t-il. « Tu m'as manqué. Je viens de coucher Quinn. Comment s'est passée ta journée ? » Il s'allongea sur le flanc et se couvrit d'un plaid.

« Ah, eh bien...Tu sais...J'ai simplement passé des heures et des heures à me doigter en pensant à toi, » dit-il d'une voix tout ce qu'il y avait de plus sérieuse. Harry pouvait sentir son sourire malicieux dans sa voix.

« La prochaine fois je serai là pour t'aider, t'en fais pas, » murmura-t-il.

« La prochaine fois ? » Sa voix était soudainement plus timide, et Harry sentit sa poitrine se remplir de papillons devant le côté adorable du garçon.

« Oui je me disais que la prochaine fois on pourrait d'abord diner ensemble au lieu de baiser directement, » dit-il en riant, et Louis ne tarda pas à le joindre. « Qu'en dis-tu, bébé ? Tu m'autorises à t'inviter de nouveau à sortir ? »

Bien qu'Harry sache déjà la réponse de Louis, il retint tout de même son souffle pendant les secondes que prit louis avant de répondre. Et lorsqu'il entendit « Ouais, Harry, j'adorerais ça, » dit d'une voix douce au creux de son oreille, ce fut comme si tout allait de soi.

Et peut-être que cette sensation était un peu effrayante mais, surtout ? Il était impatient. 



NOTES: 

Heeeej ! 

Après une longue attente initiale, nous voilà à la fin de This is the Start of something Beautiful. Un OS qui m'a particulièrement plu avec ses personnages, leurs vies et leurs passés, et je remercie une nouvelle fois l'auteure de m'avoir autorisée à le traduire. 

J'espère donc que cette dernière partie vous a plu ! (avec double portion de lemon, s'il vous plait)

N'hésitez pas à lire mes autres écrits ou traductions. 😉

xx 




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